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Au sommet
Moi-même, le grand et l'unique Murphy, cause de bien des déboires lors des lancers de dés, mais aussi le reste du staff, tenons à vous remercier d'avoir participé à ce petit Event d'été. Nous savons que l'IRL est parfois difficile à gérer et nous comprenons tout à fait que certaines équipes n'aient pas pu terminer la randonnée comme elles l'auraient voulu. Pour éviter de faire traîner l'Event plus que de raison, nous avons décidé de mettre un terme à cette première partie et de figer ainsi les classements : vos RPs sont donc verrouillés. Voici le classement final, chers amis :
Pour chaque équipe, le classement est effectif même en présence d'autres participants PNJ.
Nous vous proposons ici-même un petit rp commun : libre à vous d'y participer ou pas, longtemps ou non. Il est ouvert à tous, même à ceux qui n'ont pas fait la randonnée. Votre personnage aurait très bien pu participer de son côté en ayant fini hors du podium ou se trouver au sommet pour accueillir les participants, ou faire partie des bénévoles chargés de l'organisation... Bref, il est ouvert à tous !
▬ Il n'y a pas d'ordre de passage particulier : ça risque d'être un rp avec beaucoup de personnages qui, pour certains, se trouveront d'un bout à l'autre du sommet ; il ne sert à rien d'attendre deux semaines la réponse d'un personnage qui n'interagira peut-être pas avec le vôtre. On vous demande simplement un peu de logique : ne répondez pas à chaque post, laissez les autres interagir avec votre personnage (sinon, si vous comptez rp qu'à deux, faites ça ailleurs merci 8D) et, si vous avez un doute, venez embêter Logan en pv, il se chargera d'éclairer votre lanterne.
▬ Pas plus de 500 mots. Le dialogue prime pour cette fois, merci !
Au sommet - RP Commun
Il fait moite, l'air est dense mais ça y est, vous êtes au sommet ! Partout on s'agite pour vous accueillir comme il se doit : des bouteilles d'eau fraîches sont redistribuées, des serviettes froides vous sont proposées pour vous débarbouiller, et un petit buffet attire aussitôt votre regard. La remise des prix n'est pas pour tout de suite, mais un bénévole se charge de vous dévoiler la place que votre équipe occupe dans le classement. Peu à peu, les participants affluent et les conversations grouillent çà et là : d'un bout à l'autre de l'endroit, on entend des félicitations enjouées et des récits enthousiastes. On soigne les petits bobos, aussi, les petites égratignures et les piqûres de guêpes féroces croisées en chemin. C'est une agitation tranquille, bon enfant, dans un cadre idyllique surplombé par l'observatoire de la ville : peut-être est-ce l'occasion pour vous de rencontrer de nouvelles personnes, de retrouver de vieux amis ou de profiter du buffet sans être dérangé...
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« Là ! »
La tente blanche est visible de loin, et elle entraîne Jared à sa suite, régulant la force dans son étreinte mais ne le ménageant pas quant à la vitesse. De toute façon, il a des jambes plus longues qu’elle, donc qu’elle galope ou non, ça sera un rythme de croisière pour lui.
Les médecins et infirmiers prennent en charge son ami, lui disant qu’elle n’a plus à s’inquiéter, que ça ne sera que l’affaire d’un quart d’heure. Elle cache ses égratignures sous un gilet enfilé à la va-vite et elle fuit la tente avant que Jared ne puisse faire remarquer qu’elle a besoin de soins elle aussi – ce qui est faux et inutile, merci Jared.
Elle va donc à la rencontre de la foule qui commence déjà à se densifier et elle s’en rend compte, tout d’un coup : ils n’ont pas gagné. Une vague de déception la submerge presque mais elle chasse cette négativité et essaie plutôt de penser aux rires partagés avec son ami. Se concentrer sur le positif.
Et sur la bouffe, dont les effluves se mêlent et s’entremêlent jusqu’à ses narines.
Un léger sourire étire ses lèvres et elle se fraie un chemin jusqu’au buffet, la nourriture en tête – le seul objectif du moment, et rien ne pourrait la détourner de son but. Rien, sauf Logan, qui surgit dans son champ de vision quand des randonneurs se poussent pour la laisser passer.
