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Miséricorde [P.V Logan]| Jeu 13 Jan - 22:18
Minuit venait tout juste de sonner. Je n'étais malheureusement pas en fuite d'un prince charmant comme la princesse que je devrais être mais plutôt avachie sur mon divan devant une émission quelconque. Mon dévolu s'était jeté sur une émission de cuisine ou un chef s'énervait à dénigrer la recette d'une participante, recette infiniment au dessus de mes capacités culinaires. Les pieds posés sur l'accoudoir, je choyais comme une larve en attendant que Morphée veule bien de moi.

Trois discrets coups me tirèrent de ma tranquilité. Fichtre, je me redresse avec lenteur avant d'aller ramasser à la va-vite des vêtements semi-propre.

- "J'arrive, un petit instant." Lançais-je en me disant que si c'était si urgent, la porte aurait déjà arrachée de ses gonds. Une fois habillée decemment, je prend la direction de la porte avant de me hisser sur la pointe des pieds pour jeter un regard à travers l'oeilleton. Sa tête me disait quelques chose. Difficile pour moi de le replacer du premier coup d'oeil. Mes mains s'activent aussitôt, défaisant les deux loquets avant d'ouvrir la porte.

- "Allez, entre." Lui intimais-je avant de m'écarter pour le laisser entrer et aussitôt fermer la porte. L'espace d'un instant, j'essaie d'imaginer ce que les voisins pensent de moi. Je suis certainement une succube à leurs yeux, attirant les âmes blessées pour me nourrir de leur dernières onces de vitalités. En réalité, il en est tout autre. Ces pauvres âmes, je les soigne, les cajoles et les soutient dans leurs dures épreuves...Moyennant une somme bien sur, je ne suis tout de même pas mère Teresa. Quelle histoire allait-on me raconter cette fois ? Un bref regard vers sa blessure suffit à me convaincre que je vais devoir sortir la serpillère si je ne règle pas rapidement ce problème. Rapidement, je vais attraper un torchon avant de le lui lancer.

- "Mets ça sur la plaie, je viens juste de faire le ménage." Lui dis-je avant de l'accompagner jusqu'à la salle de bain. D'un mouvement de la tête, je désigne la baignoire. Cozzy, non ? La baignoire me permettait de ne pas avoir à passer des heures à récurer le sol.[/size]
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Re: Miséricorde [P.V Logan]| Lun 17 Jan - 20:21
Sous la puissance d’un coup de genou, le visage éclate en sang comme une tomate bien mûre, l’arête du nez dévie d’un centimètre vers la gauche dans un craquement sourd, modifiant douloureusement la symétrie d’un portrait déjà pas reluisant. Une entorse insignifiante au « protocole » millimétré qu’impose un tel métier, peut-être dix secondes déportées du contrat initial, et l’acolyte du mutilé a le temps de plonger son vieux couteau mal affûté dans mon bras. Il visait initialement mon dos, le lâche, résolu à ne pas croiser mon regard, enhardi à l’idée de découvrir ce qui se cachait derrière mes omoplates ; mais parce que j’ai eu le réflexe de me tourner vers lui, j’ai échappé au pire, et c’est mon bras qui pisse le sang comme une joyeuse fontaine organique projetant ses glouglous opaques. Las, j’extirpe mon flingue de la main gauche et lui colle deux balles dans les yeux, à bout portant.

Bon.
J’ai merdé un peu. C’était pas pro, cet élan de colère, j’en conviens ; j’aurais pas dû lui fracasser le nez, à ce type. Mais je suis quelqu’un de sanguin, vous comprenez ?

Je me suis servi du couteau du mort pour m’arracher un bout de t-shirt. J’ai ensuite tenté un garrot sommaire, un truc qui ressemble à rien ; mais privé de ma main droite, l’opération fut particulièrement ardue. Pendant ce temps-là, le type au nez cassé me regardait avec des yeux exorbités. Une petite frappe, sûrement. Un voyou de Sanda qui voulait faire chier les yakuzas, engoncé dans un orgueil branlant, puéril. Peut-être quelques meurtres à son actif. Je le laisse en plan ici, avec le mort, sans avoir décroché un mot, le visage à demi dissimulé derrière un épais masque en tissu et une lourde capuche recouvrant une partie de mon regard. Du reste, je me dirige vers ma caisse, m’autorisant une grimace, et entreprends d’aller faire chier cette gaijin qui dispense des soins clandestins. À l’évidence, je peux pas soigner un bordel pareil moi-même. Et cette fille est la seule un tant soit peu compétente dans ce milieu où on te recoud à l’arrache avec du matos pas adapté — le rêve, si t’as prévu de crever d’une septicémie.

