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15 janvier 2021

Feat Bastian
Labyrinth
|| Oomph

Je ne sais plus où j'en suis. Je pensais qu'il m'aimait.. Qu'il m'aimait malgré mon trouble mais non... Non ! Il s'est amusé avec moi, m'a laissé tomber dans ses griffes pour mieux m’arnaquer. Mieux me briser le cœur et même... Mon être tout entier ! Je le hais... Je ME hais... Je hais mon handicap! Je hais aussi cette lame qui brille à la lueur de la lune. Il ne fait ni trop chaud ni trop froid et pourtant je tremble. De peur peut être ? Non je n'ai pas peur, je suis juste vide, perdu comme dans un labyrinthe. Quel idiot ! Allumant une cigarette je regarde la lune. Elle est pleine ce soir. Quel magnifique paysage pour mourir. N'est ce pas ? N'est ce pas... Hein ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je veux avoir mal mais je veux aussi prendre mon temps pour quitter ce monde. Assis jambes tendu devant moi et dos bien droit contre le mur je prends une cigarette dans mon paquet. Au moins ça non ? J'aspire une longue latte, ça fait un bien fou, mes muscles se relâchent tandis que la fumée quitte mes poumons. Je regarde encore la lune. Si belle... Des larmes me montent aux yeux, que dois-je faire ? Je le veux.. De tout cœur mais pour les autres je ne dois pas, seulement.. Que faire ? L'homme que j'aimais m'a tourné le dos en me trompant avec quelqu'un d'autre. Cela m'a remis en tête que je ne suis peut être pas comme les autres, que je suis étranger au monde, trop dans ma petite bulle protectrice. Je ne dois plus m'en défaire dorénavant ! Seulement, je sais qu'il y a des personnes honnêtes dans ma vie, des personnes bienfaitrices alors... C'est le fouillis dans mon cerveau. Je ne sais plus où donner de la tête. Naoki... Les autres ?

Naoki est tellement important dans ma vie, je ne sais pas si je pourrais l'oublier un jour enfin, si je ne meurs pas ce soir évidemment.. Que dois-je faire réellement !? Je suis perdu, tellement perdu que lorsque je baisse la tête je vois la centre tomber de ma sucette à cancer presque entièrement consumée. J'aspire dessus une nouvelle fois en fermant les yeux, gardant la fumée toxique dans mes poumons puis expire doucement avant de regarder l'intérieur de mon poignet et d'écraser la clope dessus, gémissant légèrement en grimaçant sous la chaleur qui brûle ma peau à présent à vif. Dois continuer à présent ? Je ré ouvre le poing qui contient la lame de rasoir. Je dois..... Je ne l'ai plus dans ma vie. C'est bête n'est ce pas ? Mourir à cause de quelqu'un... C'est égoïste... Je suis un incapable égoïste mais pourtant, tout en pensant à ça j'ai déjà remonté mes manches. Ça y est je m'ouvre les bras, tous le longs des avant bras. J'ai mal, c'est une douleur atroce dont je n'arrive pas à m'habituer mais qu'importe. Le sang coule énormément et un éclair de culpabilité, un éclair de... Je ne sais pas vraiment mais... Je sens que je ne dois pas mourir ce soir . Mes bras sont une rivière rouge aux couleurs rouges carmins. Je prends mon portable et cherche un nom dans le répertoire : Bastian. Je rapproche le portable de mon oreille et attends qu’il réponde. Pitié..... Une fois cela fait je prends la parole. Mes lèvres et sûrement mon visage sont devenus pâles à cause du manque de sang, j'ai la tête qui tourne.

- J'ai... J'ai recommencé...


Sur ces mots je laisse tomber mon bras ainsi que le téléphone.


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Nathaniel Bartoli


En service de nuit, les gens ne sont pas trop présents aux urgences sauf pour des addictions aux drogues. En général un par soir, peut-être deux, qu’on arrive à sauver par extremis. Normalement j’aurais préféré être de jour pour pouvoir chercher Camilia à la fac et passer la soirée avec mon copain et elle. Ce n’est pas moi qui fixe les horaires, et je me dis qu’en même temps, ça soulage un peu les étudiants si les plus vieux prennent le relais. Enfin vieux, je suis maintenant le chef urgentiste, ce qui implique aussi s’occuper des petits nouveaux qui font leur stage à l’hôpital. Soit ils passent la journée avec moi, soit je les laisse avec une infirmière pour vérifier derrière eux. Avec chaque patient je dois valider leur travail, aussi les corriger si des points de suture sont mal faits, des choses qui peuvent arriver mais qui ne se reproduiront pas. Les plus assidus au boulot savent que je ne tolère pas une double erreur, puis à la troisième ce sont ceux qui sont peu motivés par ces études. C'est facile à deviner, et c’est aussi eux qui ont une mauvaise note à leur dossier scolaire de ma part. Enfin bref, tout ça pour dire qu’à l’hosto, cette soirée, c’est plutôt calme. Jusqu’à maintenant.  

Habituellement mon téléphone personnel est sous silence, le deuxième est pour le travail, alors on le laisse allumé avec le son. Le mien était en mode vibration, du coup je l’ai sorti de ma poche de pantalon pour voir l’appel. Pourquoi Nathaniel m’appelle à une heure si tardive? Notre relation n’est que professionnelle et ça fait des mois que je ne l’ai pas vu. À notre dernière rencontre, je lui avais donné mon numéro privé pour avoir de ses nouvelles, et qu’il peut passer un appel en cas de danger. Ce n’est pas moi la police, mais je sais que pour un autiste, la vie rend les relations sociales difficile. Avec le temps on s’est liés d’amitié avec sa passion pour la peinture; je vais même à certains de ses vernissages lorsque j’ai le temps.  

-Nathaniel? Qu’est-ce qui se passe?  

Je deviens blême à l’instant où j’entends son dernier mot. Je sais de quoi il parle, c’est à cause de ce fichu problème nos rencontres.  

-Nathaniel reprends ton téléphone! Dis-moi où tu es?  

Sans réponse. Bordel de merde! J’ai presque lancé ce putain de machin électronique avant de me souvenir d’un truc. Il aime être seul, avoir son chez lui. Personne ne se mutilerait ailleurs qu’à son domicile. Encore dans ma main, je raccroche et cherche son nom dans mes contacts, en même temps de demander à une infirmière d’appeler pour une ambulance. Si elle part d’ici, ce sera trop long. J'écris l’adresse sur un bout de papier ainsi que la couleur du code, bleu.  

-C’est une urgence, qu’ils se dépêchent! Qu’ils défoncent la porte s’il le faut, il risque d’être dans un état critique!

