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Hakumei
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Charles Moretti
barman
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Les prochains mois seront moches et on va les passer ensemble |Ashton&Charles Xjnq
Citation : Tu portami dove sto a galla
Che qui mi manca l'aria
Tu portami dove sto a galla che qui mi manca l'aria
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Charles Moretti

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Charles frappa ses mains sur le plan de travail et inspira jusqu'au fond de ses poumons. Il n'arrivait plus à ce concentrer, il y avait toujours deux choses dans son cerveau, ou le moindre bruit attrapait son attention. En quelques jours il avait cassé un verre et une assiette, laissé un plat accroché au fond de la casserole et raté une mise en neige. S'il entendait quelqu'un courir dans la rue, il se retournait avant de l'avoir réalisé. Il avait peur d'étouffer Kyo s'il venait la voir tous les jours à l’hôpital, alors il l'étouffait par message – mais parfois il avait peur que son état se dégrade sans raison. Ashton ne lui avait jamais autant manqué, il en avait rongé à sang l'ongle de son annulaire gauche.

La douleur brûla quelque seconde sur la paume de ses mains puis disparu. Il reprit le mélange de tomates cerises au caramel et au vinaigre balsamique, jeta un coup d’œil sur l'eau des pâtes à peine déjà bouillantes. Puis son esprit commença à se disperser de nouveau. Il n'avait rien dit à sa famille et n'avait pas décroché à leur dernier appel, pas capable encore de donner le change : mais il n'allait pas pouvoir le cacher indéfiniment. Il n'avait pas de connaissances particulières quand il s'agissait de l'esprit humain mais il  sentait qu'il lui faudrait du temps : qu'il retrouverait sa concentration d'ici quelques semaines, mais qu'il faudrait des mois pour ne pas se retourner en entendant une course. Il savait aussi que son frère n'aurait qu'à échanger un  « bonjour » avec lui pour savoir que quelque chose n'allait pas, et que c'était plus qu'une énorme fatigue ou un problème de cœur.

Il baissa la température des tomates et versa les pâtes dans l'eau quand la sonnerie tinta dans l'appartement. Un juron, une éclaboussure d'eau chaude sur le poignet, un sursaut, il attrapa un torchon pour essuyer ses mains et parti vers la porte, la respiration bloquée. L'avantage de se retrouver dans un mouvement de foule, c'est qu'il pouvait en oublier – à intervalle – qu'il avait mangé la bouche d'Ashton. Y penser lui cimentait l'abdomen, il respirait mal et passait plusieurs fois sa langue sur ses lèvres avant de prendre un verre d'eau. L'Anglais n'était pas le problème : ses souvenirs étaient flous mais il savait que c'est lui qui avait attrapé le visage du blond. C'était ça qui n'allait pas. En une quinzaine de jours, il avait essayé plusieurs fois de se rappeler du moment, ou d'en imaginer des variations, avec lui qui prenait les devants, Ashton qui initiait, un début maladroit qui venait d'eux deux. La sensation était toujours alien, il y avait une boule de stress dans son torse. Mais il ne pouvait pas penser à autre chose, parce qu'Ashton était devenu une si grande part de sa vie, et quand après ça Charles avait tenté de prendre ses distances, il avait laissé beaucoup de vide dans lequel penser.

Il ouvrit la porte avec une inspira et une tentative de sourire figé et trop petit. Le regard d'Ashton était fatigué, son sourire vacillait aussi. « Salut... » tenta-t-il, avec une main maladroite en train de planer sur l'épaule du blond, en contact mais pas vraiment. Il s'approcha en imitation un peu raté des accolades que son père faisait en Italie, ni aussi fluide ni aussi assurée, et n'osa pas embrasser la joue d'Ashton. Il se recula pour le regarder et lui faire signe d'entrée, les lèvres pincés et de la nervosité bouillant dans le ventre. « … Ça va ? » le ton vacillant mais inquiet, la tête légèrement penché vers le blond. Il ne pouvait pas demander comme si de rien n'était, en automatique comme presque tout le temps, alors il le faisait en cherchant le regard d'Ashton, en attendant une réponse honnête, qui lancerait la conversation – en espérant qu'elle puisse un jour redevenir aussi fluide et vive qu'elle l'avait parfois été entre eux.


