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Un nouvel an catastrophique
31 Décembre 2020
Grâce à la rencontre avec le petit ami de Naoki, j’ai pu en apprendre davantage sur l’art. Et en plus, il a dit qu’il voulait bien me peindre une toile ! J’avoue que je suis comblé, mais ça, c’est le receleur qui parle pour le coup. Autant, je vais précieusement garder l’original, autant je vais essayer de vendre un faux pour en tirer quelque chose. Au fond de moi, je reste un connard malgré tout. Mais… Je ne suis pas n’importe quel connard non plus. Je ne me prends pas à la personne en soit ; jamais, je n’irais faire du mal inutilement à quelqu’un, comme ça a l’air d’être le cas pour ce cher Naoki que je suspecte beaucoup depuis quelques temps. Son comportement est plus que douteux et parce que je m’occupe de l’administration au sein du clan, je me dois de garder un œil sur les entrées et dépenses d’argent. Et depuis quelques mois, il y a des sommes qui m’intriguent. Habituellement, il ne dépense pas beaucoup et ses comptes sont stables. Mais là… D’importants retraits d’argent et en même temps, d’importantes rentrées d’argent.
Je n’ai repris le travail que depuis le début du mois officiellement et seulement 10h par semaine, puisque j’étais en arrêt total jusque là. Mon père voulait être certain que ma greffe prenne et j’ai eu tout un tas de problème à l’hôpital suite à cela, ce qui fait que je suis resté deux mois et demi là-bas. Alors depuis fin août de cette même année, j’avoue que ça fait du bien de se remettre en selle. Enfin quatre mois sont passés et je vais beaucoup mieux ; mon traitement est le bon cette fois-ci et j’ai même le droit à une nutritionniste pour m’aider à établir des menus bien plus riches et sains que ce que je pouvais cuisiner de base. Le seul inconvénient, c’est que je ne peux plus manger de sushis… Interdiction de manger du poisson cru jusqu’à nouvel ordre. Enfin, nous sommes à la veille du passage en 2021 et je suis malheureusement invité à la fête que donne Naoki. Je dis malheureusement car ça me fait bien chier, surtout que je suis censé le convoquer par la suite pour qu’on parle de ses comptes. Et en plus de ça, j’ai entendu dire qu’il ne faisait même plus ses missions. J’aimerais bien savoir de quoi il en retourne exactement. On a une entreprise à faire tourner tout de même !
Enfin, si je n’y vais pas, moi en tant que l’héritier du clan, on va prendre ça pour un affront. Alors, je me dois d’y aller même si ça ne m’enchante guère. Et je suis étonné qu’il ne veuille pas passer la soirée avec son petit ami. J’aurais une copine, c’est ce que j’aurais fais. Techniquement, je voulais passer la soirée avec Ayako et mon frère ; sauf que la petite a voulu aller passer le nouvel an avec ses copines alors j’ai dis oui. Je peux bien lui faire cette fleur tout de même. Quant à Ryuji, bah… En fait, c’est pareil, il retrouvait des potes. Kana, on n’en parle même pas, elle ne sera là que dans deux jours. Ratant ainsi notre nouvel an en famille. J’aurais pu rester tout seul à la villa, me prélassant dans un bain avec un demi verre de saké mais non. Fin, non, même l’alcool je n’y ai pas le droit jusqu’à nouvel ordre… Pffeuh, quelle vie de merde ! J’espère bien qu’il aura invité des filles quand même. Sinon, je vais m’emmerder mais d’une force !
Je ne suis pas entièrement remis de tout le processus de la greffe et je dois me ménager mais juste pour ce soir, je ferais une toute petite exception. Je ne compte pas non plus faire des étincelles mais je me dois quand même de m’amuser un peu. Le médecin a dit que ça pouvait prendre jusqu’à 6 mois avant de retrouver une vie complètement normale et surtout de reprendre le travail à temps plein. Là, je me contente de ces quelques heures par semaine, histoire de combler un peu mes journées. Ho je fais bien de l’ikebana, ça remplit une partie de mes après midi mais après je suis fatigué et je n’ai plus vraiment l’énergie pour ça. De plus, je dois m’occuper de la petite, même si pour le coup Ryuji est adorable et malgré que la maladie progresse doucement, il s’en occupe en prenant le rôle de grand frère.
21h, je sonne à la porte de Naoki. Je suis affublé de mon kimono préféré : rouge avec des motifs brodés de dragons or et une ceinture en or. Mes tatouages sont bien abrités, même si tous ceux qui me connaissent et sont invités à cette fête, savent qui je suis réellement, et j’ai les cheveux attachés avec une pique à cheveux. Enfin, à part si Naoki a invité d’autres personnes extérieures – autre que de potentielles filles, mais dans un sens, ça m’arrangerait que non. Histoire qu’on ne sache pas qui je suis hein. Embêtant pour ma couverture. Mais je n’avais pas envie de mettre autre chose ; j’aime mon kimono et je me sens bien à l’aise avec. J’ai toujours un bandage au niveau du bas ventre pour protéger la plaie où j’ai été greffée, même si maintenant elle est complètement cicatrisée.
« Hoo mais qui voilà, notre cher Héritier. J’ai eu un doute quant à ta venue Kenji. »
« Voyons, Nao… Je n’aurais raté pour rien au monde cette soirée. »
« Pour sûr. Mais je pensais que tu ne te sentais pas suffisamment bien pour venir en fait. »
« Comme tu peux le constater, je vais assez bien. Bon, tu me fais rentrer où je crève de froid avant l’heure ? »
« Hum, hum rentre donc. »
Pour sûr qu’il m’aurait bien laissé crever de froid mais ça la foutrait mal de dire à son Oyabun que son fils est mort parce qu’il l’a laissé sur le perron de sa porte. Et nos rapports sont si froids à l’heure actuelle que je sais bien qu’il voulait que je ne vienne pas. Je rentre donc à l’intérieur pour me réchauffer ; les Yumitsu et un des deux Hashimoto sont déjà présents. Je rejoins Akone et son frère, histoire de discuter un peu. Quelques minutes plus tard, on sonne à la porte et c’est l’ainé Hashimoto qui se ramène avec une dizaine de demoiselles. Okay, je sens qu’il y en a qui vont s’envoyer en l’air ce soir. Pas moi, c’est déjà sûr. L’alcool commence à être servi et bien sûr, le seul qui ne peut pas en boire, c’est moi. Heureusement, Naoki a eu l’amabilité de prendre des softs. Je lui aurais fais cracher son saké si ça n’avait pas été le cas. On trinque à la nouvelle année, les nanas déambulent autour de nous, je me cale dans un fauteuil en mode tranquille et une fille plutôt pas mal me rejoint.