Elle prend son temps pour m’ouvrir, mais elle me dirige promptement vers la salle de bain, non sans m’envoyer un torchon à la figure au passage. J’essaie de recouvrir mon garrot ensanglanté avec, faisant pression dessus, tandis que je m’installe en silence sur le rebord de la baignoire, le bras pendant négligemment au-dessus de celle-ci. Dans cet endroit quasi inconnu, sans masque ni capuche pour dissimuler ce que je suis, je me sens un peu à poil.

« J’suis bon pour une dizaine de points de suture. Un truc bien fait. Qui cicatrise correctement. J’ai besoin de ce bras pour bosser. »  

Je sais que ce sera fait correctement. Mais cette fille est de celles qui marchent à l’orgueil, la fierté, et j’apprécie titiller ce travers chez les gens qui cultivent un tel esprit de compétition.

« Si t’aurais un truc à grailler, après… je sais pas combien de sang j’ai perdu mais j’ai la tête en vrac, putain. Ce serait con que je tombe dans les pommes chez toi et que je tache ton sol tout propre. Non ? »

Ouais. La salle de bain est encombrée d’étoiles noires et mes muscles sont parcourus de fourmillements irréguliers. Je pourrais survivre à des sutures à vif, si je mords assez fort l’intérieur de mes lèvres pour achever d’accepter les fils ou agrafes déterminés à traumatiser mon derme, mais je suis pas certain de pouvoir encaisser le reste.


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Re: Miséricorde [P.V Logan]| Mar 18 Jan - 6:23
Ah si, c’est cette espèce d’arrogant ambulant qui se prend pour le meilleur qu’autrui. En soi, ce n’était pas exactement si atypique mais lui, il avait le don de me faire perdre patience. Le jeune homme avait un je-ne-sais-quoi dans son ton qui m’irritait. Pourtant, il était loin d’être si terrible, sa personnalité n’était pas si similaire à du papier à sabler. Peut-être étais-ce une incompatibilité fondamentale ou alors était-ce mon manque de patience flagrant. Après réflexion, la deuxième option me paraissait très peu probable. En attendant, j’allais devoir subir le fait qu’il semblait tout savoir, dire qu’il était encore pire que moi aussi peu probable celà soit-il. Alors que je le guidais vers la salle de bain, je tente un regard vers lui en observant brièvement l’étendue de ses blessures. C’est qu’il a une vilaine tête, comme à son habitude ou non, impossible de savoir malheureusement.

Je prête une oreille attentive à ses paroles avant de réprimer un frisson. Les muscles de ma mâchoire se tendent. Préférant ne rien dire, je l’observe s’installer avant de m’agenouiller face au lavabo et tirer de sous ce dernier un sac noir. Mes mains expertes filent et s’affaire à exposer les entrailles du sac. Monsieur je-sais-tout dites donc. Pourquoi ne pas se recoudre lui-même s’il était si doué que ça ronchonné-je, pareil à une enfant. Je m’arme du nécessaire avant de me redresser non sans laisser s’échapper un bref soupir d’entre mes lèvres serrées.

- “Ah bon ? J’étais certaine que tu venais ici uniquement pour un sac de glace.” Répliquais-je d’un ton acerbe. Un truc bien fait ? Pour qui me prenait-on, une sotte tout juste bonne pour gérer des échardes et de la fièvre ? Manquant de m’étouffer avec mon propre sarcasme, je m’approche de lui avant de jeter un œil à sa blessure. Il appelle ça un garrot ? Sans l’ombre d’un scrupule, je pince son ongle avec force, un peu plus que nécessaire.

- “Toutes mes excuses, il semble que ton œuvre n’est pas suffisamment serrée, je me permets de te conseiller l’utilisation d’une ceinture ou encore un tourniquet de fabrication commerciale” Dans les dents. Aussitôt, j'agrippe des compresses et de l’antiseptique avant de découvrir la plaie. Vilain, pas de doute là-dessus pensais-je en désinfectant soigneusement la plaie.

- “Ce serait tragique même, tu seras nourri et soigné si tu cesses de gesticuler. Alors, que s’est-il passé au juste ?” La partie amusante maintenant pensais-je avant de ficher une aiguille dans son bras sans attendre sa permission. J’entreprends de le recoudre durant les prochaines secondes sans piper l’ombre d’un mot. Finalement, je plaque une compresse contre sa peau à vif avant de l’enrober de gaze. Comme neuf, ou presque. Envoyant mes gants bouler dans ma poubelle, je m’empresse d’aller vigoureusement nettoyer mes mains sans plus attendre. L’espace d’un instant, je capte mon reflet dans le miroir et observe mes traits tirés par la fatigue. J’ai une aussi mauvaise mine que lui pensais-je avant de me détourner et disparaître hors de la salle de bain.