Charles fait du café en #66cc66
Ashton Miller
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Citation : When you're ten, they call you a prodigy. When you're fifteen, they call you a genius. Once you hit twenty, you're just an ordinary person.
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Tout ça à cause d’un appel manqué. Et puis, les messages qui ont suivi, enduits d’une panique huileuse qui est venue t’étouffer, un instant, avant que tu ne te reprennes. Alors tu as appelé, après avoir récupéré ton téléphone – la fille était d’une bienveillance inattendue et n’a fait aucun commentaire sur ton regard fuyant et ton évident malaise lié à ce retour sur les terres d’effroi. L’appel était l’un des plus étranges que tu as pu avoir avec lui et t’a laissé un goût légèrement amer en bouche lorsque vous avez raccroché. Quelque chose n’allait pas.

Quelque chose ne va pas. Tu te tiens devant la porte, le regard rivé sur la sonnette. Tu as envie de partir en courant, tu ne sais pas pourquoi tu l’as rappelé, tu as en tête la dernière fois que vous vous êtes vus alors que tu étais en mauvais état et tu as juste cette vague impression que vous rejouez le scénario inverse. Quelque chose ne va pas chez Charles, et c’est la principale raison pour laquelle tu ne t’es pas défilé, aujourd’hui et que tu as quitté le travail un peu plus tôt que prévu – le patron, moins ronchon que d’habitude, a eu du flair, et t’a même proposé quelques jours de congés.

Une expiration tremblante et des yeux clos pour invoquer le peu de courage qu’il te reste, et la sonnette est pressée. Le son te parvient depuis l’intérieur de l’appartement, suivi d’un semblant de voix trop familière, et tu te retiens de t’enfuir en courant. Trop de choses se sont passées depuis la dernière fois que vous vous êtes vus – et le silence de Charles n’a fait que te persuader qu’il se souvient plus qu’il ne l’a laissé penser du baiser échangé cette nuit-là.

La clé tourne dans la porte et la poignée s’abaisse, un sursaut te traverse et la première chose que tu vois est ce sourire branlant sur un visage sans conteste fatigué, et tu peux sentir d’ici l’effort pour garder bonne figure. Ça ne fonctionne pas. Il y a quelque chose qui ne va pas, et même si tu ne peux pas le verbaliser, tu le ressens, et tu n’aimes pas ça. Il s’approche et tu retiens un mouvement de recul, ne comprenant pas ce qu’il tente de faire avant de te rendre compte que ce n’est qu’une accolade. Tu le regardes, des questions serpentant dans ton esprit, des hypothèses ne ressemblant qu’à des ébauches échappant à tes capacités de déduction réduites, ta concentration étant redevenue celle d’un gamin de cinq ans.

Tu passes la porte en boitant, te frottant les yeux par automatisme, et tu relèves le regard sur lui à sa question. Tu aimerais la lui retourner sans répondre, mais tu sais qu’il viendra chercher l’information d’une autre façon et qu’il aura ce qu’il veut à la fin, quoi que tu fasses. Tu soupires, et ça tremble encore un peu à l’intérieur. Iba fait diversion un moment en venant te saluer, sa queue jouant au métronome. « Honnêtement ? Ça pourrait aller mieux. » Tu n’as pas la force de lui mentir, pas aujourd’hui, pas lorsque quelque chose cloche chez lui et que tu vas lui demander la vérité aussi. « Ça a pas l’air… d’être la grande forme de ton côté non plus. » Tu espères que ça ne sonnait pas comme une critique. Tu retires ton manteau et tes chaussures, les mettant sans réfléchir là où tu les déposes à chaque fois que tu vas chez lui. « Tu… T’es en congés, du coup ? »


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Charles Moretti
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A constant uphill run
Better than being ever comfortably numb
Wrong place and wrong time

Son sourit se craquela à l'observation de l'Anglais. L’honnête était plus facile, surtout s'il ne pouvait même pas faire semblant. Mais ça ne le terrorisait pas moins de reconnaître qu'il allait mal. Quelque chose qu'il n'aurait jamais pu prévoir avait mit un coup de pied dans son quotidien et il n'en dormait plus que quelques heures la nuit ; Il était mortel, Kyo était mortelle, Ashton était mortel, toute sa famille et tous les gens qu'il croisait étaient mortels ; il vivait et des gens avec moins de moral, avec plus de moyens, pouvaient décider du contraire pour des intérêts, des manigances dont il ne savait rien. C'était beaucoup à intégrer.

Il vit du coin de l’œil le boitillement d'Ashton et oublia d'écouter le commentaire du blond, le corps d'un coup trop léger. Il n'aimait pas ça. Il ne voulait pas qu'Ashton ce soit aussi retrouvé dans le mouvement de foule. Son regard passa du blond au canapé, lourd, un froncement de sourcil pour le convaincre de s'asseoir. Le revoir déposer son manteau et ses chaussures était rassurant. C'était habituel, et ça lui avait manqué. Il suivit le blond jusqu'au salon, sa main serrée en poing pour ne pas se poser sur l'épaule d'Ashton et serrer doucement.  

