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Ashton Miller
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remerciements || shizue| Dim 24 Jan - 17:37
Te voilà bien embêté. Tu étais pourtant sûr qu’il fallait tourner ici.

Cernes sous les yeux, mains dans les poches de ton manteau, tu scrutes le fond de la rue comme si tu allais y voir apparaître un panneau lumineux indiquant la route à suivre. Un léger soupir s’échappe de tes lèvres entrouvertes et diffuse dans l’air un nuage de vapeur qui disparaît rapidement. Tu as envie de t’allumer un joint, là tout de suite, pour t’éviter de trop penser à toute cette merde, mais arriver défoncé au cabinet ne te semble pas la meilleure idée du monde, bien qu’elle t’ait vu dans un état pire encore.

Foutu cabinet, d’ailleurs. A quoi sert un médecin s’il n’est pas répertorié dans les pages jaunes ? Ta main se soulève et vient frotter tes yeux pour ensuite passer dans tes cheveux. Ça te fout un peu les jetons de revenir dans ce même quartier où tu t’es fait tabasser. Qui sait, tu pourrais retomber sur ceux qui t’ont frappé, tu pourrais mourir cette fois. Cependant, comme tout adulte responsable, tu repousses ces pensées effrayantes, tu les refoules et elles disparaissent sous le tapis de ton esprit.

Tu rebrousses chemin, te disant que tu as tourné trop tôt. La prochaine devrait être la bonne, selon toi, et j’admire ton optimisme. Heureusement pour toi, c’est effectivement la bonne intersection et tu t’engages dans la rue que tu reconnais aussitôt. La dernière fois, tu ne te souviens pas y être arrivé, mais tu t’en rappelles lorsque tu es parti du cabinet et que tu es rentré chez toi, faible mais en vie.

Tu espères qu’elle y sera, à son cabinet. Ça te ferait vraiment chier d’être venu pour rien, et je te rejoins sur ce point-là, bien que ça me ferait rire. Tes mésaventures sauront toujours me tirer au moins un sourire, Ashton.
Tu t’avances, inspectant chaque bâtiment jusqu’à ce que tes yeux tombent sur celui que tu cherches. Un léger sourire étire tes lèvres, ça te fait bizarre de revenir. Mais en même temps, tu ne pouvais pas ne pas donner de suite à cet événement. Elle t’a sauvé, et malgré toi, tu te sens redevable. Ta mère t’a toujours appris qu’il faut remercier les gens qui vous offrent leur aide, et c’est une des rares choses que tu continues de faire, malgré toutes tes conneries et tes mauvais coups, tu ne négliges pas l’aide qui t’est donnée et tu essaies de la retourner. Ou, du moins, de manifester ta reconnaissance d’une façon ou d’une autre.

Tes pieds te mènent au bas des escaliers et tu grimpes prestement jusqu'à la porte de son appartement. Là, sans hésitation, tu appuies sur la sonnette. Aujourd’hui, tu es bien habillé, ou du moins, vêtu normalement. Aujourd’hui, tu n’es pas couvert de ton propre sang, le visage tuméfié et les côtes fracturées. Aujourd’hui, il fait encore jour et tu te présentes debout et surtout, conscient. Tout ça, grâce à elle.


ashton distille son venin en #6699ff.

remerciements || shizue 9itc remerciements || shizue 4p2k
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Re: remerciements || shizue| Lun 1 Fév - 20:23

remerciements

Ashton Miller

Ce jour-là, il faisait beau. Shizue était plutôt de bonne humeur, ce qui valait la peine d’être noté, mais elle avait elle-même décidé de ne pas y prêter attention. Juste profiter : voilà sa bonne résolution pour l’année – ne serait-ce que pour le mois. La semaine ? Allez, au moins la journée ! Elle prit le temps de se pomponner un peu, de quitter le t-shirt trop grand qui lui servait de chemise de nuit au profit d’une tenue plus présentable et de se faire un petit-déjeuner digne de ce nom. Ce jour-là, Shizue n’avait aucune intention de se laisser abattre et si une petite voix essayait de lui saper le moral, elle réussit à la faire taire.

Elle était en train de donner un grand coup de ménage quand la sonnette retentit. Shizue se figea. Elle n’attendait personne : cette visite surprise ne pouvait rien annoncer de bon. Elle hésita un instant. Mais ignorer les mauvaises nouvelles ne les fait pas disparaître, aussi se décida-t-elle à aller ouvrir. Son frère ou son père ? Les paris étaient ouverts.

Mais la chevelure claire qu’elle découvrit n’était pas celle de Naonobu, ni cellle d’aucun de ses sbires. Prise au dépourvu, Shizue resta interdit un instant, dubitative. Quand enfin, elle reconnut son visiteur, elle ne put lâcher qu’un grand :

- Oh !

Ce « Oh ! » ne traduisait qu’une petite partie de sa surprise. Cet homme était la dernière personne qu’elle s’attendait à voir sur son seuil. De plus, n’ayant vu que son visage tuméfié et sanglant, elle n’avait jamais réfléchi à ce à quoi il était censé ressembler, en temps normal.

- Monsieur… Ashton ?

Elle avait retenu ce prénom, à défaut de pouvoir démêler son nom de famille.

- Mais entrez ! Entrez !

Là, par contre, ce n’était pas la simple politesse qui motive cet empressement : c’était la peur. Comme lors de sa première visite, la peur d’être surprise en compagnie de quelqu’un qui n’était pas du sérail, et même possiblement un ennemi du gang familial. Après tout, elle ne savait toujours pas qui avait mis Ashton dans cet état, ni pourquoi… Cette rencontre serait peut-être l’occasion de le savoir ? Mais aurait-elle envie d’aborder ce sujet ? Alors qu’elle refermait la porte derrière son invité surprise, elle n’en était toujours pas sûre.

- J’allais me faire du thé, vous en voulez ?dit-elle en faisant signe à Ashton de s’asseoir à la table basse (et ce n’était pas un mensonge : elle s’était vraiment dit quelques minutes plus tôt qu’elle avait envie de thé, aussi s’attela-t-elle immédiatement à en préparer, sans attendre la répondre de son invité). Vous… Qu’est-ce que… Qu’est-ce qui me vaut ce plaisir ?

Si la tournure était peut-être un poil trop polie, ce n’était par sarcasme mais bien parce qu’elle ne savait pas comment demander ça sans, au contraire, passer pour trop expéditive. Un « Qu’est-ce que vous faites là ? » aurait sans doute été plus blessant. Et cette visite lui faisait trop plaisir pour qu’elle se montre blessante.

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Re: remerciements || shizue| Jeu 11 Fév - 23:45
La porte s’ouvre, elle apparaît. Tu gardes un air neutre mais sympathique, ta posture témoigne d’une attitude détendue, qui sert de camouflage à la légère nervosité qui te chatouille les entrailles. Tes yeux la scrutent, et oui, c’est bien elle. D’une solidité certaine, recouverte d’une élégance qui, pour toi, est caractéristique des femmes japonaises, comme un voile en dentelle qui viendrait sublimer une base déjà impressionnante.

