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Hakumei
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Kenji Yumeda
Yakuza - Amoureux fou
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Une disparition bien ficelée pour un nouveau départ / Solo Xjnq
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Kenji Yumeda

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Une disparition bien ficelée pour un nouveau départ
"Le besoin de déconnecter et de se retrouver"

Tous… Tous sans exception, j’en peux plus. Ils me les brisent tous sans exception. L’histoire avec mon sous-fifre, la galerie d’art avec le territoire abandonné et le dogeza forcé ; l’engueulade avec Mia parce qu’elle s’est faite encore agressée par un de ses clients au bar en voulant protéger une de ses filles… Ce crétin de Noba qui finit ivre mort dans la rue avec un inconnu qui aurait pu avoir ma peau. Shintaro qui aussi s’est mis à vouloir me persuader de devenir chef du clan. Mon père qui me fout la pression pour la cérémonie de passation de pouvoir alors que je ne compte pas y participer. Je l’ai déjà fait décaler d’un mois et demi environ mais l’échéance approche et tous les jours, j’y ai le droit. Kenji, ça va être temps de prendre la place de Oyabun. Nous avons encore pleins de préparatifs alors ne gâche pas tout et viens nous aider. Les problèmes que ça engendre au niveau du clan parce que pas tout le monde voit d’un bon œil le fait que je devienne chef de clan.

Ayako qui a aussi décidé d’en faire des siennes en fuguant pendant deux jours parce que je l’ai enfermé dans sa chambre pendant quelques heures, après l’avoir surprise en train d’essayer de vendre de la drogue à des camarades, à la sortie du lycée. J’ai engueulé les auteurs qui n’étaient autre que des gars du clan, qui se sont dit que ce serait bien que la jeune femme commence à voir les ficelles du métier. Arrêtez de me parler du clan, arrêtez de vouloir embarquer Ayako dans vos affaires là ! Après notre engueulade avec Mia, toutes les péripéties ne m’ont apporté que des problèmes de santé ! J’ai dû aller demander une petite consultation avec le médecin en urgence et je me suis encore fais engueuler ! Vous ne faites pas assez attention Monsieur Yumeda, je crois que je vous avais déjà dit de faire attention à vos sautes d’humeur, de faire attention à vos émotions. Vous devriez consulter si vous n’y arrivez pas tout seul. Et même si vous prenez vos médicaments, n’oubliez pas non plus que vos défenses immunitaires sont plus basses qu’un homme en pleine santé. Faites attention, vous attrapez froid plus facilement que quelqu’un d’autre. Mais putain en fait, foutez-moi tous la paix bordel !

Saviez-vous que l’on peut orchestrer une disparition en moins de deux ? Il suffit de faire appel aux entreprises de Yonige-ya ; entreprises spécialisées dans les déménagements pas tout à fait comme les autres. Sous couvert d’actions légales, elles font bien souvent des choses un peu illégales et aident les gens à disparaitre. Elles vident votre maison en un rien de temps, et pouf on dirait que vous n’y avez jamais habité. Un contrat d’anonymat lie l’entreprise et la personne qui souhaite disparaitre. C’est très efficace quand on se sent menacé et que l’on veut partir loin d’ici pour s’approprier une nouvelle identité et refaire sa vie. Je ne compte bien sûr pas disparaitre de la surface de la terre comme si je n’avais pas existé mais c’est tout comme. Une disparition volontaire pendant quelques semaines pour prendre une sorte de vacances. Tout seul. J’ai besoin de me casser loin d’ici, loin de toute pression. La cérémonie de passation de pouvoir est censée avoir lieu très prochainement. Eh bien, un autre ira à ma place.

Enfin, tout est prêt depuis environ une semaine. Un sac d’affaires et quelques victuailles non périssables se trouvent déjà dans ma voiture. Il ne me restera plus qu’à laisser mon téléphone portable sur mon bureau, partir cette nuit quand la ronde des gardes de la villa change. C’est à ce moment opportun que je peux être certain de ne pas me faire repérer. La voiture est garée exprès dans un garage d’une rue voisine pour ne pas trop éveiller les soupçons. J’ai juste dit comme excuse qu’elle était au garage pour réparation. Personne ne douterait de ma parole ici. Je comptais bien partir sans prévenir personne, pas même Mia mais… à la vue de nos dernières disputes et discussions… J’ai préféré lui envoyer une lettre lui disant que je prenais quelques vacances loin de Kobe. Que j’en avais besoin, que j’avais besoin de me retrouver un peu et que je reviendrais très vite. Pas d’indice sur le lieu où je compte me rendre. Il est temps à la fois d’aller visiter le monastère des Yakuzas, près de Tokyo et surtout de rencontrer mon oncle.

Le même que je n’ai pas vu depuis quatre ans déjà. On est en contact mais là, il y a besoin. Nous allons signer un contrat tous les deux. J’ai décidé de renoncer à mes droits d’héritier du clan pour le nommer chef de clan à ma place avec une affiliation au Yamaguchi, parce qu’il a des liens avec. Ne me demandez pas ce que sont ces liens, je n’en sais rien. Je sais juste que les deux clans vont être liés d’une manière ou d’une autre. En contrepartie, je ferais le sale boulot que l’on réserve aux sous-fifres. S’il faut en passer par là pour vivre une vie plus tranquille, auprès de celle que j’aime… Je prends.