« Oui je heum... » sa phrase finit en marmonnement, ses ongles contre la paume de sa main. Le métis fixa le vide, son pouls de plus en plus fort dans ses veines. Il ne savait pas comment expliquer. Il s'en était souvenu, il aurait reprit les mots d'Ashton dans la même situation, l'année dernière. Un frisson rampa dans son dos : c'est vrai, il y avait des attentats tous les ans ici maintenant. Il y avait autant d'occasion de mourir. Charles releva la tête vers Ashton en déglutissant. Il sentait un léger vertige le faire vacille, des fourmillements et une perte de sensation un peu partout dans les bras et les épaules. « Une amie voulait qu'on aille voir la manifestation à Uzume. On c'est retrouvé dans un mouvement de foule, elle est à l’hôpital... » par réflexe, il sorti son téléphone et vérifia qu'il n'avait aucun message de Kyo. Elle lui avait dit il y avait à peu près deux heures qu'elle partait se reposer. Il écrivit un rapide « ça va mieux ? » avant de relever la tête vers Ashton, un sourire pincé et les épaules relevés. « Elle, elle va bien... Enfin elle est pas en danger » mais il avait quand même peur à chaque moment et si elle oubliait de répondre à un message le soir il n'arrive pas à dormir.

« Et... » Le métis expira avec nervosité. Il n'arrivait pas à s'asseoir. Il avait du mal à se poser, pour ça le congés ne lui réussissait pas. S'occuper était plus pratique pour oublier. Rester debout était plus simple pour pouvoir courir.  « Et toi ? » il releva les yeux vers Ashton, les lèvres pincés dans l'attente d'une réponse qui ferait mal quoi qu'il arrive. Il ne voulait pas qu'Ashton se soit retrouvé une seconde fois là-dedans, qu'on est encore amoché son blond.


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Malgré les habitudes prises à force de papillonner dans l’appartement de Charles, tu ne sais pas où te mettre, ton corps de nouveau trop grand dans cet espace familier et pourtant si étranger à ce moment précis. Alors c’est presque avec soulagement que tu saisis le message que te lances le brun et que tu t’installes là où tu t’assois toujours, et comme les rouages d’un mécanisme bien huilé, Pia surgit et saute sans un bruit à côté de toi. Elle est comme ton ombre, aime traîner dans tes longues pattes, et considère sans doute tes jambes comme sa propriété. Son corps chaud contre ta cuisse te donne envie de fermer les yeux et de t’enfoncer dans un sommeil sans rêve, sans rien, seulement le repos et la douceur. Tu te contentes de poser ta main sur son dos, la regardant sans trop la voir, ton esprit occupé avec les mots qui dégringolent de la bouche de Charles.

Des mots que tu n’aurais pas voulu entendre. Ils te pleuvent dessus, et tu n’as rien pour te protéger, tu dois te contenter de subir l'averse. Tu savais que ça ferait mal, de persévérer, de continuer de tourner autour du brun. Tu savais que s’attacher à quelqu’un, c’est s’inquiéter, c’est souffrir de son malheur, c’est avoir mal pour lui, avec lui. Tu le regardes pendant que ça s’émiette un peu, dans ta poitrine. Tu le regardes et tu as mille questions. Tes yeux se dépêchent sur son corps, cherchant des traces de blessure, un quelconque indice sur son état physique. Tu ne veux même pas penser à ce qui se passe dans sa tête, tu n’es pas sûr de vouloir le savoir. Tu ne te sens pas prêt à devoir porter un tel poids - oui, l’empathie c’est lourd, Ashton.

Les questions fourmillent sur tes lèvres sèches. Tu ne sens plus tes pieds, et tes mains te sont étrangères. Tu n’as pas envie d’y repenser. Tu n’as pas envie de demander, mais tu le regardes, et tu ne peux pas te défiler, pas maintenant, pas encore. Sa question te bloque, tu ne peux pas l’ignorer pour l’interroger à ton tour. Ta main libre revient à la charge, ton pouce et ton index frottant tes yeux fatigués, te laissant quelques secondes de répit, et tu essaies de formuler les choses pour les édulcorer, parce que Charles a l’air déjà épuisé, malgré tous ses efforts pour te le dissimuler. Tu aimerais lui dire qu’il a le droit d’être honnête, d’arrêter de faire semblant, mais la simple éventualité que ça se produise te donne le vertige.