- “Ne bouge pas, je ne veux pas devoir te relever si tu chutes.” Lançais-je avant d’aller chercher une briquette de jus de pomme ainsi que quelques biscuits secs. Voilà qui allait devoir suffire, je ne faisais tout de même pas dans la charité. Les mains chargées, je reviens avant de poser le tout sur le bord de la baignoire à ses côtés. J’observe brièvement mon œuvre avant d’afficher un sourire satisfait. Du talent à l’état pure, voilà ce que j’étais
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Re: Miséricorde [P.V Logan]| Dim 13 Fév - 18:24
Je l’observe attentivement, dardant sur elle un regard insidieux bariolé par une outrageuse raillerie. Elle ne rétorque rien à ma petite pique, mais je ne suis pas certain d’avoir tout à fait raté ma cible : elle a dans sa posture un je-ne-sais-quoi d’orgueilleux, et son visage a beau être encadré par d’épaisses mèches de cheveux qui dégoulinent comme de l’encre sur ses joues, je devine aisément le serrement de sa mâchoire. Le soupir excédé qu’elle laisse échapper me donne une indication supplémentaire ; enfin, son ton acerbe, quand elle me répond avec tout le sarcasme du monde, m’arrache un sourire absolument ravi — le sourire du gamin trop content d’avoir réussi à faire chier les adultes. Trop facile, hein ?

Elle s’approche, inspectant ma blessure d’un œil expert, et la seconde pique — ou plutôt carrément le javelot — qu’elle me balance sur le coin de la tronche étire inexorablement mon sourire. J’aime sa répartie, j’aime cette vivacité d’esprit, j’aime ce sarcasme et ce menton relevé dans une expression que seuls les gens fiers arborent, comme pour s’obstiner à regarder tout le monde de haut. Je l’aime bien. Elle, par contre, a l’air d’abhorrer mon existence même, et j’aimerais pouvoir m’en émouvoir mais trop tard, une douleur irradie tout mon bras lorsqu’elle tripote le garrot mal foutu. Mon sourire vacille une seconde, et j’en rajoute une couche, distillant mon ironie en feignant l’incrédulité, le sourcil haussé en une moue faussement interrogative.

« Merci pour tes conseils, j’y penserai quand je pisserai le sang au milieu d’un repaire de mafieux, avec un bras en moins. »

Et puis je ferme ma grande gueule, parce qu’elle commence à désinfecter la blessure et que le processus n’a rien d’agréable. Un silence qui doit soulager mon interlocutrice, car elle entreprend de me questionner sur les événements des dernières heures ; une curiosité étonnante, vu son tempérament, et je fais l’erreur de jouer au con tandis qu’elle dégaine le matos destiné à suturer ma plaie. Que s’est-il passé, hein ?

« Il s’est passé qu’on m’a tranché le bras. Je pensais que ça se voyait. »

Elle doit être excédée par mon insolence, parce que je sens l’aiguille s’enfoncer dans ma chair sans la moindre déférence. Je perds instantanément mes allures de petit con pour redevenir un gosse capricieux : « Aïe ! Merde ! Tu pourrais y aller doucement, hein, je veux dire… ça fait mal. » Sans blague, Sherlock ?

La douleur d’un couteau tranchant la chair est brève, assourdie par l’adrénaline ; s’ensuit une sensation de brûlure irradiant à chaque contraction musculaire. La douleur d’une putain d’aiguille de suture, en revanche, est insidieuse, aiguë, réveille toutes les terminaisons nerveuses à proximité et me fout la nausée. J’ai une certaine tolérance à la douleur, mais là, c’est un peu chaud. Je serre le poing gauche et ose une expiration laborieuse.
Finalement, je parle, histoire d’oublier la douleur, et déblatère le déroulé de la soirée comme si elle en avait quelque chose à foutre.

« O.K, il s’est passé que j’ai commis une erreur d’inattention et qu’un type en a profité pour tenter de me poignarder dans le dos. Littéralement. J’avais pas prévu de le tuer, mais il a déconné. On ne poignarde pas les gens par-derrière : c’est lâche et malpoli. »

J’énonce tout ça avec un pragmatisme inébranlable. Je me fiche bien d’avoir tué quelqu’un ; ça me fait ni chaud ni froid. Certains psychopathes ressentent un certain plaisir à coller une balle dans la tête d’un sale type — pour moi, c’est un acte d’une banalité à pleurer qui fait partie de mon boulot. Si ce clébard comptait revoir le jour, il aurait dû appliquer la règle qui s’impose invariablement dans la rue : « fight or flight ». Une règle implacable grâce à laquelle je peux me targuer d’être encore en vie, assis là en train de me faire recoudre par une médecin sadique.