Essayant de garder mon sang-froid, je vais chercher une poche de sang A négatif - merci ma mémoire -, son dossier médical pour les allergies et le chariot de réanimation. S’il est vraiment chez lui, les ambulanciers mettront une dizaine de minutes à arriver. Je mets le chronomètre sur ma montre et prépare les instruments au cas où ce serait nécessaire, dans la seule pièce aux urgences destinées à la salubrité. Et le craquement du téléphone me ramène à mes dix-huit ans : Antoine. Il était tombé d’un toit, ivre. Tout le monde croyait au suicide mais pas moi. On ne l’a pas poussé pour autant, l’alcool s’en est chargée. Avec Nathaniel ce n’est pas la même situation, il se mutile lorsqu’une chose différente se montre le bout du nez. J'espère vraiment de tout mon cœur que c’est banal, ce ne serait qu’une petite blessure physique.  

Si seulement...mon alarme sonne au même moment où les portes s’ouvrent. C'est lui. Dans les minutes qui suivent, je dois le considérer comme un patient, laisser mes sentiments de côté et agir tel un médecin. Il a perdu beaucoup, beaucoup de sang.  

-Les deux bras ont été ouverts avec un rasoir. Il y avait la lame au sol, une cigarette, son téléphone mais personne sur les lieux. Le patient est toujours inconscient, son pouls est faible.  

-Ça va je le connais. Mettez-le dans le premier box à gauche, on n’a pas le temps de le monter en chirurgie.  

Dans l’action, je ne peux pas le sauver seul. Si les coupures n’étaient pas aussi hautes et à deux endroits, ce serait plus facile.  

-Bipez le Docteur Kato et allez chercher une autre poche de sang A négatif. Si le patient commence à s’agiter donnez-lui ce calmant. Je veux 10 millilitres de morphine tout de suite lorsque le cathéter sera posé, je ne peux pas l’endormir il est trop faible pour une anesthésie générale.  

Ce sera la panique totale s’il se réveille maintenant. Pleurer et crier, je n’arriverai pas à lui mettre le cathéter pour trouver une autre veine. Les ambulanciers n’en ont pas mis parce qu’ils ne savaient pas où le piquer pour une perfusion. Je le mets proche de l’épaule, le sang ira plus rapidement au cœur et il s’irriguera plus lentement vers les mains. Directement dans une veine après avoir serré la corde de plastique, je ne peux pas me permettre d’erreur.  

-Okay, tout le monde m’écoute. Il me faut un plateau pour surélever les bras, deux personnes pour aspirer le sang, une pour s’assurer du rythme cardiaque, une pour passer les cottons. Si les blessures ne sont pas profondes, j’aurai besoin de fils pour les points de suture.
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15 janvier 2021

Feat Bastian
Animal I have become || Three days grace


Je ne me sens pas bien, pas bien du tout mais... À quoi je m'attendais en allant faire ce... Ce truc que je fais tant de fois ? Pourtant, pourtant il semblerait que cette fois là soit d'un autre genre. BIEN ÉVIDEMMENT ! J'ai décidé de mettre fin à mes jours. Après tout, la seule personne que j'aimais réellement, mis à part mes parents, m'a trahis de la pire des manières ! Il s'est joué de moi, m'a feinté en me disant qu'il était en manque d'argent. Je l'ai aidé tout simplement, et d'ailleurs même si ça n’avait pas été quelqu'un que j'aimais je l'aurais fait, je ne sais pas pourquoi, je suis comme ça c'est tout. Je suis faible, je me fais avoir à tous les coups, il faut que j'arrête de faire confiance aux gens pourtant il y a des personnes en qui j'ai encore confiance. Kenji tout d'abord qui m'a beaucoup aidé et qui m'a soutenu, qui ne s'est pas foutu de moi comparé à son « ami » Naoki, à mon ex Naoki... Quand je pense à ça je sens encore quelques larmes de plus couler le long de mon visage. Je l'aime... Beaucoup trop pour vivre sans lui... J'avais confiance et... Je n'ai plus rien, il a poignardé mon cœur avec des millier de lames. Et à présent avec l'une de celles-ci je vais en finir. Je n'ai plus rien de vraiment important à perdre après tout... J'aspire une latte sur ma cigarette, la dernière avant d'en finir totalement, après tout, qu'est ce qui en vaut encore la peine, hein ? Je retiens un cri de douleur, non pas physique mais psychologique. Je n'arrive pas à y croire ! Pourquoi ?! Pourquoi ça m'arrive ? J'ai fait quoi pour devoir vivre ça ? Je suis trop con c'est ça ? Je suis trop naïf ? J'ai rien demandé de tout ça moi ! Je suis né comme ça c'est tout... Je ne sais même pas si c'est du à mon trouble ou non, sûrement que non. Je ne peux pas mettre tout sur le dos de mon handicap mais c’est tellement plus facile de le faire. Trouver une réponse à tout grâce à mon autisme est tellement plus simple. Pourtant... Je ne peux m'empêcher de croire au fait que c'est tout de même un peu à cause de ça. Parce que si je n'avais pas été autiste j'aurais peut être vu que Naoki se foutait de ma gueule ? Ou peut être était-ce juste l'amour qui avait mis un voile sur mes yeux pour ne pas que je vois cette évidence qui sautait aux yeux justement...

Je me sens bête, tellement bête... J'aimerais tellement que tout ça ne soit jamais arrivé. J’aspire une longue bouffé sur ma cigarette et puis je garde la fumée toxique dans mes poumons longtemps, trop longtemps. Si bien qu'en la recrachant je m'étouffe et tousse, me faisant un mal de chien à la gorge mais après tout un peu plus ou un peu moins de douleur ce n'est pas la question... Je finis d'ailleurs par écraser cette cigarette sur l’intérieur de mon poignet puis je prends la lame. Tranchant sur chacun de mes bras un long strie d'environ dix ou bien quinze centimètres ? Je ne sais pas trop à vrai dire. À présent il y a déjà bien trop de sang pour que je ne vois la longueur, même approximative. Je pleure toujours mais pourtant je prends mon téléphone, il est tard... Mais j'appelle quelqu'un, peut être avais-je trop peur de mourir ? Quel abruti ! Une fois que Bastian répond je lui dis juste quelques mots avant de laisser tomber le téléphone à terre. Je laisse pendre ma tête vers l'avant. Je ne sens plus de sang dans mon visage, j'ai des fourmillements dans les lèvres. Je vais m'évanouir, c'est sûr. Et je vais mourir... Seul... Parce que j'ai toujours été seul de toute façon... Plus personne n'aura plus besoin de se préoccuper du « pauvre petit autiste » Nathaniel. Je m'en veux tellement... Pour tout ! Pour ne pas être un fils exemplaire, pour être un ami désastreux pour... Ne pas être un bon petit ami... Même en m'aimant il m'aurait quitté au bout du compte. Je suis nul, un véritable nul. Un gamin qui laisse glisser son mal être par du liquide carmin... SI beau... Je souris en fermant les yeux, je n'ai plus de force. Au final c'est sûrement la fin. N'est ce pas ? Je vais arrêter de souffrir, n'est ce pas ? Pourtant j'entends un bruit de sirène d'ambulance, ou de pompier je ne saurais plus différencier ces deux bruits. De toute façon il est trop tard, je vais y rester. Je ne me rends qu'à peine compte du bruit de la porte enfoncée. Je me sens juste porter, je ferme les yeux bien qu'on me demande de ne pas m'endormir. Les voix sont lointaines. On me demande mon nom, mon prénom, mon âge, on me redit de ne pas m'endormir. Pourtant c'est tellement tentant... J'abandonne et m'endors jusqu'à sentir un accoue, un bruit de portière et je sens que je suis sur une civière. J'en ai l'habitude, je sais que c'est ça. Pourquoi j'ai pas le droit de mourir ? Pourquoi j'ai appelé Bastian ? Je n'aurais pas dû, en fin de compte c'est toujours quand on sait qu'on va s'en sortir qu'on le regrette... D'avoir fait en sorte d'être découvert.

