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"L'enthousiasme est une maladie qui se gagne."ft. Loreleï Miller

Mellan porta de nouveau son verre à ses lèvres, se délectant d'une gorgée de son russe blanc, avant de reprendre la parole. Oui, la reprendre. Parce que depuis son arrivée au bar à cocktail avec Loreleï, le rouquin n'avait pas laissé la jeune femme en placer une. Ce n'était pas son genre habituellement mais... Min-Jun lui avait tellement cassé les pieds aujourd'hui qu'il avait besoin de se décharger. S'il ne se plaignait pas toute suite, il allait exploser au visage du coréen et cela allait encore se finir en bagarre. C'est pour cela d'ailleurs que Mellan était sorti prendre l'air, pour ne pas que cela dégénère et que leur appartement devienne un nouveau champ de bataille. Il avait envoyé un message à Loreleï dès qu'il avait mis le nez dehors, pour lui proposer une sortie entre potes et surtout parce qu'il avait besoin de parler, de voir le sourire pétillant de la jeune femme plutôt que la mine bougonne de son colocataire.

La réponse positive de l'étudiante en astronomie avait un peu calmé la rancoeur du rouquin, il avait donc rejoint dans un bar près de chez elle et... Et ça faisait maintenant exactement une heure, dix minutes et trois cocktails que Mellan parlait à son amie de l'affreux Min-Jun. Le jeune homme savait que c'était lui qui payerait l'addition à la fin de la soirée, et qu'elle serait surement aussi salée que lui l'était par rapport à Min-Jun, mais régler la note lui donnait l'impression de dédommager le temps que perdait Loreleï à l'écouter parler. Il payait donc toujours, pour se sentir un peu moins coupable de faire passer une soirée reloue à la jeune femme. Puis bon, il n'était pas en manque de thune en ce moment, les affaires marchaient plutôt bien. Mais ce soir, Mellan était particulièrement remonté et donc particulièrement chiant. Il faut dire que l'alcool l'aider à s'exprimer plus facilement, même s'il cherchait parfois ses mots, jonglant parfois avec l'anglais et le coréen avant de retrouver le terme en japonais.

- Je ne sais pas si tu te rends compte, mais ça fait deux soirs de suite qu’il me fait dormir sur le canapé, dans l’atelier, parce que Monsieur Jeong a des besoins et doit inviter ses plans Q. Deux soirs de suite ! J’ai besoin de sommeil dans un vrai lit, moi ! Je travaille contrairement à lui, il ne fait que bavasser avec les clients en leur sortant toujours le même blabla… Puis vu le bruit qu’il fait, c’est vraiment impossible de dormir. Alors oui, je l’ai peut-être un peu enguirlandé cet après-midi quand il fait un nouveau trou dans le tapis du salon avec sa clope, sans faire exprès… Mais c’est mon chez moi aussi, merde ! Tu vas voir que demain, il aura acheté un nouveau tapis sans me demander mon avis et il aura jeté l’ancien. Alors que je l’aime bien moi, notre tapis actuel ! Tu ne trouves pas qu’il abuse, toi aussi ?

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L'enthousiasme est une maladie qui se gagne.
Loreleï

On ne peut pas dire que ça faisait longtemps que ne vous vous étiez pas vus. Pourquoi ? Parce que tous les quatre matins tu étais disponible pour entendre les plaintes de monsieur Galway. Tous les quatre matins (et on pourrait même donner un chiffre plus petit, c’est bien pour l’expression que je le dis comme ça) tu étais présente pour l’écouter, se moquer un peu de lui et de l’obsession qu’il vouait à ce Min-Jun. La vérité, c’est que ça te fascinait. Toi, tu n’étais pas tellement du genre à t’attacher d’une telle manière. La seule personne à qui tu étais véritablement attachée, sûrement, c’était Charlie. Mais à part ça…