Heureusement, elle a fini son ouvrage et, retirant ses gants, elle quitte la pièce pour y revenir avec de quoi grignoter. Je retrouve mon sourire. « Oh, trop cool, du jus de pomme, ma boisson préférée », déclarais-je, sans laisser deviner si je suis sérieux ou non. Je bois le jus de pomme, après avoir galéré à ouvrir la brique avec ma seule main gauche, mais le geste trop brusque pour mon état fait surgir une nouvelle salve d’étoiles dans mon champ de vision. Une vague de chaleur me vient, puis quelques fourmillements, mais je suis assis : le malaise s’estompe rapidement. Je cille et finis de boire le contenu de la brique.

« Qu’est-ce que tu fous là ? Je veux dire, tu pourrais être dans un cabinet, ou aux urgences, à soigner des gens normaux — pas des ratés dans mon genre. J’ai du mal à savoir si t’es de ceux qui marchent à l’empathie ou si t’as choisi l’illégalité parce que t’es aussi dégénérée que nous autres. »

Je doute très sérieusement de son empathie. Mais, même dépourvue de ce trait de caractère, elle aurait pu exercer ailleurs. Je l’observe, encore et toujours, avec ce regard curieux qui fouille son visage à la recherche d’une réponse. Ses yeux sont terriblement verts ; si je pensais que les miens étaient un atout, cette demoiselle doit sans doute faire tourner des têtes et en jouer volontiers. Je me fais la réflexion que c’est rare de croiser des étrangers dans le milieu. À part Mia, je connais aucun autre étranger qui soit mêlé au crime, de près ou de loin. Je me demande alors ce qu’elle a bien pu rater, cette fille, pour finir ici, au Japon, à retaper des criminels cassés.


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Re: Miséricorde [P.V Logan]| Ven 25 Fév - 6:12
Je devais le lui accorder, il semblait savoir se gérer. Ce grand gaillard ne geignait pas plus qu’il ne le fallait et s’était contenté de me laisser sans faire non sans ponctuer la conversation de remarques à la pertinence douteuse.

Il y avait un je-ne-sais-quoi de dérangeant dans son ton de voix monotone. Parler d’un meurtre avec autant de légèreté me faisait toujours autant frissonner. Bon, je devais admettre que dans sa situation… À vrai dire, je ne suis pas sûre de ce que j’aurais fait à sa place. Le plus probable est que j’aurais pris mes jambes à mon cou avant d’aller me réfugier dans mon appart’ en prenant soin de verrouiller à double tour. Il fallait être un détraqué hors lot pour avoir une telle désinvolture devant un acte aussi cruel qu’injuste, la majeure partie du temps. Je sursaute lorsqu’il commente sur mon choix de boisson, reprenant aussitôt mes esprits.

- “Qu’est-ce que t’as contre le jus de pomme ? Merci pour le résumé, mais je voulais surtout connaître le mécanisme de la blessure, évite de m’impliquer dans tes plans douteux en me les partageant en entièreté.” Expliquais-je avant de lever le regard et de venir poser ce dernier sur le jeune homme. Je happe aussitôt le poignet de son bras valide en tentant de retenir ce colosse qui risquerait bien de m’emporter avec lui en cas de chute.

- “Bois avant de perdre connaissance, c’est pleins de bon glucides. Ça ne fera rien pour ta sale tête, mais ça devrait aider ton teint un peu.” Je libère son poignet, aussitôt après l’avoir sermonné. Je pousse un bref soupir avant de poser mon fessier sur le bord de la cuvette. L’espace d’un instant, j’envisage de l’envoyer paître avant de laisser tomber l’idée.

- "Bonne question, la paie y joue un rôle et je suis fichtrement douée. Pour le reste, c’est temporaire, le temps que je termine mes études.”

Je lève les yeux avant de croiser son regard un tant soit peu fixe.

