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Hakumei
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Shintaro Fuma
Yakuza
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Citation : "Ma plus grande joie a été de comprendre que Dieu pouvait lui aussi saigner."
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Shintaro Fuma

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"Tout comme les prémices d’une première baise,
la douleur se dévoile, se languit et se montre aussi délicieuse qu’une amante en chaleur."


Le cimetière de Kobe.

Un havre de paix ponctué par le chant des oiseaux. Un lieu où chacun trouve sa place sur un banc de pierre ou sur une tombe en granit. Pas après pas, je me déplace sur un sentier fait de terre et de pierres, une veste de costume blanche repliée sur mon épaule et un bouquet de fleurs à la main. Le sifflement du vent caresse mes cheveux, accompagné par le bruit des feuillages des pommiers. Les sens en éveil, je savoure ce que la nature peut m’offrir.  Les couleurs étincelantes des fleurs paressant à côté des urnes. Le chant lointain des grillons sur un étang tout proche.  Les sanglots d’une jeune femme en deuil aux courbes aiguisées devant la tombe de son défunt mari. La solitude est dévorante. Peut-être est-ce là une opportunité à saisir. Je l'imagine m'approcher d'elle avant de renaître dans mes bras, sa peau frottant la mienne au rythme de nos gémissements sauvages. La copulation serait brutale, suffisamment violente pour oublier son mari le temps d'un instant tandis que je resterais en elle. Tout en esquissant un sourire, mes yeux moqueurs quittent le dos tremblant de cette femme avant de continuer à parcourir mon chemin sans accorder plus d’attention aux vivants.

Car la véritable beauté se trouve dans ce cimetière, dans ce paysage vivifiant et immortel.

Enfin, mes pas décident de s’arrêter abruptement devant une tombe blanche en granit. Une urne noire et familière se dresse noblement devant la pierre. Mon défunt frère, Magoichi Fuma, s’y repose en arrivant enfin à tenir sa langue. Tout comme les morts que j’accueille dans ma vie, c’est par son silence que je suis en mesure de mieux le comprendre. Je laisse retomber mollement le bouquet de fleurs à mes pieds. Pour la première fois, la décoration florale n’est pas pour lui. Aujourd'hui, elle n’est qu’une simple couverture pour paraître civilisée aux yeux des témoins qui m’entourent. A dire vrai, il faut bien plus que des fleurs pour honorer les mémoires d’un frère que je n’ai plus revu depuis longtemps.

Le regard immobile, je contemple la sépulture qui se dresse devant moi comme un avertissement terrible. Même parti, mon frère continue de dégager une aura plutôt dérangeante. Je ne sais absolument rien de lui et de ce qu’il est devenu. Je ne sais même pas à quoi il ressemble maintenant que la mort l’a frappé. Tout ce que je peux constater, c’est cette urne chargée de menaces qui donnerait envie à n’importe quel chien de pisser dessus. Tout en soupirant longuement, ma main vient s’enfouir dans la poche intérieure de mon pantalon de costume, retirant aussitôt un paquet de cigarettes à moitié entamé. Je parviens à en coincer deux au bord de mes lèvres avant de les allumer à tour de rôle, le cliquetis métallique de mon briquet résonnant pendant une courte seconde. La bouche à moitié pleine, je décide enfin de rompre le silence qui nous sépare et de saluer proprement mon frère de sang après vingt-quatre longues années.

“Tu as une sale gueule.”

Aucune chaleur ne vient teinter ma voix. Magoichi ne répond rien en retour, évidemment. Je m’attends à voir une main sortir de l’urne pour m'étrangler comme un goret face à mon affront. Mais rien ne se passe. Rien ne vit ici. Tout en m’inclinant en avant, mes doigts récupèrent une des deux cigarettes de mes lèvres avant de la déposer sur l’urne. La fumée de ma tige cancéreuse ondulant au-dessus de ma tête, je profite de cet élan pour m'asseoir en face de lui, les talons de mes chaussures cirées raclant doucement l’herbe verte. Je ne pensais pas revenir ici. Je pensais ne rien ressentir. Et pourtant, l’enfant qui est en moi se recroqueville violemment sur lui-même dans la plus grande souffrance.  Je garde le sentiment profond d’avoir une lame plongée dans la peau, une illusion intense qui refuse de disparaître. La gorge aussi sèche qu’un ruisseau tari, mon masque social se fissure à mesure que les minutes s’écoulent. Je nous revois enfants, Mago. Je nous revois sur cette plage à Okinawa. L’eau est bleue et limpide, émouvante de clarté. Le sable réchauffe nos pieds alors que le vent maritime se glisse le long de notre dos. Nos rires fluets se mêlent à l'unisson en accompagnant le chant des mouettes.

A cette époque, nous débordions de vie et d’énergie.
Aujourd’hui, nous sommes devenus vieux et muets.


“L'enfer est décidément une salope frigide … Kobe devient un chaos aussi extravagant qu’une bonne sodomie entre Bouddha et Satan.”

Le cœur serré d’amertume et de chagrin, mes mots se détachent difficilement de ma bouche. En une courte expiration, la fumée de ma cigarette s’envole doucement en-dehors de mes narines.

“... moi je travaille pour le compte du diable. Et toi, tu te reposes à ses côtés pour l’éternité.”

A nouveau, je laisse le silence s’exprimer à la place des mots et du cœur. Ma présence suffit à avouer mon amour envers ce grand con de lâche qui m’a laissé à l’abandon. J’ai reçu de plein fouet le divorce de mes parents, leurs morts, la disparition de mon frère, un typhon en pleine gueule et les coups d’un oncle qui a déformé définitivement ma notion de la famille … Et toi, où étais-tu Mago ? Qu’est-ce que tu fous dans cette tombe à Kobe ? Tu as eu une belle cérémonie où on ne t’a pas oublié ? On t’a aimé, c’est ça ? Tu as été heureux avec le cœur gonflé d’amour et tu as fondé une putain de famille à ma place ? Tu as vécu mes rêves d’enfant, la vie que j’ai ardemment désiré alors que j’ai été forcer à suivre ton putain de chemin dans la boue et le sang pour survivre ton monde ? Regarde où tes ambitions m’ont amené !

Regarde ce que le pouvoir a fait de moi !

Des nausées s'emparent de moi. Le cerveau embrumé par mes pensées vives, je relève brusquement la manche de ma chemise blanche en posant un œil sur ma montre en or. Les aiguilles défilent et indiquent que vingt-deux minutes viennent de s’écouler. Personne ne m'a attaqué. Pas un seul coup de hache en ouvrant mon crâne comme un nénuphar de chair. Pas un seul tueur du Sanda prêt à saisir ma langue avant de la couper. Alors que je ne désire que cela à cet instant : que quelque chose de sale se passe. Qu’une mort violente s’approche. La mâchoire crispée par la colère, je viens asséner un doigt accusateur devant la sépulture de mon défunt frère.

“Si tu veux te faire pardonner, je compte les secondes ! Ma cigarette est bientôt terminée…"


Ma floraison est faite de paille et de feu.


