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Logan Rothschild
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La première goutte de pluie | Miyabi P1t3
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Les soirées avec Bibi, c’est quelque chose. Quand j’veux passer un bon moment sans me prendre au sérieux, c’est elle que j’appelle. Les autres, ceux qui composent mon entourage, ils n’ont pas vraiment l’alcool joyeux, et ils se perdent en confidences ou en lamentations que je n’ai jamais demandé à entendre. Miyabi, elle râle, elle est théâtrale, elle est d’une pétulance joviale, mais elle ne va pas m’imposer ses craintes en faisant leur étalage, comme si mon épaule était une étagère bancale capable de stocker toutes les doléances du monde. Elle ne se dévoile pas vraiment, pas facilement, et c’est ça qui m’a donné du fil à retordre lorsque je l’ai approchée la première fois. Encline à aborder tous les sujets, sauf ceux qui peuvent fâcher.

C’est la troisième bière que je descends, et je sais plus quelle heure il est. J’ai appelé Bibi pour qu’elle fasse la conne avec moi, dans ce bar, qu’on parle fort en déblatérant des futilités, et qu’on finisse la soirée sérieusement amochés, aidés par la réalisation d’un défi stupide qu’elle ou moi aurions lancé. C’est toujours comme ça. On parle depuis un moment, assis sur ces tabourets inconfortables, attablés sur ce comptoir face à un barman qui nous observe d’un air inquisiteur. Il commence à pleuvoir quand j’entame ma quatrième bière : un coup de tonnerre, retentissant, le genre de truc qui fait trembler les vitres comme des brindilles tressaillant dans le vent, et puis la pluie. Un peu pompette, je lance à Bibi, la voix pleine de candeur : “ Hé, c’est vraiment beau, la pluie ”. Parce que la pluie, ça me rappelle un peu Londres et ses jolis pavés, Londres et ses nuages religieusement amoncelés autour de La City et la Tamise et les soirées grises dans la petite Venise. Je souris. Et puis je me souviens que Miyabi est une flippée de l’orage et qu’elle s’est sûrement chiée dessus.

J’pense qu’on va pas tarder à décoller du bar, c’est un temps de merde. J’ai des bières, chez moi. Mais on pourra passer au konbini s’tu veux autre chose.

Je bois quelques gorgées de bière et jette un regard à Miyabi, pensif. Notre amitié et indéniable mais parfois, je réalise qu’elle est basée sur un mensonge, un mensonge qui s’est estompé certes, que j’ai gommé avec le temps, mais il fera toujours tâche dans le tableau, et j'y verrais toujours ces aspérités criantes de vérité. Même ivre, je ne peux pas m’empêcher de la titiller sur sa vie sentimentale ; déformation professionnelle. J’aborde le sujet sans même en avoir conscience, et sans m'apercevoir non plus que ce genre d'occurrence peut me faire passer pour le bon ami coincé dans la friendzone.

Alors, t’as toujours personne dans ta vie ? Va falloir penser à te caser, ma vieille, regarde, je vois tes rides de là, et puis, les cheveux blancs, c’est bientôt plus à la mode.

Et je me marre, à demi affalé sur le comptoir, les yeux qui sourient parce que je suis un peu pompette et que je le vis plus que bien, présentement. Dehors, la pluie tombe violemment et je me dis que ça va durer toute la nuit. Il ne pleuvine pas comme à Londres, ce sont des grosses gouttes qui s’explosent avec force sur le bitume et les vitres, le genre de précipitations qui vident les rues et engorgent les bâtiments ou les préaux. Quelques clients débarquent, trempés, ils espèrent sûrement que le temps s’adoucisse et leur soit clément mais je connais bien ces orages-là, ils campent au-dessus de nos têtes pendant de longues heures pour se désagréger au petit matin, percés par le soleil et emportés par le vent.


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Encore une soirée à se mettre la tête à l'envers. Tu le sais très bien, ces soirées-là, ça s'annonce mal pour le lendemain. Tu risques d'avoir la barre toute la journée, mais en soit, tu t'en fiches pas mal. Tant que tu peux profiter au maximum avec ton tendre Wolverine, c'est tout ce qui compte. Oui oui, Wolverine. Vous savez, ce gars qui se bat tout le temps. Qui est toujours recouvert de sang. Qui s'en fout royalement de tout et de tout le monde. Et bien c'est lui. Ton grand ami qui t'accompagne en ce moment même pour une pure beuverie. Tu ne le diras jamais assez, mais tu es sûre que c'est lui qui a fait tous ses films d'actions dont tu raffoles ! Et en plus.. Vous ne devinerez jamais.. Lui aussi. Il s'appelle Logan. Coïncidence ? Je ne crois pas.

Une bière. Une deuxième. Une troisième. Vous enchaînez tous les deux vos breuvages comme des ivrognes. C'est une habitude que vous avez depuis que vous vous connaissez. Vous discutez. Rigolez comme des enfants. Il n'y a jamais eu un seul blanc entre vous. Bizarrement, vous avez toujours quelque chose à vous dire. Si ce n'est pas pour taquiner l'autre.