Tu résistes à l’envie de répondre à sa question par une question, et tu le regardes avant de détourner le regard, un soupir au coin des lèvres. « J’ai pas été pris dans le mouvement de foule, j’étais pas au même endroit. » Un rire sans joie se fêle dans ta gorge. « Je savais même pas qu’il y avait un mouvement de foule, en fait, j’ai pas… j’ai pas enregistré sur le coup. » Tu n’as pas envie de tout lui raconter. Le flingue, les toits, la cheville, l’embuscade, le sang, la bouteille, le sang encore. Ton regard tombe dans le vide un court instant, et la plaie sur ta tempe gauche, cachée sous un pansement encore immaculé, te picote doucement, comme un avertissement. Ce n’est pas que tu ne souhaites pas en parler, c’est plutôt que tu ne veux pas qu’il sache. Le bonheur est dans l’ignorance.

Tu baisses les yeux sur Iba qui s’est installé à quelques pas de là, le museau sur ses pattes, les yeux à moitié clos. Peut-être que tu lui dois bien ça. Peut-être que non. Le soupir s’échappe, ténu, d’entre tes lèvres. « Tu vas… Tu t’es fait mal ?  » T’es qu’un idiot, Ashton.


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They say don't open old wounds
But you're still brand new

Ne pas savoir ou savoir, et lequel des deux étaient le pire, la grande question. Charles choisissait souvent de savoir pour ensuite le regretter et agir comme si de rien n'était. Il était excellent à ça. Mais il voyait mal comment il pourrait veiller sur Ashton et ignorer ce qu'il avait pu lui arriver.
Il resta comme un piquet entre la cuisine et le salon, attendit la réponse du blond et le regarda frotter ses yeux déjà rouges. Il ne savait pas quoi faire d'autres, il ne pouvait pas continuer quoi que ce soit sans réponse. Ses mains étaient nouées l'une à l'autre contre son abdomen, en train d'arracher un bout de peau près de l'ongle, de gratter un cuticule, d'appuyer sur une petite brûlure qu'il c'était fait ce matin avec son café. Asthon mettait trop de temps à répondre. Il cherchait un mensonge ou une façon d'éviter la question, Charles connaissait un peu trop le regard que le blond maintint sur lui avant de soupirer et de répondre.

Un mensonge pas omission donc, assez vague pour que le métis sache qu'il cachait quelque chose, mais pas sa gravité. La botte secrète d'Ashton pour ne pas répondre – avec la surenchère de question, tellement usée et toujours incompréhensible. Charles n'arrivait pas à savoir si à chaque fois, le blond tentait de maintenir son image – pour ce qu'il en restait entre eux – ou s'il pensait réaliser sa bonne action de la journée en étant un martyr silencieux. C'était moins intelligent qu'il le pensait, beaucoup plus grossier dans l’exécution aussi. Il était rentré avec un boitillement, et l'énorme silence avant sa réponse disait tout ce qu'il pouvait y avoir dans sa tête. Charles mordilla l'intérieur de sa lèvre. A n'importe quel autre moment, il aurait boudé le blond et serait parti dans la cuisine, ou lui aurait redemandé avec un foncement de sourcil. Il aurait finit par avoir sa réponse, parce qu'Ashton ne lui disait presque jamais « non ». Aujourd'hui il hésitait, entre son besoin de savoir et le regard perdu du blond, la façon dont il ne prenait pas de place sur le canapé.

A la place, Ashton enchaîna avec une question – la deuxième méthode pour ne pas répondre – et Charles resta silencieux quelques secondes avant d'essayer de répondre. Il secoua la tête avec un léger mouvement de boucles brunes et un regard vague. « Non, j'ai rien eu... » donc il ne comprenait pas pourquoi il allait si mal. Pourquoi l'esprit était abîmé si le corps n'avait même pas été touché. Il avait réfléchi, tirer les conclusions qui s'imposaient, à propos de sa mortalité et de celle des autres, maintenant il aurait du passer à autre chose. Il détestait son état, il se détestait.

Gardant ses mains toujours contre son abdomen, l'une en train d’abîmer les ongles de l'autre, il releva la tête vers Ashton avec un sourire  de façade, même pas arrivé jusqu'aux yeux. Sa comédie devait être aussi mauvaise que celle du blond, ou l’œil d'Ashton trop entraîné – dans ce cas Charles ne voulait pas savoir ce qu'il avait pu deviner d'autre.  