Bref, toute la journée, je vaquais plus ou moins à mes occupations habituelles. Préparer cette farce de cérémonie dont je n’y assisterais pas ; passer du temps avec Ayako et aller à la salle de sport pour frapper quelques punchingballs. Je suis vraiment détendu cette fois-ci. Personne ne se doute que je vais m’en aller ce soir. Tous vont me chercher et ne me trouveront pas. Tout le monde se fera du souci, tant pis. Je m’excuse Mia mais j’ai besoin de partir, besoin de m’enfuir encore une fois. Le père fera une syncope car je ne serais pas là pour la cérémonie de passation. A la place, ce sera mon oncle avec une jolie lettre de ma part plus le contrat que l’on aura signé. Il n’aimera pas et je m’en fiche. Le ménage au sein du clan sera ainsi fait. Je n’ai pas l’étoffe d’un chef de clan ? Soit, je n’ai jamais aspiré à le devenir. En revanche, il y a quelqu’un que vous n’avez jamais réellement apprécié parce qu’il était toujours à part et redoutable d’efficacité dans les transactions. Ils partiront et ainsi le clan sera purifié des éléments inutiles aux affaires. On n’aime pas les râleurs chez le GinRyu-kai, ni ceux qui s’en prennent à un membre de la famille de sang de l’Oyabun. Le vieux a trop laissé faire, il est temps que ça change.

23h01 exactement, l’heure de la relève. Costume noir pour passer inaperçu, je passais par la fenêtre de ma chambre car donnant sur le jardin intérieur, il y a ensuite un petit chemin pour pouvoir sortir. Je n’ai que cinq minutes pour sortir de la villa sans me faire pincer et ensuite me taper un sprint de la mort jusqu’à la rue voisine. Tout est silencieux et semble-t-il tout le monde dort. Le moindre faux pas peut alerter quelqu’un avant l’heure alors je me faufile tout en faisant attention aux différents arbres du domaine. Ne pas les toucher, ne pas les froisser même d’un pouce. Je dois faire attention car le portail d’entrée grince un peu. Bon voyons voir si je suis encore bon en escalade et en fugue nocturne. Je galère un petit peu, punaise, je me suis bien rouillé par rapport à avant quand même mais j’ai réussi à sortir en moins de cinq minutes ! Je cours ensuite dans la rue pour enfin me retrouver au bout de la rue et prendre sur ma gauche pour aller chercher ma voiture. J’ai les poumons en feu et une fois arrivé à ma première destination, je crache tout ce que je peux. Je ne suis plus aussi endurant qu’avant, c’est emmerdant…

Je finis par me mettre au volant de ma voiture et sortir du district de Fujin. La plaque d’immatriculation a été remplacée pour ce but de disparition. J’ai laissé le moins de traces possibles ; même pour l’argent. Je n’ai pas de papiers sur moi, et que du liquide qui provient des ventes au salon de tatouage. Ce compte est à part et tant que c’est moi le propriétaire, aucune autre personne à part moi n’y a accès. Donc, personne ainsi ne sait que j’ai fait un important retrait sur le compte. Je ne peux pas me présenter à mon oncle, ni au Yamaguchi sans un petit pécule dans ma manche. Ça marche comme ça dans la guerre des clans.

La route est longue, je vais mettre un peu plus de 8h pour rejoindre ma destination. La nuit laisse tout doucement place au crépuscule alors que j’arrive à la périphérie de Tokyo. Est-ce que j’ai bien fais de partir comme ça sans dire un mot à personne ? Est-ce que j’ai vraiment bien fait de partir en laissant une lettre à Mia ? Elle va certainement me tuer quand je vais rentrer, mais il faudrait déjà qu’elle me retrouve avant que je ne revienne de moi-même. Ah non, je ne peux pas avoir de regrets ! Tout a été minutieusement réfléchit et orchestré alors c’est trop tard à présent. J’avais oublié combien les buildings de Tokyo étaient hauts ; bien plus hauts que ce que l’on trouve à Kobe ou Sanda. Je dépasse la Tokyo Tower de loin pour me diriger vers les montagnes de Hakone. Je ne suis jamais allé dans ce monastère, j’en ai juste entendu parler par les anciens et d’autres gars. A priori, c’est un ancien du Yamaguchi qui serait devenu moine et qui aurait décidé d’ouvrir ce monastère pour prier le dieu des Yakuzas. Ça ne peut pas faire de mal d’aller lui demander des conseils.

Mon périple et une période de calme dans ma vie vont enfin commencer. Pour le plus grand bonheur de mon médecin, très certainement.




Une disparition bien ficelée pour un nouveau départ / Solo Signa311

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Kenji Yumeda
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Une disparition bien ficelée pour un nouveau départ
"Le besoin de déconnecter et de se retrouver"

La première chose que je fis en sortant de la voiture fut de prendre une grande bouffée d’air pur de la montagne. Purée que ça fait du bien. Je sortis mes affaires puis me dirigeais vers le monastère, y apercevant plusieurs moines. Je me demande combien sont des yakuzas à la retraite tiens. J’ai prévu d’y rester plusieurs jours avant d’aller en pleine forêt pour vivre à la dure comme qui dirait. Je suis plutôt débrouillard, il ne devrait pas y avoir de raison pour que cela se passe mal. Je peux très bien arriver à me faire un abri avec du bois et chasser le gibier pour manger. Il y a plusieurs sources d’eau chaude extérieures en plus aux alentours d’Hakone. Je me trouve une source pour m’y laver et me ressourcer. Non vraiment, les vacances de rêve !

