Ce soir, c’était le grand soir. Après une semaine de révisions et de dévouement aux études,  il était temps de partir en cacahuètes un peu. I mean… Maybe more. Après tout, avec Leï et Charlie, on ne savait jamais à quoi s’attendre. Ces deux-là s’étaient rencontrées à l’université lorsque Charlie y étudiait encore et elles s’étaient tout de suite bien entendues. Très vite, elles faisaient les quatre cents coups ensemble, n’en faisant qu’à leur tête, n’hésitant pas à abuser de substances diverses après les cours.
Il fallait bien profiter de la vie.

Dépasser les limites était la raison de vivre de Loreleï et de ce qu’elle comprenait, Charlie était bien heureuse de la suivre dans ses délires. Surtout, c’était la seule à ce jour à savoir que la jeune étudiante en astronomie était malade. Ça avait aidé la brune à comprendre encore plus le comportement général de sa meilleure amie. Au moins elle, elle n’essayait pas de la freiner, comme c’était le cas du frère et du père de Leï qui eux, étaient légèrement moins conciliants. Juste légèrement, je dis bien. En soi, ils ne lui refusaient rien. Comment oser réprimander les agissements de quelqu’un dont le temps de vie se trouve considérablement réduit ?

Enfin bref. Tout ça pour dire que ce soir, ça allait être la débandade et Loreleï en était ravie. Elle s’était donc habillée d’une de ses tenues les plus sexy pour rejoindre Charlie au bas de son immeuble. Crop top noir à fines rayures blanches magnifiquement bombé par sa poitrine avec le mini-short assorti dévoilant ses belles gambettes, la fille aux cheveux d’azur était prête.

« Daamn, t’es magnifique Charlie ! » lui avait-elle adressé avec un grand sourire.

A l’instar de Leï, sa meilleure amie s’était habillée aussi sexy qu’elle, à sa manière. Elles faisaient une belle team, ces deux-là. Charlie a un gilet pour quand il fera plus frais, l’étudiante en astronomie n’en a pas, mais elle s’en fout. Avoir froid, c’est une des sensations qu’elle préfère, parce que tant qu’on a froid, c’est qu’on est vivant. En plus, ses cheveux bleus sont attachés comme toujours en deux chignons égaux de part et d’autre de sa tête, dévoilant son petit cou qui serait en proie au vent de la soirée. Mais bon… Qu’est-ce qu’on en a à fo*tre ?

La soirée se déroule très bien. De toute façon, comment pouvait-elle mal se passer lorsque Leï était en compagnie de Charlie ? Ensemble, rien ne leur faisait peur. Elles auraient pu se retrouver face à un colosse menaçant qu’elles lui auraient ri au nez en continuant de marcher. Heureusement, ce ne fut pas le cas. Tout le monde était agréable à la soirée mais il y avait quelques personnes ringardes comme partout, que les deux meilleures amies n’hésitaient pas à juger en sirotant leurs boissons. Ce fut bien drôle… jusqu’à ce que la brune se lasse finalement de l’endroit et de la soirée alors qu’elle était bien pompette. Elle se tourne vers sa pote et lui demande d’aller en boîte. Leï connait déjà la réponse qu’elle va donner ; elle ne peut pas résister à l’appel de Charlie accrochée à elle. Elle est moins pétée que Charlie (surprenant) mais ça ne saurait tarder.

« Okay okay, on y va ma belle, par contre du coup tu payes l’entrée pour moi aussi s’teuplait ? »

Elle espère qu’elle va accepter mais dans l’état où elle est, très clairement la brune ne l’a sûrement pas entendue, ou va d’elle-même payer pour son amie. Loreleï lui offrira bien sûr un ou deux verres en boîte si elle en a envie. L’amitié, ça va dans les deux sens. Finalement, après avoir pris un taxi dont le conducteur a sûrement bien jugé les deux jeunes femmes, elles arrivent à la discothèque tant convoitée et entrent sans difficulté malgré l’état déplorable de Charlie qui fait toujours autant sourire sa meilleure amie.