La civière roule et on m'ouvre les paupières la lumière dans mes yeux est atroce puis, je sens l'odeur d'une salle aseptisée , je reconnaîtrais cette odeur entre mille tellement je l'ai déjà senti auparavant. La lumière m'agresse pourtant j'ouvre un peu plus les yeux., je vois Bastian et entends sa voix. Je souris faiblement au moins ce n'est pas quelqu'un d'autre.... Je sens qu'on me mets quelque chose dans l'épaule et bouge à cet instant.

- N... Noooon


Dis-je d'une voix faible mais pourtant craintive. Je ne veux pas ! Je porte l'une de mes mains sur mon autre bras en essayant de me redresser avec force, ou du moins toute celle qui me reste...

- Lâ... Lâchez moi ! Je.. Je vais bien !!! Lâchez ! Moi !




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Nathaniel Bartoli


Fait chier. Il fallait qu’il se réveille au moment où on allait commencer l’opération. Quelle idée aussi de s’ouvrir les veines en pensant qu’on va pouvoir réussir au suicide. Peu de gens sont conscientisés au simple fait que de s’enlever la vie d’une telle manière, l’échec est assez élevé. Il faut vraiment le bon outil et savoir où sont nos propres veines à transpercer, sinon ça équivaut à du spaghetti de tendons et de peau pour le chirurgien. Ce soir j’en fais office, puis j’inspecte la lame pour être certain qu’elle ne soit pas rouillée. Une petite victoire pour le début, après il faudra s’assurer que ses bras auront une pleine motricité. Si Nathaniel ne pouvait plus peindre, sa vie n’aurait sans doute aucun sens. Ses toiles envoutantes, qui nous propulsent ailleurs ne seront plus qu’éphémères. L'agglomération de globines dans le sac me fait froncer les sourcils. Elle a bougé pendant le voyage mais j’arrive à distinguer qu’elle n’est pas si profonde. S'il y a beaucoup de sang, c’est normal dû à la peau fendue et le veinage, sauf que l’os en tant que tel ne serait pas touché. J'ai plusieurs choses à régler en même temps et demander un calmant ne devrait pas être répété, une connerie de plus et je pourrais péter les plombs. Toutefois, jamais je ne ferais ça devant un patient affolé. Je fixe Nathaniel, même si je sais que son regard sera fuyant. Un sourire au visage, je garde ma main derrière mon dos, cachée pour attraper la seringue.

-Ça va Nathaniel, je suis là maintenant. Je m’occupe de toi, reste allongé s’il te plaît.

De l’autre main je lui injecte le liquide transparent, le laissant dans les vapes pour un bon deux heures. Quelques minutes ensuite j’ouvre le plastique qui contient la morphine. Accrochée à la patère sur roues, elle tombe au compte-gouttes pour l’endormir et surtout, ne rien sentir pendant ces heures qui sont cruciales. C'est alors que le Docteur Kato arrive, pas trop tôt. Toujours si pointilleux sur sa manière de travailler, il dénigre légèrement la mienne.

-Il faut le monter au bloc, c’est trop dangereux ici.

-Si vous avez quelque chose de pertinent à dire sur ma façon de travailler, vous pourrez écrire un rapport demain. Il a perdu trop de sang, son corps ne pourra pas survivre à l’anesthésie. Soit vous m’aidez, soit vous sortez.

Le voyant mitigé, je le retrouve devant moi, pointant la lumière vers les bras. Un demi sourire, je commence à ouvrir la plaie en recevant le carmin au visage; classique. Le sang a beau coaguler, il reste qu’une veine a été sectionnée. Faire pression sur l’ouverture fonctionne le temps que je vois les dégâts, mais son rythme cardiaque demeure instable. Ça m’énerve, je n’ose pas lui mettre la perfusion maintenant et d’un autre côté, les minutes sont comptées. J'ai peur qu’activée, le sang coulera jusqu’aux mains avant qu’on ait fini les points de suture. Sans caillot des deux blessures, je prends moi-même la poche de sang pour la pendre, fixant le tout au cathéter. La morphine est puissante, je la déplace donc à un autre endroit, immobilisée aux fils.

Quelques vaisseaux ont éclaté, par chance il retrouvera ses avant-bras d’ici un mois, je dirais. Les points ont pris plus de temps à terminer le tout, puisque j’ai pris la décision de les faire un à un. Nathaniel aura la distraction de se gratter à ces places, comme toute personne normale ou pas. S'il en enlève un, ça passera ou s’il est très anxieux, il reviendra à l’hôpital. J'ai remercié tout le monde de leur bon travail, restant seul pour mettre des pansements par-dessus la pommade cicatrisante. Les deux mains sur la table d’opération, je soupire enfin, regardant un petit ange assoupi.

Demandant à ce qu’on le déplace dans une pièce à part pour libérer la salle d’urgence, je vais me laver rapidement les mains et le visage. Je fais le tour des autres patients, m’assurant que chaque personne a son propre confort malgré les lumières et les sons. Terminant dans la chambre de Nathaniel, je m’assois sur la chaise en fermant les paupières.
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15 janvier 2021

Feat Bastian
Tyler Hadley || SKYND


Affolé.. Je suis juste affolé ! Je veux mourir, mourir en paix. Pourquoi j'ai appelé Bastian ? J'ai mal en bougeant mes avant-bras, terriblement mal. Je vois le sang couler et sens une main derrière mon dos, relevant les yeux légèrement je vois mon « ami » me sourire, mes yeux roulent, faisant le tour de la pièce. Car je ne veux pas le voir. Je ne suis qu'un idiot ! J'aurais peut être dû prendre des médicaments ? Oui sûrement ! De plus si j'ai touché les tendons je ne... Pourrai plus peindre ? Mon Dieu qu'ai-je fait ! J’arrête à cet instant de bouger mes avant bras pour ne pas me les abîmer encore plus. J'ai compris ! Qu'on me soigne ! Par pitié !