Elle plisse les yeux, mais la joie de le voir est plus forte que la déception de ne pas avoir gagné, alors elle va à sa rencontre, remarquant un homme à ses côtés, quelqu’un qui lui semble étrangement familier, mais – tant pis, elle essaiera de s’en souvenir au cours de la conversation.
« Eh ! Logan, tu manges déjà ? »
Vilaine. C’est pas comme si elle s’était dirigée par là avec l’intention de piller le buffet. Son regard glisse sur l’homme qui l’accompagne, impressionnant dans sa carrure, le visage bien taillé, le regard droit.
« Bonjour ? »
Et puis, un éclair de génie et la grande révélation s’étale sur son visage impressionné.
« Mais vous êtes Aaron Payne ! ‘Le héros de Kobe’, c’est comme ça qu’on vous appelle. Logan, tu m’avais pas dit que tu traînais avec quelqu’un de connu ! Je suppose que vous avez fait la rando ensemble ? »
Malgré la fatigue, le débit de parole ne faiblit pas, et après avoir tout sorti sans respirer, elle leur laisse enfin l’occasion d’en placer une.
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« Héé, y’a pas de bière mais ça me donne faim, tout ça !», je crève la dalle, ouais !
Occupé à me sustenter comme un enfant ravi de manger son plat préféré, je ne vois pas tout de suite Kate — la faute à sa petite taille, aussi — et ne la remarque que lorsqu’elle s’adresse à moi.
« Eh ! Logan, tu manges déjà ? »
« Je mange toujours. », dis-je en finissant d’engloutir un délicieux onigiri.
Je suis de super bonne humeur, ravi d’avoir gagné et plus qu’heureux de revoir la bouille de miss Caitriona, mais l’univers a décidé qu’être bien luné plus de deux minutes, ça ne m’allait pas vraiment, faut croire : Kate aborde Aaron avec ce surnom stupide qui me fout en rogne chaque fois que je l’entends, et je retiens de justesse le soupir agacé que je m’apprêtais à exhaler avec mépris. Au lieu d’agir comme un connard, je serre un peu les dents, prends sur moi, et rétorque avec légèreté :
« Quelle malpolie tu es ! », je pose une main sur l’épaule de Kate et prends un air solennel, « Aaron, voici Caitriona, ou Kate, brindille, ou encore “j’ai-fini-la-randonnée-après-logan”. Elle n’osera pas te demander un autographe mais tu devrais lui en signer un sur une serviette en papier ». Puis, finissant d’adresser un regard mutin à Kate, c’est vers Aaron que je me dirige pour le présenter comme il se doit, même si ça m’arrache la gueule de le faire, ça va de soi : « Kate, voici Aaron, ou Steve Rogers, c’est comme tu veux, ou bien “je-transforme-une-randonnée-en-séance-d’escalade-pour-gagner-du-temps”. Entendez-vous bien, s’il vous plaît ; ça me mettrait dans une position très inconfortable, autrement ! »
Et quand j’ai fini de faire le clown, je leur laisse de l'espace, peu enclin à monopoliser toute la conversation. Je prends le prétexte de quelques gorgées d’eau et d’un autre onigiri pour qu’ils fassent connaissance, ou au moins qu'ils fassent semblant — je suis pas certain qu’Aaron soit tout à fait du genre à sympathiser sincèrement avec quelqu’un comme Kate.
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Nous franchissons la ligne ensemble, au milieu des applaudissements des quelques bénévoles chargés d’enregistrer les arrivées. Nous sommes les premiers – le contraire aurait été décevant. Je me tourne vers Logan pour le congratuler comme nous le méritons tous les deux mais il ne me jette même pas un regard avant de courir vers le buffet. Non, il n’y a pas de bière, comme il le remarque vite, mais on devrait avoir de quoi faire quand même. Je le laisse faire son marché et me prépare à aller faire le mien quand une bénévole s’approche de moi et me propose une serviette humide. Voilà une attention pour laquelle je remercie sincèrement la jeune femme. La fraîcheur sur ma nuque me ferait presque ronronner de plaisir. Logan ne saura pas ce qu'il a raté, en filant aussi vite.