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Aliyah Fuma
Chanteuse & Styliste & Maman
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Citation : Je peux être qui tu voudras sans jamais être moi-même
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"Il y a un temps pour tout"
ft. Shintaro

La fin d’année 2021 a été un calvaire pour moi et l’année 2022, enfin jusqu’à maintenant n’a pas été non plus très tendre avec moi. Le chagrin de la perte de mon époux m’a poursuivi longtemps… Des mois et je me suis mise en tête dans le même temps d’essayer de découvrir la vérité. Non, il ne pouvait pas simplement être mort dans un accident. Impossible. Les journalistes tentaient à chaque fois de me poser des questions sur ma disparition inopinée ; ma renommée n'est jamais redescendue pff. J’ai en plus de ça gagné beaucoup de nuits blanches et de stress, à fumer une cigarette de temps à autre pour me calmer, même si je savais que ce n’était pas bon pour mon enfant. Le kiwi se développait bien dans mon ventre mais avec mes antécédents psychologiques, chaque fois je me prenais le même avertissement. Votre enfant va naitre prématurément Mlle Fuma si vous ne faites pas un peu plus attention à vous. Prenez des vacances, partez quelque part où vous pourrez déconnecter un peu mais par pitié, pour votre enfant, faites attention à vous. Arrêtez de vous morfondre et je t’en passe de la leçon de morale à deux balles. Je fais ce que je peux !

En plus, j’ai eu le malheur de reprendre le travail à mi-temps pendant un certain moment et résultat, on s’est retrouvé avec une commande assez monstrueuse pour une jeune idole. Je me suis un peu trop emballée je crois cette fois-ci et elle aussi d’ailleurs. Puis, forcément, il fallait que je commence aussi à réfléchir à la décoration de la chambre du petit. Hayato qui m’a mis le summum en voulant se porter volontaire à tout faire et finalement, on a fini par s’engueuler parce que ça ne m’allait pas… Heureusement que notre grand frère Ryo a temporisé un peu les choses… Enfin, autant dire que du coup, rien n’a aidé à ce que mon état ne s’améliore réellement et résultat des courses, le petit est né avec deux mois d’avance.

En fait, ils ont dû me faire une césarienne en urgence parce que je faisais ce qu’ils appellent une hémorragie retro-placentaire. Un petit hématome s’était glissé là où il n’aurait pas dû, certainement provoqué par une hypertension, et le fait que je fumais un peu. La gynécologue m’avait averti à plusieurs reprises de faire attention mais je ne l’ai pas fait. J’ai préféré nier que ça n’allait pas du tout et j’ai mis mon enfant et ma propre vie en danger. En même temps, ce n’est pas comme si c’était la première fois que je tentais de me faire du mal d’une façon ou d’une autre. Ça avait été vu à la dernière échographie, c’est d’ailleurs pour ça qu’on m’a fait une césarienne en urgence… A tendance fragile, j’avais été suivie nettement plus fréquemment que d’autres femmes alors l’écho du troisième trimestre à sept mois a été sans appel.

Enfin bref, il a fallu quelques mois pour que je me remette d’aplomb et que je découvre un tout petit bébé que j’ai nommé Atsuo. N’ayant pas de père et n’ayant pas pu m’en occuper tout de suite, c’est mon frère Ryo qui a fait office de père de substitution le temps que sa vraie mère veuille bien sortir du coma dans lequel elle avait été plongée quand son pronostic vital fut engagé. La convalescence et la rééducation derrière car cela a touché un peu certains attraits de la mobilité, surtout au niveau des jambes. J’avoue qu’être encore passée très proche de la mort m’a fait comprendre que je voulais vivre et qu’il fallait vraiment que je fasse plus attention à moi. L’idée de rejoindre mon défunt époux m’a tellement traversé l’esprit plusieurs fois, devenant presque une obsession alors que je pensais en même temps à l’enfant que j’avais en moi. Mais maintenant, tout a changé. Je l’ai vu… Je l’ai vu pendant que j’étais inconsciente me dire de ne pas faire ça. De ne pas plonger et de ne pas vivre dans le passé.

Ça ne m’empêchera pas de continuer à enquêter comme je le peux et à faire jouer mes relations pour élucider son assassinat. Rien ne m’empêchera de découvrir la vérité afin de pouvoir être en paix. Enfin, l’année 2022 n’a pas très bien commencé puisque je n’étais pas encore tout à fait remise et puis il y a eu une merde à la boutique. On s’est fait cambriolés un soir de février. Quand Erika et les autres ont fait l’inventaire, deux tenues avaient disparues. Deux tenues de prestige que devaient porter deux grandes actrices japonaises, qui nous avaient demandé plus de trois mois de travail. La police avait été appelée, une enquête a été ouverte mais ils n’ont pas retrouvé les coupables. Et surtout, la boutique a été inutilisable pendant trois semaines, à cause de leur enquête. On a perdu un peu de clientèle mais il semblerait, grâce aux doigts magiques d’un de mes employés qui nous a fait une promotion d’enfer sur les réseaux sociaux, que la boutique se soit bien relevée.

J’ai eu la fashion week à terminer de préparer, un peu à l’arrache. Ça a lieu en mai pour la collection printemps-été, ça a été compliqué de vraiment tout boucler. Surtout quand on a un nouveau-né à s’occuper et que du coup, on n’a plus vraiment la tête dans le travail… La fatigue accumulée en plus de ça… Juste horrible que j’ai dû demander à mon frère qu’il s’occupe du petit pour que je puisse aller dormir. Ha j’ai dormi presque 24h d’affilé. Ce petit va m’avoir ; à cinq mois il ne faisait toujours pas ses nuits. Et forcément, je ne comprenais pas ! Ces bouquins sur la grossesse, l’après, etc, sont bien mais ça ne me donne pas la réponse sur pourquoi cet enfant met du temps à faire ses nuits ! La pédiatre m’a presque rigolé au nez en disant que c’était normal et que la plupart des nouveaux nés mettaient 8 à 9 mois pour arriver à faire ses nuits. Je n’ai même plus de temps pour moi en plus… Je ne savais pas que c’était si compliqué que ça d’être maman. On m’a suggéré ensuite de faire partie d’un groupe de jeunes mamans seules pour qu’on s’encourage etc… Nan mais est-ce que j’ai vraiment le temps de faire ça moi ? J’ai une boutique à faire tourner bordel. Raaah putain, pourquoi je me retrouve toute seule dans cette situation ?! Je décidais d’appeler Ryo, un peu au secours.

« Je suis au bord du gouffre émotionnel… Et je ne peux pas laisser la boutique en plan, même pour quelques mois… »

« Donc, tu ne fais pas confiance à tes employés pour qu’ils fassent tourner la boutique ? »

« Si je leur fais confiance ! C’est juste que… »

« Oui, tout le monde le sait. Tu es accro à ton boulot et tellement passionnée que cela t’est impensable de prendre un congé parental pour t’occuper de ton enfant. Justement Ali, tu aimes trop ton travail… Il faudrait envisager de ralentir un peu non ? »

« Ryo nii-san… Ce n’est pas cool de dire ça… Et en même temps tu n’as pas tort… Enfin, il y avait la Fashion Week, je ne pouvais décemment pas être absente ! »

« Putain Ali, arrête de te trouver des excuses ! Je suis certain qu’Erika et les autres auraient géré. Même si tu n’étais pas présente. »

« Oui et qui aurait défilé en tant que styliste sur le podium hein ? C’est à moi que revient tout le labeur quand même ! »

« Et elle parle comme une célébrité pourrie gâtée je n’en reviens pas. Pas toi qui disais détester la célébrité ? »