Ça va et ça vient comme on dit. Oui, il y avait Mellan, ici présent, à qui tu faisais beaucoup confiance et que tu considérais presque comme ton meilleur ami, mais tu ne te voyais pas vraiment attachée. Peut-être te voilais-tu la face. C’est tout aussi possible. En tout cas, il ne savait pas pour ta maladie et ça voulait bien dire quelque chose, ça. C’est que tu n’étais pas prête à lui dire et que quand tu lui dirais, ça marquerait sûrement un tournant dans votre relation. En soi, tu n’étais même pas sûre de ça puisque la seule personne qui était au courant était Charlie. Avec elle, ça n’avait pas changé grand-chose en apparence mais tu t’étais persuadée qu’elle ressentait inévitablement beaucoup de pitié envers toi.

Tout ça pour dire que tes pensées divaguaient un peu n’importe où alors que Mellan était en train de te parler. Tu fis de ton mieux pour l’écouter mais tu avais du mal et lorsqu’à la fin de ce qui semblait être son monologue il te posa une question, tu fus prise un peu de court mais réussis à élaborer une réponse correcte. Plus que correcte.

« Hein ? Euh oui, il abuse carrément, mon gars. Pour être honnête, parfois je ne comprends pas comment tu fais pour le supporter encore, après tout ce que tu me racontes ! »

Puis, réalisant que la réponse était un peu négative, tu préféras nuancer après avoir siroté un peu de ton mojito.

« Tu dois beaucoup l’apprécier pour tolérer les conneries que tu ne supportes pas chez lui. »

C’est vrai, non ?
Mellan
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"L'enthousiasme est une maladie qui se gagne."ft. Loreleï Miller

L’hésitation au début de la réponse de la jeune fille, quand elle dut répondre à la fausse question de son ami, mit un peu la puce à l’oreille du rouquin. Elle l’écoutait vraiment ou… ? Il eut quelques secondes de doute, mais l’alcool qu’il avait déjà ingéré brouillait juste assez son esprit pour qu’il ne se concentre pas sur cela, mais surtout sur le sens ses paroles. C’était vrai ça, pourquoi il traînait toujours avec Min-Jun si le coréen l’énervait autant ? Pourquoi il était toujours là avec lui, à le supporter ? Il avait juste l’impression que c’était naturel, comme ça et pas autrement. Comme si son duo avec le brun était immuable. En même temps, c’était normal non ? Mellan n’avait connu que cela depuis ses cinq ans, vivre avec Min-Jun et passer tout son temps avec lui. C’était devenu sa routine et il n’avait jamais imaginé le monde autrement. Il n’avait même jamais imaginé qu’il était possible d’imaginer le monde autrement.

- Je… Je ne comprends pas non plus comment je le supporte. Je n’arrive même pas à imaginer ma vie si je n’avais pas à le supporter. C’est comme ça depuis presque toujours…

Est-ce qu’il appréciait vraiment son colocataire ou c’était simplement par habitude qu’il traînait avec lui ? Mellan n’aimait pas le changement, mais est-ce qu’il le détestait au point de supporter quotidiennement la mauvaise humeur de Min-Jun ? Puis le coréen avait aussi des bons côtés, non ? En y réfléchissant bien, le rouquin en trouvait plein. C’est juste que des fois, ses vilaines manies pesaient plus sur l’irlandais que ses petites attentions et ses bons côtés. Mais la réciproque devait être vraie, non ? Mellan aussi avait plein de mauvais côtés, et son meilleur ami le supportait quand même… Est-ce que Min-Jun aussi crachait des fois sur lui certains soirs, quand il en avait ras-le-bol ? Avait-il aussi un confident pour l’aider à évacuer ses frustrations et ses colères concernant Mellan ? Au final, peut-être que leurs disputes et leurs bagarres étaient normales, peut-être que tous les amis agissaient comme cela entre eux, quand ils étaient trop proches.

- Peut-être, oui… Peut-être que je l’apprécie un peu. On… On a un fonctionnement particulier je crois. Enfin… Tous les amis ne se battent pas autant, non ? Nous, on ne se bat pas et… Tu ne te bats pas avec tes autres amis, non ?

