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Ashton Miller
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Citation : When you're ten, they call you a prodigy. When you're fifteen, they call you a genius. Once you hit twenty, you're just an ordinary person.
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sourire et pugilat | ft. kyô| Mar 19 Oct - 23:01
La population diurne est d’une fadeur qui te laisserait presque ahuri, si tu ne fréquentais pas Uzume depuis ton arrivée au Japon. Alors, au lieu de cela, tu n’es que légèrement déçu par le manque de vie, le manque d’animation, et tu regrettes presque ta décision de venir te promener dans le district en attendant que la nuit tombe.

Mais la nuit n’arrivera que dans plusieurs heures, alors pour l’instant, soit tu changes de district, soit tu arrêtes de tirer cette tronche de rat mort et tu fais quelque chose pour remédier à cet ennui qui s’introduit en toi et qui te ronge et te démange, se planquant sous les manches de ton sweat et dégringolant sur ton jean noir.

Ton regard se porte sur une rue un peu plus sombre car coincée entre deux immeubles, et quelque chose passe dans ton regard – et maintenant, je regrette de t’avoir dit ça. S’il te plaît, ne remédie pas à ton ennui en faisant quelque chose de bête. S’il te plaît, va juste embêter Sera et fiche la paix à la pauvre tatoueuse qui n’a rien demandé et-

Trop tard, tes pieds se sont remis en mouvement après la courte pause que tu leur as imposée et tu traverses sur le passage piéton, le pictogramme vert veillant sur ta sécurité le temps que tu finisses de passer. Et dans ta tête, les souvenirs affluent et te font sourire. Ils te font sourire parce que t’as fait le con, encore une fois, mais c’est surtout la fille qui est à l’origine de l’étirement de tes lèvres dans une courbe amusée qui ne me plaît pas vraiment.

Kyô, c’est une nature que l’on penserait tranquille, mais qui garde au fond d’elle une puissance et une force de caractère que l’on ne soupçonnerait pas au premier abord. Et ça, bien sûr que tu aimes. Bien sûr que ça t’intéresse. Bien sûr que tu vas essayer de jouer avec les limites, tenter de les repousser, te brûler les doigts mais recommencer après, juste pour t’amuser, te distraire.

Alors tu t’engouffres dans la rue calme et partiellement oubliée du Soleil qui joue à cache-cache derrière les nuages et tes pas te mènent sans plus attendre jusqu’à la porte du salon de tatouage. Et tu la pousses. Et tu entres, roi de pacotille arrivant dans le territoire que tu aimerais conquérir mais que tu ne pourras jamais posséder.

« Bonjour ! »


ashton distille son venin en #6699ff.

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Kyôko Arashi
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Kyôko Arashi

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La pièce baignait dans la lumière réconfortante du soleil qui effleurait le sommet des immeubles de la rue d’en face. Ce jour-là Kyô se consacrait à des tâches insignifiantes mais nécessaires, comme tailler les plantes posées sur les étagères, faire du rangement ou nettoyer la vitrine. Alors qu’une jeune fille venait de sortir du salon après une séance de tatouage qui avait duré un bon moment, Kyô s’était affalée sur le tabouret placé derrière le comptoir et elle avait attrapé par réflexe un stylo qui trainait par là. Pendant qu’elle le faisait tourner entre ses doigts, son expression était plus flegmatique que réellement concentrée, comme si faire ces tâches quotidiennes avait suffit à l'épuiser. Son attention dérivait au fil de ses pensées pendant que ses yeux s’égaraient sur les joints rectilignes du carrelage. Haru finissait de ranger son matériel et comme ils n’étaient plus que tous les deux, il s’approcha doucement d’elle une fois qu’il eut terminé.

- Ça va, pas trop fatigué ? Elle était bavarde celle-ci.

Si Kyô avait l’habitude de causer à tous ceux qui venaient chez eux, elle savait que c’était loin d’être le cas de son frère qui préférait se concentrer lorsqu’il tatouait. D’ailleurs c’était souvent elle qui venait lui porter secours lorsqu’il fallait faire la conversation. L’air dépité d’Haru trahissait son épuisement, et il soupira silencieusement.

- J’ai du temps avant le prochain rendez-vous. Je remonte un peu, tu m'appelles quand il arrive ?
- Mmh mh...

Alors que Kyô mâchonnait distraitement son piercing à la lèvre, Haru disparu en haut de l’escalier, fermant la porte derrière lui. En dehors du bourdonnement de la radio qui servait de d’ambiance sonore au salon, le calme était retombé dans la pièce. Dehors aussi, la rue n’était pas très animée, comme toujours. Cette tranquillité banale n’était pas forcément désagréable, même si elle était parfois un peu lassante. Mais la sérénité de cette journée allait être remise en cause par le visiteur surprise qui s’apprêtait à entrer.

Kyô releva la tête en entendant la porte s’ouvrir, et ses traits se tendirent un peu lorsqu’elle reconnut la tignasse blonde qui s'avançait vers elle et la voix insolente qui perçait la pièce. Ashton, le livreur de pizza qu’elle avait sèchement mis dehors sans après une soirée où elle n’avait pas apprécié son attitude provocante. C’était bien la dernière personne qu’elle s’attendait à revoir ici.

Elle le détailla de la tête au pieds pendant qu’il entrait, comme si ça allait l’aider à deviner ses intentions. Cette visite inattendue n’était pas forcément une bonne nouvelle, l’air triomphant sur le visage d’Ashton devait cacher quelque chose. Elle ne le connaissait pas beaucoup, mais quand même assez pour se douter qu’il n’était pas arrivé jusqu’ici par hasard. La dernière fois, il s’étaient quittés dans une ambiance glaciale, alors Kyô se demandait ce qui l’avait poussé à revenir. Elle était presque un peu vexée de ne pas avoir été menaçante au point de le convaincre qu’il valait mieux pour lui qu’ils ne se recroisent jamais.