« Je déteste la célébrité, sauf que pour que mon commerce marche, il faut bien que je m’adonne à cet exercice de représentation de temps à autre. Et je te rappelle que la boutique, c’est aussi mon pilier pour ne pas oublier que Mago et toi, vous m’avez soutenu jusqu’au bout et combien on a bossé tous les trois pour en faire un truc bien. De quel droit je devrais abandonner mon pilier, quand c’est celui qui m’aide à ne pas plonger ? »

« C’est quand ta prochaine visite chez ton psy ? Sérieusement Ali… Tu dis n’importe quoi là. Enfin passons. Laisse Erika et les autres gérer, au moins le temps qu’Atsuo fasse ses nuits. Je ne serais pas toujours là pour m’occuper de tes arrières. J’ai un travail moi aussi hein, et une vie aussi et ça me prend du temps. »

« Oui je sais… »

« Si tu le sais, c’est bien. Donc maintenant, tu vas gentiment confier les rênes de la boutique à Erika comme tu l’as très bien fait quand tu as décidé de disparaitre quelques temps après tu sais quoi hein. Puis tu vas vraiment prendre le temps de t’occuper de ton enfant. Je passerais l’éponge sur le fait que tu as continué la clope malgré les complications qu’il y a eu à l’accouchement hein. Et puis, si c’est trop compliqué avec Hayato, dis-lui qu’il n’a qu’à se prendre un appartement. Il est en âge de le faire, tu n’as plus à jouer les mamans-grande sœur avec lui. Ça ira pour lui, ne t’en fais pas. Il est suffisamment responsable maintenant pour prendre ses décisions tout seul. Ne culpabilise pas non plus de le laisser faire sa vie. »

« Ne m’engueule pas s’il-te-plait… Est-ce que j’ai vraiment du mal à couper le cordon avec lui ? Je pensais pourtant l’avoir fait… Mais tu as raison. Il faut que je me retrouve seule, juste avec mon fils je suppose pour arriver à m’en occuper et à concentrer mes pensées que sur lui. »

« Voilà des paroles qui me paraissent un peu plus raisonnables. Je suppose que tu es toujours aussi nulle en cuisine ? Pas de chance pour toi, tu vas bientôt entrer dans l’âge où tu pourras donner du solide à ton enfant. Commence par les pots préparés que tu trouves en magasin. Ou paie-toi un chef étoilé. Après tout, tu as l’argent pour ça alors ne te casse pas la tête à penser repas. »

« J’avais oublié que tu avais déjà deux gosses… Et euh… Ce n’est pas vrai, je me suis un peu améliorée ! »

« C’est quand la dernière fois que t’as fait cramer le repas ? »

« Euh…. Il y a trois jours ? »

« Hayato me l’a dit, c’est bien ce qu’il me semblait. C’est sûr, ça va te manquer que lui sache cuisiner mais vous ne pouvez pas continuer à dépendre l’un de l’autre. Miss Dragon égocentrique au possible qui ne veut pas reconnaitre quand elle a besoin d’un coup de main hein. Ne te flingue pas plus la santé mentale Ali. »

« J’y penserais merci… Pourquoi t’es toujours de bons conseils putain ? T’es pourtant pas si vieux que ça ! »

« Quand tu auras deux enfants turbulents et que tu auras pris de la maturité, tu verras ce que c’est. Bon, je retourne bosser. Appelle-moi si tu as encore besoin de parler. Et je compte sur toi pour faire ce que je t’ai dit hein. PRENDS DES CONGÉS BORDEL. »

Puis il a raccroché. Je sais qu’il a raison sur toute la ligne mais ça m’énerve de devoir le reconnaitre. Finalement, après avoir longuement réfléchi et aussi parce que je ressentais un énorme vide en n’arrivant pas à m’occuper suffisamment d’Atsuo, j’ai décidé de prendre mon congé de maternité. Il semblerait que tout le monde à la boutique fut content et rassuré que je prenne enfin cette décision. Super, merci… Puis j’ai décidé d’aider Hayato à trouver un appartement, lui aussi pensant que c’était une bonne idée que l’on s’éloigne un peu. J’ai finalement fait appel à un chef étoilé pour qu’il vienne nous faire à manger, parce que je ratais tout ce que je faisais… Et bébé a semble-t-il les mêmes goûts de luxe que son père parce qu’il n'a jamais voulu des pots pour bébé tout préparés.

Enfin, les mois suivants sont passés assez rapidement ; mon temps étant partagé à… juste m’occuper de mon enfant finalement ! En fait, ce furent des moments assez magiques même si pas du tout reposant ni pour mon état physique, ni pour mon état psychologique. C’est épuisant un enfant… Quand il ne fait pas bien ses nuits et pire ! Quand les dents commencent à pousser ! Que quelqu’un me sorte de ce calvaire ! Il pleure hyper souvent, je ne sais même plus comment le consoler et le mode panique m’a envahi alors forcément il l’a senti. En plus, il grossit et grandit pas beaucoup… Bon, même si la pédiatre m’a dit que c’était un peu normal, il est né prématurément et il est né avec une constitution fragile. Oui bah super ! Ha nan mais quelle maman indigne ! Je ne suis pas allée « présenter » Atsuo à Mago, sur sa tombe ! Je ne sais pas si je vais encore pouvoir tenir à ce rythme-là… Et dire que cet enfant, qui a les traits de son père a réussi à me tenir éloignée du cimetière pendant plusieurs mois.

Il semblerait que la presse m’ait aussi laissé tranquille mais bien sûr mon accouchement n’est pas passé inaperçu à mon plus grand regret. Je n’avais juste pas envie d’y repenser. Heureusement que mes proches étaient là, ils ont réussi à m’extraire et à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’interviews. Mais du coup, ils sont venus plusieurs fois me faire chier à la boutique pour que je réponde à leurs questions. Rester secrète sur sa vie privée est le maitre mot. Enfin bref, je voulais attendre le mois d’août pour aller sur la tombe de mon défunt époux. C’est la période des vacances et la pré-rentrée, il devrait y avoir moins de monde même si nous sommes en pleine journée. Et comme ça, peu de monde pour m’écouter lui raconter les dernières nouvelles, où j’en suis dans mon enquête et surtout… pour lui présenter son fils.

J’avais remarqué plusieurs fois qu’il y avait des fleurs sur sa tombe et que je ne savais pas qui pouvait bien les amener. J’espère quelque part dans mon cœur, rencontrer cette personne pour la remercier. Et éventuellement l’interroger si je vois qu’elle est louche. Il fait chaud, je ne devrais pas me risquer à y aller à pied avec le petit. Et en même temps, on nous dit bien de faire attention à notre consommation de gaz et pétrole à cause du réchauffement climatique. Ce n’est pas que c’est hyper loin en soi, mais juste pour le petit, pour pas qu’il ait trop chaud… Que devrais-je faire ? Je vais juste y aller avec style, peu importe le moyen de locomotion utilisé n’est-ce pas ! Habillée d’un short noir, un peu troué à certains endroits avec une simple tunique blanche, des baskets noires et un petit gilet d’été sans manche à capuche, en lin. Je doute que des paparazzis se trouvent près du cimetière et depuis que je suis maman, j’ai l’impression de m’être un peu laissée aller sur le style là. Enfin, ça ira bien… Il fait chaud et je n’aime pas les robes. Donc ça ira très bien.