Tandis que je discute avec cette demoiselle, qui me prodigue un massage des épaules – délicate attention de sa part, là, je vois Naoki qui ose embrasser une femme. Nan mais attends ! Il est censé avoir un petit ami non ?! D’où il se permet de faire ça ! J’ai envie de lui en coller une et j’arrête immédiatement la jolie fille pour me lever et aller dans sa direction. Il voit clairement que j’ai le regard noir dans les yeux – je déteste qu’on joue avec les sentiments de quelqu’un. Ca fait partie des trois choses que je déteste le plus au monde. Je viens de passer d’un sentiment de zenitude à une colère perceptible par ceux qui me connaissent vraiment bien. Je suis à deux doigts d’aller le massacrer mais manque de pot pour moi ou chance pour lui, on vient de sonner à la porte. Est-ce qu’on attend encore quelqu’un ? Je ne le sais pas, il ne m’a pas dit qu’il y aurait d’autres invités. Mais je suis déchainé intérieurement. Fin pas qu’intérieurement il faut croire puisque j’ai écrasé de ma main, un verre en plastique épais et recyclé.
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Nous sommes le trente et un et je suis invité chez mon petit ami pour ne pas passer ma soirée seul. Oh bien sûr mes parents ne m'auraient pas laissé mais lorsque je leur ai dit que j'allais chez Naoki ils ont été rassurés. Pourtant ils n'étaient pas tranquilles pour une chose : il y aurait sans doute du monde, après tout il ne m'avait pas dit que l'on serait seul.. Donc mes parents avaient peur que les gens me fassent faire une crise d'angoisse, ou encore que l'ambiance soit trop anxiogène. Pourtant je me persuadais du contraire. Je savais que Nao ne me laisserait pas sans personne et essaierait de me détendre au maximum. Après tout il m'aime non ? Au bout de trois ans je pense que c'est bien le cas, que c'est vraiment un amour fort. Je suis si heureux de l'avoir rencontrer, je l'aime tellement, je ne sais pas comment j'ai fait pour vivre sans lui durant toutes ces années. Il m'a fait connaître l'amour mais pas que, les plaisirs charnelles aussi. Je me sens rougir et souris en secouant la tête. Il m'avait vraiment changer grâce à ça. J'étais un homme « accompli » grâce à tout ça et mon métier ? Je devais être un homme comblé grâce à tout ça, non ? Pourtant je continuais mes auto mutilations, à cause de mon autisme ou tout simplement parce que je me sentais mal, en état de détresse sans savoir pourquoi. Bien qu'à présent j'avais un nouvel... Ami ? En effet Kenji et moi étions plutôt « proches » si je puis dire, ça me faisait du bien. Je lui avais même fait quelques cadeaux, des peintures pour le plaisir. Seulement je ne l'avais pas vu depuis quelques mois, il m'avait dit qu'il devait se faire opérer, moi qui avais une bonne mémoire en général je dois avouer que j'avais totalement oublié de quoi il devait se faire opérer. Je sais juste que cette opération était lourde et qu'il lui faudrait du temps pour s'en remettre donc je préférais ne pas le contacter pour l'instant, histoire qu'il se repose, c'était très important !
J'ai beaucoup pensé cette nuit, j'angoissais réellement comme lorsque j'avais un vernissage. Je stressais et si je... Si je faisais honte à Naoki ? Je savais très bien qu'avec mon autisme, entre autre, nous n'étions pas du même monde. Alors j'avais essayé de dormir, regardant la lueur de la lune pour ensuite passe mon avant bras sur mes yeux pour espérer dormir un peu. J'arrivais donc à me reposer l'espace de deux ou trois heures. J'essaierai de redormir un peu cet après midi, après avoir peins un peu. J'ai l'habitude de ne pas dormir, mon petit ami a l'habitude de me voir fatigué mais ce soir il y aura sûrement tous ces amis et je ne veux surtout pas lui faire honte ! Je fais souvent honte aux gens.. Enfin bref je me lève tranquillement du lit en soupirant tout de même, je n'aime pas me sentir si fatigué ! Mais une douche va me ressaisir, alors je prends ma tenue de peinture pour continuer un tableau commencé il y a quelques jours mais d'où j'avais eu une grande inspiration. C'est pour cela qu'il était bientôt fini. Je l'avais pourtant commencé il y a deux jours. Mais j'aime être productif comme ça. Après quatre heures je l'avais enfin fini. J'avais accompli ma mission du jour ET pile lorsque mon ventre grogne violemment. C'est vrai que je n'avais pas mangé depuis quelques jours dû à l'angoisse de la soirée et le dégoût de la bouffe. Je me fis donc des pâtes avec une sauce au pesto faite maison, un vrai délice. Une fois mon repas fini je range ma vaisselle dans le lave vaisselle et le mets en route. Je n'ai plus qu'à me laver et me préparer bien qu'il soit encore tôt. Ça me laissera largement le temps de dormir comme ça. Je suis vraiment épuisé... Je pourrais ne pas aller chez mon petit ami mais je tiens trop à partager cette fin d'année avec lui même s'il y aura du monde et que je ne pourrai pas lui montrer de signe d'affection. Il n''aime pas que je le fasse devant les autres, je ne sais pas pourquoi... Peut être par pudeur ? Ou à cause de son travail ? Mais justement.. Quel est son travail ? Je ne l'ai jamais su... Je me décide donc, après une nouvelle douche à m'allonger sur mon lit où la lumière se reflète et me prélasse au soleil pour me rendormi un peu. Une simple serviette comme habit. J'ai le temps avant la fête. M'endormant je ne dors pas très bien mais je me réveille en meilleure forme. Je vais juste dans la salle de bain pour ouvrir le miroir mural et prendre quelques anxiolytiques pour m'apaiser. Je vais ensuite m'habiller dans la chambre et retourne dans le salon. Je sors sur le balcon pour fumer ma cigarette, première de la journée et profite de l'air frais sur mon visage. Latte après latte je me détends de plus en plus, ça fait un bien fou ! Ma clope finie je retourne dans l'appartement où il fait bien plus chaud. Aujourd'hui je n'ai pas prévu de tenue particulière. Je serais habillé de gris clair et de blanc. Me voilà fin prêt pour aller à cette soirée bien que je prenne mes anxiolytiques sur moi juste au cas où.