- ... Bonjour.

En plus de son calme habituel, une pointe de méfiance teintait sa voix. Ashton pouvait être de bonne compagnie, mais elle avait surtout retenu qu’il pouvait être imprévisible si l’envie lui en prenait. Elle l’avait appris à ses dépens et ça ne lui avait pas plu. Cette fois, elle voulait être plus attentive pour ne pas lui en laisser l’occasion.

- Tu es coriace. Je pensais pas te revoir ici, mais c’est pas pour un tatouage j’imagine. Qu’est-ce que tu veux ? S'il y a pas de pizzas, ça risque de pas m'intéresser.

Même s’il lui avait déjà montré qu’il était tatoué, elle avait du mal à croire qu’il venait pousser sa porte sans arrière pensée, comme n’importe quelle autre personne qui entrait ici d’habitude. Pourtant elle devait rester un minimum professionnelle, tant qu’elle était là. Elle s’était accoudée au comptoir, bien déterminée à ce qu’il lui serve de rempart en cas de problème. Le tabouret haut sur lequel elle était assise lui faisait aussi gagner quelques centimètres, et ce n’était pas pour lui déplaire.


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La réaction de Kyô est appropriée et tu ne peux que la respecter. Elle est méfiante, et c’est légitime – vu comment tu l’as emmerdée la dernière fois, fallait pas s’attendre à autre chose.

Tu empêches ton sourire de se faire trop amusé, tu le gardes gentil et presque doux, et te stoppe non loin de la porte. Inutile de trop t’aventurer dans le salon, elle se sentirait attaquée et te mettrait dehors par réflexe plus que par pure aversion.

Les mains dans les poches, tu la laisses dérouler ses phrases, une à une, te contentant de l’écouter et de la regarder. Les mots sont presque tranchants, sinon clairs et nets, n’autorisant aucune pitrerie. Tu souris, secouant la tête. Elle te fait rire, là à te jauger du regard, à se demander si tu es une réelle menace. (tu ne l’es pas, tu t’en convaincs simplement du contraire pour nourrir ton ego.)

« Je passais par là et j’ai pensé à toi, alors je me suis dit que ça serait sympa de passer. J’ai pas bien pu admirer le salon la dernière fois. »

Tu sors une main et tu la passes dans tes cheveux, en regardant autour de toi. Les mots sortent eux aussi – faudrait pas user de sa patience en restant muet, ça serait con. Le but n’est pas de la pousser à bout, juste de

de quoi ?

Tu es venu ici par simple caprice, comme cela semble assez souvent être le cas. Tu cherches le divertissement, l’amusement, mais ce n’est pas ici que tu le trouveras, je pense. Ce n’est pas ici que tu pourras délier ta langue fourchue, que tu pourras cracher ton poison.

L’endroit est trop beau pour ça, dans un style simple qui prête à la détente. Les plantes disposées ici et là apportent des touches de verdure nécessaires à un lieu convivial, et la radio en fond apporte encore une touche agréable à l’ensemble. Et c’est sans parler des œuvres accrochées aux murs, rivières et tourbillons d’encre, traits fins se rejoignant pour former des dessins incroyables.

Tes yeux reviennent sur Kyô, et tu te demandes ce que tu vas faire d’elle. C’est drôle que tu n’aies toujours pas décidé. Ça te démange, en croisant son regard calme, quoique farouche, de la faire sortir de ses gongs de nouveau, mais ne serait-ce pas trop risqué ? Elle t’a dit qu’elle travaillait avec son frère, il ne doit donc pas être très loin.

Tu fais quelques pas en direction d’un des murs, levant le visage pour observer les chefs-d’œuvre. Pourquoi ne pas essayer d’en savoir plus sur la jeune femme ? Pourquoi ne pas essayer de (se lier d’amitié) passer le temps dans ce salon de tatouage et voir ce qui en découle ensuite ? Tu réfléchis rapidement et tu ne vois pas d’autres options s’offrir à toi, à part quitter le lieu sans l’intention d’y remettre les pieds. Mais tu repenses à votre soirée pizza, et tu restes. Tu restes parce que tu te lasses de certains amis, que tu as besoin de renouvellement. Tu restes parce que tu aimes parler à cette fille. Tu restes parce qu'au fond, tu aimes cette sensation de normalité lorsque tu parles à quelqu'un et qu'il ne cherche ni à te foutre un poing dans la tronche, ni à t'entraîner dans son lit.

« J’aurais pu venir pour un tatouage, tu sais. Mais j’avoue avoir épuisé mes idées, pour l’instant, alors je vais me contenter de regarder. »

Tu te détournes un instant des dessins encadrés sur le mur pour lui jeter un regard.

« Ça fait longtemps que vous êtes installés ici ? »


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Kyôko Arashi
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Même si elle feignait l’indifférence, Kyô ne pouvait pas lâcher du regard Ashton pendant qu’il faisait quelques pas dans le salon, en prenant tout son temps pour admirer les dessins affichés sur les murs. Il avait l’air tranquille, détendu et toujours aussi souriant que d’habitude. Pourtant, elle se sentait obligée de le surveiller, comme s’il pouvait recommencer à faire n’importe quoi à tout moment.

Mais il n’en faisait rien, il se contentait de lui répondre comme n’importe quelle autre personne qui lui rendrait visite. Et Kyô commençait à se dire qu’elle s’était peut-être montrée trop méfiante pour rien. Après tout, elle avait été claire la dernière fois, il devait avoir compris le message. Elle se rappela tout à coup qu’il lui avait même laissé son numéro de téléphone la dernière fois, comme s’il aurait voulu qu’elle le recontacte. De son côté, elle ne savait même plus ce qu’elle avait fait du papier où il l’avait écrit et elle n’avait jamais eu l’intention de le revoir. Et si cette visite était simplement un moyen de repartir de zéro ? Peut-être qu’il n’avait aucune autre arrière-pensée cabalistique. Peut-être oui.