La dernière phrase du rouquin montrait bien qu’il était assez seul, en vérité. Si Min-Jun n’était pas là, il pourrait passer des jours sans adresser la parole à personne. Ses proches se comptaient sur les doigts d’une main. Alors il avait besoin des expériences amicales de la jeune fille pour comparer. C’était difficile de définir ce qui était dans la norme ou non quand on n’avait aucun modèle auquel se comparer.

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L'enthousiasme est une maladie qui se gagne.
Loreleï

Cette soirée-là, il t’était difficile de te concentrer. Tu le regrettais parce qu’au fond, tu aimais écouter Mellan. Tu aimais écouter tout le monde, par principe, altruiste que tu étais, et n’attendais rien en retour. Mais lui, c’était particulièrement intéressant de lui prêter attention, parce qu’il avait de la profondeur. Ce qu’il te racontait, ce n’était pas de simples potins. Non, il se confiait véritablement à toi et ça te faisait plaisir, d’occuper une telle place dans sa vie. Enfin, tu ne savais pas si tu étais véritablement importante à ses yeux, en soi. A creuser. En tout cas, il était important pour toi, plus que tu ne te l’avouais. Tu te confiais beaucoup moins à lui que l’inverse, mais c’était toujours sympathique de l’écouter parce que quand même, il te laissait parler. C’était là sa qualité.

Tu sirotais ton deuxième (parce que oui, tu n’étais pas au premier) mojito de la soirée un peu trop vite lorsqu’il répondit. Il avait l’air un peu surpris et pris de court aussi, puisqu’il te répondit que lui non plus ne savait pas trop comment il arrivait à supporter Min-Jun, mais qu’il le faisait par habitude, finalement. Toi, tu ne l’avais encore jamais rencontré ce mec-là, et peut-être que ce serait intéressant à l’occasion ? Tu réfléchissais à le suggérer à Mellan lorsque celui-ci reprit la parole pour répondre à ta deuxième réflexion. La première partie de sa phrase te fit immédiatement rire.

« Haha ! tu l’apprécies “un peu” ? Tu parles ouais, tu es fou de ce mec, Mellan ! Rends-toi compte un peu, à chaque fois qu’on se parle, le sujet de Min-Jun vient sur la table. Ce n’est pas un problème hein, loin de là, j’aime t’écouter et tu le sais, mais ne te voile pas la face comme ça ! »


Ta remarque faite, tu entrepris de répondre à sa question un peu plus sérieusement.

« Non, je n’me bats pas avec mes autres amis, non. Enfin, j’ai pas beaucoup d’autres amis, tu sais… mais par exemple, avec ma meilleure amie, on ne se chamaille jamais. C’est très plaisant. »

Après avoir répondu à sa question, tu te rendis compte que c’était à toi de renchérir et tu avais exactement les idées pour répondre à ce besoin.

« Dis-moi, tu m’apprécies un tant soit peu, Mellan ? Ou je suis juste un bureau des plaintes ? Ce n’est pas grave si c’est la deuxième option – j’aimerais juste savoir. »

Puis, dans ta lancée…

« Et si je rencontrais Min-Jun, un de ces quatre ? Peut-être que je pourrais mieux comprendre ton attitude et tout ce que tu me dis par rapport à lui ! Ça vient du cœur, j’ai vraiment envie d’en apprendre plus. »
Mellan
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Code rp Loreleï:
"L'enthousiasme est une maladie qui se gagne."ft. Loreleï Miller

- Oui, je ne l'apprécie qu'un peu. Enfin je l'apprécie comme on apprécie un ami un peu chiant… Bon ok, très énervant, il est vraiment très énervant. Et je ne me voile pas la face, c'est juste que je passe toutes mes journées avec lui. Il est continuellement dans mes pattes, quand je mange, quand je travaille, quand je me repose… Donc c'est normal que je parle constamment de lui, il est toujours là avec moi. Du coup, quand je parle de moi, je parle de lui.