- Je.. Veux pas... Perdre mes.. Bras....


Sur ces quelques paroles je perds totalement connaissance, j'abandonne. À cause du sang que j'ai perdu ? Ou de la piqûre que j'ai ressenti juste avant de m'évanouir ? Je ne sais pas, peut être les deux. J'ai envie de pleurer. Tout est noir mais pourtant, pourtant je vois des étoiles de toutes les couleurs. J'ai vraiment sombré mais.. Jusqu'à quel point au juste ? Et si, ce n'était pas la piqûre qui m'avait fait perdre connaissance mais plutôt le sang qui s'échappait de mes avant bras ? Qui sait ? Peut être que je suis juste dans le coma à cause du trop-plein de sang perdu ? Dans ce cas là n'est-ce pas plus simple de me laisser mourir ? Comme je le désire ? Après tout c'est ma vie, je fais ce que je veux. Surtout si en fin de compte, à mon réveil on m'apprend que je ne plus me servir de mes bras et par conséquent mes mains parce que j'ai touché les tendons ? Non ça me ferait trop mal ! Ma vie serait encore plus gâchée qu'à présent. Cette fois je ne me louperai pas ! Je prendrais des médicaments et n'appellerais sûrement pas Bastian, ni mes parents. Personne ! Tomber dans le coma et déjà songer à sa future mort... N'est-ce pas pathétique ? Je ne pensais même pas qu'on pouvait penser dans un coma. Mais je me demande toujours : est-ce un coma artificiel ou non ? J'avais mal à en hurler et j'étais bien trop excité pour me laisser faire donc la seconde possibilité me paraissait bien plus plausible... mais combien de temps resterai-je dans cet état ? Je veux me réveiller, je veux me lever, m'habiller et retourner chez moi.. Je.. Mais... Et si on m'avait déshabillé ? Pour rendre plus facile la pause du cathéter ? Ils verront toutes mes marques ! Noooon je ne veux pas ! J'ai l'impression de me débattre je bouge, dans tous les sens mais est-ce vrai ?

Je sens mon souffle s’accélérer. Je ne sais pas si c'est vrai ça non plus. Je suis tellement perdu, perdu dans mon propre corps. Je veux me réveiller, là ! De suite ! Je veux... Je veux juste me réveiller dans mon lit. Je veux, être chez moi, voilà tout. Pourquoi je l'ai appelé ? Je voulais mourir pourtant, je... Je ne sais plus en fait. Tout est devenu bien trop flou dans ma tête, je ne sais plus pourquoi j'en étais venu à faire ça. Je cherche, je cherche, c'est dur dans cet état de léthargie. Ah... Oui... Naoki... J'ai envie de pleurer, j'ai envie de me réveiller, me débattre mais je sais que je n'en aurai pas la force. Je le sais très bien car j'ai perdu trop de sang, je ne suis pas débile.... Mon dieu j'ai l'impression de flotter et d'être entouré par ces étoiles de toutes les couloirs. Je souris, mon souffle se calme intérieurement. Je commence à être bien, réellement bien. Voilà... Je commence à tout oublier, une chance, une chance que je ne veux pas voir disparaître. Je sais juste que je suis endormi, je dors voilà, tout ça n'est qu'un ancien cauchemar. Je vole ! Ce cauchemar est devenu un rêve. Ça fait un bien fou. Je regarde mes avant bras et deviens émerveillé en voyant l'absence totale de marque de scarification. Peut être que je n'ai vraiment rien fait en réalité et que je suis dans le coma pour autre chose ? Mes poumons se vide totalement de l'air qu’il y a à l'intérieur. Pourtant, quelque chose cloche dans ce rêve. Il s'en va.. Où va-t-il au juste. Mon sourire s'efface et je vois des traits blancs ou rosés se dessiner sur mes avant bras. Alors... Le cauchemar revient. Qu'ai-je fait ? Je ne veux pas revenir ! Mon rêve ! Je veux y rester ! Encore au moins un peu ! Suis-je tant un insecte que ça, une pourriture abject pour ne pas pouvoir rêver que je suis normal ? Un hurlement d'un autre monde jaillit de ma gorge alors que je me redresse dans le lit. Je regarde autour de moi, paniqué et vois Bastian. Il n'a pas de patient à aller voir ? Pourquoi est-il là ? Je cache mes yeux avec mes mains pour fondre en larme, me faisant mal aux avant bras par la même occasion



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Nathaniel Bartoli


Son cri m’ouvre les paupières immédiatement. J'espère que je n’ai pas dormi trop longtemps et que personne ne m’a vu. De toute façon, ce n’est jamais un sommeil profond à l’hôpital, même si c’est en quelque sorte ma deuxième maison ou troisième, si on compte l’appartement de mon copain. Je peux dormir confortablement seulement dans ses bras, parce que je suis en sécurité dans ce cocon. En plus d’être de garde assez souvent au boulot, j’essaye de ne pas prendre d’heures supplémentaires, sinon les conséquences viennent directement à mon couple, ce qui m’irrite au plus haut point et ça touche Josh aussi. Il arrive à me tempérer et jadis, lorsque j’étais peu présent pour lui, notre amour a failli éclater en mille morceaux.

Je pensais à un réveil plutôt en douceur avec la quantité de liquide dont je lui ai injectée, toutefois j’aurais dû m’attendre au pire. Enfin, je comprends son enfer considérant ses blessures. J'avais spécifié de lui donner des vêtements de patient à manches longues ainsi que des chaussettes de contention, au cas où il prendrait plus de temps à se réveiller. Me levant aussitôt de cette chaise inconfortable, j’approche mes mains vers ses bras mais les rétracte. Il n’aime pas les contacts physiques ni croiser les yeux, c’est par réflexe que j’aide à l’apaiser. Une infirmière ouvre la porte de la chambre sauf que je lui demande de partir, me laisser seul avec le patient. Je peux gérer sa colère et sa tristesse, ce n’est pas la première fois. Le voir en pleurs me brise le cœur et si j’étais vraiment inutile, ce serait pire. Mes mâchoires se serrent lorsqu’il bouge les bras à son visage, regardant pour une dixième fois si la morphine coule toujours dans le fil de la solution d’eau saline.

-Vas-y doucement avec tes bras Nathaniel. J'ai pensé que tu préférerais voir un visage connu à ton réveil. Tu sais où tu es? Quel jour on est?