Il est enfin temps que je me mette en route , j'avais rendez-vous vers vingt et une heure et je n'aimais pas arriver avec du retard. Je me demandais tout de même si le brun serait là. Cela ferait deux personnes que je connaîtrai et je me sentirai moins seul. Je prends un taxi pour me rendre chez mon petit ami. En effet il habite tout de même un peu loin de chez moi, donc marcher alors qu'il fait si frais... Bref je ne saurais dire combien de temps le taxi a mis pour que j'arrive chez mon petit ami, trop plongé dans mes pensées en regardant le paysage défiler. Mais je suis bien devant sa maison. J'entends le bruits de la fête depuis quelques mètres mais pour me donner du courage j'avale un comprimé d’anxiolytique et sors une cigarette de mon paquet qui se trouve dans ma poche de pantalon. Je sort mon zippo et allume la fameuse cigarette, aspirant une longue latte dessus. J'ai encore cinq minutes devant moi alors j'en profite. Une fois ma clope finie je sonne et entre. C'est ce que m'avait dit de faire faire Naoki. Et lorsque je rentre tout le monde se retourne vers moi, comme si j'étais un ovni., j'ai même l'impression que la musique s'est arrêtée tellement mon cœur s'emballe. Je vois Kenji puis Naoki.... Avec une fille dans ses bras, j'ose les regarder et vois du rouge à lèvre sur la bouche de Naoki.
J'ai à peine le temps de dire ça que l'un de ses amis, je suppose, prend la parole d'un ton moqueur.
– Hey Nao c'est pas le peintre autiste là ? Nathaniel je sais plus trop quoi ? Celui qui t'fait des toiles ? Qu'est c'qu'il fout là ?
Alors... Je ne suis qu'un autiste pour Naoki ? Même lui ne me voit qu'ainsi ? Les larmes me montent au yeux
C'est trop, je ne vois qu'une issue, la porte, je pleure à chaude larmes. Trahis, trahis par l'une des seules personnes en qui je croyais. Je prends la porte en courant. Je ne sais pas où aller, je ne sais pas quoi faire... Alors je cours jusqu'à un endroit où... Je pourrai me faire du mal... Tout simplement
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Un nouvel an catastrophique
Grosse catastrophe… C’est le petit ami de Naoki qui vient d’arriver. Fuck, ça ne s’annonce pas très bon mais quelque part je ne suis pas étonné. Ainsi donc Naoki avait bien joué avec le garçon. Et son grand pote Hashimoto vient en rajouter une couche… Hum, je ne savais pas que Nathaniel était autiste. On en a jamais parlé et je ne suis pas du genre à papoter sur ma vie privée ou mes problèmes. Il s’est juste trouvé que j’ai dû mentir et lui dire que je devais me faire opérer car il voulait m’apporter une toile. Mais en fait, c’était le jour où j’ai failli y rester. Je devais régler une affaire avec un client et ça s’est mal fini.
Enfin bref, je vois Naoki qui a l’air de s’en battre les reins comme pas possible et tout de suite après Nathaniel qui quitte la soirée en courant. Ah bande de petits merdeux, vous comptez vraiment flinguer mon nouvel an hein ?! Je me lève du fauteuil, l’air encore plus en colère contre l’homme. Je m’avance vers Naoki et lui mets une gifle tout en le regardant, noir de colère.
« C’est bon, je me casse de cette fête débile. Je ne te pensais pas aussi con Naoki. Mais faut croire que je me suis trompé. »
Kirito et Akone Yumitsu semblent aussi avoir pris mon parti et celui du garçon qui vient de s’enfuir en pleurant. Une bonne chose, je sais qu’ils ne sont pas si insensibles que ça. Et je savais aussi qu’ils étaient au courant des agissements douteux de Naoki ; on en avait déjà parlé quelques temps auparavant.
« Qu’est-ce que ça peut te foutre de toute manière hein. Ho serais-tu encore entrain de jouer les bons samaritains Kenjiiii ? Tu mets le clan en défaut avec cette attitude ! »
Me dit-il d’un ton très hautain. Et qu’est-ce que je m’en branle d’ailleurs de ses remarques. Daisuke Hashimoto vint se mettre entre nous deux, protégeant son « boss », soit Naoki. Oh purée, on dirait qu’on a 10 ans sérieusement quoi. Tant qu’ils ne sortent pas les flingues et couteaux, ça me va. Akone et Kirito se mettent instinctivement devant moi alors que je ne leur ai rien demandé ! Je n’ai même pas fais d’eux des gardes du corps ; ils sont tous les deux lieutenants… Mais je reconnais que ça fait du bien d’avoir des personnes de son côté. Il faut croire que je ne suis pas un si mauvais héritier que ça.
