mode sombre
Hakumei
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Invité
Invité
Citation :
Anonymous

Mes informations

Rencontre fortuite ? ft. Kate| Dim 1 Aoû - 23:20

Rencontre fortuite ?

Le temps est comme suspendu. Il sent encore derrière lui les mains expertes secouer et pincer le tissus de son costume. La musique a déjà débuté, mais personne n'est sur le podium - un petit moment de suspense voulu par le créateur. La pression monte et pourtant Héra n'en ressent aucunement les effets. Au contraire, il est très calme. Si on ignore l'excitation grandissante qui soulève sa poitrine.

Pourtant, il a déjà foulé deux fois l'estrade ce soir, donnant à voir deux pièces originales de la nouvelle collection mixte d'une marque japonaise en plein envol. Mais cela n'entache en rien l'effervescence qui l'anime à l'idée de clôturer le spectacle, vêtu de l'une des deux pièces maîtresses de la saison. Celle qui le précède monte enfin sur le podium, présentant une sublime robe blanche aux motifs discrets et aux multiples voiles, agités par sa progression plutôt dynamique. Elle est celle qu'ils attendaient tous, la dernière robe, la plus belle. Il sera celui que personne n'attendait.

Ça s'agite autour de lui, on inspecte une dernière fois son visage légèrement maquillé, il sent qu'on lui glisse des morceaux de tissus entre les doigts et il sert ses poings autour, sans aucun tremblement. Héra a répété son passage plusieurs fois, il sait comment ça marche. Enfin, les silhouettes autour de lui s'écartent. Il s'avance à l'extrémité de la cloison qui le dissimule au public. Et finalement, on lui fait signe.

Héra émerge sur le podium alors que l'autre modèle pose au bout de l'avancée. Concentré, il ne regarde pas les visages légèrement surpris qui se tournent vers lui. À la manière de la robe de sa compagne de scène, le tissus très fin de son large pantalon ne tarde pas à s'agiter derrière lui. Ses bras se balancent très légèrement, assez pour soulever les interrogations sur les masses d'étoffes blanches qui tombent de ses épaules mais qui ne bougent pas, parce qu'il les tient fermement entre ses doigts. Alors qu'elle est sur le retour, ils se jaugent du regard avant de se croiser. Héra ne pose pas une fois arrivé au bout du podium, il se tourne simplement vers la jeune femme et repart aussi vite qu'il est arrivé, comme s'il la poursuivait. Une mise en scène bien étrange pour un final qui devrait techniquement présenter la pièce féminine comme le point d'orgue des créations, un peu comme la robe de mariée à la fin d'un défilé occidental. C'est parce que la robe n'est pas le seul clou du spectacle.

Les deux protagonistes ont rejoint le fond de l'estrade. Encore une fois, elle s'avance la première, succédée de ses volants aériens. Cette fois, Héra la suit de près, adoptant son pas rythmé et, alors qu'ils arrivent vers le milieu du podium, leurs silhouettes se décalent légèrement pour qu'ils marchent tous les deux de front. Dans un mouvement sec, les bras tendus vers le ciel, Héra a lancé derrière lui tous les voiles accrochés à ses épaules, lui donnant un instant la silhouette d'un ange déployant ses ailes.

Côte à côte, Héra et sa compagne aux cheveux de jais complètent encore quelques allers-retours, toujours en mouvement, pour faire planer autant qu'ils le peuvent les création éthérées qu'ils portent. Une robe spectaculaire et sa version masculine, qu'il se fait un honneur de porter ce soir. Certainement rien ne pouvait être plus en adéquation avec ce qu'il aime.





Quelques dizaines de minutes plus tard, après un salut final et un tour dans les coulisses, Héra descend dans la grande galerie, qui a retrouvé son éclairage classique après avoir été plongée dans la semi-pénombre pour le show. Quelques buffets ont été garnis, les spectateurs étant invités à rester pour un pot d'honneur. Malgré tous les efforts de la marque, le public reste assez clairsemé, composé surtout d'amateurs et de quelques journalistes qui, Héra l'espère, ne tarderont pas à donner la couverture médiatique qu'il mérite au créateur de ce défilé plutôt bien rodé.