- “Quoi ? Tu ne t’attendais quand même pas à ce que je te raconte que j'espérais tous vous sauver et vous transformer en agneau qui ne ferait pas mal à une mouche ?” Demandais-je non sans ricaner. Quelque chose me soufflait à l'oreille que de lui retourner la question n'était pas exactement une bonne idée. Je doutais qu'il fasse cela par nécessité ou que son histoire me réconforte dans l'idée de me savoir seule avec lui dans mon petit appartement à une telle heure. De prime, il semblait mettre autant d'effort à anéantir la vie que moi à la préserver.
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Re: Miséricorde [P.V Logan]| Mar 22 Mar - 20:02
Ouais, je dois avoir une sale gueule, avec mes cernes sous les yeux et les traits tirés par la fatigue. Elle me fait la remarque sans ambages, et je rétorque par un sourire goguenard, tandis que je me décide à boire ce fichu jus de pomme. J’aurais préféré une bière. Bien fraîche. J’ai jamais été très friand des boissons sucrées. Mais je fais un effort, conscient que c’est là le strict nécessaire pour éviter la syncope ; le ballet d’étoiles qui voltigent dans mon champ de vision n’est pas agréable à subir. Les chorégraphies psychédéliques, c’est pas mon truc.

Elle répond à ma question, m’exposant l’évidence : l’ingénue n’est pas animée par le formidable concept d’empathie et don de soi. Elle poursuit, cynique, et son éclat de rire me plaît : car dégoulinant d’un sarcasme sinistre qui fait écho au mien. Non, je ne croyais pas qu’elle s’était donné pour mission de sauver la bande de ratés que nous, criminels, constitutions ; ou pas tout à fait. Je ne peux m’empêcher de penser qu’elle doit tout de même ressentir un petit pincement désagréable en voyant tout le bordel qui grouille au-dehors. On ne va pas se perdre auprès de la lie de l’humanité quand on peut fricoter avec les pédants des bons quartiers qui flirtent avec l’illégalité. Vu son cynisme, pas sûr qu’elle s’entende avec eux ; mais si elle était seulement motivée par l’argent, ça devrait lui être égal.

« Y’a des tarés qui font ça par pur altruisme, et ils finissent généralement crevés dans une ruelle qui pue la pisse, à force de se mêler de ce qui les regarde pas. Mais je confirme, t’as pas vraiment l’air d’être comme ça. »

Je finis le jus de pomme et ose, sur le ton de l’humour, comme un gosse auquel on viendrait de forcer à boire un médicament : « t’as pas une bière, par hasard ? », sans me demander si descendre une binouze est vraiment recommandé quand on vient de se faire poignarder. Pour ma défense, ça aurait le foutu mérite de faire passer la douleur.

« Je te rassure : j’ai pas besoin d’être sauvé. Je suis même parfaitement inoffensif : les autres, ils sont impulsifs, ils se battent pour des murs, des rues, de la reconnaissance. Ils tueraient n’importe qui pour de l’argent ou un peu de respect. »

« Inoffensif » ne semble peut-être pas le mot le plus approprié pour définir un gars qui abat des gens de sang-froid. Je lâche mon interlocutrice du regard pour inspecter la compresse qui dissimule les points de suture. Ça me lance toujours, mais constater que je ne perds plus mon sang me rassure déjà.

« Je me fiche de l’argent ou du respect. Je fais le ménage, c’est tout », je marque une pause, retrouvant mon sourire railleur, «  mais je suis sûr que je gagne plus que toi, qui es de l’autre côté de la barrière. Si c’est que l’argent qui te motive, tu devrais songer à achever quelques gars qui passent par là. »

Moi, pousser au vice ? Non, jamais. Je fais seulement des propositions pragmatiques. Je suis cent pour cent rationnel — comment ça, vous n’y croyez pas ? D’accord : peut-être que je trouve l’excuse de l’argent pas assez concrète, justement. J’ai envie de savoir à quel point sa morale est désaxée ; on les reconnaît, les gens qui se sont retrouvés ici par la force des choses, au milieu de tous ces marginaux qui ont délibérément choisi ce chemin sinueux.


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Re: Miséricorde [P.V Logan]| Dim 27 Mar - 11:17
J’arque un sourcil devant sa déclaration. Ainsi, je n’étais selon lui pas une grande altruiste, comme c’est outrageux ! Mon estime personnelle s’en voit terriblement ébranlée et je doute pouvoir me remettre d’une telle vile attaque. Bon, je me devais d’admettre que l'altruisme n'était en effet, pas exactement mon fort. Quoique ce n’est pas une raison pour qu’il me classe comme une sociopathe pour autant ! J’avais quand même pris soin de recoudre…Fichtre, dire que j’avais invité un parfait inconnu chez moi sans même lui demander son nom, ma mère en serait horrifiée.