Dis donc, plus je déambule dans le monastère avec l’un des moines qui me montre les différentes pièces, plus je me dis qu’ils en ont du fric. Matez-moi le luxe du truc quoi. Pourtant, on dit bien que les moines sont un peu pauvres et qu’ils vivent uniquement des dons. Enfin, quoique… Ils vivent aussi du tourisme puisqu’ils ont transformé la bâtisse en un véritable hôtel. C’est un monastère avec les règles monastiques ; à savoir : repas végétarien à 18h30 pétante, prière à 5h30 du matin avec petit déjeuner à 6h. Et après temps libre. Tout en ayant le charme et le luxe d’une auberge japonaise traditionnelle. Ils ont un rotenburo extérieur et il y a même une source d’eau chaude pas très loin. On me mène à ma chambre pour les jours à venir et c’est plutôt cozy. Merde, moi qui avais pensé vivre un peu plus durement que dans le luxe, c’est raté. En fait, je ne sais même pas si je vais réussir à m’accommoder des insectes et autres bruits de faune, quand il sera temps d’aller me mettre au défi dans la forêt.

Je devrais peut-être juste prolonger mon séjour par ici en fait. Non, non… Le réveil à 5h du matin sachant que j’ai souvent des insomnies va me paraitre déjà bien dur à mon avis. Le moine me dit que j’ai toute la journée pour me balader autour, visiter et que si j’ai des questions, je pourrais venir les poser après une certaine heure et avant le repas du soir. Et bah dis donc, c’est très strict par ici… Bon, que je retrouve le téléphone prépayé que j’ai mis dans mon sac. Le seul lien que j’ai avec mon oncle passe par ce biais puisque j’ai volontairement laissé mon vrai téléphone à la villa. Je défais rapidement mes affaires, m’installe un moment. La route a été longue et fatigante. J’espère que Mia ne m’en voudra pas trop d’être parti comme ça… Pourquoi je me pose la question, bien sûr que si elle va m’en vouloir. Et même à mort ; à tous les coups, ce sera ma fête à mon retour oui.

Tout le monde va m’en vouloir de toute manière, pourquoi est-ce que je me prends autant la tête ? Okay Kenji, tu vas plutôt penser à toi. Te recentrer sur toi, sur qui tu es surtout. J’ai un peu perdu de vue qui j’étais, parce que je suis fou à lier de cette femme. Elle fait ressortir ces démons que je n’aime pas forcément de ma personne. Elle fait ressortir toute ma vulnérabilité. En soit, ce n’est pas une mauvaise chose mais si je me montre trop vulnérable, je ne pourrais pas faire preuve d’impartialité dans les affaires ensuite. Je me dois d’être invulnérable pour la protéger, pour protéger ma famille. Et je dois aussi apprendre dans le même temps à lâcher du lest. A arrêter de vouloir à tout prix protéger tout le monde. M’inquiéter toujours, presque inutilement me donne des migraines et des ulcères… Je suis là pour remédier à tout ça. Pour prendre soin de moi et pour changer. Une fois toutes mes affaires rangées, je décidais d’aller visiter un peu les environs. De la verdure, rien que de la verdure et des sources d’eau chaude.

Après quelques heures de marche à travers la forêt, je suis revenu au monastère. Mais je ne me suis pas rendu compte que j’étais parti longtemps et me pris un coup de bâton dans le dos pour mon retard au dîner… Ho bah ça va quoi ! J’ai bien vu que le soleil commençait à se coucher mais je pensais avoir encore le temps. De ce fait, parce que j’étais en retard, j’ai été privé de dîner ! Nan mais vous vous rendez compte ; privé de repas ! On a quand même passé l’âge pour ce genre de gamineries non ? C’est du coup le ventre vide que je suis parti me coucher. Même pas pu aller profiter du rotenburo car ils l’avaient fermé… Je ferais plus attention demain pffeuh…

Il m’a fallu trois jours pour arriver à trouver le bon rythme avec les moines là. Ils ne sont pas du tout rigolos ces types-là. On sent leur âme yakuza encore… Enfin, les insomnies semblent avoir disparu pendant un temps car chaque nuit, j’ai réussi à m’endormir rapidement. En fait, ici, je me sens au calme. Je me sens bien et même si j’ai ramé pendant les deux trois premiers jours, je me sens comme en paix avec moi-même. Ils doivent s’inquiéter, me chercher mais je m’en fiche. J’ai enfin obtenu ce que je recherchais depuis longtemps : la paix. Plus personne ne peut compter sur moi et être exempte de toutes responsabilités fait un bien fou. Cet après-midi-là, à cause de la pluie, je ne pus pas profiter alors je m’installais dans une pièce où il y avait une statue de Bouddha avec du papier et un stylo à la main. Pourquoi ai-je une envie subite d’écrire ? Pour ne plus m’enfuir et affronter des problèmes sous-jacents qui sont là depuis bien longtemps. Je les ferais envoyer par les moines ; inutile de se risquer à redescendre dans la ville maintenant. J’ai envie de vider mon sac, à toutes les personnes qui me sont chères et qui me font du mal en même temps. Le premier concerné est mon petit frère bien entendu.