Je vois que tu ne taris pas d’éloges à l’égard de cette demoiselle. Bien sûr, tu te sens redevable, mais elle te donne également une impression de sécurité qui t’attire, non pas dans le sens romantique du terme, mais plutôt, comme d’une relation maternelle. Enfin, il faudrait plutôt parler de réactualisation d’une relation appartenant à ton histoire personnelle, comme cela se fait si bien entre chaque patient et son médecin. Et elle a été ton médecin, pendant une nuit, alors malgré toi, il y a ce transfert qui s’est produit, que ça te plaise ou non.

Le fait qu’elle utilise ton prénom te fait sourire, c’est rare chez les Japonais de faire cela, mais tu supposes qu’elle n’a pas pu se souvenir de ton nom de famille. Le lui as-tu même dit ? Pas sûr. Enfin, tu rentres, tu retires tes chaussures et tu la suis dans cet appartement familier.

« Je veux bien du thé. N’importe lequel me convient, je ne suis pas difficile. »

Tu lui sers un sourire de ton répertoire, le « poli et un peu chaleureux » et, attablé, tu l’observes s’affairer. Elle cherche ses mots, sans doute ne veut-elle pas te froisser avec une tournure qui serait trop accusatrice, ou même impolie. Tu es content de susciter une telle réaction, elle ne s’attendait pas à te voir et la seule expression dont tu as pu te délecter lorsqu’elle t’a reconnu est déjà un cadeau.

Quelques secondes s’écoulent dans le silence relatif qui règne dans l’appartement, puis tu consens à lui répondre, les lèvres étirées en un léger sourire, même si elle ne peut le voir que si elle tourne la tête et pose les yeux sur ton stupide visage d’ange.

« Je voulais vous remercier. Ça me flatte que vous vous souveniez de moi, d’ailleurs. »

Avoir presque l’air de flirter alors que pas du tout : une chronique, par Ashton Miller. Jouer sur le fil de l’ambiguïté, voilà quelque chose qui te plaît et que tu t’amuses à faire et refaire sans aucune considération pour la personne en face de toi. Enfin, tu ne t’en préoccupes pas, et tu te dis que la jeune femme saura rester professionnelle. Elle a été son médecin, tu as été son patient, et tu souhaites laisser cette relation telle quelle.

« J’étais curieux, aussi, je vous l’avoue. Je ne me souviens de pas beaucoup de choses, à propos de la nuit où je me suis miraculeusement trouvé devant votre porte, mais… mais je suis doué pour faire les rapprochements, et relier deux fragments de souvenirs entre eux. Que fais quelqu’un comme vous à Aono ? Vous n’êtes trouvable nulle part sur le net, ce qui est singulier pour un docteur. »

Tu ne perds pas de temps à tourner autour du pot. Aujourd’hui, tu es plus curieux que jamais, et tu n’as pas envie de minauder pendant une heure autour d’une tasse de thé. Non, tu es intéressé par l’histoire de cette femme qui t’a soigné. Tu as supposé qu’elle trempait dans des affaires pas très nettes, mais ce que tu veux, c’est plus que des hypothèses. Tu veux des faits, une histoire, racontée de sa bouche. Tu aimes écouter les gens écouter, parler d’eux, ça te fascine, ils sont si intéressants – et pourtant parfois si fades.

La jeune femme chez qui tu viens de débarquer a sans doute beaucoup de choses à cacher. Donc beaucoup à raconter. Tu souris, et tu décides quand même de modérer tes propos, histoire de ne pas te faire jeter dehors avant même d’avoir pu tremper tes lèvres dans le thé qu’elle t’offre si gracieusement.

« Je ne veux pas vous obliger à répondre. Si vous ne voulez pas parler de quelque chose de compromettant, on peut discuter d’autres choses. En tout cas, sachez que je vous suis redevable. »

Finalement, tes yeux rencontrent les siens et s’adoucissent légèrement, tu sens quelque chose en toi se modifier, changer de forme, perdre cet appétit vorace pour se coucher tranquillement, attendant son heure. Ce n’est peut-être pas la bonne personne à utiliser pour te divertir, Ashton.


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Re: remerciements || shizue| Sam 20 Fév - 22:11

remerciements

Ashton Miller

Shizue n’aurait pas su dire exactement pourquoi elle était si ravie par cette visite. Ashton lui-même, en tant que personne, ne lui avait pas fait si grande impression. Enfin, c’était surtout qu’il n’en avait pas eu l’occasion, amoché comme il était… Elle avait gardé une vague curiosité quant aux raisons de sa présence dans ce quartier, de son tabassage, de sa solitude, mais ces mystères lui rappelaient que les vies humaines ne font souvent que s’effleurer, plus qu’ils ne représentaient de vraies énigmes à résoudre. Aussi, ce n’était pas l’idée de pouvoir en savoir plus sur Ashton qui lui apportait cette petite pointe de chaleur dans la poitrine. Plutôt le fait de revoir son ex-patient ; la satisfaction de pouvoir constater l’efficacité de son travail, faire un suivi et de s’en voir remerciée – même si elle n’était pas encore prête à s’avouer ce dernier point.

Aussi, quand il lui présenta ses remerciements et se montra si humble, elle écarta cela d’un petit geste de la main (comme elle lui tournait le dos pour mettre l’eau à bouillir, elle ne sut pas s’il le vit). Elle écouta avec intérêt son aveu de curiosité, se tendit quand celle-ci alla un peu trop loin. Quelle explication donner ?

Pour toute réponse, elle lâcha un long soupir, comme un aveu de son hésitation, juste au moment où la bouilloire commençait à siffloter. N’attendant pas qu’elle se montre plus bruyante, Shizue versa l’eau dans la théière, sur les feuilles de sencha, sortit lentement deux tasses du placard et disposa le tout sur un plateau qu’elle mena jusqu’à la table basse. Elle s’agenouilla face à Ashton, se forçant toujours à rester neutre, mais il dut saisir son trouble parce qu’il modéra gentiment ses propos. Incrédule, elle leva, enfin, les yeux vers lui. Son regard n’était pas malin, pas inquisiteur, contrairement à ce que pouvait laisser craindre sa question. Cela rassura Shizue et la décida à répondre, dans une certaine mesure.

- Je n’aime pas trop la publicité, avoua-t-elle tout en retirant les feuilles de thé de l’eau chaude. En fait… il vaut même mieux que je ne me fasse pas trop remarquer.

Au moment de commencer sa phrase suivante, elle renonça brusquement, comme pour faire croire qu’elle ne s’interrompait que le temps de remplir les tasses, mais même une fois sa tâche terminée, elle ne donna aucun signe de vouloir reprendre la parole. Elle réalisait qu’en dire plus serait en dire trop. Inutile de l’effrayer en lui apprenant qu’elle n’était pas censée pratiquer la médecine. Mais elle dut vite avouer que les explications qu’elle avait données étaient juste assez lacunaires pour paraître intrigantes.