Il sait que, bien qu'il ait délaissé sa dernière tenue de scène pour un ensemble noir plus discret, avec sa touffe illuminée de quelques paillettes et son regard fardé, il risque de se faire remarquer. Aussi, il se contente de s'approcher d'un buffet pour attraper un verre de saké, scrutant l'assemblée en quête d'un visage familier. Héra remarque alors, à quelques mètres de lui, le regard d'une jeune femme brune posé sur lui. Puisqu'il ne la reconnaît pas, il se contente de la saluer d'un sourire avant de déambuler tranquillement, échangeant un mot par-ci par-là avec quelques-un.e.s de ses collègues. Mais à plusieurs reprises, il ne manque pas de noter le visage de la jeune femme curieusement tourné vers lui.

À tel point qu'il se questionne quand même une seconde fois, est-il vraiment sûr de ne pas la connaître ? Il n'a pourtant pas le souvenir de l'avoir déjà croisée. Dans le doute, il profite d'un nouveau tour près du buffet pour l'approcher, le sourire aux lèvres et le regard interrogateur. Au vu de ses traits occidentaux et du caractère assez cosmopolite de l'événement, Héra préfère l'aborder en anglais.

- Bonsoir. Est-ce qu'on.. s'est déjà rencontrés ?

Maintenant qu'il la voit de plus près, il est quasiment certain de ne jamais lui avoir parlé. Ça l'embarrasse un peu, il ne sait pas exactement s'il doit se présenter ou non. Après une petite hésitation, il désigne du regard l'appareil photo qu'elle a avec elle.

- Vous êtes journaliste ? Ou photographe ?

Avec un peu de chance, cela entraînera les présentations.

kate & héra
artemis | www


Caitriona Adam
membre étudiante à amai gakuen
Citation :
shine
Citation : « c’est qu’en vérité le chemin importe peu, la volonté d’arriver suffit à tout. »
mignonne petite boule de rage
Genre : Féminin
MBTI : Inspirateur ENFP-T
Messages : 396
Posts RP : 228
Disponibilité rp : Indisponible
shine
Citation : « c’est qu’en vérité le chemin importe peu, la volonté d’arriver suffit à tout. »
mignonne petite boule de rage
Genre : Féminin
MBTI : Inspirateur ENFP-T
Messages : 396
Posts RP : 228
Disponibilité rp : Indisponible
Caitriona Adam

Mes informations

shine
Citation : « c’est qu’en vérité le chemin importe peu, la volonté d’arriver suffit à tout. »
mignonne petite boule de rage
Genre : Féminin
MBTI : Inspirateur ENFP-T
Messages : 396
Posts RP : 228
Disponibilité rp : Indisponible

Rencontre fortuite ?


ft. Héra Marchal



Le bruit des appareils photos se fait entendre dans la pièce mais elle ne bouge pas, trop émerveillée par l’ange qui vient d’apparaître sur le podium. Elle en oublie même de respirer, sa respiration se bloquant alors que sa bouche s’entrouvre et que ses yeux brillants suivent du regard la silhouette gracieuse de celui qu’elle a découvert à la une d’un magazine.

Héra Marchal. Sa prestance est impeccable, son regard perçant et son attitude détendue. La pureté de ses cheveux est éthérée et on aurait presque peur d’y passer les doigts, s’attendant sans doute à une sensation aussi douce qu’une plume et aussi froide que les premiers flocons de neige qui viennent se déposer sur le bout du nez.