Il est vrai que sa vie était rythmée par le brun, voir même dirigé par le brun. C'était Min-Jun qui trouvait les boulots et qui disait à Mellan quand il devait travailler ou non. C'était aussi quand le coréen en avait envie qu'ils faisaient des sorties ensemble, ou même des simples soirées télévisions. C'était aussi son colocataire qui décidait quand il passait sa nuit avec Mellan ou s'il invitait quelqu'un d'autre à l'appartement et virait l'irlandais sur le canapé-lit de l'atelier. Le plus âgé avait même de l'influence sur les tenues du rouquin, car très souvent Mellan devait s'habiller en fonction de ce que son meilleur ami lui avait laissé dans le placard après s'être habillé lui. Enfin bref, la réponse de la jeune femme à la question du rouquin, sur l'amitié, était plus importante pour l'instant que ses réflexions sur sa relation avec Min-Jun. Il avait besoin de ses réponses pour réfléchir au problème qu'était son meilleur ami. Après, il est vrai que Loreleï avait aussi peu de proches que lui. Elle avait pourtant l'air bien plus sociable que l'irlandais mais… Elle ne laissait pénétrer dans son cercle d'amis que peu de personnes.

- Tu as de la chance, de ne jamais te disputer avec ta meilleure amie... J'aimerais bien ne plus me disputer avec Min-Jun des fois, juste pour que ma vie soit un peu plus calme et reposante... Tu sais, vu qu'on vit dans le même appartement, quand il me fait la gueule c'est compliqué de l'éviter. J'aurai dû faire une colocation avec toi, tu as l'air bien plus facile à vivre que lui et on ne se bat jamais.

Dire que Mellan ne s'attendait pas à la question de la jeune femme était un euphémisme, vu qu'il faillit s'étouffer avec son cocktail qu'il était en train de siroter quand elle prit la parole. Et bizarrement, avaler de la vodka de travers, ça ne fait pas du bien. En tout cas, on pouvait lire clairement la surprise sur le visage du rouquin. Il ne comprenait pas la question. Ce n'était pas évident qu'il tenait à elle ? Au moins un peu ? S'il l'appelait elle et pas quelqu'un d'autre, c'était qu'il l'appréciait, non ? Pour lui, la réponse était clairement évidente. On ne sortait pas faire la fête avec des gens en qui on n'avait pas confiance ou qu'on n'aimait pas un minimum. Il fallait être fou pour passer consciemment ses soirées avec des gens qu'on n'appréciait pas.

- Pourquoi cette question, Loreleï ? Tu penses vraiment que je t'inviterai à toutes ses soirées si on n'était pas amis ? Si je voulais juste me plaindre à une personne lambda, j'en parlerai au premier venu, je ne ferais pas tout ce chemin pour venir te voir dans ce quartier. Tu ne me vois pas comme ton ami, toi ? C'est pour cela que tu poses la question ? Ou bien je t'ennuie avec mes histoires ? Je parle encore trop ?

L'irlandais laissa la jeune étudiante s'expliquer, nerveux, alors qu'il finissait son verre. Ils devaient parler de Min-Jun à la base. Pas de s'ils tenaient l'un à l'autre, Loreleï et lui. La situation n'était plus du tout sous contrôle. Il avait peur que cela finisse par déraper et qu'il perde une amie… Oui, l'idée de perdre Loreleï le terrifiait. Ça voulait dire n'avoir plus que le coréen dans sa vie, de nouveau. Ne plus sortir sans lui, ni même s'amuser sans lui. Mellan avait toujours eu du mal à sympathiser avec les autres alors quand on rentrait dans son cercle de proches, il était hors de question d'en sortir. Il avait l'habitude maintenant, de se plaindre à Loreleï, de rigoler avec la jeune femme et de boire des coups. Il aimait bien cela, et il ferait tout pour ne pas perdre ce petit rituel si cher à son coeur.