- Je ne suis pas tout à fait en règle avec les autorités, ajouta-t-elle honteusement.

Du moins, elle tenta de paraître honteuse, en détournant le regard et se cachant derrière sa tasse. Ce n’était pas une expression qu’elle feignait souvent – au contraire, elle avait plutôt tendance à vouloir la cacher quand elle lui venait spontanément. Elle préféra enchaîner en haussant les épaules plutôt qu’en faire trop.

- Ça limite la clientèle, mais tant pis. Si je voulais faire fortune ou devenir célèbre, j’aurais mené ma carrière différemment, de toute façon. C’est sans doute cliché, le couplet sur le fait de vouloir aider son prochain et tout ça, donc je ne vais pas vous le servir, mais il est vrai, dans mon cas. Donc vous ne m’êtes redevable de rien : je n’ai fait que mon métier.

Correction : si c’était son métier, sa profession, elle se serait fait payer. Mais c’était un détail, au point où elle en était.

- Je suis quand même contente de vous revoir. Ce n’est pas souvent que mes patients viennent m’offrir l’occasion de voir leur guérison. Ça a été, votre convalescence ? Vous êtes complètement remis ?

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Re: remerciements || shizue| Dim 21 Fév - 12:51
Elle lâche des bribes d’informations qui ne font qu’attiser ta curiosité de plus belle, mais tu la brides devant la réserve du médecin. Tu restes neutre et tu contentes de l’écouter et de lui laisser le temps de s’exprimer, même si quelque chose bouge en toi, même si tu meurs d’envie de connaître tous les détails croustillants de sa vie illégale. Parce que c’est dans l’illégalité qu’elle trempe, tu l’as bien deviné. Tu as même pu supposer qu’elle traitait avec la mafia, mais comme tout ce qui touche au crime organisé, tu n’as pas pu trouver de preuves. Et tu n’as pas forcément envie de t’y approcher de trop près, car malgré ton instinct de survie défectueux, il te reste encore une once de bon sens qui te permet d’éviter de mourir. Pour l’instant, du moins.

Tu la regardes verser le thé, les volutes blanches tourbillonnent à la surface du liquide brûlant pour s’envoler vers le plafond, disparaissant à mi-hauteur comme si elles n’avaient jamais existé. L’odeur apaisante du thé vert te fait sourire légèrement. Tu as toujours eu une préférence pour le thé noir – on ne peut qu’en vouloir à tes racines anglaises – mais le thé vert étant ce que l’on retrouve le plus fréquemment au Japon, tu l’apprécies presque autant que le breuvage qui t’a accompagné durant ta vie dans ton pays natal.

Ton regard revient sur la jeune femme et sur son visage s’affiche à présent de la honte. Tu te retiens de sourire. Tu savais bien qu’une personne comme elle ne serait pas ravie de travailler dans l’illégalité. Rien qu’avec l’impression qu’elle t’a laissé lors de votre courte rencontre, tu as senti qu’elle était quelqu’un de bien. Qui aurait accepté de soigner un inconnu, sans même lui demander de l’argent en retour ? Et en le faisant dormir dans son propre lit ? Parfois, l’altruisme des autres te rend muet de stupeur et tu trouves leur naïveté presque révoltante.

Elle t’offre enfin quelques mots sur un plateau d’argent, une phrase qui te donne envie de froncer les sourcils. ’Contente de me voir ?’ Déstabilisé, tu t’accroches à ses questions pour éviter de perdre l’équilibre. Peu de personnes te disent cela. Personne n’est jamais content de te revoir, parce que personne n’a jamais réussi à te supporter, et tu as toujours fini par décevoir le monde entier. Enfin, j’exagère légèrement. Il y a des gens à qui tu n’as jamais fait aucun mal, parce que tu les trouvais trop insignifiants. Et au contraire, il y a des personnes à qui tu n’as jamais pu faire le moindre mal parce qu’ils étaient trop chers à ton cœur, même si au final, tu les déçois quand même. Comme ta mère. Son image vient se superposer un instant à celle de Shizue, même si elles n’ont pas la même couleur de cheveux, même si rien dans leur physique n’est pareil, et tu clignes des yeux et chasses ces pensées de ton esprit.

Tu amènes la tasse à hauteur de ton visage, soufflant sur le thé dont la surface se ride légèrement.

« J’ai eu très mal au début, c’était vraiment un enfer de bouger. Heureusement, ma voisine s’occupait des courses et insistait pour me faire à manger, je ne pouvais qu’accepter, même si j’avoue que jouer au grand blessé duquel on doit s’occuper ne m’a pas vraiment plu. »

Tu lâches un petit rire. Tu dis la vérité. La seule personne que tu laisserais s’occuper de toi, c’est ta mère. Mais elle n’est pas là, alors bon, tu devais bien faire un compromis.

«  J’ai récemment perdu le réflexe de me retenir de rire ou de limiter certains de mes mouvements pour éviter d’avoir mal, donc je pense que je suis complètement guéri. Ça a pris un peu de temps mais ça va mieux, maintenant. »

Tu lui souris et tu prends une gorgée de thé. La chaleur se diffuse et tu te sens bien. Le thé a vraiment un effet miracle. Ça te fait bizarre d’être en face de celle qui t’a remis sur pied, tu sens une pointe de honte remonter dans ta poitrine, et un peu d’embarras. Elle t’a vu alors que tu étais physiquement au plus bas. Tu te demandes à quoi elle pense. ’C’est un médecin, elle doit avoir l’habitude de voir des gens amochés. Elle va pas se moquer ou me mépriser.’ Non, Shizue n’est pas comme ça. Elle est bienveillante, bien que posée et presque distante – mais c’est son rôle de médecin, non, d’être à une distance minimale de sécurité, tout en étant assez proche pour se lier à son patient ?

Tu as envie de lui poser d’autres questions sur elle, mais tu crains de la brusquer de nouveau. Déjà que tu as posé un pied sur la ligne qui sépare le curieux du fouineur, tu ne veux pas faire d’erreurs, pas encore.

« J’ai rencontré une infirmière dans mon quartier. Enfin, elle ne vient pas de mon quartier mais elle y fait du bénévolat, c’est une infirmière libérale. Je l’ai pas laissée me toucher mais elle a en quelque sorte suivi ma guérison. J’avais pas… Je voulais pas- je pouvais pas revenir ici, à Aono, et prendre les transports pour aller jusqu’à l’hôpital était impossible aussi dans mon état, donc ça m’arrangeait qu’elle soit là. Vous y croyez, vous, aux gens si gentils qu’ils passent leur journée à essayer d’aider des gens qui ne veulent pas de leur aide ? »

C’est une vraie question, et en même temps, quelle réponse donner ? Mais tu veux connaître son avis, même si tu le devines déjà.  Il y a des gens trop bons dans ce monde. Un jour, ils s’en mordront les doigts.