Les cheveux de côté pour pouvoir mettre la capuche sans gêne, une ombrelle à la main, le petit emmitouflé dans mon écharpe de portage, de couleur bordeaux et un sac d’affaires sur l’épaule… Je pense que c’est bon. Pourquoi quand on devient maman, on est obligé de se trimballer avec dix mille choses ?! Ce n’est absolument pas pratique ! Bref, je partis de la maison après avoir vérifié que je n’avais rien oublié et je me mis en route pour le cimetière. Désolée Mago, je n’ai pas pu t’acheter de fleurs… Enfin, tu te doutes bien qu’avec tout ce que j’ai dans les mains, ça aurait été un peu compliqué de rajouter encore un truc. Heureusement, je ne croise quasiment personne et mon trajet jusqu’à cet endroit un peu lugubre se passe plutôt bien. Pas de fans hyper excités dans les parages, pas de mamans venant voir le petit en mode love love trop cute. Juste quelques personnes âgées me disant bonjour dans un respect mutuel. Ce que j’apprécie le plus au monde.

Prenant une grande inspiration, je parcourais à nouveau ce lieu de recueillement pour zigzaguer entre les tombes et m’avancer vers celle de mon époux. Un homme vêtu de blanc était là… Je fronçais légèrement les sourcils : un ennemi de Magoichi ? Une connaissance, de la famille ou un ami ? Les possibilités sont infinies et je m’avance prudemment, le petit foutant en l’air ma stratégie d’arriver sans bruit en se mettant à pleurer… Putain Atsuo ! Si c’est un ennemi, il va se barrer en deux speeds là ! Raaah bon tant pis, j’y vais. Bon, le gars a l’air sur les nerfs, je ne comprends pas ce qu’il dit mais il semble s’énerver… Je finis par m’approcher de ce dernier, en essayant de calmer mon bébé dans le même temps. Je remarquais des fleurs à ses pieds… Hum ? Les mêmes que… j’ai vues la dernière fois.

« Hum… Bonjour ? Puis-je vous demander qui vous êtes, et ce que vous faites sur la tombe de mon époux ? »

Ça peut sembler un peu rude comme entrée en la matière et on dirait que je fais un interrogatoire mais pour l’instant, ce gars est suspect et inconnu de ma part. Il vaut donc mieux être prudente. Et en tant que bonne parano, je jetais quelques coups d'oeil sur les côtés. On ne sait jamais. Je crois qu'on s'était bien trouvés avec Magoichi.

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"Tout comme les prémices d’une première baise,
la douleur se dévoile, se languit et se montre aussi délicieuse qu’une amante en chaleur."


Mon palais mental commence à s’effondrer à mesure que le temps passe, désagrégé par les effluves nauséabonds de ma colère. A nouveau pensif, ma main écrase machinalement ma cigarette encore allumée en serrant le poing. Les braises m’arrachent un grognement rauque. Mais ma frustration est une flamme bien plus grande. Je goûte le fantasme de rencontrer mon frère vivant et de fracturer son crâne à l’aide d’une pierre. De me jeter sur lui, d’ouvrir la peau et de la décaper jusqu’à l’os en dévoilant l'étendue de ses souvenirs. De sentir la chaleur de son sang couler dans mes poings avant de marteler sa petite gueule jusqu’à ce qu’elle devienne une flaque écarlate de chair et de dents cassées. Je veux comprendre. Obtenir des réponses claires de son existence passée. Mettre un terme à vingt-quatre ans d’incertitude où les questions pullulent dans mon crâne comme des mouches trop bruyantes.

Je veux retrouver la paix.
Écouter le son lointain des vagues qui se brisent.


Et même ainsi, malgré toute cette violence, je l’imagine se tenir droit devant moi, une lueur d’autorité tapie au fond de ses prunelles. Le sang inondant son visage, il reste aussi muet qu’immobile, tout comme une pierre au milieu de l’océan. Un maigre sourire étire ses lèvres. Ses lèvres bougent mais aucun mot n’en ressort. Il m’invite à jouer avec une balle de plage. A goûter la saveur d’une pastèque sucrée. A cracher les pépins du fruit le plus loin possible. Il m’offre un amour oublié qui ne cesse de m’affaiblir. Je ne pourrais jamais atteindre le pardon. Je ne pourrais jamais toucher la paix tant convoitée.

Je ne serais jamais aussi fort que lui.
Et cette vérité me fait l’effet d’une croûte douloureuse que l’on souhaite arracher à coups d’ongle sans jamais y parvenir.


Les yeux embués de larmes, les formes de l’urne commencent à se déformer et à devenir floues. Soudain, les pleures stridents d’un bambin résonne à proximité sur plusieurs mètres aux alentours. Mon cœur manque de chavirer alors que mon pied se balance à côté de l’urne en manquant de répandre les cendres par terre. Bordel de merde, faites-le taire ! Ce petit démon s'époumone comme un seigneur de guerre viking devant un village qu’il souhaite piller, hache à la main. D’un revers de la main, je me hâte de sécher mes yeux avant de me forcer à retrouver toute ma verve. Car après les sanglots, ce sont des pas que j’entends derrière mon dos. Instinctivement, je me relève le premier, déterminé à bondir s’il le faut. Inquiet pour ma vie, je ne me laisserai pas avoir par une soi-disante mère de famille si celle-ci garde une lame derrière son dos. Une voix féminine se fait entendre ensuite en ponctuant fermement avec une question. Elle me demande mon nom et ce que je fais i…

“Mon époux” ?

Bordel de merde. Ma gorge se coince et manque de m’étouffer. Je l’observe pendant de longues secondes, tétanisé par cette coïncidence abjecte. Mes paupières clignent une fois. Puis, une seconde. Enfin à l’aube du troisième mouvement, Mes yeux s’ouvrent à nouveau devant cette femme aux longues jambes élancées. Je la dévisage de la tête aux pieds, sans la moindre pudeur. La pâleur de sa peau embrasse amoureusement le soleil, tandis que ses longs cheveux descendent sur le côté en étant caché par une capuche en lin. Le nourrisson prenant refuge contre le tissu qui le recouvre ressent encore le stress de sa mère. Le regard autoritaire de celle-ci pourfend le mien alors que sa petite bouche reste close en attendant que je lui réponde. Elle ne semble pas un danger pour ma vie.

Mais son bébé reste une menace potentielle capable de me casser les couilles.

Lentement, je termine de glisser mon regard sur elle comme une légère caresse avant de pénétrer à l’intérieur de ses iris. Elle peut porter les traits d'une femme aussi séduisante qu'innocente, sa présence inspire l'autorité et la méfiance envers tous ceux qui osent la regarder de travers. D'un léger mouvement de la tête, je commence à humidifier mes lèvres en répondant d'un ton sarcastique, gardant la tête haute face à son air de défi :

“C’est le vôtre ?”

Son gamin, porteur du flambeau de l’héritage. Le seul vestige d’un mari décédé. La dernière consolation d’une mère en deuil. C’est aussi classique qu’une histoire dramatique tirée d’un sitcom bidon avec des rires enregistrés. En le regardant brièvement, le gnome est bien trop jeune pour ressembler à Magoichi. Étant un loup solitaire, il est difficile d’imaginer que mon frère ait pu trouver de la sécurité dans les bras d’une femme. Et pourtant, elle est ici, sa présence bousculant les parois de mon existence. Tout en raclant doucement la gorge, ma voix reste suave et aussi froide que la sienne :

“Il ne devrait pas être affamé. On côtoie souvent la mort par ici.”