- Je… Tu restes mon amie si je te fais rencontrer Min-Jun ? Enfin, j'ai peur qu'il ne te plaise pas, il n'est pas commode mais… Si tu veux le rencontrer alors j'organiserai ça. Mais je te préviens, il n'est pas des plus aimables...

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L'enthousiasme est une maladie qui se gagne.
Loreleï

Tu étais perplexe quant à la relation entre Mellan et ce Min-Jun. Elle semblait… complexe. Tu n’avais rien contre ce type de relation, mais tu avais un peu pitié pour ton ami. N’apprécier « qu’un peu » quelqu’un et l’avoir constamment dans les pattes… ça ressemblait plus à un calvaire qu’autre chose. Toi, on n’aurait pu dire que tu avais tout le temps Charlie à tes côtés (même si vous ne viviez pas ensemble), mais tu l’appréciais beaucoup. C’était plus logique. M’enfin, tu comprenais que toutes les relations ne pouvaient pas être aussi simples. Tu t’en voulais un peu de t’être trompée sur les sentiments de Mellan envers Min-Jun. Au fond de toi, tu doutais encore de ses dires, mais tu ne le montrerais que très peu.

« Si tu le dis. Désolée de m’être trompée. Je veux bien comprendre… m’enfin, ça a l’air compliqué ton truc. Ça t’arrive jamais d’avoir envie d’une relation plus simple ? »

Tu sirotes à nouveau ton mojito que tu prends le temps d’apprécier parce que pour une fois, tu as envie que le moment dure. Tu te sens bien mine de rien. Tu te demandes soudainement si ta relation avec Mellan est simple. Plutôt oui. Il vient, il te parle, tu réponds, tu le rassures s’il faut… et vous êtes tous les deux d’accord avec ce fonctionnement qui ma foi est plutôt… fonctionnel. Quant à toi, ça te fait plaisir de pouvoir être là pour lui. Ça te fait plaisir de pouvoir être là pour n’importe qui, d’ailleurs. Mais surtout pour les gens que tu apprécies, faut pas abuser. Tu as beau être altruiste, tu as tes limites quand même. Quoique ? Quoi qu’il en soit, la remarque du jeune homme te toucha beaucoup.

« C’est vrai qu’on se serait bien entendus en coloc, j’en suis sûre ! On est tous les deux plutôt calmes, enfin moi un peu moins quand même… » te rattrapas-tu en riant.


Lorsque Mellan répondit à ta question, tu te sentis un peu bête. La question était si stupide que ça ? Peut-être. Mais tu te demandais souvent si on tenait autant à toi que tu tenais aux gens. Tu ne pouvais pas t’en empêcher. De ton côté, tu aimais si fort… tout, et presque tout le monde. Ca te faisait mal que ton interlocuteur doute soudainement de ton attachement à lui. Tu ne supportais pas qu’il le remette en question. Evidemment que tu tenais à lui ! C’était aussi évident !

« Non Mellan ne t’inquiète pas ! C’est toujours un plaisir de t’écouter, et bien sûr que tu es mon ami. Ça me semble évident aussi. Désolée d’avoir douté. J’ai quelques insécurités, c’est tout. Et puis si on est honnête l’un envers l’autre… c’est juste que je trouve ça dommage que tu te plaignes autant de Min-Jun. Ça serait vraiment pas possible de te concentrer sur les points positifs de votre relation ? »

C’était très honnête comme remarque et question, effectivement, mais ça montrait que tu te sentais assez proche de Mellan pour l’être. Le pauvre, déjà qu’il avait failli cracher son cocktail auparavant. Tu tenais à lui, c’était sûr, et tu voulais l’aider, d’où ta remarque. Et s’il n’avait tout simplement jamais pensé à regarder les points positifs de la chose ? Au fond, tu espérais surtout qu’il le voie comme une intervention bienveillante. S’il le prenait autrement, tu serais là pour corriger tes dires, tu serais au taquet. Pas question d’avoir un malentendu avec Mellan. Et rencontrer Min-Jun ne serait pas un problème, tu en étais sûre.