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Re: remerciements || shizue| Mar 2 Mar - 22:45

remerciements

Ashton Miller

Ashton n’avait pas eu l’air tout à fait convaincu par l’explication de Shizue. En tout cas, il n’avait laissé paraître aucune émotion particulière, ni doute ni intérêt. Il devait bien le suspecter, en un sens. Nul besoin d’en savoir beaucoup sur ce quartier pour comprendre que sa formulation polie, qui pouvait suggérer qu’elle était simplement en délicatesse avec les impôts, était tout aussi susceptible de cacher des activités peu louables. Mais Shizue avait confiance en son visage juvénile et en la crédulité des hommes face à une jolie fille : personne ne l’imaginerait tremper bien profond dans des activités louches. Et même si c’était le cas, ça ne pourrait que les encourager à la laisser tranquille. Dans le cas d’Ashton, elle ne tenait pas particulièrement à l’effrayer ou même l’inquiéter de quelque manière, mais plutôt à sembler un peu mystérieuse, comme hors de portée. Mais ça, c’était bien sûr totalement inconscient.

En tout cas, d’une façon ou d’une autre, ça avait fonctionné. Il n’avait pas insisté et avait sagement répondu à sa question. Il n’y avait pas de grande surprise, dans cette réponse : qu’il ait souffert était prévisible. Qu’il ait fini par faire appel à sa voisine l’était peut-être un peu moins : Shizue se souvenait qu’il l’avait mentionnée mais n’était plus sûre de ce qu’il avait dit sur elle ; les détails de cette soirée n’étaient pas tout à fait clairs pour elle. Elle se rappelait les blessures qu’elle avait soignées et qu’il lui avait paru bien isolé, c’était tout. En tout cas, son aide avait forcément été précieuse.

Elle ne crut qu’à moitié cette frime, quand il prétendit ne pas avoir apprécié qu’on s’occupe de lui. Tous les hommes aiment être chouchoutés, c’était une certitude qu’elle avait acquise en voyant son père et son frère passer du stade de gros dur à celui de gros bébé dès qu’ils avaient le moindre soupçon de fièvre. Parce qu’ils ne pouvaient pas être juste « un petit peu malade » : si leur corps défaillait, ils ne pouvaient être qu’à l’article de la mort. Aucun doute qu’Ashton était de la même veine.

- Les habitudes sont aussi difficiles à perdre qu’à prendre, hein ? commenta-t-elle avec un sourire.

Elle regretta immédiatement cette remarque. Il était difficile de rebondir intelligemment sur un tel poncif. Ashton but une gorgée de thé, elle l’imita en silence. Il n’était pas tout à fait assez infusé à son goût : elle eût été seule, elle l’aurait reversé dans la théière et y aurait replongé les feuilles un instant, mais jamais devant un invité. Elle sirota donc sagement mais sans entrain sa boisson trop claire.

Quand son invité brisa le silence, elle en fut presque reconnaissante. Elle l’écouta avec politesse, quand bien même ce n’était qu’un récit finalement sans grand intérêt. Mais sa question, elle, retint son attention.

- Bien sûr, que j’y crois ! s’exclama-t-elle immédiatement, avec une vivacité qui ne traduisait pourtant qu’une fraction de son enthousiasme. Il y a des médecins qui se contentent de soigner les malades tels que les malades eux-mêmes veulent être soignés, qui renoncent à se battre contre eux, mais il y en a aussi beaucoup qui ne s’en laissent pas conter et qui tentent vraiment de faire ce qui est le mieux pour eux. Médecins, ou infirmières, ou soignants de toutes sortes, d’ailleurs.

Elle reposa son thé et se laissa un peu aller en arrière, s’appuyant sur un bras pour fixer rêveusement le plafond.

- C’était ce genre de médecin que je voulais être. Ça demande autrement plus de courage que de céder face aux patients. J’avais un professeur qui soutenait qu’il valait mieux un traitement imparfait mais auquel le patient adhérait qu’un traitement parfait que le patient ne suivrait qu’à moitié. Je suis d’accord, en un sens, mais ça ne veut pas dire qu’il faut renoncer à obtenir l’adhésion du patient. Et finalement, nous nous battons plus souvent contre le patient lui-même que contre la maladie.

Un sourire malicieux sur le visage, Shizue se pencha de nouveau vers Ashton.

- Comme j’ai dû me battre pour que vous compreniez que vous ne devrez pas bouger. Mais au final, vous avez été un patient plutôt docile, je dois l’avouer.

Malicieux, son sourire, parce qu’elle n’était pas certaine qu’il accepterait d’être traité de « docile. » Elle laissa ce mot résonner un instant dans la pièce avant de formuler son propos d’une façon qui lui conviendrait sans doute mieux. Non pas qu’elle tienne particulièrement à épargner son égo, mais parce qu’elle ne tirerait aucun plaisir à le taquiner plus que nécessaire.

- Enfin, docile… Le fait que vous soyez à moitié inconscient a sans doute aidé. Ceux qui vous ont fait ça n’y sont pas allé de main morte. Vous les aviez tant mis en rogne que ça ou ils étaient juste trop susceptibles ? Je plaisante, ajouta-t-elle après un nouvel instant de silence. Vous n’êtes pas obligé de répondre.

Connaissant le quartier, la réponse était évidente, de toute façon.

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Re: remerciements || shizue| Sam 6 Mar - 18:24
Sa réaction est instantanée et t’arrache un sourire que tu dissimules derrière ta tasse de thé. C’est drôle, mais ça ne t’étonne pas plus que ça. Vraiment, Elisabeth et elle sont de la même espèce. Tes yeux se perdent un instant sur la table alors que tu l’écoutes parler.

C’est étrangement agréable. Elle dit des choses avec lesquelles tu n’es pas forcément d’accord, mais c’est plaisant de l’entendre argumenter sur quelque chose qui lui tient à cœur, et finir par parler de ses convictions. Tu ne penserais pas qu’elle se livrerait aussi facilement, elle avait l’air d’être quelqu’un de plutôt réservé, presque mystérieux. Ton regard se repose sur elle au moment où elle se redresse.

Ses mots te font plus rire qu’autre chose. Toi, docile ? Difficile à dire… Tu as bien guéri, et heureusement, mais de là à être qualifié de « docile »… Tu as vite voulu retrouver ta liberté et tu es sorti alors que tu avais encore mal. Ce n’était peut-être pas une bonne idée, puisque tu n’as pas pu bouger le jour d’après.