Sans mettre sa méfiance totalement de côté, elle recommença à jouer avec son stylo pour occuper ses doigts. Ce n’était pas l’un de ses crayons dispendieux qu’elle utilisait pour dessiner, c’était juste un stylo à bille banal qui servait à remplir son agenda. Elle croisa le regard d’Ashton avant qu’il ne se retourne à nouveau vers un dessin. Mais malgré ses tentatives pour le jauger, elle ne voyait rien de plus devant elle qu’un badaud un peu désœuvré.

Sa remarque sur ses tatouages la fit souffler du nez. Avec tous les salons qu’il y avait dans cette ville, est-ce qu’il serait vraiment venu ici s’il avait eu l’intention d’en faire un nouveau, après la façon dont elle l’avait congédié ? Fallait oser, mais cette témérité avait quelque chose d’amusant. Même si l’idée de devoir le traiter comme un client ne l'aurait pas ravie, elle aurait quand même pu y trouver quelques côtés positifs.

- Sérieux ? J’aurais bien aimé voir la tête que tu fais quand tu douilles, c’est dommage.

Sans y réfléchir, elle avait commencé à gribouiller une forme obcordée sur l’une des feuilles posées sur le comptoir pendant qu’elle parlait. Mais elle s'interrompit et se redressa un peu sur son siège lorsqu’Ashton se retourna vers elle pour lui poser une question. Elle opta pour une posture plus détendue, penchée vers l’arrière. Comme si elle avait décidé de jouer le jeu un moment, comme si malgré tout, elle était curieuse de voir où cette visite allait les mener. Est-ce que ça pouvait se finir autrement que comme lors de leur dernière rencontre, ou bien était-elle fatalement condamnée à ne pas le supporter ?

- Ouais, ça fait un moment. J’allais entrer au collège quand on a déménagé, alors je te laisse imaginer. À l’époque je savais à peine dessiner, mais à force de traîner ici j’ai fini par m’y mettre vraiment. Au final, j’ai même réussi à me rendre un peu utile, incroyable non ?

Faire la discussion aux gens de passage, elle avait l’habitude. Ça ne la gênait plus de parler d’elle-même ou de raconter ses mésaventures passées, alors elle lui répondait comme elle l’aurait fait avec n’importe quelle autre personne. S’il voulait parler, elle savait faire. La journée avait été ennuyeuse et le salon vide ne lui laissait aucune autre occupation plus intéressante. Mais malgré ça, elle était toujours à l'affût du moindre fait et geste d’Ashton. Son regard s’égarait sur la silhouette discordante qui se découpait sur ce décor si familier.

- Donc t’es vraiment revenu juste pour taper la discussion... T’as pas des amis pour ça ?

Kyô était un peu moins méfiante, et sa remarque n’était pas agressive. Elle témoignait plutôt d’une franche incompréhension, relevée d’une pointe de moquerie dont elle ne pouvait s’empêcher. Mais elle avait vraiment du mal à savoir ce qui pouvait lui passer par la tête.

- Alors, je continue à déballer ma vie du coup ? Tu peux raconter la tienne aussi, mais je sais pas si je vais écouter. Faudrait que ce soit vraiment passionnant.


Ashton Miller
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Tu peux sentir son regard te suivre alors que tu joues à l’ingénu. Tu sais très bien qu’elle se méfie de toi et tu aurais adopté la même attitude si tu étais à sa place. Tu ne te fais pas confiance, alors tu ne peux pas vraiment la blâmer, tu te contentes seulement de sourire et d’écouter ce qu’elle a à dire, essayant de déterminer son positionnement par rapport à toi, à toi et à tes conneries de la dernière fois.

L’atmosphère du salon est paisible et te donne envie de t’asseoir pour ne plus bouger, pour simplement observer les gens qui passent, les gens qui viennent et qui repartent. On ne le croirait pas, mais tu as un côté contemplatif et on peut parfois te retrouver à la terrasse d’un café ou sur un banc au milieu d’un parc, à tenir un rôle d’observateur plutôt que celui d’acteur. On penserait que tu serais souvent sur le devant de ta scène, mais finalement, tu ne prends pas le lead si souvent que ça.

Tu lâches un rire à sa remarque, sachant pertinemment qu’elle ne plaisante qu’à moitié. Te voir souffrir serait quelque peu jubilatoire après les taquineries lourdes que tu lui as fait subir, tu le conçois et tu ne peux que lui concéder ça.

Et puis, au fil des mots, tu finis par te rendre compte que la demoiselle n’est pas vieille, et qu’elle a pourtant pas mal d’expérience. Qu’elle a commencé les choses tôt et qu’elle n’a pas l’air prête à les abandonner de sitôt. Tu souris légèrement en l’écoutant, parce qu’en apprendre plus sur elle, l’imaginer au collège en train de peiner à dessiner quoi que ce soit, c’est d’un côté assez attendrissant. Mais alors se pose la question des parents, et c’est une interrogation que tu devines délicate, et le sujet sensible, alors tu ne dis rien à propos de ça, tu préfères attendre, temporiser les questions et se concentrer sur des choses un peu moins casse-gueule.

Parce que ça serait bête d’écourter cette entrevue, n’est-ce pas Ashton ? Je sais que tu es en manque de nouveauté, de cette fraîcheur que Kyô t’apporte, de ce tempérament qui se cache derrière la façade calme, mais je ne pensais pas que tu ferais autant d’effort pour passer du temps avec quelqu’un que tu connais à peine. Ou peut-être est-ce parce que tu la connais à peine que tu fais tant d’efforts ? Enfin, pour toi, ce n’est pas grand-chose de moduler tes expressions, de doser chaque émotion que tu véhicules par ta voix, non, tu as l’habitude. Et c’est triste.