La méfiance est mutuelle. En temps normal, je déciderais de battre en retraite, me confondre en excuses avec un rire cristallin, puis repartir avant que les tensions n'augmentent. Mais la situation est personnelle. Mon coeur palpite et trébuche à l'intérieur de ma poitrine. Mes émotions me brûlent la tête et m'empêchent de respirer calmement. Cette femme, son épouse, est bien la seule personne encore vivante à me donner ce que je veux : des réponses. D'une voix tempétueuse, je m'exclame enfin, les joues encore brûlantes de colère :

"QUI. EST. MAGOICHI FUMA ?!"

Une intonation éplorée casse ma voix et me trahit lorsque je nomme l'homme décédé.



Ma floraison est faite de paille et de feu.


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"Il y a un temps pour tout"
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Je continue de fixer l’homme en attendant d’avoir des réponses. Je sens bien dans son attitude qu’il n’est pas commode et je préfère me méfier. On n’est jamais trop prudents, mais vraiment jamais trop prudents. J’essaie de voir quelque chose en lui et soudain, ça apparait comme de l’eau de roche. Je suis frappée en plein cœur : il ressemble beaucoup à l’homme que j’ai aimé. Ça ne peut être qu’un membre de sa famille. Son frère peut-être ? Ça parait tout à fait plausible. Il semble très tendu… Il faut dire que si un enfant n’avait pas décidé de pleurer à ce moment-là, peut-être que ça se serait un peu mieux passé. Il pose la question ; ça ne se voit pas que c’est le mien ? Le regardant longuement, j’hochais la tête avant de finalement répondre.

« C’est bien le mien et de l’homme qui est sur le nom de la stèle derrière vous. Je n’étais pas encore venue pour pouvoir le lui présenter. »

Dis comme ça, je parais encore plus pour une folle que ce qu’on me dit à l’accoutumée. Oh de toute manière, qu’est-ce que je m’en fiche. Je suis soit folle, soit égocentrique au possible. Difficile de faire mieux avec mon histoire cela dit. Enfin bref, j’esquisse un sourire narquois à sa réplique. On dirait Magoichi… Dur pur Magoichi tout craché. Ça doit bien être de famille ça.

« C’est de famille ou quoi les répliques qui sonnent comme un avertissement à la mort ? Ça ne peut pas parler avec un peu plus d’empathie dans c’te famille ? »

Je suis quelque peu provocatrice mais je n’ai aucunement peur de lui. Il peut respirer la violence, j’en ai déjà vu un en colère et être violent, je pense avoir été vaccinée pour les années à venir. Cependant, je me méfie quand même. Ne sait-on jamais s’il est capable de frapper une femme ? Je ne pensais pas que j’allais tomber sur un spécimen assez intéressant aujourd’hui. Ha putain, qu’est-ce qu’il me prend à me la jouer comme ça. En fait, je flippe au fond de moi. Je ne le connais pas même s’il a cet air reconnaissable d’entre mille. Il me parait dangereux et à la fois non. Difficile de savoir comment je dois réellement m’accorder face à lui.

Il me fit tellement sursauter en gueulant qui était Magoichi Fuma que j’en laissais tomber mon ombrelle.

« HO PAS LA PEINE DE GUEULER BORDEL ! »

Crétin, tu m’as fait rater trois battements de cœur là ! Mes sens sont en alerte, le petit s’est tût immédiatement, je crois que ça l’a fait flipper aussi. Il y avait de quoi en même temps. Attends donc un peu… Pourquoi demander qui est-il si comme je le pense t’es un membre de sa famille ? Raaah putain en plus Mago ne m’a absolument pas parlé de lui ! C’est bien ma veine… Ah attends ! Se pourrait-il que… J’ai demandé à Tom de me donner un coup de main pour chercher de la possible famille que Mago aurait pu encore avoir, et de souvenir, il lui restait qu’un frère. Autant qu’il utilise ses talents de détective privé corrompu pour m’aider tiens. Mais je ne sais plus comment il s’appelle en revanche. Je n’ai pas retouché depuis un bon moment au tableau pour voir si je trouvais d’autres choses.

« Okay, peut-on se calmer un peu ? Je crois que vous êtes son frère, c’est bien ça non ? Magoichi ne m’a jamais parlé de vous… Je m’excuse j’ai dû mener mon enquête à un moment donné et j’ai juste trouvé le fait qu’il avait un frère. »

Je pose la question mais vue la ressemblance, je ne crois pas qu’il y ait de doutes possibles sur le lien entre les deux hommes. Que veut-il savoir exactement ? Qui était-il, sa vie ? A vrai dire, je ne connaissais malheureusement pas vraiment son passé. Juste son lien avec les triades chinoises. Ce n’est pas le genre de choses auxquels on aimait s’adonner : parler de notre vie passée. Même si pour ma part, les stigmates sur mes bras, sur mon corps ont vite fait nommer le mal qui m’a rongé pendant mon enfance. Je finis par enlever ma capuche après avoir jeté un dernier coup d’œil aux alentours.

« Aliyah Fuma pour commencer. Enchantée. »

On va y aller étape par étape, ce sera mieux. Je ne sais pas trop quoi lui dire en fait. Je me rends compte que je ne connaissais pas autant mon époux que je ne l’aurais voulu. On a tous une part d’ombre en soi. Peut-être que le prénom lui dira quelque chose… J’ai été connue à travers le Japon et je le suis encore à travers mes créations cette fois-ci.

« Ha sacré Magoichi… Je ne sais pas trop ce que vous voulez entendre comme réponse. Ni même trop ce que vous voulez savoir mais tout ce que je peux vous dire c’est que… Magoichi a été mêlé aux triades chinoises. Je l’ai rencontré ensuite quand j’étais encore chanteuse, il est devenu mon garde du corps puis nous nous sommes mariés, il y a trois ans de cela. Il est décédé en juillet 2021 d’un soi-disant accident. Si vous n’aviez pas vos deux yeux, un peu plus et j’aurais pu vous prendre pour lui… Tss. »

Je ne lui fais pas encore confiance. Qui sait s’il ne fait pas partie lui aussi des triades et qu’il a voulu revenir pour voir s’il n’y avait pas encore une personne à éliminer. Je prends ainsi un risque en lui dévoilant son affiliation à la mafia chinoise. En attendant sa réponse, je me tournais vers la stèle avant de m’accroupir devant celle-ci. Un long soupir sortit de ma bouche.

« Tu aurais pu me le dire que t’avais un frère quand même… Enfin, voilà ton fils… Je l’ai appelé Atsuo… Je trouve qu’il a déjà de tes traits. Désolée, je ne suis pas venue pendant un moment mais tu ne m’en voudras pas j’espère. J’aurais préféré te rejoindre mais bon tu m’as dit de vivre et ne plus regarder en arrière, alors c’est ce que je vais essayer de faire. »

Ma voix est nettement moins assurée et surtout emplie de tristesse. Comme à chaque fois que je viens ici. Je repris une grande inspiration avant de me relever et faire à nouveau face à l’homme. Essayons de temporiser les choses au maximum. Si j’ai réussis à m’y prendre avec Magoichi, je devrais pouvoir arriver à faire pareil avec lui non ?

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"Tout comme les prémices d’une première baise,
la douleur se dévoile, se languit et se montre aussi délicieuse qu’une amante en chaleur."