- “Toute ressemblance entre la fin tragique de ces altruistes et des types dans ta ligne de boulot étant fortuite ?” Demandais-je, un sourire narquois fiché sur mes traits. Ce que j’étais hilarante par moments pensais-je, guettant sa réaction. Je ne peux m’empêcher de taquiner le lion, jouer avec le feu étant plus qu’une passion pour moi, c’était une vocation.

Nouvelle demande, tiens donc, il venait tout juste d’arriver et il s’imposait déjà. Je roule des yeux en entendant sa demande avant de me lever en prenant soin d’exagérer mon désespoir.

- “J’ai probablement ça. Sache que c’est contre mon avis médical par contre, c’est des plans pour éclaircir ton sang et dans ta situation ce n’est pas souhaitable. Tu as un nom au fait ?” Demandais-je en me levant pour répondre à sa requête. Ouvrant la porte de mon réfrigérateur, je fouille du regard ce dernier durant quelques secondes avant d’empoigner une bouteille au fin fond de ce dernier. Voilà qui allait devoir suffire, pensais-je en revenant vers lui. Je lui tends la bouteille ainsi qu’un briquet saisit à la va-vite sur le chemin du retour avant de reprendre ma place.

- “Par pitié, tu es aussi inoffensif que je suis sotte. Un meur…L’action reste la même, la seule différence réside en tes idéaux.” Aussitôt, j’agrippe mon sac avant de fouiller à l’intérieur de celui-ci et en tirer de quoi calmer la douleur. D’une main habile, je fais sauter le couvercle avant de lui tendre deux petits comprimés roses, en espérant qu’il n’allait pas prendre le tout pour une attaque à sa virilité.

- “Le ménage ? Tu es donc une espèce de justicier ?” Je le voyais déjà venir, orphelin depuis la mort de ses parents dans une allée sombre en revenant du cinéma et ayant juré de se venger et nettoyer les rues.

Un bref éclair de surprise traverse mon regard en entendant sa proposition. Qu’est-ce qui pouvait bien lui faire croire que la suggestion m'intéressait ? Clairement, moi qui travaillait si fort pour préserver la vie allait mettre fin à certaines. Bien que l’argent était pour moi une forte source de motivation, ce n’en était pas une si forte.

-Très peu pour moi, je doute d'être fait du même bois.” Répondis-je, répugnée
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Re: Miséricorde [P.V Logan]| Dim 10 Avr - 22:14
À sa question rhétorique, je ne réponds que par un léger sourire, sans plus m’épancher. Je suis un tueur à gages, et ne m’occupe donc pas des âmes altruistes qui fourrent leur nez là où il ne faut pas ; si elle me perçoit plus menaçant que je le suis réellement, c’est tout à mon avantage, aussi puéril soit-il. Alors je laisse planer le mystère, un peu amusé d’être ainsi perçu comme le grand méchant loup, quand bien même je me définirai davantage comme un électron libre vulnérable et dépourvu des aisances que confèrent les alliances des petits gangs.

Elle m’accorde une bière, et pendant une seconde, elle devient une bonne amie qui fait montre de tout l’altruisme du monde, même si elle s’échine à vouloir me prouver le contraire, avec le sarcasme suintant de chacune de ses tirades. J’ignore sa mise en garde et réponds sobrement à sa question sur mon prénom : « Oui, j’ai un nom : Logan. Enchanté ». Je la regarde disparaître de la pièce et y revenir avec le saint Graal : une bière, fraîche, un petit remontant tout trouvé à cette soirée marquée par l’agitation. Sans me faire prier, je la décapsule et bois les premières gorgées avec un soupir de satisfaction. Ça fait un bien fou. Au moins à mon esprit — moins à ma santé. Mais je m’en tape.

J’ai envie de pouffer comme un gosse quand elle remet en cause l’adjectif dont j’ai osé m’affubler, avec insolence — moi, inoffensif ? Non, je le suis pas vraiment, OK, je veux bien le lui accorder. D’aucuns diraient que je suis un putain de danger public. Mais un danger public qui sait se tenir. J’attrape les comprimés qu’elle me tend, ne tergiversant par sur la molécule que je m’apprête à ingérer, et avale le tout avec une nouvelle gorgée de bière. Qu’elle fasse mention d’un « justicier », en revanche, m’arrache un éclat de rire sincère. « Moi, un justicier ? Je t’en prie, tu vas me vexer, là… ».
Sans déconner, vous m’avez vu ? Je suis l’opposé même d’un justicier. Le justicier, il est du bon côté, il va pas remuer la merde dans les bas quartiers. Il œuvre pour les autres, il est raisonnable. Le justicier, pour moi, c’est le bon père de famille ; c’est la mamie qui donne aux mendiants dans la rue ; c’est pas le marginal qui tabasse et tue d’autres marginaux. Je ne suis pas mieux qu’eux. M’en prendre à des proxénètes qui prostituent des jeunes filles, à des violeurs, à des caïds qui volent dans les rues d’Uzume, à des mafieux qui vendent des armes qui servent à descendre des civils, ça change rien. Moi aussi, je frappe. Moi aussi, je tue.