« A Ryuji. Si tu savais comment je te déteste et t’aime en même temps. J’ai ce ressentiment d’avoir dû jouer au père pendant ta plus tendre enfance parce que notre vieux n’était pas capable de prendre soin de toi, ni de moi… Je te déteste d’être le plus courageux de nous deux dans les épreuves. Je t’aime malgré tout parce que tu es de ma famille. J’ai ton fantôme qui me poursuit. Depuis que la chorée de Huntington a fait sa grande entrée, oui je t’avais juré de prendre soin de toi mais en fait, j’en peux plus. Je suis fatigué de m’inquiéter pour toi, de tout faire pour que tu te sentes en sécurité et que personne ne t’importune. Je ne peux plus voir cette maladie qui te bouffe de jour en jour car cela me rappelle en permanence qu’elle pourrait me tomber dessus. Je ne le supporte pas. Je sais bien que tu es fort mais pour moi, tu restes aussi le petit enfant fragile de quelques années inconsolable parce que sa mère n’était plus. Ne m’en veux pas si je t’abandonne, si je m’écarte de toi pour pouvoir aller mieux. Je serais quand même là pour tes derniers instants, ne t’en fait pas mais ne m’en veux pas si on se voit beaucoup moins à l’avenir. »

J’ai presque les larmes en écrivant cette lettre mais elle est nécessaire. Je ne peux plus continuer comme ça. Je me pourris la santé et la vie en restant à ses côtés parce que je crains toujours que cette maladie à la noix me tombe dessus. Je prends une grande respiration puis la mets dans une enveloppe avant de passer à la suivante : mon père. J’ai trop de choses à lui dire et en même temps, je n’ai pas spécialement envie de les lui dire mais… je me suis rappelée cette conversation un jour avec Mia. Elle voulait que j’arrête de m’enfuir. C’est sans doute de la fuite de partir comme ça, disparaitre et d’écrire des lettres mais… Je ne suis pas très bon pour la parlotte en face à face.

« Au père. Je sais très bien que tu m’en veux d’être parti comme ça et en soit, je n’en ai rien à faire. J’ai tellement de colère, de choses à te dire et beaucoup de rancœur à ton propos. Mais je ne peux plus me pourrir la vie comme je le fais. Oui, j’ai encore du mal à te pardonner de nous avoir abandonné Kana, Ryuji et moi. Ça m’a fait beaucoup de mal et grandir sans la réelle présence de mon père n’a fait qu’exacerber ma rancœur envers toi. Tu auras beau te justifier sur le fait que tu étais en plein deuil, que tu n’arrivais pas à nous voir parce qu’on te rappelait trop ta femme décédée, ça ne changera pas au fait que tu nous as abandonné. Je ne te l’ai jamais dit mais au fond de moi, je souffre de cet abandon. Enfin, le mal est fait on ne pourra pas revenir en arrière. Père, je te demande d’accepter Mia parce que c’est la femme que j’aime. Je m’en fiche que tu ne nous donnes pas ta bénédiction et aussi je m’en fiche du clan ! Tu as trop laissé faire. J’ai pris les coups de pute en pleine face en me relevant toujours, t’as jamais été là pour arrêter ça. A croire que tu ne m’as jamais aimé en fait. T’as à peine levé le petit doigt quand on a voulu me tuer avec mes allergies. Je suis quoi pour toi ? Un pion ? Depuis que je bosse officiellement pour toi, c’est l’impression que j’ai toujours eue. Alors oui, j’ai décidé de céder ma place d’héritier à mon oncle. Je sais très bien que tu vas m’en vouloir et ça ne change plus grand-chose en soit. Tu ne m’as jamais respecté pour qui j’étais alors pourquoi je te respecterais davantage ? Soyons simplement des étrangers si nous n’arrivons pas à nous comprendre. Je m’éviterais ainsi bien des maux. »

Je me sens quelque peu plus léger après avoir écrit tout cela. Je devrais peut-être aussi écrire une lettre à Mia et à Ayako mais que leur dire ? Pardon ma petite Ayako d’être parti comme ça, de souvent te laisser seule parce que je n’arrive pas à trouver du temps pour le passer avec toi ? Pardon parce que la petite fille que tu es, est devenue une belle pousse et que je comprends ton besoin d’exister dans ce monde, ton besoin de tester des choses. Mais je veux aussi te protéger des mauvaises choses de ce monde et t’offrir un meilleur avenir ? Ma lettre sera courte pour ma jeune protégée que j’ai encore du mal à voir comme ma fille parce qu’elle n’est pas de mon sang et que je ne me suis jamais considéré comme un père. Notre relation est compliquée ; l’adolescence, j’ai du mal à m’y faire. Quant à écrire à Mia… Que lui dire ? Tu avais raison ; je ne suis qu’un connard qui voit trop dans le passé et qui n’arrive pas à regarder en avant car il se sent comme pieds et poings liés par trop de responsabilités et d’obligations ? Elle va me les balancer à la tête mes mots oui.