Alors que tu entames ta nouvelle bibine, un grondement retentit. Un frisson te parcourt l'échine. Tu manques de peu de t'étouffer d'ailleurs. Ton corps reste immobile pendant quelques secondes, comme paralysée. Instinctivement, tu lèves la tête au plafond. Rien ne va s'écrouler n'est-ce pas ? Finalement, la voix du beau brun te ramène rapidement à la réalité. C'est vrai. Il a raison. Mais.. « La pluie c'est beau. L'orage c'est moche. C'est inutile. Et ça pue en plus. » Tu bois d'une traite ton breuvage.

Oui. Il pleut. Et ma pauvre, tu es vêtue entièrement de blanc. Ton pantalon cargo, ton débardeur, ton sweat-shirt, tes chaussettes, tes chaussures et même ta casquette ! Mais le pire. C'est que tes sous-vêtements.. Eux.. Bah ils sont bleus avec de petites licornes roses dessus. Bien que ce ne soit pas les motifs qui te dérangent puisque ton ami Logan t'a déjà vu dans ton ensemble Spider-man, c'est plutôt le fait que c'est quand même gênant comme situation. Trouve un parapluie, femme. Ou de la boue et tartine toi avec. Ça fera l'affaire.

Tu détournes le regard vers ton ami. « Les bières me conviennent. Mais je veux du lait fraise. Si j'ai pas mon lait fraise pour demain matin.. » Tu marques un temps de pause tout en le fixant de tes yeux vairons. « Je boude. » Et il sait très bien que tu en es capable. Il a vraiment intérêt à te le prendre ton lait fraise sinon, il risque de passer une très mauvaise soirée.

Main levée. Tu demandes au serveur une nouvelle bière. Il laisse un léger soupire s'échapper d'entre ses lèvres avant de te servir. Non Miyabi. Tu n'as plus six ans. Ne pense même pas à lui tirer la langue telle une enfant effrontée. C'est alors que la voix du brun retentit de nouveau. Tu t'étouffes carrément cette fois-ci. Le liquide que tu venais d'expulser de ta bouche, sortait même par tes narines. Dégueulasse. Tu t'essuies rapidement avec un mouchoir que le serveur te donne, exténué par ton comportement. Attend. Il essaye encore de savoir ta situation amoureuse ? Tu pourrais presque te faire des idées sur ses intentions, mais là n'est pas le problème. « Depuis quand j'ai des rides moi ? » Tu te penches. Te rapproche de ton ami et lui attrape la main pour la poser sur ta joue. Tu le forces complètement à te caresser. Le front, les paupières, le menton et même le nez ! « Tu sens des rides ? Non. C'est une véritable peau de bébé que tu sens là. Et les cheveux blancs, c'est stylé. Je relancerai la mode. » Sinon, ça va les chevilles chérie ?

Alors que tu relâches sa main, un léger sourire joueur se dessine sur ton visage, ramenant ton verre à tes lèvres. « Je t'ai toujours dit que c'était mon jardin secret. » Bien que tu n'es pas réellement de secrets pour lui. « Mais si tu me parles de tes amours.. Alors, peut-être que je pourrais en parler aussi. À moins que.. Tu as trop honte de me dire à quel point tu t'es fait jeter ? Oh non.. Se pourrait-il que tu sois toujours puceau ? » Oui, parce que tu es très curieuse de ton côté aussi. Tu as toujours voulu savoir si Logan avait une chérie ou bien un chéri. Le taquiner sur ça, serait tellement exaltant pour toi. Mais il a toujours été très vague sur ce point. Tu sais au fond de toi, que le petit pique que tu viens de lui lancer, peut le faire parler. Vilaine fille.

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Je lève les yeux au ciel dans une moue faussement excédée, et mes lèvres, elles aussi bonnes actrices, se plaisent même à exhaler un soupir un peu bougon, témoin certain d’une humeur morose tout à fait feinte — c’est qu’elle est vraiment accro à son lait fraise ! Si elle n’a pas ce qu’elle veut, Bibi, elle est capable de bouder aussi bien que moi, son regard tout à coup chargé d’éclairs et sa bouche plissée en une arche impérieuse pleine de ressentiments. Je veux pas qu’elle se mette à bouder, c’est chiant. On dirait moi. Et Dieu sait à quel point je suis insupportable. Alors elle l’aura, son fichu lait fraise, on s’arrêtera, sûrement trempés, les vêtements dégoulinants de pluie qu’on aura tenté d’essorer en se marrant, on fera une halte dans un konbini climatisé qui achèvera de nous offrir la pneumonie du siècle, mais tout ira bien, car Bibi ne boudera pas. « C’est bon, t’as gagné, on va l’acheter, ton lait fraise. »  Et je bois une nouvelle gorgée de bière pendant qu’elle en demande une autre.

Je ne sais pas si c’est ma question incongrue, ou bien mon allusion à ses prétendues rides qui provoque une telle réaction, mais la vision de dame Miyabi en train de recracher sa boisson par les narines me fait exploser de rire. Mon hilarité se fait presque moqueuse, et la tronche que tire le serveur n’arrange rien à mon état. Il nous observe, comme plongé dans une perplexité absolue, et moi je me marre comme un gosse, je ris fort, encouragé par l’ivresse, les larmes au bord des yeux. Quelle classe, Miyabi !