« Et... Toi ? » il détacha une de ses mains de l'autre pour faire un geste vague vers les jambes du blond. « Enfin... En plus de ça, où... ». Inspirer était difficile, pointer les mensonges et les omissions d'Ashton, moins facile. Il espérait que le blond ne lui rendrait pas la pareils. « C'est... Une entorse ? Une foulure ? C'est pas cassé ? Ça date de ce jour là ? »


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La posture de Charles en dit aussi long que ses expressions faciales figées. Tu le regardes du coin de l’œil, le cœur au bord des lèvres, sa silhouette à la limite de ton champ de vision, élément familier de ton quotidien. Alors, au milieu de cette situation insensée, tu te dis qu’il t’a manqué.

Le silence te glace, mais le mouvement de tête et la réponse verbale t’enlève une partie du poids qui voûte tes épaules. Le reste continue de tirer sur ta nuque, de s’accrocher à tes clavicules. Parce que Charles ne va pas bien. Il n’a pas été blessé, et pourtant, sa voix crisse, ses yeux sont creusés, son attitude ne suit pas ses mots. Tu l’as compris dès qu’il a ouvert la porte. Et ça te fait peur. Ça te fait plus peur que s’il s’était juste cassé quelque chose. Une fracture, ça se soigne. Ce qui relève de l’esprit est malheureusement souvent plus délicat.  

Tu tournes ton visage pour que tes yeux accrochent les siens. Ton regard se pend à ses cils avant de tomber dans le sourire qui s’étire douloureusement sur ses lèvres. Tu sens tes organes fondre, se mélanger les uns aux autres, et tu fixes cette stupide ligne sur son visage qui ne saurait te tromper. Tu ne saurais dire depuis quand tu parviens à lire à travers les mensonges qui figent ses traits, mais tout te saute aux yeux, à présent. Tu ne pensais pas que ça serait si douloureux.

Puis, le sujet est de nouveau dirigé vers toi. Tu ne devrais pas être surpris. Ne lui en veux pas, tu fais exactement la même chose. Tu baisses automatiquement ton regard sur ta cheville fragile avant de le remonter sur son visage. Ça te fait moins chier de lui dire que ton corps est en partie cassé, que de savoir ce qui lui est arrivé en détail, donc tu choisis la solution de facilité, comme à chaque fois, tout en espérant au fond pouvoir en savoir plus. Parce que tu tiens à lui, que tu le veuilles ou non, et que la dualité de la vérité ne te quittera pas.

« Ouais, c’était… ce jour-là. Une foulure, d’après le médecin, mais j’ai marché dessus, donc ça fait plus mal que prévu. » Tu esquisses un semblant de sourire. Tu n’avais pas d’autre choix que de t’appuyer dessus, de toute façon. Le regret n’a pas sa place ici. Eclat flou à la surface de l’ambre et tu lèves une main distraite à ton pansement contre ta tempe gauche. « J’ai deux trois autres trucs mais c’est pas grand-chose. Juste des coupures. » Le pire c’est la cheville, parce que c’est trop visible, et douloureux. Tu clignes des yeux, la fin de ta pensée sur le bout de ta langue. « Ça aurait pu être pire. » Ta chance est une injustice à tous les honnêtes gens qui ont connu un destin pire que le tien.  

Tu gardes ton regard sur Charles, le laissant être la seule forme nette dans ton champ de vision. La probabilité que quelque chose dans son appartement te fasse penser de façon aiguë à ce qui t’est arrivé n’est que très faible, mais comme disent les plus grands, le risque zéro n’existe pas. Tu détournes quand même les yeux sur tes pieds déchaussés, avant de te relever de ton siège. « Je peux t’aider à faire à manger ? » Ça te laissera peut-être le temps de te décider de si tu veux essayer de savoir ce qui se passe dans la tête du brun.


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How many years? I know I'll bear
I found something in the woods somewhere

Une cheville foulée. Juste ça, et quelques égratignures, rien qu'il n'aurait pas lui-même pu se faire avec une mauvaise chute quand il courrait. Il voulait croire à la superficialité des blessures, mais il savait au fond. Ashton c'était retrouvé dans les ramifications de ce qui c'était passé à la manifestation. Le métis imagina le pire et le bloc de béton dans son ventre grandissait, puis il se raisonna – Ashton était là, quoi qu'il soit arrivé, ça ne l'avait pas tué – et le béton ne partait pas pour autant. Il était dans un présent altéré, les événements qu'on lui racontait ce passaient en ce moment et Ashton semblait près à tomber mort de son canapé. « Okay... » sa voix était sèche, sa langue lourde, « Tant mieux ». Son regard se retourna vers la cuisine et il arrêta un instant d'arracher l'ongle de son pouce. « Nan, restes... Restes assis » il sourit autant qu'il pouvait, aussi doucement qu'il pouvait. « J'vais préparer les assiettes, je reviens vite » son expression fondit le temps qu'il arrive à la cuisine.