« Très bien, dans ce cas, peut-être Naoki tu veux nous faire part de quelque chose quant aux fluctuations très étranges de tes comptes bancaires ? »
« Attends quoi t’es sérieux ? T’as fouillé dans mes comptes ?! »
« Ho le biaise j’hallucine ou t’as oublié que je m’occupais de la partie administrative pour mon père et que forcément, en tant qu’analyste financier, j’ai aussi accès à tous les comptes de tout le monde ? J’attends une explication. »
« Je me suis juste servi dans la caisse si tu vois ce que je veux dire. »
« Attends… T’es allé extorquer de l’argent à ce pauvre mec, c’est ça ? T’as osé aller voler de l’argent à un homme qui t’aimait ? »
« Ho mais bravo cher héritier pour ta perspicacité ! Ecoute, il faisait vraiment pitié et puis en plus, il avait grave confiance en moi. Ca n’a pas été difficile de lui dire que j’étais fauché. J'en avais rien à foutre de lui. »
« Je vais me le faire, je vais le buter. Kirito, Akone, écartez-vous, je vais me le faire. »
« Boss… Tu ne peux pas, tu dois te ménager… »
Grrrrrrr, je fulminais et en même temps, ils avaient raison ! Je soutenais Naoki du regard, un regard plein de haine alors que lui, souriait et semblait grandement s’amuser. Tout le monde sait que je peux partir au quart de tour très facilement et généralement, c’est un massacre. Sauf que Naoki n’a jamais eu peur de moi, parce que jusqu’à maintenant, je ne lui ai jamais fais de mal. Il sait que j’aurais beaucoup de mal à faire du mal à mes hommes, et ce même s’il a trahi la confiance de Nathaniel, et ma confiance par la même occasion.
On a fini part partir tous les trois de la soirée pour aller à la recherche du jeune homme. Il ne fait pas très chaud et autant terminer la soirée avec des gens qui en valent la peine.
« Nathaniel ! T’es où ? »
Je l’ai appelé plusieurs fois, ne sachant pas s’il allait répondre ou pas et puis le froid commençait vraiment à s’inviter, je ne devais pas rester dehors trop longtemps non plus. Il ne serait pas prudent que je retombe malade une autre fois…
« Les gars, s’il répond pas, on rentre… Je n’ai pas trop envie de crever de froid. Mon organisme est encore fragile et vu les médocs que je prends… »
« Tu as raison, il vaut mieux que tu rentres. Au pire Akone et moi, on essaie de le retrouver. »
« Vous êtes certain que ça vous dérange pas ? »
« Tranquille mon vieux. On a bien dit qu’on voulait renverser les vieux et faire du clan des Gin-Ryu un clan moderne non ? Puis si on joue les bons samaritains aujourd’hui, pour sûr on sera récompensés plus tard. »
« Pas faux haha… Mais interdiction de lui dire ce que nous sommes en réalité. »
« Cela va de soi. Allez rentre donc boss avant de tomber malade. On revient vite si on ne le trouve pas. »
« On fait comme ça. »
J’ai fini par rentrer chez moi avant de tomber malade, laissant les deux garçons chercher Nathaniel.
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Je ne m'en suis pas rendu compte. Pas rendu compte qu'il se servait de moi à ce point ! Je pensais juste qu'il m'aimait mais non, il était tout comme les autres. Il voulait profiter de moi parce que j'étais malade, parce que j'étais généreux, un peu trop même. Je ne devais plus faire la même erreur. Je ne m'attacherai plus, plus jamais si c'est pour qu'au final on me fasse mal à ce point. Le ton sur lequel son ami s'adresse à Naoki me fend le cœur, me tord les entrailles, m'empêche de respirer. Je vais m'étouffer. Les larmes inondent mon visage et des perles salées viennent se nicher au creux de mes lèvres. Je vois trouble mais j'arrive à prendre la porte quand même pour sortir de cette atmosphère malsaine. Oui c'est exactement ça elle est malsaine, et trop moqueuse aussi. J'avais juste entendu certaines personne rire de moi mais c'était déjà beaucoup trop pour celui que j'étais. J'avais mal pourtant je courrais à m'en faire exploser les poumons. Il fallait que je parte, que je parte au plus vite, au plus loin. Que je le quitte, il ne fallait plus que je le vois mais... Comment ? Je l'aime et l'aimais tellement que je n'imaginais pas ma vie sans lui. C'était mon premier amour après tout. Foutaise... Ce ne l'était que de mon côté, seulement pour moi, lui ? Lui il avait beaucoup plus d'expérience, il savait s'y faire, jouer de son corps, jouer... Jouer encore avec les autres et leurs sentiments. C'était un monstre, je ne le voyais que comme ça à présent mais je l'aimais tout de même. J'ai besoin de... De me faire du mal, là ! Tout de suite ! Mais où ? Il n'y a que des buissons, trop bas pour se cacher des gens qui pourraient passer. Je ne sais pas quoi faire... Alors je cours, je cours encore et encore. Les larmes sèchent avec la vitesse de ma course et le froid de la soirée fait sécher mes larmes qui me tiraillent la peau en faisant cela.