Nous menons nos vies chacun de notre côté jusqu’à nous retrouver par hasard du côté des en-cas typiquement japonais – un égarement de ma part. Je tourne déjà les talons pour retourner vers des mets plus adaptés à mon palais quand il est interpellé par une douce voix féminine. Intrigué, je me retourne pour le voir face à une petit bout de femme un poil échevelé : elle a visiblement participé à la randonnée, et elle n’a pas été de tout repos pour elle. Logan ne s’en émeut pas et répond de son ton guilleret, mais je le sens se tendre quand cette gentille jeune fille me reconnaît. La présentation qu’il fait de chacun de nous trahit un poil de vexation.
- Je ne vois pas de raison qu’on ne s’entende pas, rétorqué-je avec un grand sourire en tendant la main, celle qui ne tient pas mon assiette, à la Kate en question. Je suis honoré d’entendre qu’on se souvient encore de ce que j’ai fait mais désolé, les autographes, ce n’est pas mon fort. Et oui, on a fait la randonnée ensemble. On se connaît depuis quelques temps. Et vous, alors, comment avez-vous rencontré Logan ?
Je ne le dis pas clairement, mais savoir comment les chemins d’une fille comme et celui de Logan se sont croisés m’intrigue. Pourtant, j’écoute la fin de sa réponse d’une seule oreille. J’ai retrouvé, au loin, une silhouette connue.
- Désolé, je viens de voir quelqu’un, lui dis-je dès qu’elle semble avoir fini de répondre. Hé, Doc !
J’ai levé ma grosse voix et mon bras pour interpeler le grand barbu que j’aperçois au loin. C’est pas que j’aime pas cette fille mais j’aurais sans doute plus à dire au Doc. Je me dirige vers lui mais au milieu de la foule qui commence à s’amasser autour du buffet, voilà que quelqu’un me percute, faisant gicler sur mon t-shirt une bonne partie de ce qui se trouvait sur mon assiette.
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Bon okay, j’aurais pu aller bien plus vite si je n’avais pas eu des crampes sur le parcours, et si je ne m’étais pas arrêté trente-six fois pour regarder les fleurs qui poussaient le long du chemin. Je crois d’ailleurs que ça a bien soulé la miss mais bon, j’aime la flore que puis-je y faire ! Mais bon, elle aussi elle m’a gavé à se la jouer en mode bourgeoise là ! Hé meuf, on est en train de marcher dans la montagne, normal que tu vas te salir hein. En plus, cette randonnée n’était pas facile du tout ; je suis passé par des endroits vraiment très escarpé et j’ai fini par m’égratigner le genou gauche bien correctement, à l’endroit où se trouve une cicatrice.
Comme il faisait chaud, pour une fois j’étais en bermuda. J’ai juste mis un haut à manches longues pour éviter que l’on ne voie mon tatouage et j’ai crevé de chaud aussi alors c’est exténué que j’arrivais enfin au sommet et que j’accueillais à bras ouverts la bouteille d’eau donnée par un des bénévoles. Enfin, bien content que ce soit enfin terminé.
« C’est bon Miss la bourgeoise ; on a fini, tu vas pouvoir changer de vêtements, te faire belle et mettre tes louboutins sans te préoccuper de les salir. »
Ho mais qui vois-je au loin vers le buffet ? Kate ! Qui a l’air d’être bien entourée d’ailleurs… Je ne devrais sans doute pas la déranger tout de suite, mais c’est marrant de se retrouver là. En attendant, même si elle m'a soulé un peu, je peux toujours continuer d'essayer de faire connaissance avec Sofia. Ca devrait être un plaisir de l'emmerder un peu tiens.
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« Me faire belle ?! Excuse-moi, je suis toujours belle ! », s’indigne-t-elle immédiatement, piquée au vif, tombant tête la première — comme dans la boue, tout à l’heure — dans le piège de cette vilaine taquinerie.