Son dressage serait horrible dans un restaurant, mais Ashton ne verrait sûrement pas de différence. Pâtes, tomates caramélisés, copeaux de parmesans, deux feuilles de basilics, une cuillère de pesto de vert. Il fixa les deux assiettes, l'ongle de l'index entre les dents. Peut-être que le pesto était de trop. Peut-être qu'il aurait du acheter de la mozzarella. Peut-être qu'il aurait du faire une salade. Peut-être qu'il aurait du demander à Ashton ce qu'il voulait manger, plutôt que de paniquer. Peut-être que le dessert rattraperait le tout.
Il n'avait pas de dessert.
Charles arrêta de mordiller son ongle et absorba la vague de stress. Il n'était pas au travail, Ashton comprendrait. Mais il ne pourrait pas être encore comme ça quand il reprendrait son service.

Le métis prit les deux assiettes, une paire de couverts coincés contre chacune de ses paumes et retourna au salon. « Désolé, j'ai traîné » il déposa une assiette devant Ashton, chassa le museau trop intéressé de Pia, et s'assit dans son pouf habituel, de l'autre côté de la table basse. Il aurait voulu se mélanger avec le tissu côtelé. « C'est.. Des pâtes aux tomates caramélisées... » sa prise sur sa fourchette était trop maladroite et elle tomba contre le bord de l'assiette avec un tintement. Voir un rituel banal entre lui et Ashton affectait par son état était plus percutant qu'il ne l'avait anticipé. Il releva le regard de son assiette pour soutenir celui du blond, essaya de sourire aussi de sourire aussi sincèrement qu'il le pouvait, à travers les muscles plombés de son visage. Il finit par passer une main sur son visage avec un soupire. Se cacher même une seconde derrière sa paume était un répit. « Je suis content que t'es rien de  trop grave » chaque mot était maladroit et étranger dans sa bouche. Il déglutie. « Je suis content... » ses yeux tombèrent sur son assiette et il piqua une tomate au hasard « … Que tu aie répondu ».


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Ashton Miller
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Citation : When you're ten, they call you a prodigy. When you're fifteen, they call you a genius. Once you hit twenty, you're just an ordinary person.
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Tu te rassois à sa demande et ton regard trébuche sur son sourire et tu as l’impression de tomber pendant quelques instants alors que tes pieds sont fermement ancrés dans le sol, installé sur le canapé, Pia de nouveau en train de ronronner à tes côtés. Tu hoches la tête, tu le laisses partir, tu continues de l’entendre de l’autre côté. C’est si étrange, la situation semble décalée, comme quelque chose que l’on aurait découpé sur une archive d’une autre époque et qu’on aurait tenté de coller sur un présent totalement changé. Tu as envie de partir, mais le bruit de ses pas qui reviennent te font rester. Ses cheveux emmêlés, son regard fatigué, tout te fait rester.

« Ça sent bon. Ça a l’air bon. » Tu as l’impression de jouer la comédie. Regardez, comme tout va bien. Tout est normal. Tu as envie de lui parler, pour de vrai, comme avant. Mais comme avant, quand ? Ça va faire des semaines qu’il t’évite. Tu fixes les pâtes dans ton assiette, tu sais que tu devrais avoir l’eau à la bouche mais tu te contentes de t’humecter les lèvres, faisant tout pour garder la face. Tu retiens même un sursaut alors que le bruit des couverts te surprend, et tu attrapes ta propre fourchette, te mettant à manger après un ‘itadakimasu’ à mi-voix. C’est objectivement bon, tu lui fais savoir doucement, sans le regarder. De toute façon, tout ce que Charles fait est délicieux – tu as envie de pleurer, mais tu continues de manger, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole.  Levant les yeux vers lui, la fatigue dans chacun de ses gestes, chacun de ses traits, te frappe de nouveau, et tu aimerais attraper sa main, y déposer un baiser, caresser sa joue pour y retirer toute trace de lassitude et d’inquiétude, lui dire que ça ira. Même si tu n’y crois pas.

Les derniers mots résonnent dans la pièce, te renvoient à tes propres pensées. Tu hésites un instant, puis tu décides d’ouvrir la porte qu’il a déverrouillée de lui-même. Tu prends une autre bouchée et tu déglutis en te disant que tu aimerais bien de l’eau, mais ce n’est pas le bon moment. Vous avez besoin de parler.