« T’inquiète, je ne jugerai pas. Et si jamais je juge, ce sera lui, pas toi. Je n’ai pas de temps à perdre avec des émotions négatives... nan, vraiment pas de temps à perdre. »

Evidemment, ta maladie venait de te revenir en mémoire. Il y avait des moments où elle te submergeait d’un coup. Tu ne pouvais pas y faire grand-chose à part regarder la vague passer et espérer de ne pas te noyer. Heureusement, c’était rarement le cas. Tu finissais juste trempée, y avait qu’à aller chercher une serviette rapidement pour te réchauffer et te sécher. Souvent, c’était Charlie, cette serviette. La seule qui savait…

« Mais sérieusement… Je pense que ça te ferait du bien d’être un peu plus positif. Dis-toi qu’il y a pire dans la vie, si tu peux, même si ce n’est pas très plaisant comme pensée. »
Mellan
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"L'enthousiasme est une maladie qui se gagne."ft. Loreleï Miller

Loreleï ne s’était pas vraiment trompé, elle avait même plutôt raison. Tu étais juste le roi du déni, au sommet de ta forteresse de mensonges pour essayer de ne pas te confronter à tes sentiments. Cela pouvait faire mal, les sentiments. Faire face à la vérité, c’était accepter qu’ils existent, accepter que tu ne vois pas Min-Jun que comme un ami, accepter que ta routine vole en éclat. Et tu en avais besoin, de ta routine rassurante, de ton quotidien bien huilé qui rythmait ta vie. Tu ne savais pas pourquoi tu avais toujours eu besoin d’autant de rigueur dans ta vie, Mellan, de régularité. Les répétitions et les habitudes avaient quelque chose de protecteur, tu pouvais contrôler tout ce qui t’entourait, si tu savais ce qui allait se passer. Et laisser s’échapper de ton cœur ce que tu ressentais pour ton colocataire, c’était perdre ce contrôle et ces repères, c’était faire un saut dans le vide, sans savoir ce que tu allais perdre ou gagner suite à cette réalisation. Alors il fallait mieux tout enfermer dans ton cœur, et jeter la clef, comme ça rien ne changerait. Tu te mentais à toi-même, mais c’était pour ton bien. Même si ne pas révéler la vérité à tes proches faisait aussi partie du package. C’était inconscient, mais quand on ne voyait pas la vérité en face, on ne pouvait partager aux autres que des bobards.

- Une relation plus simple ? Avec Min-Jun ?


On voyait sur ton visage que cela te semblait impossible, vous n’aviez jamais eu de relation simple. Vous n’aviez jamais su comment faire simple. Même quand vous étiez plus jeune, Min-Jun et toi, vous n’aviez pas une relation simple. Le coréen avait toujours donné des ordres, il frappait ses camarades et il se sentait supérieur. Alors que toi, tu voulais juste qu’on t’oublie, tu parlais peu, voir même que par dessin et tu te cachais déjà derrière lui pour qu’on te laisse tranquille. Il était ton protecteur, tu étais son compagnon de bêtise, et vous étiez surtout le seul ami l’un de l’autre. Vous avez tous les deux quittés votre famille pour vivre l’un avec l’autre, dans votre bulle. Tu étais devenu pour lui un fils ingrat, le choisissant lui plutôt que ta mère, quand elle t’avait demandé de ne plus le voir ou de quitter la maison. Alors oui, ta relation avec ton meilleur ami n’avait jamais été simple et il te semblait impossible de la changer. Ce n’est que depuis ton arrivée au Japon que tu t’ouvrais petit à petit aux autres. Si on ne comptait pas le brun, Loreleï était ta première amie depuis au moins dix ans...