« Depuis quand j'ai des rides moi ?
À force de bouder, t’en as partout.  »

Et la main que je glisse sur son visage ne me fera pas changer d’avis parce que je suis de mauvaise foi. Je fais fi de ses arguments, de ses explications, et secoue la tête comme pour la contredire résolument : pour moi, Bibi a des rides et il faudrait qu’elle se dépêche de trouver un mari. Pourquoi ne veut-elle pas épouser le type qu’on lui a proposé ? Cette réflexion fait mourir mon sourire et je me surprends à fouiller son visage plus sérieusement, sans doute à la recherche d’une réponse, ou au moins d’une bribe d’indice, quelque part, dans ses yeux, ou ailleurs, dans le plissement de son nez quand elle est contrariée.

« Je t'ai toujours dit que c'était mon jardin secret. »

Même après quatre bières, je fais un effort pour ne pas montrer ma déception. Ouais, on est amis, et j’ai dit à ce type qu’elle avait rien à cacher, que j’avais rien trouvé, mais la perspective d’avoir échoué, d’avoir loupé quelque chose, d’avoir déçu mon employeur, ça me fait chier. Elle a forcément quelqu’un, c’est pas comme si elle était moche, bonne à jeter, non ?

Je suis plutôt surpris qu’elle aborde ma vie privée — ou du moins, ma vie sentimentale. Sa taquinerie sur ma supposée virginité aurait pu me faire bondir, si j’avais peu confiance en moi, mais elle me fait sourire, et j’oublie soudain que l’instant d’avant, je cherchais encore des réponses comme un tueur à gages médiocre au lieu d’être un ami potable.

« Personne veut d’un gars qui passe son temps dehors, entre son boulot de barman et sa tendance de névrosé qui le pousse à se faire tabasser la gueule les jours où il est trop instable. J’veux dire, ça fait pas rêver. Mais j’ai eu quelques relations. Actuellement, rien. Mais j’ai Le Chat, et tu sais à quel point je préfère parler à mon chat plutôt qu’à des gens. »

Le Chat, c’est le petit chat roux — orphelin, comme moi — que j’ai adopté Noël dernier. On s’entend plutôt bien, et il a l’avantage de ne pas laisser traîner ses affaires partout dans l’appart’. L’inconvénient, c’est qu’il a l’air de me prendre pour son daron, alors il me suit partout et j’entends la psalmodie angoissante de ses grattements incessants, quand je prends ma douche. Il gratte et gratte et gratte sur la porte de la salle de bain, comme si j’allais crever dans ma cabine de douche et plus jamais le nourrir avec ses croquettes préférées.

« Parfois, j’me dis quand même qu’il faudra se caser, un jour. T’sais, pour avoir une vie normale ? » Je m’arrête, juste pour boire une gorgée de ma bière et écouter la pluie qui tombe avec fracas sur les vitres, et si je ferme assez les yeux, peut-être que je pourrais m’imaginer dans un petit pub à Londres, mais les clients autour de nous parlent toujours cette langue que je ne maîtrise pas encore parfaitement malgré mes sept ans passés ici et je ne fermerais jamais les yeux assez longtemps pour ne plus avoir le mal du pays. « Je veux dire, une vie de petit voyou, ça va deux minutes, quand t’as vingt piges et que t’es complètement à la ramasse. Tu penses pas pareil, toi ? Tu penses pas à te trouver quelqu’un, des fois ? Moi, je suis trop chiant pour que quelqu’un puisse me supporter. » conclus-je en rigolant. C’est vrai que je suis une plaie, et encore, personne n’a été confronté à ma peur de l’abandon et aux conneries qu’elle me fait faire. Personne ne voudrait seulement essayer — même pas ceux qui prétendent m'apprécier.


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Le lait fraise. Une grande histoire d'amour. Tu adores ce liquide blanchâtre légèrement rosé dans ta bouche. Ce goût de fraise qui émoustille tes papilles. Ah, quel plaisir. Un rien peut vraiment te rendre heureuse. Et d'ailleurs, lorsque tu entends la réponse positive du jeune brun, tu ne peux t'empêcher de pousser un cri perçant. Un cri qui fait saigner les oreilles. On a tellement envie de te gifler sur le moment. « Youhouuuu ! Fais péter les cacahuètes ! » Alors que tu entames une petite danse de la victoire sur ton tabouret bancale, le serveur soupire une fois de plus en vous servant une bonne poignée de cacahuètes dans un bol en verre. Tu es contente, fière de pouvoir avoir ton lait fraise à la fin de cette beuverie.

La discussion continue et une petite réflexion de sa part te fait sortir ton breuvage littéralement par le nez. Franchement, tu ne t'attendais réellement pas à ce qu'il évoque tes rides dans cette situation. Nan mais attend, il se prend pour qui à te dire ça. Il sait pertinemment bien, que c'est un sujet qui fâche. Bon, ce n'est pas pour si peu que tu vas bouder, mais quand même. En plus, il ose, malgré le fait que tu le prouves par le toucher, te contredire. Quelle insolence !