Ça ne fait même pas vingt minutes que tu es ici mais tu as l’impression de découvrir une multitude d’autres facettes chez la jeune femme. Non pas que tu en savais beaucoup sur elle, de base, mais… Mais durant ta convalescence, tu as eu le temps de te rejouer votre rencontre plusieurs fois dans ta tête, essayant de disséquer ton médecin sans pouvoir y arriver. Souvenirs trop flous, temps d’interaction trop court… Tout ça n’a pas aidé à cerner Shizue. Cependant, tu as fini par t’en faire une image qui colle sans doute avec son attitude de base avec les gens qu’elle ne connaît pas, l’image a priori de quelqu’un qu’on peut croiser dans la rue sans rien connaître de cette personne. Cependant, cette discussion t’a permis d’en savoir plus. Et il suffisait de creuser un petit peu pour en découvrir beaucoup plus.

Tu bois une gorgée de thé et tu manques de t’étouffer alors qu’elle évoque les raisons de ta mise à tabac. Tu fermes les yeux et tu toussotes pour refaire passer le liquide dans le bon conduit, avant de laisser tes lèvres s’étirer en un vague sourire. Tu la regardes. Tu n’as aucune raison de mentir, et dans tes souvenirs très, très flous, tu lui as déjà dit pourquoi tu t’étais retrouvé comme ça.

« Ils étaient sûrement déjà à cran quand je les ai rencontrés. Enfin, ils me sont plutôt tombés dessus sans prévenir, mais je suppose que je tentais le diable en me promenant dans un quartier aussi mal- dans ce quartier. »

Tu t’es repris, par pure politesse, mais Shizue a sans doute deviné ce que tu allais dire. Elle est consciente de l’atmosphère qui plane à Aono, donc ça ne sert pas vraiment à quelque chose d’essayer de faire passer ce district pour quelque chose qu’il n’est pas mais… mais malgré ce que tu peux dire, tu as acquis quelques manières depuis que tu vis au Japon et certaines choses sont devenues automatiques.

« Oui, parce que je n’ai juste pas répondu à leurs questions et ils ont tout de suite pété un câble. Je suppose que c’était assez violent. »

Tu te permets de rire. Tu es désinvolte, on dirait que ça ne t’atteint pas. Que ça ne te fait rien. Peut-être que maintenant, ça ne te fait plus rien. En tout cas, tu ne le montres pas. De toute façon, pour toi, c’est du passé. Tu finiras par ranger tout ça dans un coin de ton cerveau et ne plus y penser. C’est une expérience comme une autre, et ce genre-là, tu en as eu pas mal, alors si tu te mets à les afficher dans les vitrines de ton esprit, tu ne vas pas t’en sortir.

« Mais dans mes souvenirs, vous avez tout de suite réagi. Enfin, je suppose, parce qu’en fait, je ne me souviens de pas grand-chose. Juste de fragments flous. Vous avez l’air de bien gérer dans les situations d’urgence. »

Tu bois une autre gorgée. Ta tasse est bientôt vide.

« Par contre, je ne pense pas que quiconque à part vous oserait mettre un patient dans son propre lit. Vous êtes épatante ! »

Tu souris. Au fond, tu le penses. Peut-être que si elle n’exerçait pas à Aono, elle serait beaucoup plus populaire. Elle a un bon caractère, et semble compétente. C’est ce que tout le monde veut. (pas la partie « mettre son patient dans son lit ». Enfin, ça dépend des gens. Il y a bien des patients qui veulent se taper leur médecin et vice versa, non ?)


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Re: remerciements || shizue| Lun 5 Avr - 18:56

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Ashton Miller

Shizue ne savait pas à quoi s’attendre. Ashton pouvait parfaitement saisir sa chance d’esquiver la question : après tout, la raison de sa présence dans ce quartier n’était sans doute pas quelque chose dont il se vanterait. Les seuls étrangers qu’elle croisait étaient là pour les salles de jeux clandestines ou pour conclure des affaires avec les délinquants du coin – c’était du moins ce dont elle était persuadée, n’en ayant jamais arrêté un pour l’interroger. Comme il pouvait tout aussi bien vouloir se justifier.

Il semblait parti pour cette option, mais à la surprise de Shizue, finalement, il ne se cherche pas d’excuses quant à sa présence dans ce coin.

- Malfamé, vous pouvez le dire, concéda-t-elle.

Cette répugnance à dire frontalement la vérité était surprenante mais fut plutôt appréciée. Shizue la prit comme une attention dirigée vers elle, pour éviter qu’elle se sente indirectement insultée à travers son cadre de vie ou ses patients. C’était gentil mais inutile : elle ne se faisait pas d’illusions. Elle avait elle-même exprimé sa pensée avec un ton détaché et sarcastique. Son exclamation suivante fut cependant sincèrement surprise, et amusée :

- Vous supposez ? Je vous le confirme !

Comment pouvait-il avoir un quelconque doute à ce sujet, vu son profil le lendemain ? Ou il croyait s’être pris une porte par la suit e ? Ou plutôt, il la jouait modeste pour faire ressortir la véritable violence de son agression et passer pour un gros dur. Oh, il fallait bien reconnaître qu’il l’était : d’autres aurait pleurniché plus que ça sur leur état. Mais par principe, Shizue n’aimait pas qu’on force les compliments. Quand ellle se rendit compte qu’elle était tombée dans le premier panneau, ne se ravisa pas mais n’en rajouta pas. Elle aurait pu insister, elle était sur le point de faire une supposition sur le nombre d’attaquants, mais elle en resta là. Lui, par contre, s’évertua à lui passer une pommade discrète. Elle n’y répondit que d’un sourire, dont elle dissimula l’élargissement involontaire derrière sa tasse. Ce n’était pas souvent que ses patients la complimentaient.

- Épatante ? ne put-elle cependant s’empêcher de répéter. Je ne pense pas… Juste prudente. Je vous l’ai dit, non ? Il valait mieux pas qu’on vous trouve, et le cabinet n’était pas très discret. J’aurais pu vous laisser dormir sur le sol mais ça n’aurait pas été très charitable, pas vrai ? Ou même vous foutre carrément dehors mais je ne fais pas ce métier pour ça.

« L’urgence, par contre, je connais. C’est le cœur de mon métier, dans ce quartier, ou ça l’a été un bon moment.

De nouveau forcée de se plonger dans les difficiles conditions d’exercice de son art, elle se renfrogna. Elle recula un peu, jusqu’à s’appuyer contre la commode derrière elle, et releva les genoux, comme pour se rouler en boule. Serrant ses deux mains sur sa tasse désormais à peine tiède, elle en aspira longuement la dernière gorgée.