Tu retiens un petit rire quand elle se dit "calme". Tu ne dirais clairement pas cela, mais elle a déjà l'air bien plus simple à vivre que Min-Jun. Ou alors, c'était peut-être en vivant avec les gens qu'on découvrait leur vrai visage et leurs mauvaises habitudes. Peut-être que ta relation avec la jeune fille deviendrait de suite plus compliquée si vous viviez ensemble. Affronter le quotidien à deux, cela change sûrement une relation. C'est faire face vingt-quatre heures sur vingt-quatre à toutes les mauvaises petites habitudes de l'autre, surtout que toi en plus, Mellan, tu ne quittais même pas la maison pour travailler. Loreleï aurait-elle supporté ton petit côté maniaque du ménage et du rangement ? Aurait-elle supporté ta cuisine étrange mélangeant des plats typiquement irlandais à des recettes coréennes ? Aurait-elle soigné tes blessures quand tu rentrais de soirée bien trop alcoolisé et abîmé parce que tu t'étais battu ? Aurait-elle accepté les multiples alarmes sur ton téléphone rythmant ta journée ? Tes nuits blanches que tu passais à dessiner car quelque chose te trottait en tête ? Peut-être que Min-Jun était insupportable car toi, tu n'étais pas facile à vivre Mellan.

- Je… Je suis heureux de savoir que je suis ton ami. Je n'ai pas vraiment l'habitude de mettre un nom sur les sentiments et les relations alors… Je peux comprendre que tu doutais un peu. Tu sais, pour moi c'est… C'est les gestes qui comptent le plus, pas les mots. C'est trop compliqué les mots… Alors tu n'as pas besoin de t'excuser, je comprends que tu aies besoin de… De vérification. Moi aussi j'ai beaucoup d'insécurités alors… Je ne peux pas vraiment t'en vouloir pour cela.

L’interrogation de la jeune fille t’interloqua par contre, Mellan. Te concentrer sur les points positifs de ta relation avec Min-Jun ? Tu n’avais jamais vraiment pensé à faire cela… Ils y en avaient sûrement, mais ils se mélangeaient avec vos habitudes, votre quotidien, vos défauts à tous les deux… Est-ce que le fait que Min-Jun soit bon au lit était un point positif ? Tu rosis furtivement à cette idée, la chassant de ta tête, avant de reprendre une grande gorgée de ton verre pour te remettre l’esprit en place. Il n’y avait pas que cela de positif dans ta relation avec Min-Jun. Vous prenez soin l’un de l’autre, vous faisiez attention à ce que l’autre aille bien. Vous connaissiez par cœur les habitudes de l’autre aussi, et vous n’essayez pas de les chambouler. Vous aviez même maintenant une routine propre à vous deux, et tu adorais cela. Pas de changement, juste un climat calme où tu pouvais laisser exprimer ta créativité et manier tes pinceaux sans risque, sous la supervision protectrice de ton meilleur ami… Oui, il y avait du positif dans votre relation.  

- Oui… C’est vrai qu’il y a du positif dans ma vie avec Min-Jun mais… Je ne sais pas si je ne veux me contenter que… Que de cela.

Tu écoutas Loreleï parler de façon résignée, tu voyais un éclat triste dans son regard et… Tu n’aimais clairement pas cela. Ce n’était pas ta philosophie de vie, oui il y avait toujours pire, mais on pouvait toujours faire mieux aussi. C’était en pensant comme cela qu’on se faisait bouffer par la vie, se contentant de peu, et qu’on ne dépassait pas ses limites pour avoir plus. Pour toi, il fallait se battre pour profiter au maximum, ne pas sombrer dans la fatalité. Tu ne savais rien de la maladie de ton amie, tu te basais sur ton propre vécu pour dire cela. Tes résultats scolaires en Corée te prédestinaient à une vie de raté, et pourtant tu t’étais battu, tu avais travaillé tes capacités artistiques… Et aujourd'hui, tu vivais comme un roi avec Min-Jun. Vous faites la fête en dépensant sans compter, vous vivez au jour le jour sans manquer de rien. Vous avez fait un pied de nez à la vie, en ne choisissant pas le chemin conventionnel tracé pour vous, et jamais vous ne le regretterez, tu en étais sûr.