Je prends l’oreiller laissé sur le petit meuble, lui mettant derrière le dos pour qu’il puisse accoter sa tête et dépose un pot de plastique proche. Certaines doses qui sont fortes mènent parfois à gerber. Je me permets de m’assoir au bout du lit pour avoir une proximité avec Nathaniel; j’ai aussi des choses importantes à lui dire. Normalement j’aurais appelé sa famille mais, je crois que pour aujourd’hui, ce sera lui qui décidera. Il n’est plus dans un état critique. Son téléphone est dans le sac, j’aurais pu l’ouvrir et voir ses messages textes afin d’en savoir un peu plus. Ça reste sa vie privée, ce n’est pas à moi de chercher ailleurs que de l’écouter de vive voix. Je prends le moins de place possible vue ma carrure et j’opte un ton calme. Ce soir c’est le docteur qui discute, peut-être un ami en même temps.

-Comment tu te sens? Des nausées? C’est normal d’être étourdi, j’ai augmenté la morphine. Si tu veux une bonne nouvelle, Nathaniel, c’est que tu pourras repeindre dans un mois. Seulement une veine a été sectionnée, aucun tendon. Je devrai quand même te garder en observation une semaine pour éviter les infections.

J'hésite à poser cette question, ce n’est pas réellement le devoir de l’urgentiste, sauf qu’il m’a quand même appelé. Ça rend la situation personnelle et puisqu’on est tous les deux, ce serait le moment propice. Quoique, il n’y a pas de bon temps pour le demander.

-Sache qu’entre nous deux Nathaniel, tout ce que tu dis sera gardé secret. Je peux savoir ce qui t’a poussé à l’acte? Si tu m’as appelé, il y a aussi une raison, tu ne crois pas?
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15 janvier 2021

Feat Bastian
Devils never cry || Tetsuya Shibata & Kento Hasegawa

Mon hurlement réveille Bastian en sursaut. Je.. Je voulais pas ! Alors en plus de ce cauchemar qui n'a duré je ne sais combien de temps, je fais peur à mon ange gardien. C'est comme ça que je l'appelle, parce qu'il est toujours là. Il sait ce qu'il faut faire avec mon autisme.  Je le vois par le côté approcher ses mains puis se stopper. Je ne sais pas ce que je veux, être pris dans les bras ou non... Je porte mes mains à mes yeux pleurant à grosses larmes mais presque silencieusement, mon cœur tremblant. Il me dit ensuite de ne pas trop les bouger . Il a raison, ça me fait terriblement mal  de les bouger et je sais qu'il ne fait pas exprès mais... il parle un peu vite. J'arrive à le suivre certes mais j'ai peur de me tromper. Où je suis ? Ça je sais ! Ça ne ressemble pas à mon appartement

- Ou.. Oui.. Je préfère mais... Je ne sais pas.. On est le combien ? Pourquoi je suis.. À l'hôpital ? Pourquoi... J'ai ça aux bras ? Je...


Je baisse la tête et mes larmes coulent toujours. Au final je le sais grâce à mon cauchemar. Quel idiot !

- J'ai pas réussi hein...


Dis-je en serrant les dents. Je ne cherche plus à essuyer mes larmes, ça fait bien trop de mal à mes avant bras, alors je les laisse poser sur mes cuisses, m'appuyant contre le coussin qu'il vient de caler derrière moi. Il s'assoit ensuite en face de moi, au bout du lit, prenant le moins de place possible. Je sais que nous allons devoir parler.. Enfin je crois ? Mes yeux bougent de droite à gauche sans pour autant croiser ceux de mon ami qui prend la parole. Je lève les yeux jusqu'à regarder ses lèvres bouger. La morphine ? J'en ai à ce point besoin ? Je veux dire j'ai un peu mal malgré la morphine ? Je me demande alors comment cela aurait été sans et un frisson remonte le long de ma colonne vertébral en y pensant. Et lorsqu'il m'annonce que je vais pouvoir retrouver la pleine capacité de mes bras dans environ un mois je soupire de soulagement.

- Dis... J'ai vraiment failli y laisser la vie ? Je n'ai pas de nausée enfin, pas pour l'instant. J'ai le droit de faire quoi pendant un mois ?


Je ne sais pas vraiment ce que je préférerais entendre. Oui ? Non ? Je n'en sais rien, j'aurais tendance à dire oui mais là... J'ai failli tout simplement ne plus pouvoir peindre. Qu'aurais-je fait ? Qu'aurais-je fait de ma vie sans pouvoir faire de la peinture, hein? Et je me pose vraiment la question, mes parents vont-ils vraiment devoir venir faire la nounou ? Me laver ? Me faire à manger ? Manger je veux bien mais.. Me laver ? Hors de question ! Il y a des cicatrices que je préfère garder pour moi et ne pas les montrer... Il prend ensuite un ton un peu plus doux, plus doux encore que tout à l'heure. Pourquoi j'ai fait ça ? C'est tellement bête que je ne sais pas si je dois lui mentir ou non puis je pense... Je ne sais pas mentir, ça se voit comme le nez en plein milieu de la figure quand j'essaie de faire ça !  Je soupire et baisse de nouveau les yeux me mordant la lèvre inférieure avant de prendre la parole une bonne fois pour toute.

- Le trente et un décembre j'ai quitté mon petit ami enfin... C'est plus compliqué que ça. Je l'ai pris presque en train d'embrasser une fille. Et... J'ai su qu'il se foutait de moi, qu'il sortait avec moi seulement parce que j'avais de l'argent... Il me voyait comme tout le monde me voit...


Je recommence à pleurer et cette fois je n'ai rien à faire de mes plaies, j'ai bien plus mal intérieurement qu'extérieurement.

- Je suis qu'un autiste qui sert à rien ! Je sers à rien Bastiant ! J'ai envie de mourir ! Je voulais juste... Je sais pas pourquoi je t'ai appelé...




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Nathaniel Bartoli


C’est normal d’être désorienté lorsqu’on se réveille d’une opération, ou seulement ouvrir les yeux dans un hôpital lorsqu’on ne voulait pas s’y rendre. Après quelques minutes il sera plus lucide, je vois qu’il a des difficultés à se rappeler de tout pour le moment. Ça n’a pas été de tout repos travailler sur la table, m’assurer du coin de l’oeil que tout le monde fasse bien son boulot sans mettre du sang partout. Ça commençait déjà à coaguler, mais le problème était de ne pas faire de caillot lorsqu’on posait les points de suture. Pour moi c’est un bon stress, ça me pousse à me concentrer sauf que pour certaines personnes, c’est différent. Jeune comme adulte, plusieurs peuvent risquer leur carrière de médecin à cause d’un stress mal géré. Ça n’a rien de personnel, mais je ne peux pas accepter un résident dans ma salle pour espérer qu’il ne fasse pas un mauvais mouvement. La vie de Nathaniel était entre mes mains cette fois, je n’avais pas le droit à l’erreur. Par chance il se souvient maintenant ce qu’il a fait, expliquer une tentative de suicide n’est jamais une partie de plaisir. Même après des années d’expérience, je déteste les larmes des patients. Ce sont des questions récurrentes, toujours demandées toutefois, j’ai oublié quel jour on est. Je regarde ma montre avec des taches rouges, il est encore tard – ou tôt.