« Quand je disais que je faisais le ménage, c’était purement factuel. Je m’accorde aucune espèce de mérite là-dedans. Simplement, je ne vais pas m’attaquer à des gens comme toi. Le seul avantage du crime organisé, c’est qu’il reste cloisonné dans les mauvais quartiers. Il ne déborde pas sur les civils. Donc… j’suis pas inoffensif, non ! Mais je lèverais pas non plus la main sur n’importe qui. »

Je lève les yeux au ciel, pensif. « Je ne pense pas non plus être animé par de quelconques idéaux, comme tu dis. » Ou alors, je n’y ai jamais vraiment réfléchi. Quels seraient mes idéaux ? Là, elle me pose une colle. Faudrait que j’en parle à mon psy, tiens, il sera ravi que j’avance dans mon acceptation du trouble qu’il m’a diagnostiqué.

Je ricane de nouveau, franchement railleur, devant la réaction de dégoût qu’elle me donne l’occasion d’admirer. La voilà, l’étincelle d’humanité qu’elle se plaît à vouloir dissimuler ! Rieur, je désamorce aussitôt le plausible quiproquo : « Détends-toi ! Je déconnais, merde, jamais je proposerais aussi sereinement un truc pareil. Je voulais savoir jusqu’où allaient tes élans altruistes. J’ai connu des gens qui auraient sauté sur l’occasion, tellement ils crèvent de faim. Mais la tronche que t’as faite était marrante à voir. »

On m’a rarement autant pris au sérieux que cette fille. J’ignore si elle craint l’éventualité que je lui fasse du mal, ou si elle est sérieusement ébranlée par mon aveu de meurtre. Elle a déjà dû croiser des gars comme moi, non ? Ça grouille de partout : des règlements de compte qui finissent mal, où ils sont treize contre un, c’est courant à Aono. Est-ce que ça rend le crime moins grave si le poids de la culpabilité est ainsi partagé ?

« Et toi, c’est quoi ton nom ? »

Dans mon état, pas certain que je le retienne tout à fait, mais je dois avouer que mettre un nom sur ce visage bariolé d’émotions me tient à cœur.


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Re: Miséricorde [P.V Logan]| Lun 11 Avr - 3:23
Un léger sourire amusé de dessine sur mes traits en l'entendant comme si j'avais soudainement oublié sa dernière remarque. Ainsi le gros dur ne se voyait pas comme un justicier mais comme..? Comme celui chargé de ce lourd fardeau ? De l'élu peut-être ? J'étais assez curieuse de connaître ses motivations et de ce qui le poussait à s'approprier le titre de juge, jury et bourreau.

- « Mes plus sincères excuses mon cher Logan, je ne tenais pas à te vexer. Peut-être es-tu plus un martyr pour la cause ou alors l'élu ? » Lui demandais-je avec mon air espiègle habituel. J'aimais jouer avec le feu et taquiner cette montagne de muscles m'amusait au plus haut point. Buvant pratiquement ses paroles, je l'écoute la curiosité piquée. Mon sourcil tressaille l'espace d'un instant, trahissant ma crédulité. Bien sur, le crime organisé ne causait jamais de tort à ceux qui se trouvent prit entre deux feux, c'est bien sur connu. D'ailleurs, je ne me considérait pas exactement comme innocente moi non plus. Mes mains n'étaient peut-être pas tachée de sang comme les siennes mais j'avais causé bien du mal en aidant certaines personnes qui auraient mieux fait d'être laissées aux portes de la mort.

- « Alors tu fais tout ça uniquement pour l'argent ? Tu dois bien avoir des raisons, non ? D'autant que c'est foutrement dangereux de faire ça que pour de l'argent. Dire que tu ferais autant en vendant ton...Ta présence. Quoi ? J’achèterais moi ? » Je me détourne aussitôt avant d'être secouée d'un fou rire.

- « Pardon de t'avoir fait  de faux espoirs, ta tête en valait la peine. » Ricanais-je avant lui de lui taper doucement l'épaule et m'écarter. Je saisit un torchon avant d'entreprendre d'essuyer les quelques tâches de sang encore présente autours de mon lavabo. Pour ce qui était de mon altruisme, j'essayais toujours une façon de lui expliquer que la norme des gens était incapable de tuer pour une bouchée de pain contrairement à ce qu'il prétendait. Malheureusement, avec un spécimen comme celui là, je supposais que mon combat était perdu d'avance. Je suis finalement  tirée de ma torpeur lorsqu'il me demande mon prénom.