Pourquoi fallait-il que ça m'arrive ? Je sais que ça peut arriver à tout le monde mais pourquoi à ma première relation ? Je n'en ai pas assez avec mon cerveau qui réfléchit si bizarrement ? Avec la bulle que je me suis créée plus ou moins malgré moi ? Je ne suis qu'un con ! Je me hais, je me hais tellement. Comment ai-je pu ne rien voir ? L'amour rend aveugle hein ? Oui.. Le dicton est véritablement indéniable, je le déteste ! Pourquoi ? C'est ce qui tourne dans ma tête, je ne pense qu'avec cette question alors que mes poumons me brûlent, les muscles de mes jambes n'en peuvent plus et ma gorge qui me fait mal à ne presque plus pouvoir respirer. Il faut que je me calme, je suis tant essoufflé... Je veux m'arrêter de courir surtout lorsque j'entends la voix de Kenji. Ne suis-je pas assez loin pour entendre encore sa voix ? Pendant combien de temps ai-je couru ? Un bref instant ? Où est-ce lui qui a couru si vite pour me rattraper ? Non je sais qu'il ne le ferait pas ! Après tout il vient de découvrir que j'étais autiste à présent. Il allait sûrement m'abandonner mais au moins lui ne se servira pas de moi... C'est déjà ça non ? Pourquoi tout est si difficile dans ma vie ? Dans ma tête ? Je n'en peux plus ! Je m'arrête après encore une dizaine de minutes de course, ça y est je suis à bout, à bout de force, de souffle. Je me cache derrière un arbre au tronc assez imposant, j'ai de la chance qu'il y en ait à cet endroit. Je me mets dos à la route derrière le tronc et me laisse glisser sur une racine apparente pour m'asseoir. Je rabat ensuite mes genoux vers moi et les enserre avec mes bras pour mettre ma tête dans le trou fait. Les larmes recommencent à couler le long de mes joues, je n'en peux plus. Je veux que tout s'arrête, je veux... Je ne sais même plus à vrai dire. Je suis perdu, totalement perdu voilà c'est ça ! Je renifle alors que les larmes tâchent mon pantalon gris clair et... J'ai froid aussi. Je tremble de froid à cause de mon visage trempé par mes pleurs. J'aimerai être quelqu'un d'autre, quelqu'un qui a un cerveau.. Normal ? Mais après tout... Qu'est ce donc que la normalité ? Rentrer dans le moule ? Non.. Dans ce cas là je préfère ma bulle protectrice là où plus personne ne rentrera... J'entends mon prénom. Ce n'est pas la voix du brun et il y en a deux, se doit être ses amis, oui sûrement je me redresse et entoure mon bras autour du tronc et fais dépasser ma tête légèrement de celui-ci, les regardant s'approcher.
C'est une chose que je n’arrive pas à comprendre. Pourquoi ses amis sont – ils là ? Devant moi ? Je rêve ? J'imagine des choses qui pourraient arriver pour me sentir mieux et en sécurité ? Mon esprit divague-t-il à ce point ? Ce n'est pas bon ! Mais au moins ce n'est pas Naoki... Il s'est déjà bien amusé en se moquant de moi comme un enfoiré sans cœur. Je le hais et à la fois je l'aime. C'est tellement contradictoire.. Je n'en peux plus...
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Un nouvel an catastrophique
Les deux mecs finissent par retrouver Nathaniel en pleurs derrière un buisson, finalement non loin de notre rue. Forcément, il demande pourquoi ils sont là, et les deux se regardent en se demandant s’il a aussi peur d’eux. Akone finit par prendre la parole, de sa voix un peu rauque et douce à la fois.
« C’est Kenji qui nous a envoyé te chercher. On peut toujours fêter Nouvel An sans ce connard de Naoki, tu ne crois pas ? »
A l’annonce de Nathaniel qui dit qu’il a la tête qui tourne, Kirito soupira légèrement avant de le soulever comme un sac à patate pour le mettre sur son épaule.
« Allez, on va se mettre au chaud hein. Et pas de protestation possible. Quand le boss dit quelque chose on fait et c’est tout. »
Pendant qu’ils retrouvent le jeune homme et le ramène jusqu’à la maison ; quand bien même ma couverture ait un gros risque d’être découverte… Je prépare tranquillement quelques petits plats tout simples que l’on ne mange pas spécialement pour le nouvel an d’ailleurs. Heureusement qu’on a gardé de quoi préparer des sobas, du riz chahan et de la soupe miso. Ce n’est pas non plus un repas de fête mais on va dire que ça ira bien. Je ne me sens pas non plus hyper en forme pour préparer un truc d’enfer. Je sors un peu d’alcool et des softs plus des crackers. Et finalement, j’entends qu’on sonne à la porte alors je vais ouvrir.
« Ho chouette, vous l’avez retrouvé. »
« Ouaip, je crois qu’il s’est évanoui d’ailleurs… »
« Trop plein d’émotions, en même temps apprendre que son petit ami te mène en bateau depuis tout ce temps, ce n’est pas étonnant. »
On finit par l’installer au salon, sur le canapé. J’en profite pour aller lui chercher un médicament contre le mal de tête quand il sera réveillé. Notre maison est dans un style purement traditionnel avec des sabres de samouraïs trônant sur le dessus d’une cheminée en pierre de couleur ivoire. Une grande pièce avec des portes coulissantes un peu de partout autour de lui. Un grand canapé d’angle couleur gris et une table en bois. Traditionnel mais moderne, maitre mot. Une photo de famille ; juste ma famille de sang est également présente sur la cheminée. Il y a un grand buffet contre le mur derrière le canapé et quelques lampes pour donner un éclairage chaleureux et cozy à la fois. Je ramène les plats et on trinque pendant qu’on attend le réveil de Nathaniel.
« Hé, c’est bon t’es réveillé la belle au bois dormant ? »
Ce n’est pas méchant comment je lui parle, juste faisons de cette soirée une ambiance plus légère que celle plombée par les histoires de Naoki hein.
« Allez, je sais que tu l’aimais mais ne te prends pas la tête avec ce connard. De toute manière, je compte bien le buter un de ces quatre. »
J’hausse les épaules tout en parlant d’une voix presque hautaine. Il m’a gonflé, les affaires en ont pris un coup à cause de lui et ce coup d’état. Non, c’est bon, j’ai eu ma dose là.
« Tu sais jouer au babanuki Nathaniel ? On aime bien faire ce jeu pendant le nouvel an. »
Avec un peu de chance, ça lui redonnera de la bonne humeur et ce n’est pas un jeu qui demande de trop bouger. Par chance, nous avons une table spéciale pour jouer à ce jeu et nous aimons bien nous donner des petits gages quand nous perdons. Je suis le roi immérité à l’heure actuelle huhu.