Elle cligne des yeux. Il a déjà dépassé l’endroit où elle était alors elle se mordille la lèvre et lève son appareil photo à la hauteur de ses yeux, attendant qu’il repasse. Elle est sur les côtés du podium, non loin des journalistes mais elle a eu droit à une place assise. Son travail n’est pas professionnel, ce n’est qu’un devoir qu’elle a décidé de centrer autour de la mode, une excuse pour participer à un défilé qui accueillait Héra Marchal, mannequin et surtout, dernier celebrity crush en date. Elle n’en a pas beaucoup, il faut se le dire, mais celui-là est spécial. Il y a cette aura, ce port et ce regard qui lui donne envie de dessiner et redessiner chaque photo qu’elle peut trouver de lui, qui lui donne envie d’immortaliser de la façon la plus parfaite possible cette allure et cette beauté à couper le souffle.

***

Il finit par passer une deuxième fois, vêtu d’une autre tenue, et cette fois-ci elle est prête et prend quelques clichés d’une main presque tremblante avant de s’autoriser à l’admirer sans l’intermédiaire d’une lentille alors qu’il repasse devant elle. Elle ne peut s’empêcher de sourire, sentant d’innombrables bulles monter en elle avant d’éclater dans sa poitrine.

***

Elle se souvient avoir entendu qu’il ne passerait que deux fois. Héra Marchal était un sujet de conversation assez discuté dans la foule lorsqu’ils attendaient tous d’entrer et Kate ne peut effacer la joie d’entendre son nom, ni empêcher son cœur de se serrer de cette drôle de jalousie possessive qui l’irrite plus qu’autre chose.

Les autres mannequins sont talentueux et elle les a tous pris en photo – elle fera le tri une fois rentrée à Amai – mais maintenant qu’elle sait qu’Héra Marchal ne reviendra pas sur le podium, elle commence à s’ennuyer un peu alors que le défilé touche à sa fin. Des murmures la tirent de ses pensées alors qu’une femme vêtue d’une robe incroyable s’avance. Tout flotte autour d’elle, elle semble venue d’une autre planète, d’un autre univers, et Caitriona ne peut que la regarder s’avancer, majestueuse et belle, si belle. Les motifs attirent son regard et elle s’arme de son appareil photo pour immortaliser l’ondulation des voiles composant la tenue.

Elle se dit que c’est bientôt fini, garde tout de même son appareil photo dans ses mains « juste au cas où » et laisse son regard se perdre dans les infinis mouvements de la robe, quand une silhouette bien connue apparaît à l’autre bout du podium. Elle ouvre grand les yeux et amène une main à sa bouche, étouffant une exclamation surprise. Il est de retour, imprévu mais bienvenu, Héra Marchal, dans une tenue faite dans le même tissu que celle de la jeune femme.

Le reste du défilé se déroule dans un flou émerveillé et elle se souvient avoir pris quelques clichés, puis d’avoir reposé son appareil sur ses jambes, trop occupée à admirer le ballet, le va-et-vient et les tissus fluides qui flottaient derrière les mannequins. Et si elle avait été impressionnée par la femme lors de son apparition, elle n’a eu d’yeux que pour le jeune homme aux cheveux immaculés.

***

C’est sur un coup de tête qu’elle est restée au buffet post-défilé. Un peu nerveuse, elle traîne près des tables, se faisant discrète, parlant avec ceux qui veulent lui parler – plutôt des amateurs, attirés par l’appareil photo qu’elle n’a toujours pas rangé et qui pend à son cou.

Elle ne se sent pas vraiment à sa place, au milieu des photographes et des journalistes, sans doute plus habitués qu’elle à ce genre d’événements. Elle a déjà assisté à des dîners mondains, mais ça fait un bout de temps qu’elle n’y a pas été traîné par ses parents, alors elle n’est plus si rodée. Elle s’apprête à s’enfuir, abandonnant l’idée de croiser Héra Marchal, quand celui-ci débarque aussi simplement que ça, tout aussi magnifique en noir qu’en blanc. Elle le suit des yeux un instant, puis sans qu’elle ne puisse le prévoir, leurs regards se croisent et il lui sourit avant de se détourner. Elle cache son sourire derrière sa main et va chercher un verre d’eau à la table la plus proche, son cœur cognant dans sa poitrine sans qu’elle ne puisse le contrôler.