“QUI. EST. MAGOICHI FUMA ?!”
“OH PAS LA PEINE DE GUEULER BORDEL.”

La bouche semi-ouverte, cette étrangère tout aussi colérique vient de me couper la chique. Mes mots se perdent dans un mutisme alarmant alors que sa soudaine présence commence à envahir la mienne. Les visages se tournent dans notre direction, la curiosité alimentant le regard des promeneurs et des familles à proximité. A nous deux, nous avons même réussi à retenir l’attention du paysagiste à l’extrémité du cimetière. Des tiges vertes découpées à la main, il se relève avant d’hocher négativement la tête, le regard assassin. “Foutus touristes”, doit-il penser naïvement. A la lumière de notre public, nous ne sommes que deux parias flinguant toute l’intimité des lieux. Nous nous admirons d’un regard de braise comme deux combattants au milieu de l’arène, les crocs sortis et étincelants. En maintenant notre posture, nous ne cédons pas si facilement que ça. Surtout elle. Comme si elle avait déjà vécu cette scène à de multiples reprises. Comme si l’expérience d’une confrontation avec un grand danger lui dictait quoi faire. Elle doit avoir l’esprit fracturé par la démence ou …

... en avoir suffisamment bavé sur deux générations entières pour me tenir tête de cette façon.

La mâchoire serrée, je la fixe d’un regard empoisonné alors que les explications se révèlent à la lumière. Avec patience, elle affirme faire partie de la famille, tout en ponctuant une certaine similarité entre mon vocabulaire et celui de mon frère disparu. Elle insinue même me connaître au passage. Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Le regard absent face à cette affirmation, je me sens propulsé loin dans mon esprit sur le premier wagon d’un rollercoaster. Les barres de sécurité se referment brusquement sur mes genoux, empêchant toute fuite possible. Ici, il n’y a pas de monté où l’adrénaline soulève lentement le cœur. Non, je me retrouve déjà au sommet. Le point culminant où la gravité est encore en équilibre avant la chute vertigineuse. A mesure qu’Aliyah Fuma me parle, le cliquetis du wagon se fait entendre en accompagnant un bruit sourd et inquiétant, puis se déplace lentement. Le corps penché en avant, je sens le poids de la gravité et des vertiges qui m’accompagnent. Quand soudain, le wagon tombe sur le côté, en-dehors des rails. La descente se réalise à une vitesse ahurissante. Mais au lieu de m’écraser par terre avec toute la violence du monde, le sol s’ouvre comme une bouche abyssale en me laissant continuer cette traversée dans le néant. C’est ce que je vis à présent. Depuis que la jeune femme prend la parole, les réponses viennent et se bousculent entre elles. Les questions, quant à elles, se multiplient vite, aussi vites que des mouches copulant ensemble, sans même que je puisse anticiper l'impact de chacunes de ces vérités.

Le visage fiévreux, mes yeux se plissent avec agacement avant de se refermer pour rassembler au mieux toutes ces informations.

“Triades … chanteuse, qu … Garde du corps … Que, je …”

Je ne me reconnais pas. Je balbutie. Ma confiance flanche sans jamais se relever. La gorge serrée, ma bouche s’ouvre, puis se referme aussitôt. Le corps devenu rigide, je lui offre immédiatement mon dos en exécutant une belle rotation, laissant la jeune femme se recueillir enfin auprès de son époux. En poussant une inspiration douloureuse, je tente de faire taire le fil de mes pensées en plongeant mon visage dans mes mains. Quelle mascarade absurde. Elle insinue me connaître. Je me rends compte que ces réponses ne me suffisent pas. Rien ne pourrait me satisfaire en fin de compte. Alors que je tente de recoller les pièces de ce large puzzle, la vie me frappe sans ménagement et manque de me faire suffoquer dans une longue agonie, comme si je n’étais qu’un homme ligoté avec un sac en plastique sur la tête. A mon avis, je dois avoir une sale gueule car la nouvelle maman me propose de soigner notre conversation avec un nouveau départ.

“Aliyah Fuma pour commencer”. Oui, les présentations d’abord. Les explications ensuite. Et un saké tempéré dans un izakaya avec une femme récemment majeure sur mes genoux pour espérer une nuit un peu moins folle. D’une voix douce et redoutable, je tente de retrouver toute la clarté de mon esprit en me massant doucement les tempes du bout de mes doigts :

“Magoi…”

Concentre-toi, vieux con.

“Shintaro. Shintaro Fuma.”

En fixant un point invisible à l’horizon, je laisse le soleil caresser amoureusement mon visage. Mon regard retrouve goût à la vie, mes iris brillant au contact de la lumière naturelle de cette journée. Je retrouve peu à peu mes esprits en freinant l’accumulation de mes souvenirs.

“Cela fait de vous …”

… ma belle-sœur. La lignée des Fuma perdure et ne semble pas vouloir s’éteindre avant longtemps. Quel foutoir, sérieusement. Tout en me tournant pour lui faire face, un rire un peu bourru s’extirpe de mes lèvres lorsque le silence recommence à s’installer.

“J’imagine que je devrais vous souhaiter la bienvenue dans notre famille. Mais la vérité, c’est que vous semblez avoir trouver votre place bien mieux que moi.”

Les mains dans les poches, je reviens sur l’une de ses précédentes réponses. A savoir la mort présumée de la seule personne qui nous a réuni ici. Le sourcil arqué, ma voix suave et chargée d'ironie commence à chanter ces quelques mots.

“Nous sommes au Japon. Un paradis à néons où les panneaux publicitaires en nombre affichent la dernière bière tendance qui sent la pisse ou un moyen d’agrandir son sexe pour seulement deux cent mille yens. Un monde où les nouvelles technologies se réfugient déjà dans des petites mains dans l'isolement la plus totale. Un sanctuaire de plaisirs où les touristes européens se précipitent à l’intérieur d’un salon de massage pour avoir leur sexe bien lubrifié à l’ombre des regards…”

Le visage amusé, je marque délibérément une pause afin d’affiner le poids des mots qui vont suivre.

“... Et le grand Magoichi, le prince de votre belle histoire d’amour, aurait crevé la gueule ouverte dans un “accident de voiture” ?”

Le visage faussement pensif, je termine cela en hochant la tête de haut en bas. Je la rejoins amplement. Dans un pays où tout est travesti, il faut s’attendre à ce que la mort le soit tout autant.

“Laissez-moi bien comprendre la situation. Vous saviez que mon frère trempait dans la famille chinoise. Vous saviez sans doute que ce sont des animaux, des chiens qui frottent leur entrejambe sur l’honneur avant de pisser sur les cadavres qu'ils laissent trainer derrière eux … Donc, pourquoi ?”

Le regard assombri, je me tiens derrière son dos en la fixant comme si elle n'était qu'une personne étrangère.

“Pourquoi vous n’avez rien fait pour le sauver de là ?”

Mes lèvres s'étirent en un sourire paisible. Je me laisse bercer dans l’âme d’un joueur de poker qui risque de voir partir une belle créature après avoir reçu une gifle dans la gueule par une main douce et parfaitement manucurée. Mais nous sommes tous deux des Fuma. Notre temps est précieux. Notre crédo a toujours été la sincérité la plus brutale. Elle devrait donc être habituée à suivre cette étrange coutume.

Après tout, “c’est de famille”, comme elle l’a déjà sous-entendu.