« J’espère que t’es pas du genre à partir perdant direct hein, car il y a des gages pour ceux qui ont le joker. »
Un large sourire de prédateur vient fendre mon visage. On peut manger, boire et jouer, rien ne l’interdit.
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J'ai peur.. Ils me font peur ! Pourquoi ils m'ont suivi au juste ? Pour se moquer encore plus de moi ? C'est ça ? Il ne vont pas me laisser tranquille alors ? Mes larmes continuent de couler alors que je leur pose la question du pourquoi m'avoir suivi. Kenji et ses amis veulent-il vraiment passer leur nouvel an avec moi ? Je ne suis pas intéressant, je ne sers à rien, je ne suis pas une bonne compagnie alors à quoi bon ? Mais, tout de même ils semblent avoir une dent contre Naoki eux aussi, enfin... Je crois ? Je ne sais pas. Ma tête tourne et je le leur dis en essuyant mes larmes qui ne s'arrêtent pourtant pas. Et là, sans me prévenir celui qui m'a parlé me met sur son épaule. J'ai un hoquet de surprise. Son épaule est musclé, je ne suis donc pas très mal installé, je ne sens pas ses os. Cependant je rougis et le sang me monte à la tête et avec les larmes je finis par m'évanouir, ça m'a épuisé tout ça. J'ai envie de retourner chez moi. Je veux retourner dans mon cocon, seul, pour oublié cette humiliation publique. Je ne peux donc pas savoir où ils m'emmènent mais bizarrement j'ai confiance en eux, je n'ai pas peur. Après tout si c'est Kenji qui les a envoyés je suis en sécurité non ? De toute façon je ne peux pas dire grand chose, je me laisse juste porter, inconscient. Mais tout de même je sens une différence de température puis la voix de mon ami ou.. Meilleur ami ? Même s'il ne doit sûrement pas me considérer en tant que tel moi je le ressens ainsi, pour moi il l'est... Enfin que je me sens poser sur quelque chose de moelleux et je me réveille doucement, mes paupières sont un peu lourdes mais je bats des cils quelques secondes pour m'habituer à la lumière et finis par me redresser en regardant autour de moi pour voir où je suis. Ce qui attire mon regard en premier se sont les sabres de samouraïs au dessus de la cheminée, j'en ai aussi posé sur ma bibliothèque. Enfin que je vois devant moi la main tendue de Ken avec des comprimés dans sa paume et un verre d'eau de l'autre. Je les prends et avale le tout grâce à l'eau.
Mon ami essaie de me rassurer en disant que ce n'est qu'un con. Que je ne dois pas me prendre la tête. Pourtant je ne peux m'empêcher de penser à tout ce qu'on a vécu ensemble... Tant de choses, il n'y a jamais eu de disputes entre nous, je croyais vraiment en notre couple, en notre amour. Mes parents aussi, lorsque je devrais leurs raconter que je suis devenu célibataire suite à cette soirée je pense qu'il vont très mal le vivre, comme moi... Ils avaient une grande confiance en lui, parce qu'il s'occupait bien de moi et que j'étais plus ou moins épanoui... Non je ne veux pas y penser, je ne veux plus ! Mais lorsque Kenjii me dit qu'il va le tuer un jour, le timbre de sa voix me fait penser qu'il va vraiment le faire. Je ne sais pas pourquoi. Il doit vraiment en avoir gros contre lui pour dire une chose pareil, et je sais très bien que ce n'est pas à cause de moi... Peut être une accumulation ? Je ne sais pas, je ne veux pas savoir... Qu'il fasse ce qu'il veut, je ne veux plus penser à Naoki que j'ai tant aimé et dont je ne pense pas me le sortir de la tête si vite... Je ne sais même pas si j'en ai envie... Souffrir un peu plus ou un peu moins ? Je ne sais pas si je pourrai... Cependant je ressors très vite de mes pensées, posant le verre que j'avais gardé dans ma main sur la table basse. J'ai envie de le briser et de me tailler les veines avec... Bref Ken me demande si je sais jouer au Babanuki.... C'est.... Je baisse un peu plus les yeux.
Une nouvelle larme coule le long de ma joue mais je l'essuie bien vite pour ne pas les embêter en recommençant à pleurer. Je m'ose à relever la tête et vois le sourire de Kenji. Un sourire timide, léger et à la fois gêné se dessine sur mon visage. Je me demande vraiment ce que je fais là... Je me sens de trop...
Je regarde mon verre d'eau, je n'ai plus envie de boire du soft... Pour être honnête je veux de l'alcool et... Seulement ça. Je tiens bien donc si les gages partent sur de l'alcool ce n'est pas trop grave... Je finis donc mon verre d'eau.
« Bien sûr que tu peux ! On va pas te priver de ça ! »
« Tant que tu nous fais pas de bad ! Tu veux quoi ? Saké ? Rhum ? Whisky ? »
« Tu peux nous tutoyer tu sais ? »
Je rougis et prends la parole un peu plus gêné.
« Bien sûr on va pas te laisser te démonter la gueule seul ! »
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Un nouvel an catastrophique
Enfin, ce n’est pas trop tôt ; le jeune homme daigne enfin sourire ! Nan parce que c’est bon hein les chialeurs j’en ai ma dose. Je dois déjà m’occuper de la petite qui parfois pleure sans raison pour une peine de cœur ou je ne sais quoi d’autres et du coup ça m’emmerde déjà bien assez.