-Il est une heure du matin, alors on est le 16 janvier. Tu n’as pas dormi longtemps, trois heures tout au plus depuis ton arrivée.

Je passe ma main dans mes cheveux, ce qui arrive souvent lorsqu’un stress m’y oblige. En effet, Nathaniel aurait pu mourir sur ma table d’opération, mais pas de la manière dont il le pense. Ce n’est pas en se sectionnant les veines que les gens réussissent à mourir. Il y a la perte d’hémoglobine des bras, la mort est plus lente car le sang coule moins rapidement. De la manière dont il s’est coupé, il n’a pas vérifié si ses veines étaient fuyantes ni leur emplacement, alors ce n’est que sa peau qui a écopé. Le connaissant un peu et comparant les cas, il l’a fait sur un coup de tête, trop anxieux de quelqu’un ou quelque chose. Comment je pourrais lui dire de ne pas recommencer? C’est plus fort que lui, tout ce qu’on lui demande, il ne peut pas savoir si c’est vrai ou faux. Comment lui expliquer qu’il n’est pas mort grâce à son innocence?

-Oui, si personne n’était venu te chercher chez toi ce soir tu serais sans doute évanoui. Il faut une technique et le bon outil, c’est pour ça que tu n’y es pas arrivé jusqu’au bout.

Je n’allais quand même pas lui donner toutes les instructions pour qu’il arrête une bonne fois pour toute. J'attends sa réponse, assez choquante merci par un connard sans scrupule. Franchement je ne sais pas quoi dire sauf le prendre dans mes bras. Figé au bout du lit en fixant ses yeux, je ne veux pas y croire. Je n’arrive pas plus à bouger que ma main fait le travail seul, retirant la barrière de sécurité du lit pour me rapprocher de Nathaniel. Je le prends dans mes bras, cette histoire est si irréaliste qu’elle me donne la chair de poule. Peut-être que je le serre trop fort, ça fait un moment que j’ai serré une autre personne que Josh.

-Viens-là. Tu ne dois pas croire tout ce que les gens disent sur toi, moi je sais ce que tu vaux et celui qui t’as fait ça n’est qu’un imbécile. Ce n’est pas ta maladie qui te définit Nathaniel, il ne faut pas que tu l’oublies. Tu n’es pas une maladie, tu en as une, c’est différent.

Je finis par le lâcher, il faudra bien qu’il respire un jour. En souriant, j’essuie ses larmes doucement et me recule, lui redonnant son espace vital.

-Son karma lui donnera tout ce qu’il t’a volé, maintenant tu dois te concentrer sur toi. Tu veux savoir ce que je crois? Je suis convaincu que toi, Nathaniel, est très intelligent et qu’avec de l’aide, tu passeras au travers. Et si tu m’as appelé, c’est parce que tu ne voulais pas mourir. N'importe qui aurait pu se faire prendre, même moi. Tu comprends? Ce que je veux dire, c’est qu’audiste ou pas, ce n’est pas toujours facile gérer nos émotions.

Un long soupir. C'est l’être humain qui vient de parler ou le docteur? Les deux.

-Ça fait beaucoup à encaisser, dit le si tu veux que je répète. Comme tu me l’as demandé, on va t’aider pour tes bras et ton mental. On fera un plan, sur papier, pour que ce soit compréhensible. Si on enlève la peinture, tu fais quoi d’autre? Le dessin?
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15 janvier 2021

Feat Bastian
Look what you made me do || Taylor Swift

Une heure du matin.. Trois heures ? Cela m'a paru durer une éternité, comme si le temps c'était suspendu et battait au même rythme que mon cœur. Je ne savais réellement pas ce qui c'était passer... En fait je me souviens de.... D'avoir été sur la civière, de la lampe dans mes pupilles, de l'odeur de la salle où j'étais, totalement aseptisée. Je n'aimais pas cette salle, c'était quasiment toujours là que je terminais après une tentative. C'était pathétique... Incapable de m'ôter la vie alors que j'étais capable de vendre des toiles se comptant en millions de yens... Je ne suis qu'un nul. Je fais tout de travers hors de mes peintures et mes dessins. Je m'en veux tellement... mais la prochaine fois je ferai mieux ! La prochaine fois je réussirai à m'enlever la vie. À quitter cette vie que je n'aime pas, cette vie qui me fait souffrir un peu plus chaque jour. Ce qui me faire faire mes scarifications... Il a d'ailleurs du voir par dessous les cicatrices verticales d'autre horizontales bien rouges violacées, signe qu'elles étaient encore fraîches. Pourtant, pour en revenir à ma tentative, j'avais bien fait attention à le faire sur le milieux, là où je pouvais facilement toucher l'artère, ça n'a pas marché.. Me voilà donc à la merci des médecins et de mes parents qui vont être chamboulés bien qu'habitués à cette triste nouvelle. Déjà que je les fais s'inquiéter chaque jour mais là... Là ils ne me lâcheront plus. C'est peut être une bonne chose pour faire en sorte que je n'ai pas à faire la cuisine ? Enfin que je sors de mes pensées, regardant mes bras alors que Bastian me dit que je n'ai pas choisi la bonne « arme » pour en finir. La voix nouée par les sanglots je prends la parole difficilement et doucement, lui posant à demi une question qui, je sais, restera sans réponse.

- Peut être que... Je devrais prendre mon couteau de... Cuisine ?


Je lui explique ensuite le pourquoi du comment j'ai fait ça. Une idée stupide, non, une RAISON stupide ! Enfin... Pas pour moi du moins car après tout Naoki était mon premier petit ami, ma première fois pour beaucoup d'autres choses aussi. Je ne pourrais pas toutes les nommer mais il y en a un bon paquet de ces premières fois. Certaines que je regrette d'autre dont je suis heureux d'avoir pu y goûter. Quand je repense à tout ça, tout ce que que j'ai vécu, non, tout ce qu'ON a vécu je me rends compte que j'ai perdu l'une des rares choses à laquelle je tenais le plus.. Seulement me voilà encore le visage dans mes mains pour fondre en larme. Je ne sais faire que ça. Pleurer... Qu'importe la douleur, j'ai trop mal, bien trop à l'intérieur que la morphine ne peux pas atténuer.