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Merde… Avoir gueulé pour lui faire rabattre un peu son caquet nous a fait sortir de l’anonymat d’un seul coup. Fuck… Je regardais à nouveau aux alentours mais heureusement, personne qui ne soit tenté de venir par ici pour demander une photo ou autre chose. Le seul gars à avoir levé les yeux et secouer la tête en mode pas content était le paysagiste du coin. Je dois vraiment faire un peu plus attention à pas attirer davantage les regards sur moi. Je fronce un instant les sourcils après m’être relevée. Il commençait à dire quoi là ? Ha… tu m’as fait peur. J’ai cru entendre que tu prononçais son prénom quand je t’ai demandé qui tu étais. Shintaro donc. Il n’ose pas non plus aller au bout de sa phrase alors un grand sourire m’empare pendant quelques secondes.

« Votre belle-sœur oui ! »

Finalement, le destin n’est peut-être pas aussi cruel que ça. J’ai peut-être perdu mon époux mais… j’ai gagné un beau-frère aussi. Je me demande depuis combien de temps ils ne s’étaient pas revus. Est-ce qu’ils se sont revus au moins avant que l’on se marie ou pas ? Quelque part, ça m’étonnerait sinon Magoichi aurait sans doute invité son frère au mariage. Je penche la tête sur le côté à ses dires. Est-ce que j’ai vraiment bien trouvé ma place au sein de cette famille ? Je ne sais pas trop… Je n’en suis pas si sûre ; après tout, je n’ai rien fait pour pouvoir protéger mon époux. Si, tout ce que j’ai réussi à faire, c’est que la presse ne nous tombe pas dessus. Mais je n’ai pas pu empêcher qu’il soit recherché par les triades.

Je secoue légèrement la tête, le regardant longuement mais surtout l’écoutant. Pourquoi est-ce que j’ai la désagréable sensation que c’est Magoichi que j’entends là ? En vérité, je suis assez confuse. Je ne sais pas trop quoi penser de lui. C’est comme si j’étais sur une plaque tectonique ; à bouger d’une émotion à une autre, à être à la fois sur le qui-vive et à la fois un peu plus détendue. Je vais ramasser mon ombrelle alors qu’il se met à parler d’une voix suave et chargée d’ironie. Bordel… Tu ne peux pas arrêter de parler comme ton frère ? En fait, c’est un supplice là. Je ne le montre pas car je suis la grande Aliyah après tout ; celle qui n’a peur de rien. Mais putain que c’est désagréable ; je suis à la limite de me mettre à pleurer. Heureusement, il est dos à moi mais merde !

C’est un beau-frère maudit que j’ai gagné oui ! Le fantôme de mon époux ; pourquoi sont-ils si similaires ? Il me dégoûte avec ses paroles… Lui aussi c’est un pervers né ou bien ? Je fronce à nouveau les sourcils quand il évoque ce faux accident et toute l’ironie de ses dires ressort alors que j’ai les poings serrés, les ongles à la limite de me rentrer dans la peau, et ainsi faire couler mon sang. Tu ne devrais pas trouver ça drôle… Si je n’avais pas le petit avec moi, je l’aurais déjà envoyé balader avec un bon coup de pied là où je pense, avec les talons aiguilles que je ne porte pas aujourd’hui. Ça te fait vraiment rire ? Tu ne vois pas que je suis au bord des larmes parce que tu te prends trop pour lui ?!

Pourquoi, tu demandes vraiment pourquoi ? Je t’ai dit que j’étais chanteuse, pas mafieuse ! Non mais il croit vraiment que j’aurais pu le sauver des griffes des triades lui ? Le seul contact que j’ai avec les Yakuzas, c’est Seijuro… Et je ne lui demande jamais rien en ce qui concerne ce genre de choses car je ne veux rien avoir à faire avec eux. Je porte déjà le fardeau d’avoir eu un époux lié à ce genre de milieu. Pour me protéger, je ne pouvais décemment pas plonger là-dedans moi-même. Je le fixe le regard assombri et mon poing est venu tout seul se ramasser contre sa joue gauche.

« Haa Pourquoi ? Pourquoi tu dis ? Tu oses demander pourquoi ?! »

Calme-toi Ali, calme-toi, tu as le petit avec toi. Je ne peux pas faire n’importe quoi et je ne peux certainement pas me battre et lui en décocher quelques-uns de plus à cause de ça. Je prends une grande inspiration avant de le toiser à nouveau du regard. Notre temps ici est compté et je ne veux pas m’éterniser plus longtemps.

« Une équation à résoudre tiens. La fille ancienne chanteuse est devenue styliste, toujours aussi populaire et doit donc faire attention à son image. Elle a fait en sorte de protéger l’homme qu’elle a aimé, comme elle a pu, c’est-à-dire en éloignant les médias de celui-ci et en protégeant leur vie privée au maximum. Or, dans l’équation, on ajoute la mafia chinoise. Comment donc cette styliste de renommée aurait pu protéger son époux de ces connards alors qu’elle n’y connait rien et que jamais, elle ne voudrait se salir les mains et tuer ? Allez résous donc cette équation si tu es si fort que ça Shintaro Fuma. »

Allez vas-y, résous donc cette équation à deux balles que je rigole un peu étant donné qu’il n’y avait pas de solution. Soit, je mettais en péril tout ce que j’ai construit, soit, je devenais une criminelle. Le choix est vite fait ; ma carrière professionnelle est passée au premier plan. Et puis merde, pourquoi je me justifierais des choix que j’ai fait !

« Je ne suis pas une criminelle et je ne compte pas le devenir. Même si tout en moi hurle vengeance pour son sang versé. Enfin, la police est aussi là pour mettre les connards en prison. »

Même si pour le coup, ils n’ont pas du tout été utile puisqu’ils ont fermé l’enquête trop rapidement à mon goût.

« Cela dit, j’ai mené mon enquête puisque les flics l’ont clos plus que rapidement. C’est aussi comme ça que j’ai compris qui tu étais. Ça a été compliqué mais j’ai réussi à remonter jusqu’à la hiérarchie des triades. Seulement… Ils sont en Chine et moi personne lambda, je ne peux rien faire pour les arrêter. En plus de cela, je n’ai pas de preuves tangibles, juste un tableau où j’ai recoupé toutes les données que j’ai pu avoir grâce à un contact. »

C’est le plus gros échec de cette enquête de toute manière. Ça ne m’a pas mené au commanditaire direct de l’accident. J’ai juste réussi à avoir l’organigramme des triades mais… n’étant pas flic, n’ayant pas les moyens de la médecine légale, n’ayant pas non plus les analyses faites sur le véhicule… Je n’ai pas pu retracer grand-chose et finalement, j’ai abandonné le tableau.

« Je ne suis qu’une simple styliste après tout. Certes, je connais du monde mais pas dans les domaines où j’ai besoin d’aide pour faire tomber toute la clique. C’est impossible de toute manière. Et ne viens pas me dire le contraire ! Ha et dernière chose : si tu pouvais arrêter de parler comme Magoichi… C’est peut-être de famille je n’en sais rien mais même moi je ne parle pas comme mes frères. C’est désagréable et j’ai juste envie de me tirer une balle dans la tronche, pour aller le rejoindre. »

C’est trop troublant. J’ai l’impression d’avoir mon époux devant moi au lieu du beau-frère. Est-ce que du coup lui aussi trempe dans des affaires louches ou bien ? Je le toise à nouveau de mon regard avant de jeter encore un coup d’œil aux alentours.