« Hum nan t’inquiète, on fera attention à ne pas faire des trucs trop osés en gage fufu. »
« T’es con Akone… En plus, c’est pas drôle puisque je ne peux pas vous suivre ! Mais comme je vais faire en sorte de ne jamais perdre, ça devrait aller. »
C’était bien quand je pouvais boire de l’alcool et qu’on se faisait des énormités dans les gages. Des fois, je faisais exprès de perdre pour avoir un gage parce que j’étais complètement saoul et que c’était drôle. Mais maintenant, je ne peux plus jouer à ça. Donc, ils vont avoir le droit à l’impitoyable joueur de babanuki. Je les laisse interagir et se servir de l’alcool pendant que je mélange le jeu, puis je sers pour la première partie. Quand chacun à ses cartes, nous pouvons commencer. Je regarde la main que je me suis servie et heureusement, je n’ai pas le joker qui est le babanuki. Je prends alors mon air ultra neutre et commence un peu à regarder mes adversaires. Tout le monde semble être bien appliqué à ne pas commettre la moindre erreur de faciès, pouvant me donner un indice.
On commence et Akone se trouvant à ma droite, c’est lui qui va piocher en premier. Ensuite ce sera au tour de Kirito et enfin celui de Nathaniel. Akone vient piocher mon sept de cœur. Il ne semble pas avoir de paire car il se penche vers son frère pour lui refiler une carte. Un léger sourire apparait sur son visage ; hum. Aurait-il en fin de compte eu le joker maudit et aurait réussi à le refiler ? Bonne question. Vient ensuite au tour de Kirito qui passe à Nathaniel et enfin moi. Le jeu bat son plein et vers la fin de la première partie, je me retrouve avec le babanuki. Et merde ! Il me reste que deux cartes dont celle-là. Kirito a déjà gagné, nous ne sommes plus que trois en lice. Je fais tout pour qu’Akone me prenne la mauvaise carte et enfin, au dernier tour j’y arrive. Je n’ai pas terminé premier mais second et maintenant ça se joue entre Akone et Nathaniel. C’est finalement Nathaniel qui gagne cette partie.
« Voyons voir, voyons voir un gage… Tu dois boire deux shooters de rhum ! »
« Ah ouais nan mais t’attaque fort dis donc ! »
« Qui a dit qu’on devait attaquer doucement ? Et puis tu bois pour moi aussi puisque je ne le peux pas. »
« T’es un crevard Kenji, tu le sais ça ? »
« Bien sûr mon amour. Tu devrais le savoir depuis que nous nous connaissons voyons. »
Oui nous plaisantons beaucoup sur les sujets un peu comme ça ; on aime se taquiner tous les deux. On relance ensuite plusieurs parties et on a décidé qu’on ferait les gages un peu plus tard. Résultat des courses après au moins quatre parties : j’ai un gage, Akone en a un et Nathaniel en a deux. La chance a tourné et j’ai perdu contre Nathaniel en plus… Complètement frustré, j’ai failli balancer le jeu de cartes par la cheminée mais je me suis retenu.
« Hé merde ! D’habitude, je ne perds jamais à ce jeu ! Bon, quel gage m’attend ? Tu choisi Nathaniel. Quant aux autres gages, alors voyons voir… »
« Je peux donner ceux de Nathaniel ? »
« Si tu veux Kirito, je me charge donc de donner le gage à ton frère. »
« Voyons voir, voyons voir… Hum premier gage Nathaniel, tu dois boire deux shooters de saké ! Et ensuite hum… Dis nous un secret sur toi ! »
« Wha ça y va fort aussi dis donc je vois. Hum alors pour toi Akone… C’est quand la dernière fois que t’as couché avec une meuf ? »
« Tin t’es sérieux Kenji ? Tss… La dernière fois ? Hum… Il y a une semaine, au petit motel dans le district de Inazami. »
« Huhu, je vois duquel tu parles. A toi Nathaniel ! Un secret sur toi après les deux shooters et à toi de me donner un gage. Exit l’alcool par contre hein. »
Finalement, le nouvel an n’est pas si catastrophique que ça bien heureusement. Et l’heure tourne déjà bien vite, il est déjà presque minuit…
« Ho guys on se dépêche, il va y avoir le feu d’artifice bientôt ! Après je vous renvoie chez vous, je commence à fatiguer là… »
« Roh sérieux ? T’es pas drôle… Mais bon, faut que tu te ménages comme l’a dit le médecin. »
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Jouer au babanuki... Ça fait tellement longtemps, avec Naoki nous y jouions quelques fois mais à vrai dire ce n'était pas notre jeu préféré. Je secoue la tête pour chasser ces pensées de ma tête. Non surtout ne pas se souvenirs de tout ça, pas ce soir ! Je veux juste passer un bon moment avec Akone, Kirito et Kenji, évidemment. Il ne faut donc pas que je me mette à repenser à tout ce que j'ai vécu avec Naoki. Je prends donc mon shooter de rhum et en bois un peu pour ne pas trop leur vider la bouteille. Avec tout ça j'en serais bien capable ! Enfin bref il est temps pour nous de commencer à jouer tranquillement. Enfin... Tranquillement... Sur le papier dirons-nous. Bien que Kenji ne puisses pas boire, avec Kirito et Akone on ne se pas gêne pas et je dois avouer que ça me fait un bien fou. Les bouteilles d'alcool se vident d'ailleurs bien vite malgré le fait que l'on joue lentement si je puis dire. Personnellement je n'aime pas où je suis positionné. Je n'ai jamais aimé être à cette place lorsque je joue à ce jeu, je ne sais pas trop pourquoi.... Mais bon c'est le jeu, je ne vais pas en faire toute une scène au contraire, ça pourrait même être très amusant mais bon j'ai quand même cette peur de perdre et que, de ce fait, ils se moquent tous les trois de moi... En seraient-ils vraiment capable, comme Naoki l'a fait ? Je me mords l'intérieur de la joue : ARRÊTE D'Y PENSER ! Je soupire et fini mon énième verre cul sec. Je n'ose pas regarder les autres joueurs, c'est peut être aussi ce qui me fait défaut ? Aaaah je ne sais pas ! Pourquoi je suis comme ça ? Pourquoi je ne peux pas regarder les gens en face ? Pourquoi, juste, je n'arrive pas à les comprendre ? Pourquoi je n'arrive pas à savoir les sentiments qu'ils éprouvent ? Je suis nul, vraiment, c'est comme un mur qui se dresse devant moi lorsque j'essaie de comprendre les pensées, les sentiments des autres. La seul chose que j'arrive plutôt bien à comprendre c'est les tics ou les tocs au choix. En ayant moi même plusieurs à cause de mon handicap je sais plus ou moins les décoder, enfin, je sais dire quel est le sentiment mais je n'arrive pas à le comprendre. Ce n'est même pas clair dans mon esprit, ça m'énerve tellement !