« A Mia. Je te demande encore pardon d’être le pire connard qu’il y a sur terre. De ne pas vouloir voir la jeune femme forte, courageuse et guerrière que tu es en réalité, et que je n’ai pas besoin de toujours surveiller tes arrières. Tu avais raison Mia le jour où tu m’as demandé d’être vulnérable, où j’ai répondu à tes questions en n’étant pas très content. Oui, je me suis encore enfui. Mais je ne le ferais plus. Je ne te mérite tellement pas et en même temps, je t’aime à en crever. Et ça me fait peur car c’est la première fois que je ressens ces sentiments aussi fortement. Avec toi, je vois un meilleur avenir même si nos activités diverses ne nous permettent pas de vivre tranquillement. J’ai pris le temps de réfléchir sur moi-même, sur ma vie ici-bas, sur notre couple et j’ai encore une chose à faire avant de pouvoir retourner auprès de toi et t’offrir un avenir un peu plus serein. Ne m’en veux pas trop s’il-te-plait pour ce coup de pute que je viens de te faire en disparaissant quelques temps. J’avais besoin d’air frais, d’un peu d’oxygène et de me ressourcer. Je veux revenir meilleur pour toi Mia. Je t’aime et si je pouvais décrocher les étoiles pour toi, je le ferais. »

C’est peut-être un peu empreint de niaiserie mais en vérité, je ne sais pas quoi dire de plus à ma belle. Je la fais sans doute déjà assez souffrir comme ça ; je pense qu’elle veut déjà m’étrangler et un frisson désagréable me parcourt l’échine à ce moment-là. Les lettres sont finies, je me suis adressé aux principaux protagonistes de mes maux. Il est temps de passer à autre chose et après avoir remis les lettres au moine qui va s’occuper de les poster pour moi, je partis me relaxer dans le rotenburo, une cigarette entre les lèvres. Pardon, j’ai repris la cigarette…



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Plusieurs jours se sont passés depuis que j’ai envoyé mes lettres ; ça doit faire déjà une bonne semaine que j’ai disparu aux yeux de ma famille. Je compte encore rester un temps par ici. J’ai failli devenir moine ou bouddhiste à un moment donné mais je me suis bien vite repris. Non, non, c’est bon, la vie de moine à se lever à 5h du matin, à devoir vivre dans le strict minimum et à ne pas pouvoir rester des heures dans la salle de bain en plus de manger végétarien tous les jours… Non merci, clairement pas pour moi. Alors j’ai décidé de partir en forêt tout seul. La plus grande randonnée de ma life en allant vers le mont Fuji. Je n’ai pas grand-chose si ce n’est un sac de couchage, ce qui veut dire dormir à la belle étoile obligée mais j’ai au moins un briquet et un couteau. Toujours avoir ça sur soi pour pouvoir se débrouiller dans la nature. J’ai aussi un téléphone jetable prépayé si jamais je dois avertir les secours mais j’aimerais éviter d’en arriver là.

Bref, je partis en laissant la voiture au niveau du parking du monastère puisque je compte bien repasser par ici pour la récupérer avant de rentrer à Kobe. Mais pas tout de suite, plus tard. Je me sens tellement bien en fait ici mais vraiment. Je me sens détendu comme jamais et du fait que personne à part mon oncle peut me contacter sur ce téléphone – et qu’il ne le fait pas souvent, je n’ai aucun stress de savoir que l’on va vouloir me retrouver à tout prix. J’imagine déjà la tête qu’ils vont faire quand ils recevront les lettres aussi. J’ai écrit de ma plus belle plume, comme toujours et je crois avoir mis tous mes sentiments. A présent, plus rien n’a de réelle valeur. Je dois encore m’occuper du contrat, des conditions déjà négociées avec mon oncle mais il est prévu que je l’appelle très prochainement. Le contrat est déjà signé et il attend sagement dans ma voiture. Quand je reviendrais, je n’aurais plus qu’à demander aux moines de l’envoyer. Ensuite, j’attendrais encore quelques jours, jusqu’au moment où la cérémonie doit avoir lieu et enfin je rentrerais. J’ai encore environ une semaine et demie devant moi si j’ai bien compté.

Nous avions fait décaler d’un mois et demi la cérémonie à ma demande mais deux semaines sont déjà passées depuis et avec toutes les péripéties qui a eu et qui ont fait précipiter mon départ inopiné, à présent il ne reste plus beaucoup de temps. Ma randonnée commença donc ; je m’enfonçais tranquillement dans la forêt et finis par tomber, au bout de quelques heures sur un endroit avec une source d’eau chaude. Une petite cigarette au passage alors que je commençais à installer mon camp de fortune pour la nuit. J’ai demandé aux moines de me donner un peu de ravitaillement pour quelques jours. Il faudra tout de même que je sache le gibier si je veux manger. J’ai entendu dire que je pouvais trouver des oiseaux et plus rarement des chevreuils ou des lapins. Mon couteau est très bien aiguisé mais je ne sais pas s’il serait capable de trancher un chevreuil.