Elle remarque le buffet, au loin, et se dit que ce serait l’occasion rêvée de manger gratuitement ; mais une femme de la haute société ne se rue pas comme une désespérée sur un tas de victuailles amoncelées comme des petites merveilles de gastronomie… n’est-ce pas ? En effet. Alors, Sofia se contente de fixer avec insistance ces gens qui mangent pendant qu’elle se démène avec un estomac vide depuis trente-six heures — il faut amortir la veste Hermès achetée la semaine dernière.
« Ils ont fait un buffet, haha… tu as faim, toi ? » et c’est son estomac qui répond à sa place, grognant comme un vieux papy à la gorge flétrie et desséchée. « Moi, j’ai faim, mais je dois garder la ligne pour faire mon job de portemanteau. » ou mannequin, dit plus sobrement. Ironiser sur son métier lui paraît moins terrifiant que d’avouer sa pauvreté et qu’elle tuerait pour manger à sa faim.
Désireuse de changer de sujet pour ne pas éveiller les soupçons, elle fait mine de s’intéresser à la blessure du grand gaillard, et s’enquit alors, avec toute la déférence du monde, de l’état de ce presqu’inconnu.
« Tu veux qu’on aille soigner ça ? Il y a des médecins, sous cette tente, juste là ! On ira manger après. »
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« Toujours belle ? Je ne sais pas, je te connais pas suffisamment pour approuver cette affirmation. »
Tirant la langue par la suite, pour la faire criser un peu. Enfin, on a quand même réussi à s’en sortir malgré les embûches et elle aussi a des petites égratignures à droite, à gauche. Rien de grave, ah si, sa tenue qui a dû lui coûter cher, est pleine de boue. Et bien sûr, comme je m’y attendais, elle est tombée la tête la première dans ma pique assez vicieuse. Ça devrait être si facile de la faire tourner en bourrique, je vais bien m’amuser je pense.
Mon ventre commençant à grogner famine, j’avoue que ce buffet donne vraiment envie mais je ne peux pas non plus aller me jeter dessus comme un ogre, ce serait indigne de moi. Et surtout, il va falloir que je regarde s’il n’y a pas de la sauce soja, du azuki pour espérer manger quelque chose. Ce serait con que je fasse un choc anaphylactique tout de suite et aujourd’hui. Garder la ligne pour son job de mannequin hein… Oui, enfin faut pas non plus se priver éternellement, ce n’est pas bon pour le corps.
« Oui, j’ai faim aussi… Ah garder la ligne… Hé ça va hein, tu peux bien te permettre un écart de temps à autre. Ce n’est pas comme si on venait de dépenser des milliers de calories dans cette ascension du mont Rokko. »
Je ne comprendrais jamais les femmes qui veulent à tout prix maigrir. Non mais c’est bon hein, vous êtes comme vous êtes. Tiens, ça me donne une idée pour diversifier mes activités ; reprendre une boite de mannequinat mais en évitant de mettre une pression énorme quant au poids, sur les mannequins. Ça rapporte plutôt bien et c’est une bonne couverture pour la suite de mon trafic de drogue. A réfléchir.
« Ce n’est pas grand-chose, mais on va dire que pour la forme, oui je vais aller faire soigner ça. »
La promesse du repas par la suite ne me fait pas trainer plus que ça pour aller me faire soigner. Je me dirige avec elle vers la tente, croisant beaucoup de visages inconnus.
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En expliquant la situation des paumes de mains grafignées au docteur que tu reconnais – qui te semble le plus compétant présent -, on t’appelle. Tu te retournes pour voir qui c’est, même si tu reconnais cette voix et ce surnom. Il n’est pas si loin et de toute façon, tu es impuissant maintenant. Évidemment tu te sens mal à la laisser seule, tu dois comprendre qu’elle aussi, elle est médecin. Il faut laisser les autres faire leur boulot, tu dois t’occuper de partager ta journée avec les autres. Ta gourde est vide, celle de ta coéquipière doit l’être aussi alors tu donnes ta seconde. Tu sais déjà que ça ne la gêne pas d’être là avec les autres. Elle doit en connaitre aussi, tout comme toi. Kobe est une grande ville et pourtant, certaines personnes peuvent se croiser souvent. Toutefois, pourquoi est-il si enthousiaste à venir te voir? Vos rencontres en privé ne sont pas assez ou il fait semblant de jouer le jeu. Tu souris quand même, ce n’est pas une mauvaise personne. Retournant ta tête une deuxième fois, tu échappes un rire sans le vouloir. Tu voles une serviette humide au passage et lui donnes, ce serait malvenu de le nettoyer toi-même.