Alors que le silence tombait, une question vint lui brûler les lèvres. Elle avait besoin de comprendre pourquoi il était là. Qu’est-ce qui a pu emmener un homme comme lui dans le quartier qu’elle-même déteste, pourquoi est-ce que tout le monde ne l’évite pas comme la peste ? Dans son esprit, un « homme comme lui » est une notion assez vague. Simplement, à ses yeux, il n’avait l’air ni d’un drogué, ni d’un joueur invétéré (mais à quoi reconnaît-on un joueur pathologique ?), ni d’un délinquant quelconque. En tant qu’étranger, il pouvait s’être tout simplement perdu, aussi. Ou il pouvait être là pour n’importe quelle raison personnelle qu’il était en droit de ne pas vouloir révéler à n’importe qui. Ce n’était pas parce qu’elle l’avait vu quasiment nu qu’elle avait le droit de s’immiscer dans sa vie.

- Je vous ressers ?

Elle, en tout cas, elle avait envie de prolonger ce petit bonheur, aussi aqueux soti-il. Elle se rapprocha de la table basse pour vider la théière puis reprit sa position recroquevillée. Cette attitude de défense dut produire son effet et la faire se sentir faussement en sécurité, parce qu’elle osa tenter de satisfaire sa curiosité, quoique de façon à peine détournée :

- Quel métier vous faîtes ? C’était peut-être pour ça que vous étiez aventuré dans ce quartier ?

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Re: remerciements || shizue| Ven 16 Avr - 19:34
Les compliments semblent aller droit au but, mais en bonne Japonaise, Shizue semble essayer de modérer ses réactions et de rester modeste. Tu souris. Elle répète « épatante » et le mot roule sur sa langue, elle a l’air de le savourer malgré toute sa retenue. Tu n’es pas tant un connard que ça. Si quelqu’un mérite des compliments, tu n’es pas avare et tu leur en offres simplement. Tu as appris que reconnaître la valeur et les qualités des gens n’apportait que des bonnes choses, et ici, au-delà d’essayer de te mettre un médecin dans la poche, tu veux juste que la jeune femme prenne conscience qu’elle t’a aidé, qu’elle a fait quelque chose de bien, et qu’elle devrait être félicitée pour ça même si « c’est son métier » et que « c’est normal ».

L’ambiance change brusquement alors qu’elle mentionne le quartier dans lequel elle exerce. Ça ne doit pas être facile, et même si tu ne la connais pas, tu arrives à sentir ce dilemme, la fracture entre ce qu’elle fait et sa morale. Ça t’amuse un peu de tomber sur des gens avec autant d’éthique, ils sont trop différents de toi, mais c’est pour ça que tu les apprécies.
Tu détournes les yeux par fausse pudeur, la voyant changer de position du coin de l’œil, et tu ne reposes ton regard sur elle que lorsqu’elle se remet à parler. Tu hoches la tête, te disant qu’il faut bien finir cette théière de thé pas assez infusé. Tu l’observes alors qu’elle verse le liquide vert transparent dans chacune des tasses puis lorsqu’elle reprend sa position. Elle semble se protéger de quelque chose, et cette simple façon de s’asseoir la rajeunit étrangement.

Ses mots virevoltent à tes oreilles et tu ne caches pas ton sourire, étouffant ton rire dans la tasse de thé. Tu vois d’où elle veut en venir, et elle ne s’en cache même plus. Cela veut-il dire qu’elle se détend progressivement en ta présence et finit par s’habituer à toi ? Enfin, ça serait plutôt à toi d’être sur la défensive en premier lieu, puisque tu as été vu dépouillé des couches multiples qui camouflent ton âme, elle t’a vu dans ta vulnérabilité, elle a été en position de force pendant que tu te tordais de douleur. Mais étrangement, si tu étais presque inquiet de cette rencontre, ta pseudo-gêne s’est vite envolée devant Shizue. Elle te met à l’aise et c’est réellement agréable. Son esprit est ouvert, ses yeux se posent sur toi sans réel jugement. Tu as juste envie de prolonger cette atmosphère légère, d’être gentil, trop gentil. Ça ne te réjouit que trop de voir briller le plaisir au fond de ses yeux lorsque tu la reconnais à sa juste valeur.

« Je suis libraire. Et livreur de nuit. Et professeur particulier, à mes heures perdues. »

Tu t’arrêtes pour reprendre une gorgée de thé. Tu sais que ta réponse est frustrante : elle ne permet pas vraiment de répondre à la question de la jeune femme. Enfin, le métier de livreur pourrait expliquer ta présence dans le quartier, donc tu la laisses élaborer ses hypothèses le temps de quelques secondes avant de reprendre, posant la tasse sur la table .

« Mais je me promenais juste. Je devais être distrait, parce que je me suis retrouvé à Aono sans m’en rendre compte. Et quand je m’en suis rendu compte, il était un peu trop tard. »

Tu souris avec amusement. Ce n’est pas drôle, mais toujours, cette frivolité, comme si ta vie n’était qu’une blague. L’est-elle ?
Tu la regardes. Tu sais qu’elle veut la vérité, rien que la vérité. Le cadre n’est pas professionnel, et ce n’est plus un patient qui parle à son médecin, c’est deux personnes qui discutent et qui veulent en savoir un peu plus l’une sur l’autre. Et malgré ta volonté de garder une relation strictement impersonnelle avec cette jeune femme, ça t’amuse et ça t’adoucit. Converser avec elle te calme et fait dormir tes envies de haine et de rage, aussi cliché cela soit-il.

« Cela répond-il à votre question ou souhaitez-vous que je développe ma réponse ? »

Ton sourire est limite railleur. Oui, tu te moques d’elle, tu ne peux pas t’en empêcher, mais sa curiosité est attendrissante, alors cette taquinerie est bon enfant plutôt que malveillante.


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Re: remerciements || shizue| Sam 17 Avr - 20:29

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Ashton Miller

Shizue n’était pas d’un naturel curieux. Enfin, si, mais envers les choses théoriques. Face aux gens, elle avait parfaitement intégré et accepté que chacun a son espace personnel et de ne pas chercher à s’y inviter. Cette question-là, elle se l’était crue permise par ce semblant de proximité qu’Ashton et elle partageaient ce soir. Elle n’avait jamais accueilli qui que ce soit dans sa minuscule chambre, en dehors de sa famille – et même eux, c’était rare. Là, ils étaient assis face à face à boire du thé, elle l’appelait par son prénom. Un manque cruel d’amis, sa rencontre récente avec Loreleï pour lui rappeler que les êtres humains pouvaient avoir des relations paisibles et agréables, et il n’en fallait pas plus pour qu’elle oublie un peu de sa retenue habituelle.

Quand elle réalisa avoir outrepassé ce que la décence permettait, elle espéra un instant que cette indiscrétion ne serait pas ressentie comme telle. Quand Ashton répondit très simplement et très directement à sa question, elle eut un espoir. Puis sa pointe d’ironie arriva et elle se sentit rougir jusqu’aux oreilles. Même si son visage exprimait plus de malice que de reproches, elle n’aimait pas être prise en faute.

- Je suis désolée de m’être montrée aussi curieuse,  bafouilla-t-elle en s’inclinant légèrement. C’est… Simplement, moi-même j’aimerais tellement échapper à ce quartier que j’ai du mal à comprendre comment des personnes extérieures peuvent vouloir y pénétrer. J’en oublie que j’en ai une connaissance assez particulière et un avis très subjectif à son propos.