Ivres, elles se rendent toutes les deux sur la piste de danse un bon moment, dansant au milieu d’un autre groupe de potes qu’elles ne connaissent pas, puis Charlie traine Leï au coin canapé pour lui parler. Elle délire. Elle parle à la jeune femme aux cheveux bleus du meilleur ami du frère de Charlie qui était en fait son mec… quoi ? Qu’est-ce qu’elle raconte ? Le verre que Loreleï a consommé en boîte était peut-être de trop. La dernière phrase de sa meilleure amie la fait exploser de rire.

« P*tain Charlie, qu’est-ce tu baves… ? En vrai, ouais, on s’marie à un certain âge si on a trouvé personne d’ici-là, okay… ? »

Ça n’a aucun sens. Comme si elles allaient vraiment le faire. Peut-être en soi. Alors que Leï lutte pour garder les yeux grands ouverts, Charlie zyeute clairement le barman. Oh m*rde. De toute façon, la jeune femme n’a plus la foi de corriger son amie. On est là pour déconner.

« Ouais ouais de ouf, ils seront trop mignons ! Et tu pourras les appeler… euh… euh… bah le premier, Charlie Junior ! »

C’est au tour de Loreleï de jouer sa carte de séduction. Elle repère un beau mec qui bouge particulièrement bien ses fesses et danse comme un dieu à travers ses yeux bourrés, et l’interpelle.

« Hey toi là, ouais, toi ! Viens ici mon beau. »

Le mec se retourne, hésite un instant, jette un regard à ses potes qui lui offrent des visages approbateurs qui font sourire Loreleï jusqu’aux oreilles. Il est déjà à elle alors qu’elle n’a fait que l’interpeller. Le fameux jeune homme se dirige donc vers les deux jeunes femmes avec un sourire charmeur.

« Dis, t’as du cannabis ? Quelque chose dans le genre ? Je tente avec toi parce que t’es mignon et que ce serait un vrai plus si tu pouvais me fournir, sinon retourne avec tes potes, j’ai pas besoin d’toi. »

Ohlala, c’est un peu violent, mais efficace. Loreleï, après avoir lancé ces paroles, tourne la tête vers Charlie et éclate de rire.

« T’as vu c’que j’fais là ? Impressionnant hein ? PTDR »

Oui oui, elle dit « ptdr » à voix haute. Un truc qu’elle fait que dans des états pas possibles.

Le type avait l’air bien amoché lui aussi, mais Leï ne s’en rendit pas tout de suite compte. Son visage se fronça en entendant le mot « cannabis » et à cet instant, elle comprit qu’il ne lui servirait à rien. Il n’eut même pas  eu besoin de répondre. Alors certes, il aurait pu rester et Leï l’aurait séduit, mais là, elle n’avait pas envie de ça. Elle avait envie de son cannabis et commençait à être frustrée de ne rien avoir. A l’appart, elle en avait par contre… mais elle voulait rester dans cette ambiance de boîte de nuit, la soirée était trop plaisante mine de rien ! Il fallait qu’elle s’en passe pour le moment. Elle fut bien contente de faire éclater de rire sa jeune amie, rire contagieux d’ailleurs.

« T’as vu ça ? Charlie Junior… JE M’EN REMETS PAS, JE SUIS GENIALE. »

Et elle prend une gorgée de son verre. Il est bientôt vide, elle va devoir aller parler au barman qui tape dans l’œil de Charlie à un moment… Oh ouais, elle pourrait même lui arranger un coup, elle savait que ça lui ferait plaisir. Elle était au courant que la youtubeuse n’aimait pas trop être seule et surtout dans cet état. Quoi qu’il arrive Leï l’aurait ramenée en bas de son immeuble, mais quand même. Elle garda cette pensée dans sa p’tite tête et redirigea son attention vers Charlie qui… radotait.