- «Laure, pas Lauren ni Lau', Laure. Maintenant que les présentations sont faites, tu sais que je vais devoir demander mon paiement ? Je suis loin de te chasser mais je ne veux simplement pas que tu fasses le corps mort sur mon canapé ou alors dans ce bain sans m'avoir payé au préalable. Compte toi chanceux que je ne te charge pas la bière en extra, faut croire que malgré tes manière jt'apprécie.»  Lui dis-je en le ramenant brutalement à la réalité.

- « Pour le reste, repos forcé durant les deux prochaines semaines, évite le sport, l'action et tout ce qui peut risquer de déchirer tes points ou encore ta sale tête. En cas de question, tu peux m'appeler à des heures décentes et penses à repasser me voir d'ici deux semaines pour retirer tes points.» Demandais-je en lui décrochant un regard de biais.
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Re: Miséricorde [P.V Logan]| Ven 13 Mai - 21:38
Les comprimés ne font pas encore effet ; la bière, si. Engoncé dans une certaine torpeur, je suis surpris de me sentir soudain si alangui, et me vient l’envie de rentrer chez moi pour pioncer dix heures d’affilée. Un peu paumé dans le brouillard de mes pensées, j’essaie de me rappeler quel jour on est — un jeudi, peut-être ? –, afin de savoir si je devrais me traîner au bar où je bosse, le lendemain, ou bien s’il s’agira d’un jour off, opportun pour comater dans mon lit en me demandant pourquoi je fais ce métier de merde.

L’espièglerie de la demoiselle me fait rire. Une hilarité un peu mollassonne, pâteuse, un peu fatiguée. Un martyr, l’élu ? Je suis plutôt un type qui fait ce pour quoi il est engagé ; je choisis mes contrats, pas mes cibles. Un type comme Aaron aurait le profil de cet « élu », ou de ce fameux justicier. C’est un gars bien. Pas comme moi, hein ?
L’ingénue me pose ses questions et je l’écoute distraitement. Elle semble vouloir connaître mes raisons, mais je suis trop éclaté pour y réfléchir, là, tout de suite, et je ne pense pas que délivrer comme ça quelques motivations subsidiaires soit pertinent. Il faut être taré pour tremper dans le crime organisé : à partir de là, tout le reste est biaisé. Alors je l’écoute simplement, sans saisir tout de suite son allusion douteuse — j’ai jamais été doué pour comprendre les ambiguïtés dans les conversations. Devant mon air perdu, elle éclate de rire, et je la regarde sans comprendre : elle parlait de prostitution ? Ouais, eh bien, écoutez, il faut me parler clairement, à moi ! Même après coup, le doute subsistera, mais vu son fou rire, l’allusion doit bien être sexuelle — ce truc qui fait marrer les gens, pareil aux gosses pouffant de rire après avoir dit « cul » ou « fesse » à la face de leurs darons. Je cille, essayant d’effacer mon air benêt, mais je suis content de l’avoir fait rire avec ma tronche de cake.

Laure, donc, car c’est son prénom, me ramène sans ambages à la dure réalité : l’argent. « Ouais, ouais, je te paie », tempéré-je en extirpant le portefeuille de ma poche arrière, « C’est combien, déjà ? ». Je compte les billets de 10 000 yens en réprimant un bâillement. Il doit y en avoir au moins pour 2000 livres sterling, là-dedans. Une fortune pour certains, même pas un dixième du fric que je me fais pour chaque contrat. Je lui tends la somme demandée et ronchonne à ses recommandations de médecin. Repos durant deux semaines ? Plus de sport ?! Je soupire comme un gamin mécontent. « OK, j’y penserai. Je reviens dans deux semaines avec des bières. »

J’entreprends de me lever, attentif aux réactions de mon corps, mais ça à l’air d’aller : pas d’étoiles dans le champ de vision ni de vertige assassin. « J’te dérange pas plus longtemps. Merci pour le rafistolage, un vrai travail de pro. » J’extirpe ma grosse carcasse hors de la salle de bain en ayant l’impression d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine. « Et si jamais t’as besoin que quelqu’un tabasse un type que t’aimes pas, tu sais qui appeler, hein ? » Je ricane, bien conscient que Laure est la dernière personne à vouloir de ce genre de services, et quitte finalement l’appartement, rejoignant le brouhaha des rues environnantes.


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