Viens par la suite ce fameux sujet qu'est la vie privée. Il tient tant à savoir si tu as quelqu'un dans ta vie ? Et bien ça sera d'abord à lui de s'exprimer. Logan est quelqu'un de très discret en ce qui le concerne. Ce n'est pas le gars qui te déballera ses petits secrets ou bien sa vie amoureuse aussi facilement. D'ailleurs, tu ne t'attendais pas du tout, à avoir une réponse aussi rapide et aussi construite. Tu n'as même pas besoin de demander de détails, il te les donne gentiment.

Monsieur le Chat. Un chat d'un pelage roux qu'il a adopté il y quelque temps déjà. Tu l'as déjà vu, oh que oui tu l'as vu. Au début, tout se passait très bien entre lui et toi. Il aimait se faufiler dans le creux de ton cou lorsque tu t'assoupissais sur le canapé de Logan. Jusqu'au jour, où il t'a choppé la cheville pour laisser la marque de ses griffes sur ta peau blanche. Franchement hystérique le chat. Lunatique. Bipolaire. Tu voulais simplement goûter à une de ses croquettes, où est le mal ? Rien que de penser à cette scène effrayante, tu en as les poiles qui s'hérissent.

Tu termines ta bière d'une grosse gorgée avant de déposer le verre sur la table, avalant par la suite une poignée de cacahuètes. « Parfois, j'me dis quand même qu'il faudra se caser, un jour. T'sais, pour avoir une vie normale ? » Une vie normale hein ? Est-ce que ce sera possible un jour ? Sûrement pas pour toi Miyabi. Mais en ce qui concerne ton ami, tu le ressens au plus profond de toi, il l'aura sa vie paisible et normale. Tu l'espères de tout cœur. Il le mérite. Ce n'est pas un méchant garçon. Un simple petit barman légèrement nerveux qui aime bien avoir du sang sur les mains. Ce n'est pas l'enfer. Un mec comme lui, a besoin de quelqu'un de fort pour l'épauler. Quelqu'un d'attentionné qui ne lâchera jamais l'affaire. Il trouvera sa perle rare, tu en es certaine.

Sa voix retentit dans ta tête alors que tu commandes une nouvelle bière, t'affalant carrément sur le comptoir. Tes yeux lumineux, légèrement pétillant dû à l'alcool que tu as ingurgité, viennent se poser sur le visage du brun. Tu viens délicatement effleurer du revers de la main, la joue de Logan. « Voyou ou non, moi je t'aime comme tu es. Et si quelqu'un ose dire le contraire, je lui ferais avaler ses dents par le cul. » Ta main glisse et vient lui donner une petite pichenette sur le nez avant de venir poser ton index sur le torse du jeune homme, précisément sur son cœur. « C'est ce qu'il y a là qui est important. Ne cherche pas. Ça te tombera dessus lorsque tu t'y attendras le moins. » Tu retires ta main, te redressant en lui affichant ton plus beau sourire. « Et puis tu m'auras toujours, moi. J'ai promis de ne jamais t'abandonner. » Oui effectivement, c'est ce que tu as fait. Mais là, chérie, on parle d'amour. Tu es sûr que tu n'as pas trop bu ?

Tes bras viennent se lever au-dessus de ta tête pour étirer tous tes muscles avant de les relâcher. Tu bois une petite gorgée de ton breuvage avant de laisser un long soupire s'échapper d'entre tes lèvres. C'est à ton tour. « Pour ma part.. Je n'attends rien. En fait, je crois aux âmes sœurs. Je sais que quelque part, il y a une personne qui me correspond parfaitement. Une personne qui m'aimera autant que je l'aime. Je sais que je ne l'ai pas encore trouvé, mais un jour, ça viendra ! » Tu en dis trop. « J'espère qu'il viendra sur un beau cheval blanc. Qui chiera sur les pieds de mon père. » Un léger silence. « Enfin, pas mon âme sœur.. Le cheval. Sinon, ça serait.. Bizarre. » Ahhh, même en évoquant quelque chose qui te tient réellement à cœur, tu es obligé de faire ça ?

Ta mère t'a beaucoup parlé des âmes sœurs. Quelque chose qu'elle a vécu et pas avec ton père. Mais avec un homme qu'elle a connu lors de son adolescence. Elle te racontait très souvent ce qu'elle avait ressentit en le voyant. Ce que lui avait ressentit pour elle. Ce qu'ils auraient pu vivre aurait été un véritable comte de fée. C'est ce que tu recherches. Tu veux pouvoir trouver cette personne et l'aimer de tout ton cœur. Lui offrir toutes tes premières fois. Et pas te forcer à être avec un homme de treize ans ton aîné. Ce n'est pas parce que ton père dit qu'il est jeune, qu'il l'est forcément pour toi.

Le bruit d'un verre cassé dans la salle t'oblige à te ramener à la réalité. Ta mine pensive disparait par la surprise. Quoi ? Attends. Tu as vraiment évoqué ton père là ? Putain Miyabi. Tu n'es pas ivre à ce point en plus. Tu détournes le regard vers les immenses fenêtres. « Wouah, sacré déluge ! » Comme si personne n'avait remarqué que tu essayais de détourner la conversation. Tu es nulle.