Enfin passons, je me surprends même à pousser la chansonnette en allant chercher du bois pour m’allumer un feu. Il a plu il y a quelques jours alors certainement que ce sera un peu plus difficile que prévu à mettre en route mais ce n’est pas grave. Du moment que j’ai du feu avant la tombée de la nuit, c’est bon. EN FAIT NAN C’EST PAS BON ! La nuit commence tout doucement à tomber parce que je suis parti un peu tard du monastère et que j’ai mis des heures et des heures avant d’arriver à ce spot. Il y avait de jolies fleurs en même temps sur le chemin… Après plusieurs essais, de la patience, j’ai fini par avoir un feu ! YOUHOU ! Petite dance pour fêter ça avant de manger un truc car mon ventre criait famine. J’appellerais mon oncle demain ; ce soir, je vais me prélasser dans une source d’eau chaude à la lueur des étoiles, de la lune et du feu avant d’essayer de dormir dans un inconfort le plus complet. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, je suis fou… Je n’ai jamais fait ça de ma vie !

Même si nous sommes en été, j’ai bien évidemment pris de quoi me vêtir chaudement. J’ai parfois tendance à oublier que je n’ai plus autant de défenses immunitaires que les autres et que je tombe facilement malade. Et hors de question d’attraper froid pendant mes vacances. Enfin, wha c’est tellement beau et bon. Que demander de plus vraiment ? Se prélasser dans de l’eau chaude, à poil, personne aux alentours, une clope au bec et les étoiles qui sont réunies par milliers pour moi.

[…] La nuit ne fut pas des plus fameuses… Je n’ai pas réussi à réellement me détendre, il y avait beaucoup de bruit et malgré tous les bouts de bois que j’ai mis pour garder mon feu, au petit matin, je crevais de froid… Je ne sais pas si je vais rester une nuit de plus dans la nature comme ça… En même temps, c’est si joli. Ce n’est pas grave si je ne dors pas une nuit de plus dans la nature, je vais tout de même prendre le temps d’apprécier les paysages et ce qu’il se passe devant moi. Après avoir ravivé le feu grâce à du petit bois trouvé in-extremis pas très loin de mon campement de fortune, je me décidais à affronter la dernière chose, la dernière responsabilité qui m’incombe. Ensuite, je pourrais retourner vivre comme un ermite.

En fait, quand on y regarde bien, les moines ils ont un cadre de vie idéal. Leur vie est bien rangée, rythmée par des prières toute la journée, du travail de la terre et de l’entretien. Puis même s’il y a des touristes qui viennent les voir, c’est plutôt tranquille et calme. Ho non, je sais où je pourrais aller ! J’ai vu sur la carte qu’il y a un vrai ryokan avec onsen pas très loin de mon point d’arrivée. Ma randonnée de plusieurs jours est censée me faire arriver jusqu’au mont Fuji. Heureusement que je me suis renseigné avant de partir. Même les moines yakuzas ont dit que c’était bien là-bas. C’est le seul qui se trouve sur mon chemin. Bon, internet ne capte pas très bien mais bon. Bien sûr que mon téléphone prépayé a aussi internet ! Quel abruti du XXIème siècle partirait sans internet, même s’il va dans la montagne ? Alors oui, j’ai orchestré ma disparition et fait en sorte que personne ne puisse savoir où je me trouve, mais il me faut quand même un GPS.

Avant de vraiment partir, je m’asseyais sur une pierre avant de prendre mon téléphone et passer le coup de fil fatidique. Il y a encore du réseau heureusement mais pas beaucoup ; j’espère que ça tiendra le temps de l’appel. Après, je m’enfoncerais vraiment dans la nature profonde pour continuer le sentier de randonnée avant d’arriver à ce fameux onsen.

« Bonjour mon oncle… C’est Kenji. »

« Ho, cela fait longtemps. Comment vas-tu fiston ? »

« Bien, bien. Tu sais pourquoi je t’appelle. »

« Tout à fait. Tu es donc réellement décidé ? Tu sais que le clan va se trouver affilié au Yamaguchi le jour où tu me donneras la place ? »

« Je le sais et je suis prêt à en assumer les possibles conséquences. »

« Ton père va te détester et moi encore plus… »

« Je m’en fiche. Il n’y a plus de retour en arrière possible à ce stade. »

« Je te rappelle donc les conditions de l’accord. Tu seras destitué de ton titre d’héritier du clan, le jour où j’irais à la cérémonie de passation à ta place et que je deviendrais le chef. Tu n’auras aucun pouvoir de décision sur les affaires et je prendrais ton salon de tatouage sans délai. Tu feras le sale boulot en tant que sous-fifre du GinRyu-kai et du Yamaguchi. On est toujours au clair là-dessus ? »

« Oui mon oncle. En revanche, tu n’as pas oublié ta promesse n’est-ce pas ? »

« Je n’ai pas oublié. Tu ne vivras pas à la villa et ta copine Mia Evans ne craindra rien. Tu seras en quelque sorte sous l’égide du Yamaguchi après tout. »

« Je préfère être certain. »

« Une dernière chose : on attend de toi que tu ne fasses pas ce que tu veux et que tu obéisses au doigt et à l’œil, aux ordres. Je ne serais pas aussi laxiste que ton père Kenji. »

« Merci, je savais déjà que les choses changeraient le jour où je t’ai appelé hein… Je t’enverrais le contrat signé d’ici quelques jours. »

« On fait comme ça. Bon et sinon fiston, réellement, est-ce que ça va à la villa ? Tiens bon encore un peu de temps. »

« Ouais, bah je tiens comme je peux hein… En plus, je me fais engueuler tout le temps par le médecin… »