« Oui oui ma belle, tu m’as raconté ! Lesbienne… Jpp de toi. On sait tous que si t’étais lesbienne tu serais déjà tombée dans mes bras ! »

Loreleï voit que son amie a particulièrement besoin de compagnie ce soir parce qu’elle réquisitionne le type qu’elle avait appelé et qui ne servait désormais plus à rien. Ça ne la dérangeait pas. De toute façon, elles ne se volaient jamais leurs conquêtes. Surtout que certaines conquêtes n’étant pas masculines pour Leï, Charlie ne pouvait rien faire, à part observer. En boîte cependant, la fille aux chignons bleus préférait aguicher les mecs. C’était plus drôle. La jeune femme finit son verre alors que son amie se plaint encore que tous les mecs beaux soient gays et qu’elle ne puisse pas devenir lesbienne parce qu’elle n’aime pas les filles, le tout en commençant à sangloter. Leï décide d’essayer de la ressaisir.

« Charlie… Je parie que le mec sur qui tu es nonchalamment assise n’est pas gay du tout. Deuxio, tu devrais faire comme moi – aime tout le monde ! Filles, garçons, autres… J’ai trouvé la bonne formule moi, eh ouais ! » s‘exclame Loreleï en se levant et sautillant.

Il est temps que Leï aille se chercher un nouveau verre. Il va falloir pallier l’absence de fumette. Alors qu’elle s’apprête à se diriger vers le comptoir pour commander, la brune se met à brailler en français, ce qui fait sourire la jeune femme. Elle a quelques bases de français, mais c’est tout. Heureusement qu’elle a bien bossé au lycée et que ce que déblatère Charlie n’est pas trop compliqué. Elle se met à rire pendant que son amie pleure, mais pas par moquerie, évidemment. Juste, la situation n’a presque aucun sens. Alors, avant d’aller demander un verre, elle se penche et saisit le menton de sa belle amie en la regardant dans les yeux, en lui répondant en japonais, bien sûr.

« Bien sûr que je te comprends ! Et bien sûr que tu trouveras quelqu’un, qui t’aime pour ce que tu es. Et au pire, t’as moi, meuf ! Faut quand même pas que je t’embrasse pour que tu comprennes que je suis là pour toi pour toujours, si ?! »

Le type que Leï avait interpellé était parti, sûrement de peur et d’inconfort. Oh well. Leï savait ce qu’elle avait à faire.

« Attends-moi là, chérie. » murmura-t-elle à l’oreille de Charlie.

Direction le bar. Elle va lui ramener le gars, ce barman qui lui a tapé dans l’œil, c’est clair et net. Il n’y a pas d’autre issue possible. Elle se dirige d’un pas assuré vers le comptoir et n’hésite pas à bousculer les gens pour pouvoir enfin être au plus proche possible du barman tant convoité par Charlie.

« Toi, là ! Regarde ma meilleure amie là-bas, commence-t-elle. Elle est belle hein ? Elle est magnifique, même. Rejoins-nous tout de suite et fais-lui la cour avant que je crie à l’agresseur et que tout le monde fuie. »  finit-elle en lui lançant un clin d’œil piégeur.

Ni une ni deux, le mec fait un signe à ses collègues pour qu’ils prennent le relais, et il sort de derrière le bar. Loreleï lui agrippe le bras (pas trop fort quand même) et le ramène au coin où Charlie et elle s’étaient installées. Elle fait signe au barman de s’asseoir à côté de Charlie et adresse un grand sourire à cette dernière.

« Regarde qui je t’ai ramené, ma belle. Profite, la soirée ne fait que commencer ! »

Et voilà qu’elle se retourne pour enfin aller chercher ce verre de bière dont elle a besoin !

Retenir l’attention de Charlie en lui tenant le menton n’avait eu pour effet que d’amplifier l’apitoiement dont elle faisait preuve ; apparemment, elle aurait aimé que Loreleï soit un garçon… Il ne faisait aucun doute que les deux se seraient toujours bien entendues, peu importe leur genre. D’ailleurs, Charlie aurait pu annoncer qu’elle était un mec demain, ça n’aurait rien changé à l’amitié que la bleue avait pour elle.