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Elle est gentille Bibi, mais je suis pas sûr que quoi que ce soit de bien me tombe dessus un jour. Elle a beau dire, avec son petit air mutin plein d’indolence ; elle non plus, ne m’aime pas comme je suis. Ils aiment tous l’image que je renvoie volontiers : celle du barman impulsif emprisonné dans un carcan bourré d’émotions contradictoires avec une histoire à faire pleurer dans les chaumières. Dire que je hais les gens, dire que je l’ai abordée pour lui soutirer des informations, dire que je tue des mafieux et que ça m’amuse, ça plairait moins. Ma peur de l’abandon latente, elle plairait moins aussi, et s’il n’y avait que ça, peut-être que ce serait supportable, que je trouverais quelqu’un, mais je suis un gamin doublé d’un connard patenté qui passe sa vie à tout remettre en cause.

Je hausse les épaules, peu convaincu par les affirmations de ma très chère acolyte ; celle-là même qui voit le bien partout et me regarde sous le prisme attendrissant de la naïveté. L’alcool aidant, j’accepte sans rechigner ses élans tactiles et laisse sa main caresser ma joue, grimaçant sous la vilaine pichenette qui vient ponctuer ses propos. « Tu m’abandonneras aussi, va », dis-je d’une voix traînante, mais je n’y mets aucune lourdeur, et ma voix reste mue par une certaine jovialité, peu enclin à lui balancer mes insécurités dans un moment pareil.
J’aime pas les gens qui disent « jamais ».
Ils aiment tous ce mot. Parce qu’il a des accents d’éternité, il fait rêver à des promesses sans prescription, mais tout a une date de péremption et les serments pourrissent dans l’indifférence et la rancœur, parce que c’est comme ça, que rien n’est immuable. Ceux qui m’ont dit « toujours », ceux qui m’ont dit « jamais », ils ont toujours fini par partir, ils sont jamais restés.
Alors tu partiras, Miya, mais est-ce une fatalité ?

Croire aux âmes-sœurs, c’en est une, de fatalité. Mais elle y croit avec aplomb, persuadée de son fait, alors j’ai pas le courage de lui renvoyer mon pragmatisme à la figure. Je hoche la tête, fini mon verre, l’écoute en silence, et puis elle mentionne son père et ça y est, j’ai envie d’en savoir plus, de la questionner, de la secouer pour qu’elle finisse de me livrer tout ce que contient sa petite tête pleine à craquer de contes de fées insipides, mais je n’en fais rien et la regarde partir dans ses pensées sans chercher à l’en sortir.

Un verre se brise quelque part dans la salle ; il n’en faut pas davantage pour que Miya revienne parmi nous et se plaise à commenter la météo - piètre tentative pour changer de sujet vous en conviendrez.

« C’est l’avantage d’être orphelin ma vieille, on n’a pas les darons pour nous pousser au cul à 20 piges passées. » Mais on écope de quelques traumas et d’un joli lot d’insécurités à trimballer partout où on va. « Il pleut grave, on devrait rentrer. Enfin, aller chercher ton satané lait fraise et rentrer, je veux dire. Et puis peut-être que tu trouveras ton âme-sœur au rayon produits laitiers dans ce magnifique konbini, hein ? »

Je paie la note au barman sans me soucier du prix qu’a coûté notre beuverie. Dehors, la pluie tombe sans discontinuer. Le chemin du retour promet d’être sportif, mais je m’en fous, et Miyabi sera bien trop contente de me piquer des fringues pour être au sec, quand on sera chez moi. C’est vraiment une gratteuse, celle-là !

« Faudra se magner un peu le cul si on veut pas finir trempés. C’est jouable, ton konbini est à cent mètres, mais j’suis sûr que tu marches même pas droit avec toutes ces bières » raillé-je en me levant, le sourire aux lèvres, « Je te préviens, j’te porte pas ! »


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Au fond, tu le sais Miyabi, ton ami trouvera sa perle rare. Tu en es convaincu. Il le mérite. Même si c'est une personne instable comme il le dit, ce n'est pas pour autant qu'il ne mérite pas d'être dans une relation stable et d'avoir la paix. Tu le ressens, c'est ce qu'il voudrait d'ailleurs. Si c'est ce qu'il cherche, alors tu l'aideras ma petite. Tu veux que Logan soit heureux. C'est un homme bien.

Et alors que tu t'étires doucement, la voix du jeune brun retentit de nouveau. « Tu m'abandonneras aussi, va. » Tu fronces légèrement les sourcils après ses mots. Il ne devrait pas dire ça. Il ne devrait pas te contredire, surtout lorsque tu es sûre d'une chose, tu ne l'abandonneras jamais. De toute évidence, tu ne vois pas ta vie sans lui, alors comment pourrais-tu le laisser s'en aller ? C'est impossible. Inimaginable. Tu laisses un simple soupire s'échapper d'entre tes lèvres. « On verra ça. » Des mots presque inaudibles.