« Je te ménagerais quand même un peu, ne t’inquiète pas. J’ai bien senti quand tu m’as appelé la dernière fois que tu n’en pouvais plus. »

« C’est le métier de toute façon hein… Puis les conflits avec Sanda qui prennent de l’ampleur… Si le GinRyu ne s’alliait pas avec le Yamaguchi, on courait à notre perte tôt ou tard de toute façon. »

« Tu as pris la bonne décision pour l’avenir du clan, sache-le. Et tes insomnies au fait, ça va ? Ça s’est calmé un peu ? »

« Bof, ça revient de temps à autre. Bon, je te laisse, j’ai une randonnée au mont Fuji qui m’attend. »

Sans lui laisser le temps de répliquer, j’ai raccroché et j’ai pris mes affaires. La discussion a été rapide car nous avions déjà discuté des conditions la dernière fois. Mon oncle devait juste voir si avec l’Oyabun qui contrôle le territoire d’Inazami, ça ne poserait pas de problème. Je suis en quelque sorte complètement perdant dans cette histoire mais en fait, j’ai tout gagné. Une certaine liberté même toute relative, la protection certaine de Mia et surtout… j’ai gagné des années de santé. Je n’aurais plus besoin de me soucier des problèmes du clan ; un autre s’en chargera à ma place. Ce ne sera sans doute pas facile non plus tous les jours mais mon médecin devrait apprécier la décision que j’ai prise. Je reste un Yakuza, je reste un gars loyal qui donnera tout pour sa famille et en même temps, je prends mon indépendance pour pouvoir vivre avec Mia et Ayako, une vie un peu plus tranquille. Que demander de plus !

C’est avec une certaine joie et une paix profonde que je repris ma randonnée, sans me douter que bien sûr tout ne serait pas rose. Rien ne peut être complètement rose dans le monde des mafieux.



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Kenji Yumeda
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Une disparition bien ficelée pour un nouveau départ
"Le besoin de déconnecter et de se retrouver"

Le temps est venu de rentrer. La cérémonie d’intronisation du nouveau chef de clan a dû avoir lieu et j’ai déjà la mauvaise odeur des traitres qui vont se profiler à l’horizon. Après avoir envoyé le contrat signé à mon oncle, celui-ci l’a signé puis nous nous sommes rencontrés alors que je redescendais au temple des moines Yakuzas. Il est venu me trouver là-haut, pas très étonnant de sa part. Il est bien plus affluent que je ne le pensais. Je lui ai remis la lettre qu’il devra lire au moment où il se rendra à la cérémonie d’intronisation du nouveau chef de clan. Je crois d’ailleurs que cette disparition a permis une reprise de contact entre mon père et lui. Enfin bref, il se rendit à la grande cérémonie, un peu en retard. Personne ne s’attendait à le voir, et encore moins avec deux de ses lieutenants dont un certain Shintaro Fuma.

« Kenji ne viendra pas. En fait, Yukio, c’est moi qui prends la place de Kenji officiellement à partir d’aujourd’hui. »

« Co… Makoto ?! Comment ça ??? Tu l’as vu ? Jamais de la vie tu ne seras le chef de ce clan ! Tu n'as aucun droit sur ce clan ! Et tu n'as plus le droit de mettre les pieds sur ce territoire. »

« Trop tard. Ton fils a décidé de faire de moi le chef de ce clan avec une affiliation directe au Yamaguchi-gumi. »

Les voix commencèrent à s’élever alors que mon oncle sortit le contrat dans un premier temps que j’ai passé avec lui. Il le déposa aux pieds de mon père qui failli bien faire une crise cardiaque. Par la suite, il sortit la lettre afin de la lire devant tout le clan.

« Voici la lettre écrite par Kenji et que je vais vous lire maintenant. Moi, Kenji Yumeda ait décidé de donner mes pleins pouvoirs d’héritier à mon oncle Mikoto Yumeda afin qu’il prenne directement la suite des affaires du clan. Je ne souhaite pas être chef de clan, je n’ai jamais voulu le devenir et je sais que certains parmi vous seront contents que je me retire du jeu. J’ai pleine confiance en mon oncle qui saura diriger le clan et vous donner un meilleur avenir que je ne pourrais le faire. Par conséquent, le clan du GinRyu-kai se verra affilié au puissant Yamaguchi-gumi, sans qui cet accord n’aurait pas été possible. Ne niez pas mes frères que le clan n’est plus ce qu’il est, uniquement parce que j’ai été l’héritier et que vous n’aimiez pas mes méthodes. Nous avons perdu beaucoup de terrain à cause des fautes de certains d’entre nous ici présents. En tant qu’héritier ayant décidé de renoncer à ses droits en faveur de mon oncle, j’ai décidé que pour pouvoir prospérer malgré les lois anti-yakuzas de plus en plus strictes, il nous fallait être partenaire du Yamaguchi-gumi. Il est temps de faire un peu de ménage au sein du clan. Allez ciao, je rentrerais quand je serais décidé. »

Le coup de théâtre a enfin été joué et tous les acteurs ici présents ne voient pas ces changements d’un très bon œil. Qu’il en soit ainsi. Cela n’a plus rien à voir avec moi dès à présent. Tant qu’il respecte sa promesse faite par rapport à Mia, tout le reste, je m’en contrefous complètement. Plusieurs heures avec la cérémonie, Makoto m’appela pour me rapporter tout ce qu’il s’y était passé. Comment mon père avait dû à contrecœur lui céder la place ; comment il avait dû déjà calmer quelques esprits échauffés en même temps. Il n’accepta pas trop cependant ma dernière petite boutade. Rentrer quand tu seras décidé ? Non Kenji, tu vas rentrer tout de suite. Je ne suis pas encore prêt. Grand bien lui fasse apparemment.