« Parce que la nature en a décidé ainsi… Mais t’inquiète, tu trouveras la version masculine de moi. » lui jette-elle avec un clin d’œil.

Loreleï avait tant d’affection pour Charlie que ça la tuait de la voir pleurer comme ça, s’apitoyant sur son sort, elle qui désirait tant trouver l’amour. Elle souhaitait parfois lui apporter le parfait prince charmant, mais c’est pas comme ça que ça marche la vie, alors elle se contentait d’être la meilleure amie parfaite. Aussi parfaite que possible en tout cas. Pour l’heure, elle s’était mise en tête de lui ramener ce barman que la brune zyeutait, en espérant que ça la cheer up un peu.

Au final, elle le ramène auprès de Charlie, et Leï voit qu’elle se sent toujours aussi mal. M*rde… Ca n’a pas marché. Elle espère tout de même que le barman sera assez aimable le temps qu’elle aille se chercher un verre. Ouais, ça devrait le faire. Un peu inquiète, la bleue offre un sourire à sa meilleure amie avant de s’éloigner et de bousculer pas mal de gens (malgré elle… ou pas ?) pour atteindre le comptoir.  Elle demande la bière la plus forte, parce qu’il va falloir lui faire oublier le fait qu’elle ne peut pas fumer là tout de suite. Si seulement le mec de toute à l’heure avait été plus utile…

Les pensées de Leï se bousculent dans sa tête. Si Charlie rentre avec le barman, va-t-elle rentrer seule, ou va-t-elle se trouver une conquête d’un soir, qu’elle n’aura pas du tout de mal à trouver si elle va à la pêche au mec ? Tout ça pour avoir un peu d’attention… Sans aller plus loin, bien sûr, parce qu’elle ne veut pas qu’on ne s’attache à elle. La seule relation vraiment profonde qu’elle tolère, c’est celle avec Charlie. Et encore… Parfois, elle aurait envie de partir, pour lui épargner le fardeau que Leï constituerait sûrement plus tard. Enfin bref. Le verre arrive et l’étudiante se retourne pour découvrir la brune qui, contre toute attente, s’est levée, a salué le barman et tombe maintenant dans les bras de la bleue. Qu’est-ce qui s’est passé ? … Ah.

« Aaaah m*rde, désolée Charlie. J’ai vraiment cru qu’il ferait l’affaire. »

Elle la tient dans ses bras et sourit ; cette relation lui fait vraiment du bien. Elle pourrait aller n’importe où, faire n’importe quoi, tant que c’était avec Charlie. Leï voit sa meilleure amie trouver un verre au hasard et le vider sans qu’elle ne puisse rien dire, ce qui l’inquiète un peu. Finalement, tout a l’air de bien aller pour Charlie qui a l’air de se remettre d’aplomb !

« Okay, ouais, juste toi et moi ma belle ! »

Loreleï voit que la brune est en train de commander deux shots et elle éclate de rire, rire qui se perd dans l’agitation et la musique de cet endroit maintenant bourré de monde. Enfin, jamais aussi bourré que Charlie (lol). La bleue se demande comment elle va faire tant qu’elle a sa bière, et décide de la vider cul-sec. Elle aussi doit se mettre bien ; sinon, ce n’est pas drôle. Elle se rapproche du comptoir alors qu’un des barmen les a servies en shooters et fait clinquer le petit verre contre celui de Charlie avant de le vider d’une traite.