Tu te tournes de nouveau vers elle, un sourire amusé sur le visage lorsqu’elle te parle d’amis. Le ton te laisserait presque indifférent mais tu as ce problème de solitude qui te suit, te colle et adhère à ta peau, alors ça te touche un peu, le savoir n’est pas la même chose que l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre.

« Disons qu’ils ne m’intéressent plus. Mes amitiés, c’est pas le genre à durer très longtemps. »

Le ton est léger, presque amusé, tandis que tu t’assois sur un siège, tourné de telle sorte que tu fasses toujours à peu près face à Kyô. Tu la laisses croire ce que tu veux. Est-ce une blague, est-ce la vérité, est-ce quelque chose qui se rapproche de la vérité mais qui ne l’est pas totalement ? Tu aimes semer le doute, rester vague, laisser les autres interpréter tes propos de la façon dont ils veulent. Tu n’es pas responsable de ce qu’ils pensent, tu parles et qu’ils comprennent ou non, ce n’est pas ton problème, c’est le leur.

« Alors t’es en train de me défier, sur qui a la vie la plus passionnante ? Ma chère Kyô, je pense que tu gagnes haut la main. »

La moquerie la moquerie la moquerie. Tes lèvres se sont étirées en un sourire sarcastique alors que tu as déposé son coude sur l'accoudoir et que tu laisses l'os de ta mâchoire s'appuyer contre ton poing fermé. Oh, ce n’est pas que tu penses qu’elle n’a pas de choses intéressantes à raconter, c’est juste que, oui, tu veux encore la taquiner, l’embêter, juste faire chier ton monde parce que tu t’ennuies. Mais en même temps, ça t’ennuierait de te faire jeter dehors alors que tu as trouvé un endroit où faire passer le temps, rien qu’un peu. Que faire ? Ah, ça, je le sais.

« Et donc toi ? T’as des amis ou tu passes ton temps à traîner dans le salon pour essayer d’arriver au niveau de ton frère ? »

C’est plus fort que toi, hein Ashton ?


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Kyô continuait de jauger la patiente d’Ashton avec ses remarques, et il apporta d’abord une réponse évasive à sa première question, à la fois mystérieuse et trop peu précise pour qu’elle soit satisfaisante. En fait, c’était pas juste une façon un peu classe de confirmer que oui, il n’avait pas d’amis ? Et Kyô pouvait facilement imaginer pourquoi...

- Ah ouais je vois le genre, t’es sûr que c’est pas plutôt parce que c’est toi qui les fais fuir ?

Les taquineries de Kyô étaient de plus en plus puériles et elle s’en amusait presque, jusqu’au moment où Ashton commença lui aussi à répliquer. Bien sûr, il ne pouvait pas rester sage indéfiniment, elle s’y attendait. La façon dont il s’adressait à elle l’irritait, sans parler de son air mielleux et de son sourire sarcastique qui avait fait son grand retour. Une moue contrariée s’esquissait sur son visage tandis qu’elle haussait les épaules dans une tentative de feindre l’indifférence.

- Nan mais t’emballe pas trop, je me disais juste que ça allait être chiant de t’écouter, et je commence de plus en plus à croire que j’avais raison.

A force de piques et de répliques, le jeu commençait à s’envenimer. Ni l’un ni l’autre ne semblait décidé à couper court à la discussion avant que la situation ne dégénère. De son côté Kyô était prête à foncer tête baissée dans cette escalade de provocations sans penser une seconde aux conséquences. Après tout elle ne déclinait jamais un défi, il fallait qu’elle ait le dernier mot. S’esquiver reviendrait à perdre la confrontation. Non décidément, pas un pour rattraper l’autre.

D’ailleurs l’inévitable se profilait de plus en plus vite. En entendant la dernière remarque d’Ashton, une vague de colère envahit le corps de Kyô, remontant de son ventre jusqu’à s’accrocher à sa gorge. Un élan d’un rage brûlante qu’elle mourrait d’envie de lui recracher en pleine figure. Elle lui adressa un regard noir qui traduisait sa fureur sans même qu’elle ait à répliquer. S’il avait été à portée de main, elle l’aurait sans doute déjà étripé sans réfléchir alors faute de mieux, ses doigts s’étaient crispés sur son crayon. Il avait décidément touché un point sensible, et réussit à mettre Kyô en rogne encore plus vite que la dernière fois.

Ashton savait vraiment appuyer là où ça fait mal. Depuis des années qu’elle vivait ici seule avec Haru, il avait été le seul modèle auquel elle s’était raccrochée, en réalisant trop tard qu’elle l’avait toujours imité sans jamais vraiment rien entreprendre d’elle-même. Si elle avait cherché un emploi de serveuse dans un bar, c’était justement pour retrouver un semblant d’indépendance. Elle en était consciente maintenant, mais qu’Ashton lui renvoie cette vérité de plein fouet, c'était insupportable.

- Je t’emmerde, tu te crois malin ? Tu sais même pas ce que tu dis, parce que là je te promets que tu aurais mieux fait de fermer ta gueule.

Ses émotions étaient en train de prendre le dessus, et elle n’avait même pas réfléchi aux mots qu'elle avait prononcés et à son ton bien plus sec que d’habitude. Elle s’était redressée sur son tabouret et son regard glacial était toujours fixé sur Ashton. C’était vraiment pas l’endroit, pas le moment, pourtant elle mourrait d’envie de lui en mettre une. Voire même quelques unes, c’était plus fort qu’elle et elle n’avait jamais été très raisonnable dans ces moments-là. Il faut dire qu’elle manquait un peu de bonne volonté.

- T’as déjà oublié ce que je t’ai dit la dernière fois ? Ou alors c’est justement ce que t’es venu chercher ? Mais tu sais, je t’ai déjà laissé une chance, alors cette fois je vais pas être aussi sympa.

En parlant, elle avait fini par lâcher son stylo et s’était levée pour contourner le comptoir d’un pas lent mais assuré, avant de s’y adosser.

- Pour te répondre, ouais, je sors parfois. J’ai des amis dans mon club de boxe par exemple.

Désormais, Kyô faisait face à Ashton et seuls quelques mètres les séparaient. Les bras croisés, elle le toisait d’un air qui mêlait impatience et hostilité. C’était insupportable de le voir se pavaner comme s’il était chez lui, assis sur sa chaise le sourire aux lèvres. Il avait vraiment besoin d’être remis à sa place.

- Tu te crois où en fait ? Debout, dépêche-toi.


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C’est ce genre d’ambiance, un entre-deux instable qui laisse penser qu’on est en sécurité mais qu’une simple réflexion fait basculer la chose du côté conflictuel. Et tu es un pro, de ce genre de situations.

Tu croises le regard noir de Kyô et tu manques de pouffer de rire, mais non, tu dois te contrôler, contrôler la situation, et rire rendrait tout plus compliqué. Alors tu détournes le regard, essayant de faire passer ton amusement en déglutissant. Ses mots n’aident pas, ils ne t’atteignent pas de la façon dont elle aimerait qu’ils le fassent. Tu es imperméable à la colère des autres, à leur rage aveugle teintée de toutes les émotions qu’ils puissent ressentir. Tout te glisse dessus, tu ne ressens rien, les mots crachés ne te font aucun effet – à part cet amusement venimeux qui continue de changer chaque cellule de ton corps pour te transformer en un monstre informe, un bourreau tordu qui aurait presque oublié son humanité après toutes ces années d’errance.

Ton manque d’empathie ne signifie pas que tu ne sais pas interpréter l’atmosphère d’une pièce. Tu regardes Kyô de nouveau, et tu sais pertinemment bien qu’elle veut t’en foutre une. Et même plusieurs. Alors ça t’amuse, parce que tu sais qu’elle ne le fera pas, parce que même si tu es sur son territoire, celui-ci n'a pas confidentialité d’un appartement, il est là la vue de tous, et frapper un client n’est pas du tout une bonne stratégie publicitaire.

Tu l’écoutes continuer. Et derrière la colère, tu perçois quelque chose d’autre. Parce que comme toujours, la rage dissimule des choses qui ont besoin d’être protégées, qui sont trop fragiles, trop facilement brisées. Alors on les enveloppe d’un film protecteur, de papier bulle, et de cette colère détonante qui a pour but de faire fuir les intrus, les malfrats. Tu la regardes, et tu te demandes ce qu’elle a à cacher.

« De la boxe ? Ah, j’ai pas intérêt à pousser le bouchon trop loin, alors. »

Tu le dis toi-même, tu l’avoues en bon coupable : tu t’amuses à ses dépens. C’est étrange que dès que tu deviens un minimum sincère, c’est pour te foutre de la gueule des gens, pour les tourner en dérision, pour t’amuser d’eux. C’est à se demander si tu as une once d’humanité en toi, si tu es capable de ressentir affection et amour, tendresse et sollicitude. On se le demande.

Tu la regardes attentivement alors qu’elle te dit de te lever, mais tu ne joues pas avec le feu, pas d’aussi près, et tu t’extrais du siège avec une lenteur abominable. Une fois sur tes deux pieds, tu remets les mains dans tes poches et tu la regardes, la surplombant de nouveau malgré la distance entre vous.

Tu ne sais pas où tout ça te mène. T’as des flashbacks soudains de gens que t’as apprécié mais qui ne sont plus que des fantômes dans un passé aux contours flous, des images que tu vires de ton esprit mais qui te déstabilisent un instant. Le trouble s’instille goutte à goutte dans ton organisme.

« C’est quoi la prochaine étape ? Tu me jettes dehors ? D’ailleurs, j’arrive pas à comprendre pourquoi tu ne l’as pas déjà fait. Allez quoi, je suis assez insupportable, non ? »

Tu lui sers ce sourire cynique, ce sourire qui mêle sarcasme et vérité. De la part des autres, tu t’attends à ce qu’ils te disent le contraire, qu’ils te rassurent même si c’est pas vrai. Qu’ils t’offrent un sourire gêné, qu’ils essaient de te faire bouffer des mensonges trop sucrés qu’ils en deviennent amers. Tu ne sais pas pourquoi tu lui dis ça. T’aimerais peut-être qu’elle aussi, te dise que non, tu ne la fais pas chier – mais c’est très mal parti, Ashton, et vu ce qu’elle a dit juste avant, je ne pense pas qu’elle s’embête à te servir des mensonges pré-emballés. Non, avec elle, tu auras la vérité, rien que la vérité.


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La rage qui envahissait Kyô avait un arrière-goût amer. Malgré les menaces Ashton semblait toujours aussi calme, presque même satisfait de la situation. Il avait l’air de tout contrôler, peut-être même qu’il avait trouvé ce qu’il était réellement venu chercher ici. Kyô ne comprenait pas quel plaisir il pouvait retirer en agissant comme ça, et elle se serait contenté de cette ignorance si ça ne l’avait pas directement concerné. Mais là, elle ne supportait pas l’idée qu’il le fasse à ses dépends. Peut-être même qu’il était venu la chercher en sachant d’emblée qu’elle allait foncer droit dans le piège. Alors elle mourrait d’envie de lui faire ravaler chaque mot qu’il prononçait, de lui faire regretter l’idée qu’il avait eu de mettre les pieds ici aujourd’hui. Elle voulait qu’il comprenne que s’il cherchait juste quelqu’un à emmerder, il allait devoir trouver quelqu’un d’autre.

Mais rien ne fonctionnait. Ashton finit même par lui sourire comme il savait si bien le faire, en renchérissant avec une provocation qu’il ne dissimulait même plus. Si Kyô n’avait pas été dans une colère noire, elle aurait presque pu rire face à tant d’audace. Il n’avait donc vraiment peur de rien ?

- T’as raison, je peux pas te blairer.

À force de se faire avoir, elle finissait par comprendre qu’en répondant, elle ne faisait que lui donner ce qu’il attendait, alors cette fois elle ne comptait pas s’arrêter là. Elle s’approcha d’Ashton pendant qu’il se levait, sans essayer d’avoir l’air particulièrement menaçante, si on mettait de côté son regard mauvais et ses sourcils contrariés qui trahissaient quelque peu ses envies de meurtre. Elle était plus petite que lui, ce n’était pas la peine d’essayer de tricher, elle n’allait pas l’impressionner avec son attitude, alors elle gardait les bras croisés en approchant son visage pour planter ses yeux dans les siens. Seuls quelques dizaines de centimètres les séparaient désormais et Kyô s'efforça de se détendre un peu, comme pour s’assurer de son équilibre sur le sol.

- T’es trop con pour retrouver le chemin tout seul ? Bon…

Elle détourna une seconde les yeux pour regarder la porte d’entrée, puis sans prévenir elle envoya son poing dans la mâchoire d'Ashton. Le coup était précis et sec, et se termina dans un bruit sourd. Même si elle ne voulait pas non plus qu’il valse contre la baie vitrée, elle y avait quand même mis assez de force pour qu’il morfle un peu. Sans lui laisser le temps de répliquer elle ramena sa main vers elle et le frappa à nouveau en visant son foie, estimant que ça devrait suffire à le faire redescendre sur terre. Mais avec Ashton, elle avait appris à s’attendre à tout alors en retirant son poing elle fit un pas en arrière, restant sur ses gardes pour être capable de faire face au moindre signe de riposte.

- Alors, tu dois être content là, non ? C’est bien ça que tu voulais ?

Elle ne pouvait pas totalement cacher son amusement, qui se mêlait à la montée d'adrénaline qui faisait bouillir sa poitrine. Kyô n’avait pas vraiment de remords à frapper les gens comme Ashton, surtout qu’elle en mourait d’envie depuis un moment et qu’elle estimait qu’il l’avait mérité. Le geste avait été jouissif et libérateur, et observer le moindre signe de douleur qu’elle pouvait lire sur le visage de son adversaire l’était tout autant.

- Ça te suffit ? Si tu veux que je continue va falloir me montrer que tu peux encore tenir debout, parce que je frappe pas les mecs trop éclatés non plus, j’ai des principes.

Des principes tous relatifs, car se battre dans le salon de tatouage alors que n’importe qui pouvait débarquer à tout moment ne faisait par exemple pas particulièrement partie de ses principes en théorie, mais la colère lui avait manifestement fait oublier ce détail. Si ça s'apprenait, elle allait sans doute en entendre parler un moment, et le regretter à coup sûr. Mais pour l'instant elle était loin de penser à tout ça et la souffrance sur le visage d’Ashton n’avait pas de prix.


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Elle ne te répond pas. Tes lèvres se pincent, tu es déçu. Bien sûr, que tu sais qu’elle ne peut pas te supporter, mais ce n’est pas ce qui compte. Ce qui compte, c’est le pourquoi du comment, c’est les explications derrière l’attitude, c’est

un poing dans la gueule.

Tu ne le vois pas venir, malgré tous les indices qu’elle t’a jeté à la figure. Ton visage se tourne, les yeux écarquillés sous le choc de son poing contre ta mâchoire. La douleur irradie rapidement du point d’impact alors que tu recules involontairement de deux pas, momentanément sonné par le coup qui te laisse confus et engourdi. Tu lèves tout juste ta main à ton visage qu’un deuxième coup te cueille en hypochondre droit, juste sous les côtes. Ça te coupe le souffle, juste un peu, juste le temps de te plier en deux, la souffrance se lisant clairement sur ton visage crispé.

Oh, tu l’as mérité, Ashton. Tu as tout à te reprocher, et ces coups ne sont que la conséquence de ta langue de vipère. Tu répands ton poison, et il est maintenant temps d’en faire les frais. Tu pensais vraiment t’en sortir indemne ? Tu pensais vraiment que Kyô allait te laisser te pavaner tranquillement dans le salon de tatouage ? Tu es bien naïf, Ashton. Ça ne te ressemble pas. Et pourtant, te voilà, la douleur te courant sous la peau, courant électrique à travers les innombrables nerfs parcourant ton corps, et tu reprends ton souffle et tu as mal et tu pourrais presque te penser dans la rue, à te faire tabasser par des gens lambdas. Presque.

Tu lèves un regard vers la jeune femme qui te regarde avec
                                                                                            de l’amusement.

Tu vois flou un instant, tes dents se serrent et tu as mal. Elle se rit de toi. Tu te redresses, les mains secouées de légers tremblements. Et puis tu rigoles. Elle doit penser que tu es fou, fou à lier, mais ce n’est pas loin de la vérité. Tu rigoles malgré la douleur lancinante. Tu ris aux éclats pendant quelques instants, jusqu’à en avoir les yeux brillants de larmes qui ne couleront pas.

Et puis les rires s’estompent, tu secoues la tête de droite à gauche, t’essuyant les yeux d’une main encore frémissante.

« Je suis super content, Kyô. Mais faut savoir que- faut savoir que ça me suffira jamais. »

Tu inclines la tête sur le côté, un sourire peiné aux lèvres.

