Nanowrimo #4

Chaque matin sont sensiblement les mêmes, personne ne vient me déranger jusqu’à sept heures. L’alarme sonne à cinq heures, je me lève, change de vêtements pour une tenue sportive. Je prends mes écouteurs sans fils, mettant du Chopin ou peu importe, tant qu’il y a du classique dans mes oreilles pour stimuler mon cerveau pendant que je cours exactement trente minutes sur le tapis roulant. Une personne qui n’a pas une vie de riche héritier partirait la télévision pour montrer un parcours dans les bois, moi je mets le poste de l’économie, pour voir où en est la bourse de tous les pays. Appuyer sur le son est futile, mon cerveau est capable de faire trois choses en même temps. Une journée sur deux sont les arts martiaux, l’autre est pour les exercices physiques. Aujourd'hui, le sac de frappe en prend plein la gueule pour libérer mon stress de la journée qui va suivre. On signe un nouveau contrat qui au moins, n’a rien à voir avec le crime organisé. Mine de rien, ça fait plus d’un an que leur petite magouille a débuté avec nous et tout s’est bien passé. Donnant un dernier coup de pied, je sors de la pièce de sport pour aller dans ma salle de bain attenante. Shampooing, revitalisant et savon pour le corps, tout est cordé dans la douche.

La totalité des vêtements est sortie le jour d’avant par moi-même. Détestant qu’on touche à mes choses, j’enlève ma serviette après avoir mis mon déodorant ainsi que mon parfum spécialement choisi lors des signatures de contrat. Mes cheveux cordés vers l’arrière, un peu de crème partout sur le corps, je peux enfin m’habiller. Un léger soupir, je descends vers la salle à manger, le repas déjà servi et encore froid. Les servantes savent que je ne tolère rien de chaud dans la matinée et rien qui ne fait engraisser, donc c’est toujours le même repas; un œuf à la coq ainsi qu’un yogourt avec une clémentine. Le journal du jour est posé à ma gauche, l’ouvrant directement où on parle de nous, mon visage apparaissant en tant que prochain vice-président. Un sourire en coin, je prends une bouchée.

Lançant un regard à ma famille, la politesse disparait. Toujours en froid envers père qui n’acceptera jamais mon choix, mère qui fait semblant de ne rien comprendre et cette jeune idiote qui m’a foutu dans de beaux draps. On fait semblant d’être une famille normale, même ici. J'en conçois qu’on ne doit rien laisser paraitre mais parfois, ça en vient soulant. Je replace mon journal droit pour le lire, voyant les autres compagnies s’approcher de nos montants d’argents. Du même coup j’en ris, personne ne nous arrivera à la cheville malgré ce qui s’est passé l’autre année. J'ai toujours la solution parfaite, les autres peuvent aller se faire foutre, même ma sœur qui ne sert à rien. Elle a beau avoir un certain pourcentage chez Pharma Takeda inc., c’est moi le plus fort, le plus intelligent.

Je finis par déposer le journal, me lever et laisser un coup d’oeil à ma famille, le regard neutre. En valent-ils vraiment la peine?

Codage par Libella sur Graphiorum