- Et alors ? Je… Cela change quoi, qu’il y ait pire ? Je… Je devrais me résigner et… Et ne pas chercher mieux ? Je pense que… Qu’on devrait tout le temps essayer de dépasser ses limites pour profiter à fond. Il ne faut pas se laisser faire par la vie.

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L'enthousiasme est une maladie qui se gagne.
Loreleï
Tu n’arrivais pas tellement à comprendre la relation de Min-Jun et Mellan. Tu aurais pu essayer de la comparer à ta relation avec Ashton, mais ce n’était définitivement pas du tout la même chose. Surtout que vous ne viviez pas ensemble vous, et puis tu n’étais pas folle de lui comme Mellan pouvait l’être de Min-Jun, tu en es certaine. Plongée dans le mystère, tu prends une grande gorgée de ton verre. Quoi qu’il arrive, même si tu n’arrives pas à cerner cette relation, tu dois être là pour ton ami, parce qu’il le vaut bien, parce que votre amitié en vaut la peine, et ça te fait plaisir de l’écouter parler de ce qui le passionne.

Tu es soulagée lorsqu’il affirme comprendre ton besoin de rassurance. « C’est les gestes qui comptent le plus, pas les mots ». Cette phrase te fait tiquer, parce que de ton côté, bien que les gestes comptent, les mots aussi, et beaucoup même. Ca doit être ton côté littéraire. Es-tu exigeante dans tes relations avec les autres ? Peut-être, tu ne sais pas trop. Là, je te pose une colle. Tu espère ne pas trop l’être quand même, parce que ce n’est pas ton intention.

« Merci Mellan. T’es adorable. Je t’aime, tu le sais ça ? »

Tu es consciente que cette expression peut chambouler, mais tu n’hésites pas à l’utiliser. Toi, les je t’aime, tu peux les balancer pendant que l’autre fait ses lacets. Ouais, les mots sont importants pour toi et tu es plutôt à l’aise avec. Et puis c’est vrai, tu affectionnes particulièrement Mellan. Alors pourquoi le cacher, ou ne pas le dire ? Dans ton monde, on s’aime et on se le dit. Tu n’hésites jamais à dire à Charlie que tu l’aimes, voire que tu l’adores, donc bon !

Tu prends une autre gorgée de ton verre et constate qu’il est bientôt vide, ce qui accentue ton regard triste alors que ta maladie t’occupe les pensées. Ce sont des pensées intrusives, oui, qui te submergent sans que tu puisses rien y faire. Tu vas mourir. Tôt et c’est inéluctable. Tout le monde va mourir, certes, mais toi ça va être douloureux pour ton entourage, c’est une garantie. Comment s’attacher à quelqu’un qui, on sait, est condamné à souffrir d’une telle manière ? Ca y est, tu n’es plus très présente. Mellan l’est, lui, et tu lui dois d’être là aussi pourtant.

« Ne pas se laisser faire par la vie »… Ouais, il a raison.

« Non, non, bien sûr que tu devrais pas te résigner. C’est clair. »

Tu es un peu bloquée. Tu ne sais pas quoi dire d’autre. Il a raison et tu ne peux pas le nier. Heureusement, tu n’es pas de mauvaise foi. Quand tu as tort et qu’on te le montre, tu acquiesces et tu acceptes. C’est la chose la plus sage à faire.

« Mais dis-moi, Mellan… Comment on fait pour ne pas se laisser faire par la vie lorsqu’on sait pertinemment que celle-ci a déjà gagné et que ton temps est compté ? »

C’était sorti comme ça. Peut-être sous le coup de l’alcool, qui sait. Mais aussi grâce à la bonne compagnie. Mellan serait-il prêt à entendre la vérité sur ta personne ? Cela le ferait-il fuir ? Toujours les mêmes questions qui te trottent en tête dès que tu t’attaches à quelqu’un. Bon, tu n’avais pas été très explicite là, mais il allait forcément se douter de quelque chose…  ou pas ?
Mellan
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