« C’est normal. » Non, ça ne l’est pas. Après son silence, tu aurais pu passer à autre chose, tu aurais pu bloquer son numéro. Tu aurais pu dire ‘tant pis’, ne jamais le rappeler. Mais tu es là, devant lui. Vous êtes là, tous les deux, aussi stupides l’un que l’autre. « Je… Tu m’as manqué. » Les mots dévalent la pente, se roulent dessus, et tu enchaînes, détournant le regard. « Il s’est… Il s’est passé quoi ? Pourquoi est-ce que tu… m’évitais ? » Tu le devines, mais tu veux l’entendre de sa bouche.


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Charles Moretti
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I got along for a while I guess
But it took everything I had
I got to find a way out of this mess

L'acidité le désengourdit un peu. Ou peut-être que c'était les quelques mots échangés avec Ashton, loin d'être une conversation mais c'étaient les premier qu'il échangeait avec quelqu'un chez lui depuis le mouvement de foule. Le blond disait que c'était bon, et lui répondait avec un merci encore plus pâle, mais au moins ils se parlaient à nouveau. Et peut-être que quand ils iraient mieux, ils se reparleraient comme avant.

Il releva les yeux vers le blond et pinça les lèvres. Il était toujours sûr au fond de lui, très très loin, qu'Ashton ne se souciait pas vraiment de lui, qu'il se remettrait vite sur pieds s'ils partaient chacun de leur côté un jour. Il était aussi certain que l'avoir ignoré et évité avait blessé le blond. Les deux certitudes se mélangeaient et les mots d'Ashton passaient sous sa peau, et il regardait la silhouette petite et misérable de l'Anglais en se sentant aussi petit et misérable. « Tu m'as manqué aussi... » plus qu'il l'avait anticipé, plus qu'il n'oserait le dire au blond. Il avait pensé que ça serait comme un meuble en moins, qu'il serait ennuyé par le vide et le bazars passager. Ça avait plus ressemblait à une écharde dans le pied, sourd mais là, tout le temps là. Il enroula quelques pâtes autour de sa fourchette et mâcha mollement une bouchée.

Charles eu l'impression d'avaler une pierre à la question d'Ashton. Il pensait que ce sujet resterait sous silence, qu'ils ne feraient que se retrouver – il voulait retrouver Ashton. Le bout de ses doigts devint froid et sa fourchette était trop lourde dans sa main, les pâtes fades dans sa bouche, son pull rugueux sur sa peau. Il ne pouvait pas répondre. « Pour... » ses lèvres étaient raides, comme ses  joues, comme tous les muscles de son visage qu'il sentait à peine et contrôlait encore moins. « … Pour rien, j'ai juste... » il piqua des pâtes au hasard, remplit le silence avec le bruit du métal contre le grès le temps de trouver ses mots « … Je suis désolé d'avoir fait ça. De t'avoir évité » ils savaient tous les deux et c'était énorme en eux, et il ne voulait pas en parler tant qu'il n'avait pas pu prendre le temps d'y réfléchir, mais il ne voulait pas qu'Ashton imagine des doubles sens dans ses mots. Ses lèvres se pincèrent, il hésita à prendre une boucher de pâte et s'arrêta juste avant pour ajouter  « … C'était idiot. Je regrette » il détestait les effusions et en venir à se lamenter auprès d'Ashton. Il détestait la sensation d'être nu face au blond, qui semblait aussi nu, et il détestait ça aussi. Mais il savait qu'il n'y aurait pas de moments plus légers avant qu'ils n'aient chacun inspecté les entrailles de l'autre. « J'espère qu'on pourra... Se reparler comme avant » il en était là. A demander en silence à Ashton de se revoir, à prier pour que le blond ne se soit pas lassé de lui – ou qu'il n'est pas finit par se lasser des caprices, des changements de comportements et des éloignements soudains, s'il était honnête.  Il y a plus d'un an il aurait eu la certitude d'avoir offert sa paume à un serpent. « J'essayerais d'être... » la pierre était toujours dans sa gorge et il inspira en se redressant, essayant de parler un peu plus fort. « J'essayerais d 'être moins un connard » il se força à sourire sans oser regarder Ashton dans les yeux – son regard remonta déjà à peine jusqu'à ses mains autour de l'assiette.