« Omg Charlie… Je vais oublier où on est si ça continue… Ca me monte à la tête là, vraiment dommage qu’on n’ait pas de weed là tout de suite, damn, râle-t-elle. Allez viens, on va danser ! »

Et sur ce, elle se lance sur la piste de danse et bouge tout son corps en fermant les yeux, comme si elle essayait d’oublier tout pour se consacrer au moment. Elle oublie presque Charlie tellement elle va loin dans sa tête. Tout en restant dans le présent, il ne faudrait surtout pas s’aventurer dans le futur…

Ta tête commence à tourner sérieusement et pas doucement alors tu sais que c’est le moment où il faut s’arrêter, ou du moins ralentir de manière conséquente. Ta meilleure amie qui vient poser quelque peu indélicatement son front contre le tien te secoue un peu et tu l’écoutes du mieux que tu peux mais c’est dur. Tu éclates de rire presque hystériquement.

« Ca marche ma belle je dors avec toi y a pas d’soucis ! »

C’est Charlie qui est hystérique en fait. Elle vient tirer sur ton joint et tu lui reprends de plus belle une fois sa taffe prise, dans un élan de protection. Ouais, tu fais partie de ces gens qui seraient capables de prêcher la non-fumette alors qu’il t’arrive d’avoir des périodes où tu fumes comme un pompier. Tu sais que tu dois t’arrêter présentement mais ton joint n’est pas fini alors tu tires dessus doucement pour essayer d’en arriver au bout.

« BROS BEFORE HOES, YAS ! »

T’en as plus rien à faire. Et en même temps tu te dis que ce serait bien d’essayer de calmer Charlie, but who cares ? Pour l’instant elle ne se met pas en danger, tu es là, elle s’amuse et… les gens rient. Tu ne sais pas trop s’ils se moquent ou s’ils sont juste amusés, mais ta naïveté te dicte de croire la seconde option. Tu fermes les yeux quelques instants et effectues quelques pas de danse, t’es un peu toute seule dans ton délire mais encore une fois… tu n’en as rien à faire. Tu prends soin de rouvrir les yeux assez rapidement mine de rien parce que n’oublions pas que ta tête tourne et fait des siennes.

Tu es dans tous tes états mais contrairement à Charlie, tu sais encore reconnaitre les gens, et c’est pour ça que ton cœur se met à battre à mille à l’heure lorsque tu aperçois son… FRERE ARRIVER. Deux verres d’eau en main, et il s’annonce, sans donner son nom, mais tu le connais. Enzo. Qu’est-ce qu’il fout là ? Bon, le point positif c’est qu’il va prendre soin de vous… Tu regardes Charlie draguer le jeune homme et tu souris à pleines dents. Qu’est-ce qu’il lui prend ? Lorsqu’elle se rend compte que le brun te connait, ça ne lui met même pas la puce à l’oreille… incroyable cette fille. Qu’est-ce que tu l’aimes.

« Merci. »

Tu prends soin de ne pas mentionner son nom parce que le fait que Charlie ne reconnaisse même pas son frère te fait profondément rire. Alors tu vas la laisser croire que c’est un charmant jeune homme à draguer jusqu’au lendemain où tu lui raconteras tout quand vous serez sobres.

« Ouais t’as vu ça, il est beau gosse de ouf ! C’est vrai ça que j’en connais plein. »

Et sur ce, tu adresses un clin d’œil à Enzo, invisible aux yeux de Charlie. La pauvre, elle est trop bourrée pour comprendre quoi que ce soit… Heureusement que vous êtes tous les deux là pour la protéger. Cette pensée te fait doucement sourire, tu te sens encore plus en sécurité maintenant que son frère est là. Tu finis enfin ton joint lorsqu’Enzo décide qu’il est l’heure de rentrer. Il a raison… Il se fait tard. Enfin, tôt. Enfin, tu m’as compris.

« D’accord, merci. »


Vous sortez donc de la boîte, Charlie accrochée à un bras d’Enzo et toi à l’autre. Ta tête tourne toujours mais tu sais que ce n’est qu’une question d’heures avant que la tempête intra-crânienne se calme. Tu galères à marcher droit mais tu arrives à te concentrer quand même, et tu rigoles lorsque Charlie demande à son propre frère s’il veut l’épouser. Le moment est surréaliste, et tu es non seulement en bonne compagnie, mais aussi entre de bonnes mains.