J'entends soudain la barrière de sécurité du lit grincer et retire mes mains de devant mes yeux pour la voir se baisser puis... Je sens mon ange gardien me serrer dans ses bras. Il est l'une des rares personnes à pouvoir le faire avec mes parents. J'ai une confiance totale en sa personne. Son étreinte me fait du bien alors que je passe mes mains dans son dos en enfonçant mon visage dans le creux de son cou et son épaule. Je sais que je peux me reposer sur lui pour pleurer bien que ça me gêne il n'a jamais dit que cela le dérangeait de ce que je me souviens ? Et par dessus tout.... Bien que je doute de ses paroles, il sait comment me calmer par ces mots. Je réfléchis à ce qu'il me dit. Je ne suis pas une maladie mais j'en ai une... C'est un peu trop abstrait pour moi, je ne fais pas bien la différence mais je n'ai pas envie de lui demander en détails j'ai compris le plus gros de l'idée, enfin... Je crois ? Lorsqu'il me relâche j'allais sécher mes larmes mais il est plus rapide. Il est vraiment une personne attentionnée. Il a bien choisi son travail mais je me demande s'il est comme ça avec tous ces patient.

- Dis.. Tu es toujours... Gentil comme ça ?


J'ai peur de sa réponse et dans n'importe laquelle de ses réponses je ne saurait pas réagir. A part pleurer et, quelques fois sourire, j'ai du mal à m'exprimer. Enfin, sauf avec ma peinture mais bref, il me parle de karma. Le karma ? C'est pas quand une personne reçoit ce qu'elle a fait aux autres à elle que ce soit en bien ou en mal ? Je crois, je ne suis pas sûr.

- Le... Karma ? Je suis pas sûr de... Me rappeler... Ce que c'est.. Pa.. Pardon


D'autres larmes commencent à couler. SI je l'ai appelé c'est parce que je ne voulais pas mourir ? Je n'en sais trop rien, non, je ne sais plus du tout. Je pense alors à voix basse.

- Peut être que.... J'avais juste envie de... D'entendre ta voix ?


Je n'étais pas amoureux de lui, ça il le savait très bien, je savais qu'il était en couple et je ne gâcherais cela pour rien au monde mais c'est vrai que sa voix m'apaise, plus que celle de mes parents. C'est bizarre mais c'est ainsi...  Écrire sur papier ce qu'on va faire ? C'est plutôt une bonne idée sinon je ne vais pas penser à tout. Je secoue néanmoins la tête pour lui dire qu'il n'a pas besoin de me répéter. Enfin peut être qu'il doit le faire ? Je ne sais pas... Si je fais du dessin ?

- Oui.. Du dessin.. De l'aquarelle... Et.. Je.. Vais devoir.. Voir un psy plus souvent ? C'est ça ?


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Nathaniel Bartoli


Sa question me désarçonne lorsque je me recule. Gentil. Si, mais pas de cette manière. Nathaniel est en quelque sorte particulier. Ce n’est pas malsain non plus, sauf que se lier d’amitié avec un patient n’est pas toujours la bonne solution. En fait, ce sont des connexions spéciales lorsqu’on est amené à rencontrer la personne souvent. Certes, la plupart du temps c’est à l’hôpital et malgré tout, je croise Nathaniel à ses propres vernissages. C'est pour cette raison qu’ici ou à l’extérieur, ce n’est pas vraiment un patient. Avec la confiance que je lui apporte, j’arrive à gérer ses crises d’angoisse même si ce n’est pas conventionnel. Je sais qu’il a ses deux parents, pas de frère et sœur. Peut-être que c’est moins compliqué pour gérer un enfant, toutefois ce n’est jamais évident avec le manque d’ami, la routine, les relations amoureuses qui comme de fait, lui ont foutu la trouille au point de s’enlever la vie, une fois de plus. Plus il avance, plus les choses se corses. Évidemment que j’ai vu toutes les marques, petites comme grosses. Je n’ai pas bronché et je sais qu’il n’arrêtera jamais. On peut toujours atténuer? En revenant à son sujet, je réponds honnêtement.

-Je suis gentil avec tout le monde, mais plus avec toi.

Je rougis un peu, notre relation n’a jamais été écrite noir sur blanc. Nathaniel comprend que j’ai un copain dans ma vie, le rencontrer serait source de stress pour lui alors Josh a saisi que ça reste professionnel. Dans le pire des cas on pourrait se croiser dans les rues de Koyane. De toute façon ça ne change rien à notre couple, on demeure unis. Puis le karma c’est, comment dire, un sort. Souriant, j’essaye de lui expliquer avec des mots simples.

-Tu n’as pas besoin de t’excuser. Le karma c’est comme si tu avais fait quelque chose de mal dans une autre vie, tu le reçois dans celle-là. Si ton ancien petit-ami t’a fait du mal, alors c’est possible qu’il ait la même chose bientôt.

Mon regard est perplexe. Il me prend encore par surprise et j'ai toujours cru que je faisais peur aux gens avec ma grosse voix. Elle va bien avec ma carrure mais quand même, je préfère me faire petit qu’être très extraverti. Le pauvre, il est si perdu. Puis je finis avec un sourire, on se comprend bien après tout.

-Je ne savais pas que quelqu’un aimait ma voix. Une voix qui te calme. C'est bien, ça fait une chose pour moi à retenir.

Je crois pas en avoir chez moi, encore moins à l’hôpital. Dans les magasins je pourrai en trouver cette semaine, des pinceaux et des feuilles pour l’aquarelle. Le problème c’est de ne pas bouger les bras, que les points se referment le plus vite possible. Plus il y aura du mouvement, plus le temps passera lentement.

-Va pour l’aquarelle, j’irai en chercher cette semaine. Tu aimes lire aussi? Il y a une bibliothèque dans l’hôpital. Ça pourrait t’occuper pour la première semaine, parce que tes bras devront rester immobiles. On fera équipe avec un travail social, ils ont toujours plus d’idées que moi. Et oui, tu devrais assister à des réunions avec un psychologue, pas un psychiatre. Pendant un mois, ça reste à voir avec lui. Je devrai appeler tes parents aussi.