-Faudrait faire attention avec tout ce beau monde. Je suis ravi de voir que vous aillez fait la randonnée, c’est la forme! Ça fait longtemps que vous êtes arrivé? On a eu quelques problèmes pour se rendre jusqu’au sommet.
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Faire partie des bénévoles et gérer l’organisation des événements ne l’enchantait pas, mais cela rehaussait ses dossiers scolaires et professionnels, en plus de convenir à son géniteur. Il n’était pas ici par amour du prochain ou don de soi. Ses seuls intérêts particuliers avaient motivé cette implication. Mais, s’agissant du contact humain, Jake appréciait trop les disséquer pour s’en passer… Voir les participants affluer, écouter des fragments de discussions était une occupation pour le moins satisfaisante, qui chassait son ennui. Car appliquer de l’éosine sur des plaies superficielles ne valait pas ses interventions au bloc opératoire, et l’ennuyait vertement.
Jake délégua rapidement cette tâche abêtissante, préférant aborder ces inconnus en leur tendant des serviettes fraiches et son sempiternel sourire. Certains duos repartaient fâchés, c’était ceux-là qui retenaient son attention. Les heureux ne provoquaient que son désintérêt. Il y avait, pourtant, un heureux qu’il reconnut, près du buffet. Comme à son habitude, affairé à manger. L’Australien sourit, le devisageant avec attendrissement, mais decida de ne pas aller le deranger pendant qu’il discutait avec ce qu’il supposait être une amie.
Il faudra aller travailler, se fondre dans la fourmilière, comme tous les jours, semaine après semaine. Gagner cette misère pour que la société vous donne votre denier de survie, vous donne le droit de vous nourrir ou de respirer.
Attention, chien méchant. =3
Code couleur : #9A0D0D.
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Couvert de boue à moitié séchée en plus des verdures lorsqu’on est tombés, je tousse pour une dernière fois j’espère. Les possibilités que je sois malade demain sont élevées, je garde espoir qu’après une bonne douche chaude chez moi puisse être suffisante pour me remettre en forme. J'ai déjà hâte d’être dans mon lit, enlacer ma femme et mettre mon nez sous sa nuque pour sentir son odeur. Un bon bouillon, des ramens cuisinés par elle-même, c’est toujours meilleur. Toutes mes pensées sont chassées quand je vois Kate partir en courant vers d’autres personnes. Elle me laisse en plan, comme ça? Petite chipie, comment elle ose disparaitre dans la foule lorsqu’elle aussi, a besoin de soins. Je la sauve d’une chute et après m’avoir regardé un million de fois pour voir si je ne vais pas m’effondrer au sol pour deux égratignures, elle s’éclipse. Je suis prêt à parier qu’elle est allée voir son ami Logan. Secouant la tête de gauche à droite, j’ouvre les yeux et reconnais quelques médecins et des bénévoles de la fac, aux petits soins avec tout le monde sous la tente.
Je m’assois pendant qu’une infirmière me prend en charge, me félicitant du bandage bien fait. Posant mon sac à dos entre mes jambes, je lui souris.
-Merci, c’est normal j’étudie en médecine. J’ai expliqué à Kate comment le faire, le temps que ça tienne pour arriver jusqu’ici. On a glissé à cause des fougères humides, mon sac a amorti la chute sur la roche, j’ai réussi à garder Kate dans mes bras.
Quelques personnes se retournent vers moi, comme si c’était si dramatique. Enfin, si ça l’est, mais on n’a pas de commotion cérébrale ni rien de grave.
-J’irai la chercher après, c’est seulement son coude qui a une égratignure.
Je sais pas pourquoi je dois me justifier en fait, c’est pas comme si je l’avais abandonnée au beau milieu de la montagne, qu’on arrête de me regarder avec de gros yeux apeurés. À penser qu’on doit descendre après toutes ces embûches, je préfère boire de l’eau pour évacuer la poussière et discuter plus tard avec des potes qui se sont rendus jusqu’au sommet. On n’a pas gagné la première place mais je m’en fiche, l’important c’est de participer et de revenir en un morceau.