Enfin que sans m'en rendre compte nous avons enchaîné les parties, je ne saurais dire combien l'on en a faites mais je sais que les gages vont être donnés à la fin de notre jeu. Après la toute dernière partie. J'aime beaucoup la façon dont Akone et Kenji se comportent entre eux. Je n'ai jamais eu ce genre de relation avec quiconque enfin... Peut être qu'un jour ça m’arrivera ? Je ne sais pas trop. Je gagne deux parties donc la dernière contre Kenji qui ne semble pas très bien le prendre. Peut être parce qu'il a dit tout à l'heure qu'il gagnait toujours ? Je l'ai énervé ? Oui c'est ça... Il ne va plus vouloir me parler après ça.... Enfin, j'espère vraiment qu'il le voudra encore, ça me fait terriblement peu et j'ai l'impression que je vais faire une crise d'angoisse, il ne faut pas ! Alors je me mords la langue pour me ramener à l'instant présent. Et j'entends que je dois donner un gage à mon ami alors que Kirito dit vouloir me donner les deux. J'ai peur rien qu'à cette idée ! Heureusement que l'alcool m'a désinhibé assez pour que j'ose à faire plus de choses sans être gêné, enfin... Un peu moins gêné je dirais.
C'est à mon tour d'avoir mon gage. Deux shooters de saké hein ? Merci bon Dieu de m'avoir donné la chance de tenir l'alcool comme personne.. Je me sers donc deux shooters et en prends un cul sec puis réponds avant de prendre le second.
Je pense qu'ils savaient très bien ce que c'était en revanche la première fois que j'en avais pris je ne le savais pas. Enfin je savais que c'était de la drogue je ne suis pas con à ce point mais voilà, je me voyais mal leur dire « je me scarifie » ou encore « j'ai fait une dizaine de tentatives de suicide ». Enfin bref lorsque Ken demande la dernière partie de jambe en l'air a fait Akone je rougis. Il va répondre ? Comment il fait pour faire ça ? Je n'aurais jamais pu ! Enfin bref que je pense que ma réponse va leur faire un choc, non ? Moi le timide, réservé et soi disant impeccable Nathaniel... Non je n'étais pas clean non plus... J'avais une grosse part d'ombre que personne ne connaissaient... C'est à mon tour de donner un gage à mon meilleur ami. Je tapote mon index contre ma tempe, signe que je réfléchis, l'espace de quelques secondes avant de rougir en la lui posant
Après la fin des distributions de nos gages il est l'heure de passer au feu d'artifice. La soirée sera finie ensuite, le brun devant se reposer, nous le comprenons d'ailleurs tous les trois même si c'était dommage. Nous sortons donc pile lorsque le feu d'artifice commence. J'adore ça, ça m’envoûte, c'est beau, autant de couleurs. J’aime ça et le bruit, cela ne me dérange pas bizarrement... Nous allons donc à l'extérieur pour le regarder. C'est tellement beau que je bloque sur le ciel dégagé qui permet de voir à des kilomètres.
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Un nouvel an catastrophique
On joue tranquillement puis Kirito finit donc par donner ses deux gages à Nathaniel. Celui-ci boit les verres et malgré tout l’alcool déjà enfilé, il a l’air de bien tenir. Whaou… Enfin, vient l’heure du secret et il nous sort qu’il a déjà pris de la blanche. De la drogue. On se regarde les autres et moi avant de pouffer de rire un instant.
« Ho je vois, je vois. Elle était bonne ? »
Histoire d’en rajouter un peu une couche mais de façon amicale. Puis les gages donnés s’enchainent et c’est enfin à mon tour. Le jeune homme qui devait m’en donner un, n’y va pas non plus de main morte et me demande où est l’endroit le plus insolite où j’ai baisé avec quelqu’un. Très bonne question, je ne crois pas l’avoir fait dans des endroits hyper insolites pour ainsi dire. Ça s’est arrêté à un lit ou sous une douche. Rien de bien passionnant mais bon, je me dois de quand même répondre.
« A vrai dire le plus insolite, fin je ne sais pas si ça rentre en jeu, mais c’était sous une douche dans un love hôtel. »
Mes frères de clan étaient déjà au courant de cette histoire donc ils ne disent rien. Vient ensuite l’heure du feu d’artifice. Je prends une laine avant de rejoindre les autres à l’extérieur. Nous avons de la chance, le ciel est bien dégagé et nous avons une bonne vue, d’ici. La magie du spectacle commence alors et je suis toujours émerveillé par cela. Les couleurs et formes différentes, il n’y a pas à dire, le Japon surpasse tout le monde en termes d’artifices. Celui-ci dure une bonne trentaine de minutes sans interruption et je ne peux que constater la beauté éphémère de la chose. Tout comme nous, nous sommes éphémères. Le monde autour de moi n’existe plus alors que je regarde d’un air contemplatif le feu d’artifice. Je suis presque déçu quand c’est fini, me disant qu’il n’y en a pas eu assez. Mais je suppose que c’est comme ça. Reprenant de ma verve, je me retourne vers Nathaniel et les autres mecs.
« Bon bah bon nouvel an hein les gars ; on se voit dans quelques jours. A la prochaine Nathaniel. On peut demander un taxi pour toi, si tu veux. »
Quand ce fut fait et le jeune homme dans le taxi, chacun reparti chez soi pour aller se coucher et terminer de fêter le nouvel an en famille.