Sa gêne l’a fait passer à un langage très poli, sans doute un peu trop ampoulé pour les circonstances. Elle s’en rend compte et le corrige au bout de ces quelques phrases.

- Je n’arrive pas à savoir si je connais le vrai visage d’Aono et que ce quartier est doué pour le cacher au monde, ou si ma vision de lui est faussée par d’autres facteurs et que j’en fais trop. Enfin !, ce qui vous est arrivé me prouve que je ne suis pas tout à fait à côté de la plaque.

Réaliser cela la rassura, en un sens. Elle y réfléchit une seconde puis décida qu’elle n’aurait pas sa réponse ce soir, haussa les épaules et attrapa sa tasse pour en boire une gorgée.

- C’est toujours difficile d’avoir un avis objectif sur quelque chose dont on est aussi proche, de toute façon.

Une gorgée de plus, et sa tasse était de nouveau vide. Elle la reposa sur la table et quitta enfin son regard songeur pour le reposer directement sur Ashton. Cherchant un sujet de conversation sur lequel rebondit, elle se souvint de ce qu’il avait dit. C’était banal mais appelait quelques commentaires.

- Vous devez être bien occupé, en tout cas, avec autant de cordes à votre arc. C’est un emploi du temps… diversifié que vous avez là.

Libraire et professeur particulier, pourquoi pas. Livreur de nuit ? Pour Shizue, c’était un métier pour ceux qui en avaient désespérément besoin ; pas du tout honteux mais dur et sans intérêt, et donc qu’on accepte plus qu’on choisit. Pour le poursuivre en ayant deux autres emplois, Ashton devait vraiment avoir besoin d’argent. Ou avoir des goûts étranges pour les balades nocturnes, mais elle ne voulait pas juger.

Sa troisième occupation était peut-être quelque chose qu’elle pouvait faire, par contre : professeur particulier… Il faudrait qu’elle y réfléchisse. Mais comme si cette idée lui avait déjà redonné une petite pointe d’espoir, elle se détendit un peu. Elle appuya ses coudes sur la table basse et son visage dans ses mains.

- Allez, pour me faire pardonner, je vous laisse me poser une question personnelle. Je ne dis pas que je répondrai dans le détail si jamais elle est vraiment trop personnelle, mais je ferai un effort, vu l’impair que j’ai commis.

Entendant cela, une petite partie d’elle-même se demanda si elle n’avait pas confondu son sachet de sencha avec celui qu’elle avait trouvé quelques temps plus tôt, dans les poches d’un patient. Si elle n’avait pas de meilleure idée de conversation, elle pouvait aussi prétexter avoir des choses à faire et le ramener vers la sortie. Mais elle devait vraiment être en mal de relations humaines où elle n’avait pas à rester sur ses gardes.

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Re: remerciements || shizue| Sam 24 Avr - 22:00
Tu t’empêches de rire devant la réaction de Shizue. Cette politesse nippone restera toujours si précieuse et pourtant risible à tes yeux. Un excès de politesse n’est pas toujours sincère, mais dans la situation présente, tu as l’impression qu’elle est réellement confuse de sa curiosité. Tu comprends que ça puisse sembler déplacé de sa part de poser une question de ce genre – surtout au vu du quartier – mais ça ne t’a pas incommodé. Les gens curieux ont deux facettes à tes yeux, et c’est si facile de passer de l’amusement à l’irritation, lorsque les gens poussent le bouchon légèrement trop loin.

Dans ses explications, la jeune femme a laissé échapper un élément très important. « j’aimerais tellement échapper à ce quartier. » Elle te l’a offert sous la forme d’une raison de ces questions curieuses, et rien dans sa voix ne traduit une quelconque action dans le but de s’échapper. De s’enfuir. S’enfuir est une démarche active. Peut-être as-tu tout faux, mais Shizue n’est pas active du tout dans son désir de partir, et paraît plutôt résignée que combative. Tu y réfléchis un instant, alors qu’elle continue de parler, mais tu n’as pas le temps de t’apitoyer sur son sort. Tu as déjà le tien sur lequel pleurnicher.

Tu hoches la tête en guise de réponse, mais tu ne trouves pas grand-chose à dire. Tu n’es pas du genre à étaler ta vie et tes opinions, de toute façon, sauf si ça t’arrange. Et là, tu préfères l’écouter. On apprend beaucoup plus de choses en écoutant et en observant quelqu’un.
Shizue ne semble pas être en accord avec ta pensée et évoque tes multiples métiers. C’est vrai que ce n’est pas commun et tu aurais peut-être dû passer cela sous silence et juste dire que tu étais libraire, mais le mal est fait, et maintenant, tu dois parler.

« C’est sûr que je ne m’ennuie pas, et parfois, je me demande si je ne devrais pas démissionner de l’un d’eux mais… »

Tu hésites une microseconde avant de poursuivre.

« Mais travailler ça vide la tête et ça occupe les journées. »

Tu ne parles pas du fait que si tu arrêtes de travailler, tu deviens fou à ne rien faire. Tu ne parles pas non plus des fins de mois qui deviennent critiques si tu arrêtes de faire livreur. Non, tu ne parles pas de tout ça, ce n’est pas ton genre.

Enfin, il semblerait qu’elle te fasse un cadeau. Tu souris, réellement amusé, mais tu retiens un rire pour ne pas l’embarrasser.

« Une question personnelle ? Il faut que j’y réfléchisse… Il faut dire, mademoiselle, que la définition diffère en fonction de la société. Je suppose que la vôtre est celle du Japon, et je doute que la notion occidentale de « question personnelle » vous convienne. »

Un nouveau sourire, teinté d’amusement encore une fois. Non, ça ne lui conviendrait sans doute pas. Tu réfléchis quelques secondes avant que ton regard ne vienne se reposer sur elle. Tu as fait ton choix mais tu n’es pas sûr qu’il lui plaise. Néanmoins, tu n’es pas là pour connaître tous les détails de sa vie, et cette occasion est juste un bonus dans cette croisade jusqu’à son cabinet. Et dire que tu ne comptais que la remercier !

« Qu’est-ce qui vous empêche de partir de cet endroit ? »

Tes yeux sont rivés dans les siens, c’est de l’ambre doux et ta voix ne laisse rien entendre à part un peu de compassion. Il semblerait que tu sois encore capable d’en ressentir, quelle surprise.
Tu restes impassible. Neutre. Tu te dis que c’était sans doute un peu trop personnel, mais dans le pire des cas, elle ne te répondra pas. Tu l’auras troublée, c’est sûr, mais peut-être que ça la fera réfléchir – enfin, elle semble déjà beaucoup le faire. Elle doit avoir une bonne raison de rester dans ce quartier, même si ce n’est pas la situation idéale pour elle.