Ce séjour chez les moines et dans la montagne m’a permis de réaliser certaines choses ; m’a permis de me retrouver. J’aime profondément Mia, je veux passer le reste de ma vie avec elle mais je ne serais plus aussi infaillible et vulnérable pour elle. Pour ne plus l’inquiéter. Je redeviendrais le dragon respecté de Kobe, comme j’ai pu l’être auparavant. A présent, je fais partie de deux clans : le Yamaguchi et le GinRyu. Il est temps de retourner voir Maitre Tsuyoshi pour graver dans ma peau cette appartenance. Personne n’a jamais aimé que je ne sois pas tatoué de la tête aux pieds. J’en ai toujours eu rien à cirer mais à présent, je vais montrer que oui, je suis loyal malgré tout envers ma famille. La carpe si significative du Yamaguchi s’entremêlera avec le dragon, bravant les flots pour subsister.

Je repris la voiture serein et sûr de ce changement complet de pouvoir. Qu’importe ce qu’il arrivera du moment qu’on ne touche pas à tout ce qu’a construit Mia. La première étape avant de réellement rentrer à Kobe fut d’aller trouver Maitre Tsuyoshi et de passer la journée entière étalé sur le ventre le temps qu’il dessine ce tatouage sur mon dos entier. Les premiers temps, quand l’instrument traditionnel avec aiguille et manche en bambou passe dans la peau, c’est une torture mais on s’y fait très rapidement. Je n’ai plus cette sensation de brûler à chaque fois qu’il passe son instrument sous ma peau. A présent, il ne me reste plus qu’à rentrer à Kobe. Les changements ont déjà commencé. Akone fut convoqué dans le bureau du nouveau Oyabun ; mon ancien bureau à savoir.

« Akone-kun. Je crois savoir que tu es le premier lieutenant de Kenji depuis quelques temps. Est-ce que tu vas te retourner contre lui à présent que j’ai pris sa place ici ? Ou bien vas-tu continuer de donner allégeance au clan et surtout à ton frère ? »

« Oyabun, tous mes respects vont vers vous et vers Kenji. Il est mon frère et mon meilleur ami depuis que l’on se connait. Jamais, je ne le trahirais et jamais je ne trahirais ma famille. »

« Très bonne réponse. Tu te doutes bien qu’étant donné que tout est en train de changer, je ne peux pas te donner de poste de lieutenant officiel auprès de moi. J’ai déjà mes lieutenants, de bons et fidèles serviteurs. Cependant, je veux que tu gardes un œil sur Kenji. Acceptes-tu de rétrograder pour devenir simple Grand Frère et être aux ordres de mon plus valeureux lieutenant, à savoir Shintaro Fuma ? Je veux également que tu continues ton travail auprès de Mia Evans. Tu deviendras son chauffeur officiellement. C’est le deal que j’ai passé avec Kenji, parce qu’il a peur qu’elle soit en danger. »

« Oyabun… Rien ne me ferait le plus plaisir que de pouvoir rester auprès de Kenji, d’une manière ou d’une autre. Et je serais ravi de travailler pour Mlle Evans. Nous nous entendons plutôt bien. »

« Ah Akone-kun, tu es vraiment une perle rare ! Tu peux disposer mon garçon. »

Makoto a un vrai don pour la manipulation quand il s’agit d’écarter ou de refiler le sale boulot à quelqu’un. Akone reste avec moi mais obligé de rétrograder alors qu’il faisait un lieutenant exceptionnel. Je ne me doutais cependant pas encore de l’ampleur de tous ces changements. Afin de faire le grand ménage, Makoto réunit tous les membres du clan du GinRyu et les confronter à leurs motivations. N’étant à la base pas un très gros clan, les seuls restants furent au nombre de six. Akone et son frère ainsi que quatre autres membres qui voyaient le changement de direction plutôt d’un bon œil. Six personnes sur la vingtaine que nous étions, sans compter mon père et mon frère… Le clan fut complètement englouti par le Yamaguchi dès lors. Makoto demanda à tous ses hommes, qu’ils soient du Yamaguchi ou du GinRyu de rester très prudents car à cause de ces changements, certainement une guerre éclatera bientôt. L’homme n’a qu’une seule faiblesse en réalité : moi. Je suis le fils qu’il n’a jamais eu et même s’il est rigide et dans son rôle d’Oyabun, je suis son neveu préféré et celui pour lequel il est allé jusqu’à faire des concessions.

L’orage risque de se préparer bien plus vite que prévu et surtout, il va falloir rester sur ses gardes en permanence à présent. Déjà que les types de Sanda sont une vraie plaie mais de savoir que je vais être la cible de traitres n’est pas le meilleur des cadeaux pour démarrer ce nouveau départ en tant que Yakuza sous les ordres de Makoto Yumeda, mon nouvel Oyabun.



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