Après ça, un peu trop nerveuse et excitée pour avaler quoi que ce soit, elle se contente de toujours garder le jeune homme dans son champ de vision, se demandant quand est-ce qu’elle pourrait lui parler. Mais maintenant qu’elle est là, elle n’est même plus sûre de pouvoir le faire. Comment faire la conversation avec quelqu’un que l’on admire avec tout son être sans balbutier comme une cruche ? Elle hésite, se dit qu’elle lui parlera après sa prochaine conversation, mais il saute de personne en personne sans s’arrêter et elle se dit que c’est peine perdue, quand d’un coup, il s’avance dans sa direction.

Elle regarde autour d’elle nerveusement mais tout le monde est occupé soit à manger, soit à bavarder, alors quand il s’approche encore, elle en est convaincue : il vient pour elle. Elle déglutit, son cœur lui bat dans les oreilles et elle ne peut s’empêcher de sourire.

Il ouvre la bouche et sa voix, douce, se dépose autour d’eux, drape le contour des choses et parvient, d’un coup, à apaiser Caitriona. Elle se sent toujours comme une adolescente fébrile mais à un niveau inférieur, tolérable, acceptable en public. Elle secoue la tête à sa question (« Non, non… »), mais est quelque part assez flattée qu’elle ait attiré son regard et qu’il ait eu assez d’intérêt pour venir lui parler.

De près, elle peut admirer plus facilement tous les détails que l’on retrouve dans les magazines : des yeux limpides comme l’eau d’un lac, et des taches de rousseurs un peu partout, parsemant sa peau comme d’innombrables étoiles. Pendant un instant, elle se questionne sur la personne qui a la chance d’y tracer des constellations – sa mère, son père, une amie, un partenaire ? Et de près, elle se rend également compte qu’elle peut le regarder dans les yeux. Les talons qu’il porte le grandissent un peu mais sans ça, Kate se demande s’il ne serait même pas plus petit qu’elle, un sourire étirant ses lèvres.

Elle baisse les yeux sur son propre appareil photo lorsqu’il le désigne brièvement puis remonte son regard sur son visage et se dit qu’il est temps de se présenter. Wow. Elle avait préparé des phrases toutes prêtes pour les gens qui venaient lui parler, mais là, devant Héra Marchal, elle ne sait plus parler. Elle balbutie, se reprend, mais arrive à garder assez contenance pour sortir quelque chose qui ressemble vaguement à ça :

« Je suis étudian- étudiante à Amai Ga-Gakuen et – étudiante en art, j’ai un devoir à rendre et- et j’ai décidé de m’intéresser à la mode, aux… aux mannequins et donc j’ai pris des photos pour baser mon travail dessus. »

Elle lâche un petit soupir, rassurée d’avoir pu dire l’essentiel sans s’emmêler les pinceaux, puis, ses yeux retrouvant ceux d’Héra Marchal, elle s’autorise à sourire de nouveau. Avoir réussi à parler sans trop s’embarrasser lui redonne un peu de confiance et de stabilité dans les mots qui roulaient de sa bouche, alors les phrases suivantes sont plus modérées, plus posées.

« C’était vraiment magnifique, toutes les tenues avaient quelque chose d’incroyable, mais la dernière… enfin, les dernières ! Personne ne vous attendait et l’effet était à couper le souffle. »

Elle pourrait encore parler de ce défilé pendant des heures, mais elle se contient, referme sa bouche et cherche sur le visage du jeune homme des signes qui lui indiqueraient qu’elle ne l’ennuie pas.


         
Halloween


#009966 | hypersensible | sociable |

remise des prix 2022 :
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum