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Mardi 26 octobre 2021


Il faut croire que j’en ai pris l’habitude…
Je suis à nouveau en errance dans les rues.
Impossible de me rappeler de ce que j’ai bien pu faire durant toute la matinée. Je ne me souviens même pas m’être réveillé, lavé et habiller comme je le suis actuellement. Tout ce qu’il m’est possible de constater, c’est que je suis debout dans une rue de Sanda. Si j’en crois l’ambiance des lieux, je dirais que je me trouve dans le district Sanbu. Je me demande bien ce que je fais là, mais c’est toujours mieux qu’être enfermé.
Ce qui termine de me calmer, c’est que les vêtements que je porte ne sont pas si terribles par rapport à certaines fois. Le jeau noir est troué, mais je n’ai pas spécialement froid. Je me sens juste un peu gêné, sans plus. Enfin, vu l’endroit où je me trouve, j’ai juste à m’en racheter un et me changer pour régler le problème. Le tee-shirt manches longues blanc sur mes épaules a le chiffre trois écrit en lettres capitales, en anglais, trois fois. A mes pieds, une simple paire de mocassins confortables noirs et, pour ne pas être victime d’un rhume, je suppose, et cacher quelques cicatrices, je suis couvert d’un gilet bleu. La couleur est un peu trop vive à mon goût, mais elle n’est pas si mal avec le reste de la tenue. Enfin, et c’est peut-être un autre point que j’aime le moins, j’ai un chapeau noir sur la tête. Qu’est-ce qui m’a prit de mettre une telle chose ?
Je pousse un soupir en me mettant à marcher.
C’est n’importe quoi cette histoire. Je n’arrête jamais de me retrouver à des endroits sans me rappeler avoir eu l’idée d’y aller et je porte des vêtements que je n’aime pas spécialement. Quelle plaie !

Pour me débarrasser de ma gêne, je m’engouffre dans le premier magasin que je croise. Je prends alors le premier jean potable que je trouve, l’essaie pour être certain de la taille, le paie et, sans chercher à être aimable ou avenant, je sors. Les vendeurs étaient posés et peu étouffants, ce que j’apprécie. Néanmoins, je me sentis frustré par un commentaire. Mon ouïe n’étant plus ce qu’elle était, je ne peux pas être certain que ces paroles étaient bien ce qui sortit de la bouche de la vendeuse. Mais ce genre de paroles est assez pour me frustrer. Non, je ne parle pas beaucoup, mais en quoi est-ce un problème ? Qu’est-ce que cela peut lui faire ? Aurait-elle préféré que j’ouvre la bouche pour l’insulter ? Et en quoi cela la dérange que je ne prenne qu’un simple pantalon ? J’aurais très bien pu m’en aller sans rien acheter quand j’ai vu le prix ! Ou alors, j’aurais pu commettre un vol ! Mais je n’en ai rien fait, préférant me montrer un minimum honnête et respectueux !
Je me sens terriblement frustré et j’ai envie de frapper quelque chose. Ou quelqu’un selon la situation à laquelle je ferais face quand l’occasion se présentera.

Après quelques minutes, je parviens à trouver un endroit dans lequel troquer mon pantalon troué par le nouveau. Et, dehors, l’occasion de laisser libre court à ma colère se présente. A peine de retour dans la rue, je sens que mon sac s'échappe de ma main. Il ne tombe pas au sol. Non ! Un sal*pard s’amuse tout simplement à voler les bonnes gens ! Il se passe seulement quelques secondes avant que je commence à lui courir après.
Je ne mange pas beaucoup habituellement et je ne pratique pas de sport, de ce que j’en sais. De ce fait, les médecins me disent souvent que mon corps s'affaiblit et que je pourrais en pâtir si je continue. Est-ce pour ça que je sens que je m’épuise rapidement ? Il faut que j’en finisse rapidement. J’accélère donc la cadence avant de me jeter sur lui dès qu’il est un peu ralentit par un obstacle. Sur le coup, je pense l’avoir loupé. Pourtant, j’arrive à lui attraper un pan de sa veste et, grâce à la force de nos élans, à le faire tomber sur le dos.
Je suis… essoufflé !
Lui aussi, mais bien moins que moi. Du coup, il essaie de se relever.
Sans penser aux personnes autour de nous, je me redresse et lui colle une droite dans le menton qui réussi à le sonner. J’en profite pour me poser sur lui de tout mon poids et, tout en parlant avec frustration et, pourtant, d’une voix posée, je me mets à le frapper sur un rythme lent et régulier avec force :

- Ça t’prend souvent d’voler les autres ? Ca t’va d’être un p**ain de sal*pard ?! T’as b’soin d’fric ? Travaille p’tain ! Tu peux pas ? Ben fais quelqu’chose !

Je sais que la vie n’est pas facile. Je suis le premier à ne pas travailler. Mais si seulement c’était par choix… Si seulement je pouvais me permettre de poser mon droit de veto sur la décision des médecins. Mais non ! Je suis obligé de faire une croix sur le travail que je veux pratiquer en l’honneur de mon père de cœur parce que, soi-disant, j’ai une maladie qui m’handicape trop pour ça ! Que peut bien avoir cet enf**ré pour se mettre à voler les autres alors que je n’en suis pas à ce point-là ?!
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You steal from me, you pay ft Yasushi Lelph

Fin de matinée, ou début d'après midi. Allez donc savoir. Il fait froid. Un rayon de soleil perce les nuage. Le temps est agréable

Le temps lui avait encore filé entre les doigts. Comme il avait la désagréable habitude de le faire. La veille, elle avait participé à une représentation de danse, comme quasiment tous les jours depuis des semaines. Noël approchait. Les ballets de fin d'année aussi. Et Sora avait encore plus de travail que d'habitude pour rester au niveau. Alors elle dansait. Encore et toujours. Ce jour là, elle avait particulièrement mal aux pieds. Mais elle ne s'était pas défait de ses hauts talons fins. Probable que c'était une grave erreur, mais tant pis. Elle était fatiguée, mais il était hors de question pour elle de le montrer. Elle avait pour habitude de rester fière et digne en toute circonstance. Et puis il y a pire. Elle n'allait pas se plaindre. Il était clair qu'elle faisait tout cela par choix.

Quoi qu'il en soit, il était quelque chose comme midi, ou treize heure. Elle ne savait plus trop. Elle s'était levée plus tard que d'habitude. A huit heures en fait. Ce qui pour elle n'était pas loin de représenter une grasse matinée. Elle avait quelques documents administratifs à déposer en ville. Probable qu'elle s'arrêterait quelque part pour manger avant de retourner s'entrainer. Il faisait frais. Elle avait enfilé un pantalon noir skinny et une pull vert émeraude surmonté d'une écharpe en cachemire noir quadrillée de fils d'argent. Elle s'était également couverte d'un manteau officier noir aux chevrons argenté. Pas de sac. Juste une pochette cartonnée désormais vide qu'elle tenait sous le bras alors que ses deux maints étaient solidement encrées dans ses poches. L'air était humide. Aucune vapeur d'eau ne s'échappait de ses lèvres malgré la fraicheur ambiante.

Sora appréciait la fraicheur. Mais tout de même, une boisson chaude ne lui ferait pas de mal. Elle s'était arrêté au premier coffee shop qu'elle avait croisé, optant pour un simple cappuccino, surmonté d'un couvercle, pour pouvoir le boire en marchant. Ce qu'elle commença à faire tout en marchant d'un pas décidé vers une rue qu'elle connaissait bien. Probable qu'elle y trouverait de quoi se restaurer. C'est alors que soudainement, elle fut bousculé par un homme visiblement en fuite. Elle lâcha son café qui s'étala sur le pavé alors qu'elle grognait un peu. "Eh !" Avait elle machinalement prononcé avant de se rendre compte que le type qui l'avait bousculée semblait poursuivi par quelqu'un. Un voleur? Se fit-elle intérieurement la réflexion. Probablement puis que le second l'attrapa alors que tous deux tombaient aux sol. Sora se mit à courir dans leur direction. "Eh ! Arrêtez ça!" Somma t-elle en se tordant la cheville. Pestant, elle débarra de ses escarpins presto avant de les balancer dans un coin de la rue. Courant alors bien plus facilement dans leur direction. Elle avait attrapé son téléphone pour appeler la police. Mais elle n'avait plus de batterie. La poisse.

L'homme au cheveux blond avait pris le dessus et semblait ne plus vraiment se maitriser. "Monsieur ! S'il vous plait arrêtez, vous allez le tuer". Somma Sora aussi posé qu'elle puisse l'être, jugeant que hurler ne changerait probablement rien. Mais sa voix tremblait. Il ne semblait plus vraiment là.  Elle ne savait pas bien si elle devait intervenir. Mais tant pis, elle ne pouvait pas le laisser faire ça. Elle s'élança, attrapa le poignet de l'homme blond de ses deux mains pour essayer de le faire arrêter. Elle se préparait presque à devoir éviter quelques coups.

Autour d'eux, une petite troupe de badauds commençait à s'amasser. "Ils vont appeler la police vous savez". Prévint Sora aussi digne qu'elle puisse l'être malgré la trouille qu'elle pouvait ressentir à ce moment là. La trouille, et le froid. Elle était désormais pieds nus dans la rue.