Après avoir parlé rapidement de lui, côté cœur, c'est à ton tour ma belle. Et toi, tu ne te fais pas prier. Tu enchaînes et tu enchaînes. S'en est presque ennuyant. Même le barman commence à se sentir mal à force de t'écouter jacter de tout un tas de merdes sur les comtes de fées. Tu ne te rends même pas compte que tu vas trop loin et que tu mentionnes par inadvertance ton père. Quelque chose que tu n'avais jamais fait avant. L'alcool a peut-être du trop te monter à la tête en réalité. Mais pourtant, tu ne te sens pas ivre, bien au contraire. Tu sais que tu peux encore boire jusqu'au petit matin. Serait-ce parce que tu as pensé à ta mère et que ce fumier est venu bien trop vite dans ton esprit ?

Tu détournes finalement le regard lorsque Logan reprend la parole. Et là, tu te sens mal. Toi qui déteste ton père alors que d'autres, comme ton ami, sont orphelins et n'ont pas leurs parents pour les épauler. C'est sûr, ils évitent une engueulade le soir pour le dentifrice. Mais la plupart donneraient tout pour avoir cette dispute si insignifiante. Tu ressens comme un pincement au cœur alors qu'il reprend la parole de plus belle. Heureusement, le jeune brun arrive très rapidement à te faire oublier tout ça. Quelques petits mots pour te remettre d'un plomb. « Olalalaaaa.. Si seulement. Je lui donne ma main de suite ! » Si ça pouvait être un beau garçon plein d'entrain, tu n'en serais que trop ravi.

Logan paie rapidement l'addition, sans même te concerter. Le culot du garçon, il ose même payer à ta place ? L'alcool lui est monté à la tête ou quoi ? Il a oublié que tu détestais ça ? M'enfin, tu te vengeras plus tard. Tu viens prendre le bol en verre de cacahuètes que le barman allait prendre, te l'enfilant complètement avant de postillonner littéralement sur ce dernier. « Wolverine a payé, j'ai le droit. » Il te regarde, la bouche pleine. Il soupire et commence à nettoyer son comptoir. Le beau brun reprend la parole une nouvelle fois avant que tu ne te lèves à ton tour. « Je marche très bien. Plus que bien. Trop bien même. Et mieux que toi. » Tu souris à ton tour. « Pfff, pas besoin que tu me portes. »

Tu sors finalement du bar, accompagné de ton ami. Il est vrai, véridique. Il pleut vraiment des cordes dehors. Un long soupire s'échappe d'entre tes lèvres alors que tu baisses ton regard. Pourquoi il a fallu que tu sois tout en blanc aujourd'hui ? Tu es débile ou quoi Miyabi ? Tu regrettes tes bottes de pluie. Ta parka verte fluo même. Ton regard se lève vers Logan. « Le dernier arrivé au konbini, porte l'autre jusqu'à chez toi. » Ouais, tu lances un défi. C'est ce qu'il faut en réalité, là tout de suite.

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Logan Rothschild
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La première goutte de pluie | Miyabi P1t3
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Il pleut. C’est le constat le plus implacable de la soirée : quand nous sortons, le fracas du déluge couvre nos voix et un vent glacé vient nous cueillir immédiatement. Je jette un regard perplexe à Miya et son accoutrement - littéralement mon opposé, puisque je suis vêtu de noir, du sweat jusqu’aux rangers aux semelles épaisses, et me demande un instant si je devrais pas lui prêter mon sweatshirt. Finalement, je décide que non, très au courant de sa propension à me chiper mes affaires — mais je ne fais que repousser l’échéance, en réalité ; je sais bien qu’il va falloir lui passer des fringues quand elle sera chez moi. Pffft, c’te gratteuse de vêtements !

« J’ai une démarche de mannequin même avec quatre bières dans le bide, qu’est-ce que tu racontes ? Par contre, toi… », je fais mine de la dévisager, la scrutant comme si je portais sur elle de lourds jugements. « Je ne dirais rien, j’ai pas envie de déclencher la troisième guerre mondiale. » et j’esquisse un sourire railleur, mes yeux foncés luisant d’un amusement certain. On reste plantés là quelques secondes, à admirer la pluie, à se rendre à l’évidence : que nous courions ou pas, nous serons trempés. Je fais la moue. J’aime pas l’eau, c’est pas mon domaine de prédilection, et je déteste avoir les vêtements qui collent à la peau. J’attendrai bien l’accalmie, mais ces pluies-là, on ne sait jamais quand elles s’arrêtent, et peuvent parfois durer des jours. A l’évidence, j’ai envie de rentrer chez moi pour être au chaud, en sécurité sur mon canapé.

« Le dernier arrivé au konbini, porte l’autre jusqu’à chez toi. »

Il y a une seconde de flottement. Juste une. Le défi stupide active instantanément mon esprit de compétition, et la seconde d’après, j’ai déjà piqué un sprint en ricanant comme un gosse. La pluie est froide, les gouttes s’écrasent partout sur mon visage, inondent mes cheveux, et je cours, hilare, vers le konbini, dégrisé par le vent frais qui mord mes joues. « Alors Miya, comme ça, t’es nulle au 100 mètres ?! ». Aveuglé par l’orgueil, l’équilibre rendu précaire par l’alcool, mes rangers finissent par glisser sur quelque chose de trempé, sur le sol, et l’instant suivant, je me vautre par terre dans une flaque d’eau épaisse. J’explose de rire, plus fort qu’avant, et ne me relève pas tout de suite, sidéré par ce retour de karma aussi violent qu’immédiat. Pendant ce temps, l’eau imbibe mes vêtements, mes cheveux dégoulinent et mon sweat commence à peser une tonne. Je vous avais bien dit que l’eau n’était pas mon domaine de prédilection, ok ?!