« Tu veux savoir pourquoi ? »

Tu n’attends pas sa réponse et tu soulèves ton sweat et le t-shirt qui va avec, sans le retirer, non, juste de quoi exposer la peau nue de ton ventre, avec comme seule spectatrice, Kyô. Tu as encore envie de rire, mais ce n’est pas drôle. Ce n’est plus drôle. Tu la laisses baisser les yeux sur ton abdomen. Voir les innombrables cicatrices qui parsèment ta peau blanche, cicatrices plus ou moins anciennes, certaines datant de quelques semaines seulement. Il y a des bleus, aussi, certains gros comme un poing. Et sur le flanc gauche, un pansement qui cache une blessure strippée, non suturée, qui s’est remise à saigner doucement, le liquide écarlate traversant la compresse tissée que tu as fixée avec du sparadrap. Et puis il y a tout ce qu’elle ne voit pas, aussi, les vilaines cicatrices sur tes bras et tes jambes, les hématomes jaunis s’étalant plus haut sur ton torse et ton dos, vestiges d’une altercation vieille de bientôt un mois.

Tu souris comme un demeuré, replaçant tes habits pour dissimuler de nouveau ta peau malmenée.

« C’est cool que t’aies des principes, Kyô. Parce que la plupart des gens n’en ont pas. »

Et tu fais la victime, encore une fois. Tu omets de dire que souvent, c’est toi qui provoques. Que c’est de ta faute, en somme. Allez, je suis sûre que même si tu lui dis la vérité, ça ne changera rien à ce qu’elle pense de toi en ce moment-même : t’es qu’un con complètement toqué qui devrait juste se tirer de son salon de tatouage.


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Ashton ne répliquait pas, la douleur devait l’avoir sonné quelques secondes. Kyô s’amusait de le voir plié en deux ainsi, sans ressentir aucune culpabilité vis-à-vis de son geste. Il finit par se redresser doucement, et Kyô fut surprise de constater qu’il n’avait pas vraiment l’air d’avoir envie de se venger. Et lorsqu’il commença à rire, une pointe d’inquiétude la traversa pendant un instant. Il débloquait complètement là, non ? En le frappant, elle avait peut-être détruit ses deux derniers neurones encore fonctionnels. Mais elle compris assez vite que non, c’était simplement qu’encore une fois, Ashton réagissait de la manière dont elle s’y attendait le moins. Non mais sérieusement, d’où il sortait ? Aucune des personnes avec lesquelles elle s’était déjà battue n’avait jamais réagi comme ça.

Kyô le regardait rire et les secondes semblaient durer une éternité. Elle ne savait même plus quoi en penser désormais, ses sentiments oscillaient entre perplexité et mépris. Elle avait voulu lui remettre les idées en place avec quelques coups, mais finalement il avait l’air encore plus cinglé qu’avant. Qu’est-ce qu’elle était censée faire face à ça maintenant ? Au moins, cette réaction absurde l’avait tellement prise au dépourvue que ses pulsions agressives s’étaient un peu calmées et avaient laissé place à l’incompréhension. Après tout à quoi bon s’acharner, si il arrivait à se marrer même en se faisant frapper qu’est-ce qu’elle pouvait faire de plus…

Lorsqu’il ouvrit la bouche, elle ne fut pas plus rassurée. Son discours lui paraissait incohérent, et elle ne comprenait pas vraiment où il essayait d’en venir jusqu’à ce qu'il commence à relever son sweat pour révéler de nombreuses blessures et ecchymoses qui paraissaient plus ou moins anciennes. L’une d’entre elle avait l’air particulièrement douloureuse et le coup qu’il venait d’encaisser était sûrement à l’origine du saignement qui s’écoulait à travers un pansement de fortune.

Et même en exposant ainsi sa chair meurtri, il avait toujours ce sourire idiot collé aux lèvres. Kyô aurait eu envie de le secouer pour s’assurer qu’il ne délirait pas complètement et qu’il se rende compte de ce qu’il disait. Mais elle se contentait d'observer ses plaies d’un air ahuri, comme si elle ne voulait plus rien avoir affaire avec ce corps en ruines qui semblait pouvoir s’écrouler au moindre contact supplémentaire. Pourtant, constater toutes ces blessures ne suffisait pas à lui faire ressentir de la compassion, elle n’oubliait ni ses comportements impudents ni ses mots provocateurs. Et lorsqu’il finit par saluer ses  principes, elle ne put s’empêcher de lui faire remarquer immédiatement cette vérité.

- Et ça t'étonne ? Quand on ouvre sa gueule autant que toi, il faut être prêt à assumer les conséquences après.

Elle avait beau s'être un peu calmé, Kyô était toujours profondément agacée. Visiblement, ce n’était pas la première fois qu’Ashton s’en prenait une pour être allée trop loin, et ça ne l’empêchait pas de retomber dans ses travers. Alors que plusieurs questions la traversaient, elle songea qu’à sa place, elle aurait eu honte de montrer autant de preuves de faiblesse.

- Non mais quelle idée d’avoir ce caractère de merde alors que tu sais pas te battre ! Et puis tu te défends même pas, t’as aucune fierté ou quoi…

Elle finissait presque par lui faire la leçon, avant de finalement réaliser que ces mots étaient sans doute inutiles face à l’absurdité de la logique d’Ashton. Quelque part, elle aurait préféré qu’il réplique physiquement. C’était une réaction naturelle, et elle savait comment encaisser les coups. Elle aurait pu s’acharner et libérer sa frustration jusqu’à ce qu’Ashton se décide enfin à fuir. Mais là, tout était plus compliqué et elle ne savait pas de quelle façon il fallait s’y prendre avec lui. Elle se pinça l’arrête du nez, tentant de remettre de l’ordre dans ses idées.
   
- Putain, ça craint. Pourquoi tu fais tout ça, à la fin ? Je comprend rien à ce qui se passe dans ta tête, mais c’est toi qui cherches la merde alors me fait pas croire que t’as pas mérité chaque cicatrice. Enfin moi, j’arrête de participer à ce massacre, c’est bon. Si tu veux crever, va demander à quelqu'un d’autre.