©️crack in time
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Mardi 26 octobre 2021


Mon esprit est focalisé sur ma cible.
Hors de question que je prenne le risque de le perdre de vue ! Alors faire attention à ce qui m’entoure n’est clairement pas dans mes projets. Et lorsque je réussis enfin à mettre un terme à cette course-poursuite, je ne tiens plus. Mes coups volent et mes mots remplissent l’air de violence. Me contenir alors que ma colère explose avec une force inouïe ? Ce n’est pas au programme. Cet enfoiré doit payer pour le temps, l’énergie et l’argent qu’il vient de me voler. Quiconque me vole doit en payer les conséquences et je ne compte pas changer d’avis.

Je n’entends pas et je ne vois pas ce qu’il se passe autour de moi. Je ne veux pas le faire. Tout ce qui m’intéresse c’est faire part à cet enfoiré qu’il n’est pas le seul à souffrir. Il n’est pas le seul à ne pas pouvoir gagner de l’argent. Dans une certaine mesure, c’est aussi mon cas ! Alors qu’il imprime dans sa putain de sale caboche que s’il veut du fric il y a d’autres moyens que de voler ceux qui ne peuvent pas travailler. Ceux qui travaillent non plus ne méritent pas de voir leur argent disparaître comme ça. Peut-être que s’il avait été un gosse, j’aurais été plus compréhensif. Donc moins violent. Mais, là, c’est un adulte. C’est une personne sensée donner l’exemple. Plus j’y pense, moins je veux arrêter de lui fracasser la gueule.

Qui aurait pensé que ce serait un petit bout de femme qui mettrait fin à toute cette violence ? Certainement pas moi ! Pourtant, c’est bien ce genre de personne qui retient un énième coup à deux mains alors que je viens de lever mon bras. Mon regard s’attarde sur ma victime alors que j’entends une voix proche de mon oreille me parler de la police. Le visage que je frappais est en piteux état. Gonflé par endroit, bleu par d’autres, ou rouge ailleurs. Je crois qu’il lui manque au moins une dent ou deux. Un de ses yeux est fermé. N’ai-je pas entendu vaguement que quelqu’un allait mourir ? Lui ? Lui qui pleurait en profitant que je me sois arrêté pour se protéger de ses bras ? J’ai peine à y croire. Pourquoi serais-je en tort ? Il m’a dépouillé. Je le regarde sévèrement avant de faire naviguer mon regard autour de moi. Nous ne sommes pas seuls. Qu’est-ce qu’ils foutent tous là ? Ils veulent ma photo ? Celle du voleur ? Ou la scène en elle-même ? Ça m'énerve encore un peu plus.

Au loin, j’entends une sirène. La femme qui me tient toujours avait raison. Merde !
D’un geste sec, je l’oblige à me lâcher. Pas assez fort pour la faire tomber, normalement, et de manière qu’elle comprenne que je n’allais pas reprendre. A quoi bon alors que la police semble se rapprocher de nous. Je la regarde un instant. Je ne la connais pas. Puis, en me levant, ayant les yeux rivés vers le sol, je remarque qu’elle n’a pas de chaussure. Ses pieds sont sales. Je commence à comprendre un truc, mais je ne veux pas essayer de mettre des mots dessus. Je retire mon gilet bleu dès que je me suis relevé et, avec mille fois plus de douceur que tout ce dont j’ai fait preuve jusque-là, je passe comme je peux le vêtement sur les épaules de la femme courageuse. Alors que je cherche quelque chose à dire, j’entends des personnes faire des hypothèses sur ce qu’il vient de se passer. Je ne comprends pas comment ils arrivent à penser qu’elle est ma petite amie et que j’ai tenté de la protéger d’un pervers. Ça dépasse l’entendement. Le mien en tout cas.

Quand la police arrive, ils nous prennent chacun de nous trois à part pour nous demander notre version des faits. En même temps, d’autres semblent poser des questions aux témoins oculaires. Je mets un peu de temps avant de raconter brièvement ma version des faits. Je ne cherche même pas à vouloir m’en sortir actuellement. Je me fiche de ce qui pourrait m’arriver, même si ça me déplaît de me retrouver ainsi. Ce n’est pas la première fois. Entre-temps, une ambulance est appelée pour au moins ma victime qui a besoin de soins. Quant à moi, je suis emmené en garde à vue. En passant, juste après qu’on m’ait lu mes droits, je m’arrête pour affirmer en direction de la jeune femme :

- Merci d’m’avoir arrêté.

Puis, je suis emmené au poste. Au vu de mon état psychologique instable, j’imagine que je vais être enfermé dans un hôpital psychiatrique. Au moins, je n’aurais plus de soucis à me faire à propos de potentiels voleurs.
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