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« Les vêtements de haute couture sont créés en une seule taille, il faut essayer de rentrer dedans ! Moi, ça ne me gênerait pas, de prendre quelques kilos, mais la société — surtout ici, au Japon, j’ai remarqué — n’apprécie pas les corps bien en chair. Il paraît que c’est très mal vu ! Les agences qui ne respectent pas ces normes n’ont pas accès aux défilés. » , fit-elle en levant les yeux au ciel. Son expression, bariolée d’un certain mépris, l’arrache soudain à ce côté simplet et naïf qu’elle arborait jusqu’alors.
Sofia et son acolyte se rendent donc près de la tente où s’affaire une multitude de bénévoles. Il y a du monde, songe-t-elle en laissant traîner son regard pétillant d’une tête à l’autre, d’une égratignure à une autre, et Kenji s’incorpore à tous ces blessés qu’on traite avec diligence. À Sofia, on lui propose de quoi se débarbouiller le visage, et elle accepte avec plaisir, faisant glisser la serviette humide sur ses joues peinturlurées de boue, puis à ses cheveux, simplement pour les humidifier et se sentir plus au frais. Autour d’eux, les discussions fusent, mais elle n’y prête pas attention, concentrée sur le buffet qui semble l’appeler désespérément.
« Je me demande qui a gagné. On est arrivé si tard, comparé aux autres ! », c’est qu’elle le voulait tellement, ce séjour à Kyoto ! Elle s’était déjà imaginée là-bas, à déambuler dans ces rues inconnues, loin de Kobe et son quotidien morose. Le séjour comprenait-il un repas au restaurant ? Elle aurait pu manger autre chose que du riz blanc ! « Mais je suis assez contente d’avoir pu faire la randonnée avec quelqu’un. Je ne connais personne, ici. Certes, mes leggings Gucci sont bons à jeter, mais je me suis bien amusée. »
Depuis qu’elle est ici, Sofia se découvre attentionnée, gentille, et perd facilement l’arrogance de façade qu’elle s’échine à afficher devant les inconnus. Il y a quelques années, sans doute aurait-elle accablé Kenji de tous les maux, pour ne pas avoir assez performé lors de cette compétition.
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Le plus dur, dans la nature, ce ne sont pas les insectes, les éboulements ou les torrents : ce sont les gens. Dix minutes que je suis de retour à la civilisation et je suis déjà en pire état qu’à mon arrivée. Pourvu qu’aucun journaleux local venu couvrir l’évènement ne me prenne en photo juste à ce mauvais moment ! Adieu ma réputation de héros, bonjour celle de « goinfre de Kobe » ! Ca fait même rire le Doc : les médecins ne sont-ils pas censés être plein d’empathie et dépourvus de jugements ? Ça pourrait me vexer, mais il m’offre de quoi me nettoyer, donc je peux pas trop lui en vouloir. Je pose mon assiette à moitié vide sur le buffet, remercie le Doc presque sans marmonner et entreprends d’effacer les taches de sauce qui maculent mon t-shirt. Je l’écoute d’une oreille, en même temps. L’expression « beau monde » me tire un ricanement. Entre les vrais baroudeurs et les randonneurs du dimanche qui arrivent en petites baskets, les familles qui viennent passer un bon moment ensemble et les vrais compétiteurs, c’est un vrai zoo. Je suppose que ça veut dire qu’il y en a pour tous les goûts, et si lui apprécie ce genre de compagnie hétéroclite, je ne vais pas faire de remarques.
J’enchaîne par contre sur le sujet pour lequel nous sommes là tous les deux : la randonnée. Puisque c’est lui qui me pose la question, ce n'est pas me vanter que de dire la vérité, pas vrai ?
- Ça fait un petit moment, maintenant : on est arrivés les premiers. On a rencontré quelques petits obstacles, aussi, mais normal, vu le terrain… Rien d’insurmontable, au final. Je m’attendais surtout à être gêné par mon souffle mais non, tout s’est bien passé. Même pas essoufflé, vous voyez ?