Je vois Miyabi arriver vers moi et entreprends de me lever, mais décide finalement de la laisser gagner — le konbini est à 10 mètres, et l’employé, alerté par le fracas de ma chute, a sorti la tête du magasin pour nous observer d’un œil curieux. Il n’a pas l’air foncièrement inquiet, d’ailleurs, et après avoir haussé sur nous un sourcil plein de perplexité, le voilà qui rentre dans le magasin comme s’il n’avait rien vu.

« J’aime pas l’eau, putain ! Ça mouille, c’est chiant ! Qui a inventé ça ? »

Je fais la moue, et baisse les yeux sur mes mains légèrement égratignées. La pluie qui se fracasse sans cesse sur mon crâne devient vite désagréable, et je me lève enfin, titubant vaguement. J’essaye de me mettre à l’abri sous l’enseigne du konbini et tente d’essorer mon sweat qui dégouline d’eau de pluie. « J’y étais presque ! Je sais même pas sur quoi j’ai glissé, ptain. »

Ça y est, je suis définitivement trempé et je déteste cette sensation. L’eau, qui a fini d’imbiber le sweat, dégouline sur le t-shirt que je porte en dessous. Je m’ébroue comme un chat mouillé en prenant soin d’arroser Miyabi au passage, tentant de virer l’eau qui s’est amoncelée dans mes cheveux. « Je préviens : j’te porte pas, je me suis pété la colonne vertébrale pendant ma chute, navré. » Sur un malentendu, elle peut y croire, non ?


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La première goutte de pluie | Miyabi Dayc

dancing rain

Vous êtes là, comme deux idiots, à regarder la pluie tomber du ciel. Un véritable déluge. C'est un très beau spectacle, c'est vrai, mais il faudrait quand même se bouger les fesses, parce qu'il commence à faire froid, qu'on se le dise. Et il vous faut du courage pour aller jusqu'au konbini sous cette trombe. Plus vous attendrez et plus ce sera difficile pour vous de quitter les lieux. Bien que ton lait fraise et les vêtements chauds de Logan te rebooste totalement Miyabi.

Tu lèves finalement ton regard vers le jeune brun qui se trouve à côté. Quoi toi ? Tu le regardes, un air interrogateur. Qu'est-ce qu'il cherche exactement ? « Vas-y, accouche papi. » Il te dévisage et te scrute. Tu le connais, il cherche à jouer de toi. Il veut t'énerver, mais il se défile très rapidement, ne préférant pas déclencher une troisième guerre mondiale comme il le dit si bien. Un rictus et tu reportes ton attention sur le déluge qui vous fait face. « Pfff. T'es qu'un pu du cul. » Quelle insulte. C'est de toute beauté.

C'est alors que tu proposes un défi. De la motivation et un peu d'amusement par la même occasion. Tu sais très bien que Logan ne refusera jamais. Il adore ça, tout comme toi. Repoussez vos limites par des défis stupides et parfois dangereux. Voilà votre petit train de vie. Et c'est avec étonnement que tu vois une fusée noire te passer sous le nez. Ton Wolverine n'a même pas attendu le décompte, il est parti à toute vitesse, te laissant comme une idiote devant l'entrée du bar. C'est de la triche. Mais tu aurais fait la même chose si tu avais été à sa place. Alors tu te mets à courir derrière lui Miyabi. T'efforçant à donner ton maximum alors que le froid te glace les mains et le visage. La pluie violente qui s'abat sur toi. Vous auriez pu demander un parapluie.

En une fraction de seconde, tu vois Logan trébucher et tomber au sol telle une vieille chaussette. Bonne amie tu t'arrêtes et vient l'aider à se relever. Dans vos rêves. Tu exploses littéralement de rire, pouffant comme une enfant alors que tu passes à côté de lui, ne daignant même pas le regarder. Tu continues ton chemin jusqu'à arriver au konbini où tu t'arrêtes. Tu es tellement essoufflée à force de rire et d'avoir couru alors que tu es à moitié bourrée Miyabi. Mais quel spectacle ! Tu donnerais tout pour revoir cette scène. « Oh, sûrement sur ton orgueil. » Léger rire moqueur. Ouais, ravale bien ça Logan. T'es out.

Alors que tu essaies tant bien que mal d'essorer convenablement ta chevelure, le jeune brun vient se secouant tel un animal, éclaboussant un nombre incommensurable de gouttes d'eau que tu te prends en pleine tronche. Sympathique. Tu lèves ton regard vers lui. « Hm. À la colonne vertébrale, hein ? D'accord. » Un très large sourire s'étire sur ton visage, comparable à celui du joker. Il ne veut pas jouer le jeu et préfère se défiler ? Bien. Parfait. Tu prépares une vengeance dont il se souviendra.