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(pas de musique de fond en écrivant mais Tiempo est appropriée)

Son « Tu m'as manqué aussi... » réveille d’innombrables émotions, plus contraires les unes que les autres, mais ce qui se détache et qui vient papillonner dans ta cage thoracique, c’est une douce surprise teintée d’une amertume impossible à dissocier du miel de ces mots. Tu essaies de faire passer tout ça avec une autre bouchée, sans succès. Et pourtant, les pâtes sont bonnes, et la sauce est toujours aussi délicieuse, alors malgré ton maigre appétit, tu te rends compte que c’était la vie avec Charles qui t’avait manqué, en plus de la personne elle-même. C’était l’appartement confortable, Pia, Bianca et Iba, les plantes prenant plus de place que les meubles. C’était la présence silencieuse de Charles qui cuisinait pendant que tu lisais sur le canapé. C’était les messages échangés, les photos d’animaux dans la rue, les recettes compliquées. C’était une routine à laquelle tu ne pensais pas adhérer.

Puis il finit par répondre, et son inconfort est tel que tu regrettes presque d’avoir posé la question. Mais tu as envie, tu as besoin de savoir, la futile nécessité d’entendre dire que ce n’était pas rien, qu’il s’en rappelle, et que tu comptes pour lui. Je t’avoue, c’est un peu pitoyable Ashton, mais je suppose que les circonstances sont atténuantes.

Tu acceptes ses excuses, le nez dans ton assiette, mais ça te fait quelque chose, ça desserre un peu le nœud dans ta gorge, ça apaise un peu ton cœur. Et puis il continue, en tournant autour du pot. Rien n’est dit clairement, mais tu comprends – enfin, en partie. Tu restes silencieux un moment, les pâtes s’étalant dans ton assiette, leur quantité comme inchangée, puis tu relèves la tête à sa dernière phrase. Tu remarques son sourire, et tu aimerais croire que c’en est un vrai, cette fois. Tu lâches un petit rire, secouant doucement la tête. « Aux dernières nouvelles, c’était censé être moi, le connard. » Ta voix est basse, mais tu es sûr qu’il t’a entendu. Tu ne sais pas si tu as réussi à rendre le ton un peu humoristique, mais tu l’espères.

Tu reprends une bouchée de pâtes, qui passe seulement un peu mieux que la précédente, puis tu t’essuies la bouche sur ta serviette en papier. « J’espère aussi. Qu’on pourra se reparler comme avant. » Tu ne peux t’empêcher de te sentir un peu mieux, après ces quelques mots. Au moins, vous ne vous ignorez plus. Au moins, ça redeviendra comme avant, du moins, tu oses l’espérer.

C’est un pas minuscule, mais c’est un pas en avant tout de même, alors tu n’as pas envie de tout gâcher. Tu veux laisser de côté les cris et le sang de la manifestation, au moins pour un moment. Ça ne sera pas possible de faire exactement comme avant, mais vous pouvez essayer d’arriver à quelque chose de similaire. Tu repenses brièvement à ses lèvres contre les tiennes, et ça aussi, tu le mets de côté. « Je vais nous chercher de l’eau. » Tu ne le laisses pas protester, posant ton assiette sur la table basse avant d’aller chercher verres et carafe d’eau, toujours en boitant. Ta cheville aurait peut-être besoin de plus de repos, et les quelques jours de congés proposés par ton patron ne seraient pas de refus, après tout.

Tu reviens, Pia se réinstalle contre toi, et avec Iba à tes pieds, tu te sens presque bien.

Vous ne parlez pas d’avenir, enfin, pas vraiment. Tu dis juste que tu as trouvé une recette, dernièrement, et que tu aimerais la tester avec Charles. Un futur hypothétique, mais qui te permet de penser à autre chose, l’espace d’un instant.


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I could lift you up
I could show you what you wanna see
And take you where you wanna be

Il rit, du bout des lèvres mais sincère, sans avoir pu le contrôler. Ashton était drôle, il l'avait oublié. Ashton était drôle, assez pour lui tirer un rire ou un sourire et il ne comprenait plus pourquoi il avait toujours essayé de se le cacher. Il devrait penser à rire plus souvent à ses blagues maintenant – il ne pourrait jamais être sûr d'en entendre une autre. Il hocha la tête, pinça les lèvres, une boule énorme dans la gorge, qui l'empêchait même d'avaler sa salive. Qu'ils veuillent pour une fois la même chose le dépassait, il regardait Ashton et il savait qu'il portait les mêmes cernes, les mêmes yeux rougis, et les mêmes sentiments.
Le métis hocha la tête et piqua quelques pâtes dans son assiette, et le temps qu'Ashton aille leur chercher de l'eau et revienne, il pu essuyer un reflet humide au coin de son œil.


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