En réalité, je l’ai un peu été, mais un peu seulement, rien qui ne vaille la peine qu’on s’y attarde.
- Vous êtes venus avec votre sœur ? Ou peut-être juste une amie ? Je vous ai aperçus, en bas. Moi, je suis là avec… un pote.
Au moment où je prononce ces mots, qui étaient de toute façon ceux que j’allais dire, je me souviens d’une vieille discussion, autour de sa moto, et de l’utilisation d’un mot bien différent… Mais aucune raison qu’il se fasse de fausses idées, pas vrai ? Déjà, il a pu oublier. Ensuite, ça m’empêche pas d’avoir un pote.
Instinctivement, je me tourne vers le point où se trouvait Logan il y a encore quelques minutes. C’est con, mais d’une certaine façon, ça me rassure de voir qu’il est toujours là et qu’il a l’air de se tenir tranquille. En même temps, je l’ai déjà vu ne pas être sage, à part avec moi ?
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Les présentations faites par Logan lui font lever les yeux au ciel mais elle ne peut que sourire. Puis les mains se serrent, une réponse s’ébauche, ne la satisfait pas, mais elle doit répondre à la question alors elle abandonne ses questions pour le moment.
« Je le prenais en photo en douce et il a essayé de fracasser mon appareil photo par terre, mais depuis, il a appris à bien se tenir et on mange des petits gâteaux ensemble. »
Son regard amusé se porte sur Logan, puis l’autre s’éclipse et elle ne peut que lancer un « Au revoir ! » avant de revenir vers son ami, le regard plus qu’inquisiteur. Curieux. Fouineur. Elle a cependant le sentiment qu’il ne serait pas bon de mettre son nez dans les affaires de Logan, alors elle sourit et se contente de piquer un onigiri dans son assiette avec un petit « Merci », y mordant avec une certaine joie.
« J’suis sûre t’as triché, pour arriver avant moi à la rando. », glisse-t-elle entre deux bouchées, le regard pétillant.
Elle a retrouvé toute sa bonne humeur, bien que la fatigue lui pèse sur les épaules et le crâne. Et puis ses yeux s'écarquillent.
« Attends, t'es pas arrivé premier, quand même ? »
Et Logan a à peine le temps de d’expliciter sa réponse qu’une bande d’étudiants fond sur Caitriona – des camarades de la fac, qui l’entraînent presque contre son gré vers l’autre bout du buffet. Elle se tourne vers son ami, souriante, et le salue d’un geste de la main, le bras levé, heureuse de l'avoir vu. Malgré tout ce qu'elle peut dire, ses moqueries et son sarcasme l'amusent toujours un peu.
« A plus Logan, on s’reverra ! »
La phrase pourrait presque sonner comme une menace si la voix qui la prononçait n'était pas si joyeuse.
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« Ha effectivement, c’est assez embêtant ça. Ça me donne envie de révolutionner ce monde tiens. Mais oui, c’est malheureusement mal vu les corps bien en chair. Je dirais que la beauté d’une femme ne se mesure pas qu’à son physique, mais à ce qu’il y a à l’intérieur. »
Qui a dit que je ne pourrais pas essayer de profiter de cette brèche pour diversifier un peu plus mes activités. Et heureusement, je ne fais pas partie de tous ces types qui veulent des femmes cure dents. Non parce que voir des femmes de genre 1m70 faire du 50kg tout mouillés, où les os se voient, non merci, c’est à débecter.
« Oui bonne question, je me demande aussi qui a gagné. Mais bref, allons manger ? Je crève de faim maintenant. Et je te rassure, je ne connais quasiment personne ici. »
Je la joue en mode cool parce que c’est ce que je suis au fond et même si je m’en fiche royalement que ses leggings gucci sont bons à jeter à la poubelle, quelque part je suis aussi content de ne pas avoir fait la randonnée tout seul. C’est passé plus rapidement. Une fois soigné, j’embarque Sofia avec moi vers le buffet, en poussant un peu les gens.
« Bon ! Hum… Ca m’a l’air pas mal ce buffet. Au fait, question un peu conne mais… ça fait longtemps que tu fais ce métier ? »