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15 janvier 2021

Feat Bastian
E-girls are ruining my life || Corpse

Plus gentil avec moi qu'avec les autres ? Pourquoi ? Parce qu'il me considère comme un ami ? Parce que je lui fais pitié ? Je crois que je n'ai pas envie de le savoir au fond de moi, même si rester dans le doute me fait du mal, mal au cœur. Au final me voici avec un faible sourire aux lèvres. Pourquoi ? Je n'en sais rien, sûrement un mélange entre le fait qu'il soit plus gentil avec moi qu'avec les autres et... Et je ne sais pas vraiment quoi.... Je suis perdu, mais aussi totalement perdu dans mes pensées, je n'arrive à m'en sortir seulement lorsque j'entends la voix de mon ange gardien retentir dans mes oreilles. Je lève un peu les yeux et le vois sourire alors qu'il m'explique ce qu'est le karma. J'avais plutôt raison dans le fond, non ? Mais lorsqu'il me dit que peut être qu'avec ce que m'a fait Naoki cela se retournerait contre lui. Je ne sais pas.  Comment le «karma » pourrait-il lui rendre tout le mal qu'il m'a fait subir? Et puis dans le fond.. Il m'a fait mal d'accord mais j'ai accepté, en quelque sorte qu'il me fasse cela... Je préfère donc poser la question à Bastian pour savoir ce qu'il en pense, mes pensées à moi sont bien trop embrouillées avec ce qu'il s'est passé ce soir enfin, cette nuit. Il me dit ça d'une voix que.. Je ne saurais dire quel ton il emploie mais celui- ci me rassure. J'aime entendre sa voix, grâce à elle je me sens en sécurité. Selon lui c'est une chose à retenir et une nouvelle fois je souris, un sourire un peu moins timide cela dit je ne dis que la vérité ! Et c'est vraiment pour cette raison que je l'ai appelé, je voulais juste qu'il me rassure, je n'aurais peut être pas dû lui dire  ce que j'avais fait ? Ou le lui dire mais ne pas le faire en étant en train de perdre connaissance? C'est trop flou dans ma tête, je regarde mes bras immobiles. Je veux peindre, là, tout de suite, maintenant... Enfin bref je dois quand même lui dire pour Naoki.. Ce que j'ai accepté pour lui.. Non ?

- Mais... C'est... Je... Je crois que.... J'ai accepté.. Ce qu'il vou.. Ce qu'il voulait faire de... De moi.. Je sais pas... Je suis.. Perdu... C'est... Nao ?


Pourquoi j'en reviens à parler de lui  alors que je dois l'oublier... C'est trop dur ! Peut être parce que ça ne fait que quinze.. Seize jours ? Vais-je réussir à l'oublier un jour au moins ? Je ne le sais même pas moi- même.. Tout le monde me dirait oui. Parce que tout le monde ou presque dit « on guérit toujours des blessures du cœur ». Mais je ne suis pas d'accord.. C'est... C'est particulier ? Non ! Comment mettre des mots sur tout ça alors que je n'ai connu le véritable amour qu'une fois ? Pas celui d'une famille : celui d'un autre homme, bien qu'il se soit foutu de moi... Pour une fois je comprenais ce sentiment mais là... Serait-ce à même de le reconnaître une seconde fois ? Je suis brisé, comment vais-je retrouvé ce sentiment alors que j'ai été trahis ? Je sors de nouveau de mes pensées lorsque j'entends Bastian me parler. Une chose de positive : je vais avoir de l'aquarelle et il y a une bibliothèque ? J'ai de nouveau un petit sourire. Cependant la suite, même si elle ne m'étonne pas m'ennuie. Je vois déjà un psy en temps normal, à la seul différence que le mien est un psychiatre, mais... C'est presque la même chose après tout... Seulement lorsque il me parle de prévenir mes parents je me mords la langue et mes mains se referment sur les draps pour les serrer malgré la douleur que cela me procure. Mais mieux vaut les prévenir  plutôt qu'ils n'aient pas de nouvelles durant mon séjour à l'hôpital...

- Com... Combien de temps je... Je vais devoir rester déjà ? Désolé de... De te faire répéter...



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Nathaniel Bartoli


Ce n’est pas spécialement de favoritisme, c’est un patient qui nécessite plus de traitements que les autres. Enfin c’est ce que je crois, ce n’est pas comme s’il se cassait une jambe à plusieurs reprises. Lorsque quelqu’un entre aux urgences, c’est souvent pour une cheville foulée, un bras cassé, des overdoses ou des vomissements à cause d’un rejet alimentaire. Pour les cas plus graves, ils sont dirigés ailleurs dans l’hôpital. Nathaniel vient malgré tout souvent dans mon service et c’est plus ou moins un problème, parce que je sais que les gens dans sa situation sont semblables. Je reconnais ses parents lorsqu’ils viennent ici, et ce n’est jamais une partie de plaisir raconter à leur fils qu’il s’est encore fait du mal. Je dois y penser deux fois avant de discuter avec lui. Déjà après réflexion ma phrase peut prendre plusieurs sens et ce n’est pas facile tout démystifier ce qui n’est pas clair. Je ne trouve pas d’explication sur le moment et j’ai beaucoup de restrictions à lui imposer, donc s’il repose la question je verrai comment gérer.

Ayant mieux connaissance de son calvaire, j’essaye de me pas m’emporter. Je sais que j’ai trop d’empathie envers n’importe qui et je n’arrive pas à corriger mon côté impulsif. Du coup j’encaisse, puis ça explose au moment regrettable. Ce n’est pas une façon de penser, d’accepter de vivre dans la souffrance. Comme s’il était l’ombre de ce Nao, avoir des lois obligatoires sinon, j’imagine qu’il aurait été puni. Ce genre de personnes me répugne à un tel point que je n’ai pas de mots pour sortir une méchanceté. Je comprends pourquoi il s’est ouvert les bras et ce n’est pas l’envie qui manque de lui dire de ne pas recommencer. Ce serait des paroles inutiles. C'est au médecin de l’informer quand même, mais plutôt à l’ami d’y mentionner son point de vue fasse à la vie. Je suis toujours assis au bout du lit, malgré la tentation de le reprendre dans mes bras.

-Tu n’es pas une marionnette Nathaniel. Les gens ne peuvent pas t’utiliser comme ils veulent. C'est toi-même qui dois prendre tes décisions. Si tu ne veux pas faire une certaine chose, tu as le droit de dire non. C'est normal de repenser à Nao, ça ne fait pas longtemps que tu l’as quitté. Avec le temps, ça passera. Et tu trouveras quelqu’un d’autre, une personne meilleure.

Il a choisi la solution radicale, ce n’est vraiment pas bien et au fond de lui, je suis convaincu qu’il le sait. S'il a passé ce coup de téléphone, c’est qu’il ne voulait pas s’éteindre. C'est une bonne chose aussi qu’il voit un psychologue, ça l’aidera à mettre des mots sur des actions qui n’ont pas de logiques, ou qui sont mauvaises pour un humain. Le psychiatre veut cerner la maladie et éventuellement donner un médicament, ce sont deux boulots différents.

-Je dois te garder sous surveillance pendant une semaine. On verra si tu arrives à manger correctement, aller à la salle de bain et que tous les médecins t’expliquent ce que tu dois faire. Ça semble compliqué mais ce ne l’est pas, on te laissera des notes pour que tu les relises. Et je travaille presque tous les jours, je viendrai souvent te voir. Plus tu nous parles, plus on pourra t’aider pour trouver des activités afin de passer le temps. Tu me le dis si tu es fatigué, quelques heures de sommeil ça te ferait du bien.
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