Tu te retournes violemment, ta tignasse fouettant de plein fouet le visage de Logan avant de rentrer dans le konbini, trempée. Tu ne l'attends pas et te rends directement au rayon produit laitier. Il y a tout un tas de choix. Lait aux amandes. Lait aux myrtilles. Lait à la banane. Tout un tas de goûts et pourtant, il n'y en a qu'un que ton envie réclame. Ce putain de lait fraise. Il reste une dizaine de briques et tu comptes bien toutes les prendre. Une fois à la caisse, tu paies et te tourne vers le brun. « Dis-moi. Tu n'as pas mal aux bras n'est-ce pas ? Alors tu peux porter. » Légère pause. « Et sans sac. » Le sourire du joker est de retour. La vengeance commence doucement..

Halloween
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Je les connais, ce sourire sournois, ce regard oblique, cette petite lueur mutine dans ses yeux, et je les aime pas du tout. Je les aime pas, parce que je sais très bien ce qu’ils veulent dire ; alors quand elle capitule aussi facilement, en faisant fi de ma dérobade, avec son petit air ingénu calculé au millimètre près, je me dis que je suis bien dans la merde. Je la rejoins dans le konbini en faisant la moue, tout en me questionnant sur son plan machiavélique — car elle en a forcément un. Dieu sait ce qu'il se passe dans les méandres de ses trois neurones, mais lorsqu’ils décident de fonctionner, ça présage jamais rien de bon. Je la rejoins au rayon des produits laitiers et la regarde vider tout le stock de lait fraise avec une certaine perplexité. Le pire, ce serait qu’elle m’oblige à boire un verre de ce truc dégueulasse, sûrement truffé d’additifs, mais Miya n’est pas vraiment du genre à partager son Saint-Graal — au moins, je risque rien de ce côté-là.

Arrivée à la caisse, elle m’annonce que je vais devoir lui porter ses machins, « sans sac », ajoute-t-elle après une pause d’une seconde, comme pour conférer à son annonce un peu de théâtralité. Évidemment, je pourrais tout à fait obéir, acceptant la sentence, car elle est légitime ; mais l’incongruité de sa demande me donne irrémédiablement envie de jouer au con, alors je lui rétorque, l’air de ne pas comprendre : « pourquoi, sans sac ? Les sacs, c’est fait pour tout ranger dans un même endroit, tu comprends, c’est quand même utile. Puis ça empêche de faire tomber les produits sous la pluie.  » Quoi, sa vengeance serait-elle plus importante que la certitude de garder ses briques de lait fraise intactes ? Je prends le caissier en témoin, jouant, à mon tour, le parfait petit ingénu qui ne comprend pas grand-chose à la vie : « Vous en pensez quoi, vous ? Moi, j’étais certain que ça servait à ça. »

Bien sûr, ce serait plus pratique d’accepter mon triste destin : jongler avec ces briques de lait en espérant ne pas les faire tomber sur le bitume, tout concentré sur l’équilibre vacillant de cet amoncellement lacté, mais avant de céder tout à fait, j’ai envie de la faire mariner un peu. C’est comme ça qu’on cuisine les merlans frits après tout. Ainsi, je fais l’effort de conserver une expression parfaitement neutre, comme si j’étais à mille lieues de saisir exactement que cette mise à l’épreuve constituait un avant-goût de sa vengeance, et lorgne l’employé du konbini en arquant un sourcil dubitatif. « Après, la voiture n’est pas vraiment loin, mais ce serait bête qu’il arrive quelque chose à ce délicieux lait fraise le temps du trajet  ». Je fais l’innocent, une attitude qui m’irait presque, si j’avais pas cette tronche de mauvais garçon et cette lueur invariablement moqueuse, quelque part dans les yeux, ou alors est-ce cette légère inflexion de ma bouche, ce petit rictus goguenard qui étire les muscles de mon visage, comme si je me foutais de la gueule du monde entier. Est-ce que je me fous de la gueule de Miyabi ? Un peu. C’est quand, qu’elle tape du pied, s’échine en arguments, dissimule son agacement derrière un de ses petits sourires, hein ? Plus sérieusement. Elle veut vraiment confier ses trésors à un type torché qui s’est déjà vautré tout seul y’a pas deux minutes ?

Finalement, j’ose un sourire, et la dévisage sous les néons blafards du konbini. Ils nous donnent à tous les deux une mine à coucher dehors. Enfin, moi, je ne sais pas ; mais si la jolie brune a le visage terni par ces lumières qui lui renvoient des ombres dures et marquées, j’imagine que je dois pas être mieux. Je baisse le regard, ou tout du moins, je fais l’erreur de quitter des yeux son visage, et les remonte la seconde d’après, réalisant que les licornes roses entrevues çà et là n’étaient pas là avant, et sont sûrement — certainement, même — l’imprimé de ses sous vêtements. Je ricane, brièvement, peu enclin à me prendre une volée de briques de lait-fraise sur le coin de la gueule, et me risque à prononcer une boutade, du bout des lèvres, en profitant pour temporiser sa petite vengeance : « Tu voudrais pas mon sweat, miss licorne ? »


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