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Re: remerciements || shizue| Sam 1 Mai - 23:10

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Ashton Miller

Il pouvait toujours refuser. Il pouvait rire de cette proposition, la considérer comme une expression de sa gêne et la repousser avec un petit sourire montrant qu’il ne la prenait pas vraiment au sérieux. Ou il pouvait sauter sur l’occasion de mettre son nez là où il ne faudrait pas, ce qui serait de mauvais goût mais après tout, Shizue avait elle-même ouvert la porte à cette indiscrétion. Même si elle se dégonflait déjà.

À son grand désarroi, Ashton choisit cette possibilité – elle était tentante, après tout. Sa mise en garde laissa Shizue un peu sceptique, cependant : elle n’avait pas pensé à cela… Elle avait pourtant constaté, à Amai, que la notion d’intimité était variable entre cultures, mais c’était le genre de détails qu’elle avait vite oublié, surtout quand de toute façon sa bouche fonctionnait bien plus vite que sa tête. Eh bien, elle verrait bien. Si Ashton s’en rendait compte, il essaierait peut-être de se plier à ses propres standards, non ?

Non. Ou peut-être. Il flirtait avec la limite, mais une limite que de toute façon il ne connaissait pas forcément. Shizue soupira. Elle pouvait toujours botter en touche et prévenir que ça touchait à du trop intime, mais l’était-ce vraiment ?

- Qu’est-ce qui peut me contraindre, dans ce quartier ? répondit-elle avec une amertume mal dissimulée. Ma famille s’est mise à dos aussi bien le Yamaguchi-gumi, à Kobe, qu’une bonne partie des bandes d’Aono. Je n’ai pas grand-chose à voir avec tout ça mais ils ne font pas dans la dentelle et ne cherchent pas à faire la distinction entre les Ootomo. Les racailles du quartier, j’ai abandonné l’idée de le leur faire comprendre, mais si seulement je pouvais l’expliquer au Yamaguchi-gumi, que je puisse retourner à Inari…

Elle se laissa partir un peu en arrière et se remit à regarder rêveusement le plafond.

- C’était pas le paradis mais c’est là que j’ai grandi, j’y serais forcément mieux qu’ici. Et j’y serais plus utile.

Shizue a un regard à peu près objectif sur son quartier d’origine. Sur la pauvreté qui le gangrène, la violence physique ou sociale qu’elle entraîne et sur la capacité de résilience de ses habitants. Elle jette un regard conciliant sur les petits trafics inoffensifs – mais vitaux pour certains – et pardonne assez facilement les arrangements avec la loi quand celle-ci est de toute façon mal faite. Elle n’a cependant pas essayé d’être aussi impartiale avec Aono. Elle ne le veut pas, donc elle ne le pourrait pas de toute façon.

La mention d’Inari fut sans doute la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Déjà ébranlée par les désagréables sujets précédents, sa bonne humeur fut définitivement chassée par la mélancolie révoltée qu’évoquait son ancienne vie. Shizue savait pertinemment qu’à ce stade, elle aurait du mal à la contenir et à ne pas la faire retomber sur celui qui ne la mérite pas, et elle n’avait plus envie de la dissimuler.

- Je suis désolée, mais j’ai des choses à terminer, prétexta-t-elle, la gorge serrée.

Elle se leva et commença à débarrasser la table basse.

- Ça m’a fait plaisir de vous revoir, et d’entendre que vous allez bien. J’hésite entre vous dire de repasser, si jamais vous êtes dans le quartier, et vous conseiller de surtout rester loin d’Aono. Disons que ça ne me dérangerait pas qu’on se revoit dans un autre cadre.

Elle avait conscience du double sens que pouvait avoir sa phrase, mais comme à leur première rencontre, elle ne voulait pas s’en préoccuper. Elle n’avait pas envie de rajouter une couche, et elle n’était pas d’humeur à discutailler de subtilités.

- Au revoir, Monsieur Ashton. Bon retour.

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Citation : When you're ten, they call you a prodigy. When you're fifteen, they call you a genius. Once you hit twenty, you're just an ordinary person.
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Ashton Miller

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Re: remerciements || shizue| Dim 2 Mai - 12:56
Tu l’écoutes, et tu te dis que c’est plus grave que ce que tu pensais. Tu ne pensais pas qu’elle te répondrait, tu as flirté avec la limite et tu t’attendais à un refus, poli mais ferme.  Une légère vague de respect te fait baisser les yeux quelques secondes alors qu’elle t’explique, te parle, et que l’ambiance s’alourdit de plus en plus. Bien sûr que ça n’allait pas être une réponse très joyeuse, mais tu as sous-estimé le pouvoir du sentiment d’impuissance, de la frustration et de la tristesse. Le tout forme quelque chose d’indicible qui mouillerait les yeux de n’importe quelle personne avec le minimum d’empathie. Tu es juste sous le seuil, alors tes yeux restent secs, mais tu perçois de nouveau cette sorte de détresse à travers son discours.

Tu tiques à la mention d’Inari, tu ne savais pas, mais comment aurais-tu pu savoir ? Tu aimerais lui dire que tu vis là-bas, que ça serait bien pour les habitants qu’elle s’y installe, qu’Elisabeth ne peut pas faire tout le travail sur son petit banc et avec ses petites mains, mais tu te tais. Tu te tais et tu fixes ta tasse, avant de décoller ton regard de cet objet inanimé pour le remonter sur la jeune femme, qui vient de couper court à votre rencontre.
Ça ne te dérange pas plus que ça, l’ambiance commençait vraiment à te peser et tu n’étais pas censé rester, originellement, alors quand elle se lève, tu n’es pas surpris, ni déçu. Tu fais semblant de ne pas remarquer sa voix frémissante, et le léger changement d’expression sur son visage. Alors qu’elle parle, en rassemblant les tasses, tu fouilles dans ta poche. Toujours assis, tu l’écoutes, tu souris poliment et tu te permets de lui répondre.

« Ca me ferait plaisir de vous revoir aussi. Prenez soin de vous et continuez de faire des miracles ici, vous allez l’air plutôt doué pour ça. »

En même temps, tu sors ta main de ta poche, un discret bruissement se fait entendre mais est noyé dans le bruit de ta voix, et tu t’appuies sur la table pour te relever. Puis, rapidement, tu te diriges vers la porte et, arrivé devant, tu remets prestement tes chaussures avant de t’incliner.

« Merci beaucoup. »

Tu te redresses avec un léger sourire et tu sors, aussi simplement que ça. Tu descends les escaliers et tu décampes rapidement, ne voulant pas tomber sur tes copains de la dernière fois. Tu ne peux t'empêcher de sourire. Ta poche est maintenant vide, l’argent qu’elle contenait se trouve maintenant sur la table de Shizue. Dommage, tu serais bien allé boire un café.


ashton distille son venin en #6699ff.

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