Même si la voix de Kyô était retombée, ses mots s’échappaient encore sans filtre. Elle toisait toujours Ashton d’un regard dur mêlé à une pointe de confusion, incapable de prédire comment il allait réagir cette fois encore face à cette franchise exacerbée.


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Ses mots dévalent le vide et tombent à tes oreilles sourdes à toute accusation, ne sont que des gouttes qui troublent à peine l’expression sur ton visage, gouttelettes dans un océan imperturbable,

ou presque.

Tes traits se figent un peu, de façon presque imperceptible. Tu gardes bien précieusement les mots qu’elle t’a lancé, pour une fois tu ne les jettes pas dès qu’on te les a offerts, non, tu les déposes au fond de toi, là où ça aura le temps de pourrir, de mourir, ou peut-être de bourgeonner et de donner quelque chose de beau, peut-être.

Tu la regardes et tu aimerais qu’elle s’inquiète, qu’elle continue de se poser des questions sur ce qui se passe dans ta tête, que peut-être elle t’aide à y voir plus clair, parce que ta propre vue est brouillée par bien trop de choses dont tu n’arrives plus à te défaire.

Mais comme prévu, elle fait un pas en arrière, hors de la situation qui vous englobait un instant tous les deux, elle sort de cette bulle empoisonnée que tu as créée en entrant dans son salon de tatouage, elle se réfugie hors de ta stupidité, hors de ta folie. Tu ne peux pas lui en vouloir, Ashton, tu n’en as pas le droit. Elle doit se protéger de toi, de ce que tu pourrais mettre sur son chemin, elle n’a pas le temps de se soucier de gens comme toi, qui vivent au jour le jour, qui jouent avec les autres et qui se laissent traîner dans la boue juste pour ressentir quelque chose, juste parce qu’ils pensent au fond d’eux qu’ils le méritent.

Tu t’humectes les lèvres. Détournes le regard. Je pense qu’il est trop tôt pour que tu te rendes compte de ce que tu souhaites vraiment, je pense qu’il te fait du temps pour comprendre ce qui se passe, ce que tu veux, ce dont tu as besoin, et encore plus pour que tu parviennes à l’exprimer, à l’avouer à quelqu’un qui n’est pas toi. Alors tu relèves le regard, croise celui de Kyô qui ne doit sans doute plus savoir sur quel pied danser – et, malgré tout, ça t’apporte une pointe de satisfaction – et tu hausses les épaules.

« J’pense que c’est toi qui as raison, et que je cherche la merde et que je mérite tout ça. C’est sans doute le plus probable ! »

Sourire amusé. T’es taré.

« Donc merci du conseil, j’vais aller trouver une âme assez charitable, voir si elle peut m’aider à crever. »

Tu t’inclines légèrement alors que derrière toi, tu sens un courant d’air et tu entends quelqu’un entrer.

« A plus tard, Kyô. »

Un regard indescriptible à une personne que tu n’arrives pas à comprendre. Puis un demi-tour, un sourire au nouvel arrivant avant de franchir la porte, tournant au coin et disparaissant dans la foule des grands boulevards.


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Kyô n’avait pas pris le temps de peser ses mots, son discours âpre semblait porter ses fruits. Pour une fois, Ashton avait l’air décidé à l’écouter. Il reconnaissait ses torts, mais tout ça sonnait creux dans les oreilles de Kyô. Inconsciemment d’un geste indécis de la main, elle balaya tous les mots qu’elle entendait. Oui, il pouvait bien aller crever. Mais ailleurs. Ce n'était pas son problème, ça ne la regardait pas. Il n’avait rien à faire ici.

Malgré tout ce qu’elle se disait, malgré le sourire qui n’avait pas quitté le visage du blond, Kyô ne pouvait pas s’empêcher d’être perplexe de l’entendant se résigner. Et en repensant à l’image de son corps maigre couvert de blessures, il lui paraissait encore plus misérable. Si elle avait été au courant de son état avant, est-ce qu’elle l’aurait frappé quand même ? C’était trop tard pour se poser la question. Mais quand même, est-ce qu’elle avait bien fait ? Elle n’aimait pas perdre son calme comme elle l’avait fait.

Même si quelqu’un venait d’entrer tandis qu’Ashton la saluait, elle prit le temps de le regarder s’éloigner pendant que le silence retombait. Elle lui avait répondu avec un simple mouvement réprobateur du menton, et continua de fixer sa silhouette qui s’éloignait quelques secondes comme pour s'assurer qu’il comptait bien disparaître. Un frisson parcourut son dos et même si le calme était revenu autour d’elle, intérieurement elle peinait encore à remettre de l’ordre dans ses pensées. Il était parti sans plus d’explications, sans se retourner et c’est exactement ce qu’elle lui avait demandé. Alors, elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle se sentait toujours frustrée. Peut-être qu’au fond elle était contrariée de l’avoir laissé repartir aussi naturellement qu’il était arrivé, alors qu’il avait foutu le bordel dans sa tête. Il s’en était sorti avec quelques plaies rouvertes, mais étrangement elle se surprit à penser que ce n'était pas le genre de dénouement qu’elle aurait souhaité.

Bien que la tension ne se soit pas encore totalement dissipée dans la pièce, Kyô s’efforça d’accueillir le nouveau venu de l’air le plus détendu possible, en espérant qu’il n’ai rien vu de trop compromettant. Elle jeta un œil à l’horloge avant d’aller chercher un peu de réconfort près de son comptoir. Retour au point de départ, ici c’était son poste de garde. Plus personne n’allait venir interférer avec sa tranquillité. Elle n’avait vraiment pas besoin de se créer des ennuis avec des types comme Ashton. Elle s’était déjà mise dans des situations délicates avec moins que ça, elle savait très bien que ça pouvait mal finir. Et alors qu’elle échangeait quelques mots avec le client, la dernière phrase qu’Ashton lui avait lancé lui revinrent brièvement en tête. “À plus tard”, vraiment ?


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