« Ne pourrait-on pas aller parler de ça ailleurs ? Je n'habite pas très loin. On ne sait jamais ce qui peut trainer. »

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Le temps s’arrête brusquement. Aliyah me fixe d’un regard de braise capable de me réduire en cendres. Une haine colossale grandit en elle. Chaque pore de sa peau hurle de dégoût sur l’homme qui se tient devant elle, sur l’insulte lamentale qui a été entonnée par ma voix. Et dans sa frénésie qui émerge des profondeurs, je la comprends dans l’ombre de cet instant. Je souhaite m’approcher d’elle, enlacer sa main en une fine caresse avant de porter mes lèvres sur les siennes. Accueillir son courroux en laissant nos langues danser le temps d’une sérénade. Mais malgré toute la noirceur de cette rêverie, je vois une réponse céleste arriver. Un mouvement de l’épaule droite s’éveille et se contracte. Ses doigts se referment solidement dans le creux de la paume. Enfin, sa main décrit un arc-de-cercle avant de se propulser dangereusement dans ma direction. En l’espace d’un battement de paupières, j’accueille ce geste avec un sourire paisible, prêt à réceptionner l’essence de tout son amour envers moi.

BLAM.
Le chant des anges matérialisé en un coup de poing divin.


Mon visage se propulse sur le côté. La joue se met à vibrer comme un diapason face à cette première violence reçue de plein fouet. Aveuglé par la douleur, je titube légèrement en arrière de quelques pas avant de retrouver mes esprits. Sans la moindre pause, le vouvoiement s’étouffe dans les limbes avant de laisser la place au tutoiement, car les civilités sont terminées. Sans aucune pitié, elle poursuit son assaut verbal en catapultant ses réponses. Et je l’écoute, m’abreuvant de ses émotions amères comme le ferait un homme assoiffé au milieu du désert. Son sentiment d’être emprisonné dans la gloire et la popularité. Les questions qui l’ont envahi face à un monde mafieux qui la dépasse. L’impuissance qui en découle. Sa nouvelle volonté à dépasser les obstacles, sa détermination à vendre son âme même lorsqu’il n’y a rien à acheter. Elle me narre son histoire douloureux, mais mon égo plombe toute empathie en ne reconnaissant qu’une seule chose dans ce récit :

L’amour est définitivement une chose terrible : elle assassine.

A son tour, elle me retourne la question en ordonnant de résoudre ce casse-tête chinois avec ma propre logique. C’est une manœuvre délicate car elle ne m’écoutera pas. Et pourtant, je tente le coup en massant mon visage, le coeur encore étouffé de ressentiments :

“Est-ce que vous avez déjà frappé votre mari avec la même force ?”

Ma voix se délie dans ma bouche en entonnant une voix sereine et redoutable.

“Car il vous aurait compris tout comme je vous comprends à présent : il ne serait pas resté avec vous.”

Je flirte avec le danger comme le ferait un sale gosse avec des allumettes. Je risque de m’en prendre une deuxième. Mais c’est la vérité. Aliyah Fuma est de mauvaise augure. C’est elle qui a baissé les défenses de mon frère en le rendant faible et amorphe. Aujourd’hui, elle est devenue une martyre vivante malgré elle. Elle doit supporter le poids de notre héritage familial sur ses frêles épaules alors qu’elle n’a rien demandé. Quelle malédiction. Malgré cela, elle est bornée de détermination et porte toute la conviction de devenir une bonne mère, mais cela sera-t-il suffisant ? Le passé de Magoichi semble être un long fleuve où les corps éviscérés flottent en abondance. Par amour, elle a plongé à l’intérieur de ce long bassin pour comprendre son amant, mais elle revient dans le monde des vivants non sans transpirer de cette aigreur de chair pourrie. Elle affirme qu’elle ne souhaite pas se salir les mains. Qu’elle n’est pas une criminelle. Mais qu’est-ce qui se serait passé si, à son tour, elle avait trouvé le courage d’appuyer sur la détente ? De plonger la lame dans le cœur des monstres ?

Elle, qui a réussi là où beaucoup ont échoué.
Elle, qui pourrait être plus forte que son mari.
Elle, qui nage dans les écumes de ce bain sanglant de violence sans jamais couler.


C’est une femme intelligente et perspicace. Elle m’indique avoir fait des recherches de son côté, mais “puisqu’elle n’est pas une criminelle”, son investigation s’arrête ici. Quelle déception. Elle n’est pas une simple styliste comme elle le prétend. Si elle est véritablement une Fuma, elle a déjà invité la mort à sa table. Plus d’une fois. C’est à elle d’évoluer dans ce sens et aller jusqu’au bout de notre dynastie. De réellement protéger sa famille.

“Je vous remercie de m’inviter dans votre vénérable demeure. Mais je ne reproduirai pas la même erreur que mon frère.”

Je ne suis pas prêt. Elle m’intimide bien plus que je ne le démontre. Shintaro, l’enfant sensible et impressionné, se réveille de sa léthargie et me pousse à fuir le bonheur de ces retrouvailles lumineuses. Son monde n’est pas le mien. Son fils n’est pas ma lignée. Et je ne veux pas m’y attacher.

“Un océan de fange noir nous sépare. Je ne suis pas ici pour vous. Je ne suis pas nécessaire à votre existence. Et je sais que je ne suis pas votre époux.”

Mes mots s’abattent comme le tranchant d’un couperet. Et c’est ainsi que la distinction se matérialise sous nos yeux, nous rendant mon frère et moi-même si différent. Magoichi Fuma est finalement un homme de notre époque, semblable à tous les autres. Il a laissé son cœur gonflé d’amour lui dicter sa vie. Il est mort à cause de ça. Mon amour à moi se situe uniquement dans le reflet nu de mon miroir, une arme de poing dans la main et une montagne de yens à mes pieds.

“Je suis venu ici pour trouver des réponses à mes questions : j'ai aimé mon frère. Désormais mort, je l'aime bien plus que les requins aiment le sang.”

Je ne suis plus un Fuma. Ma famille m’attend déjà dans les rangs des Yamaguchi-Gumi. Je n’ai pas besoin d’agrandir mon cercle. J’empoigne la lame et la manipule moi-même, je ne paye personne pour le faire à ma place.

“Que la prospérité puisse s’étendre sur votre fils et votre famille.”

Dans un élan doux et symétrique, je m’exécute en une révérence parfaitement exécutée avant de conclure notre rencontre par un sourire aimable. Tournant les talons, je me sépare d’Aliyah Fuma de quatre pas avant de rester à nouveau immobile, le cerveau encore en ébullition.

“Une dernière chose, si vous le permettez … Puisque vous êtes liée à moi. Je suis navré de vous annoncer que les parias du Sanda viseront certainement votre famille un jour. Êtes-vous prête à voir votre enfant grandir avec la langue mutilée ?”

La police rassure les brebis égarés sans éloigner les loups. Les Yakuzas les tuent afin que les prairies restent abondantes pour le bétail. Gloire aux Yakuza, n'est-ce pas ?

“Je suis prêt à égorger la première personne qui poserait la main sur mon enfant ...”

En jetant un oeil par-dessus mon épaule, un doux murmure franchit mes lèvres en un seul souffle.

“... et vous, Fuma-San ?”


Ma floraison est faite de paille et de feu.


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Aliyah Fuma
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"Il y a un temps pour tout"
ft. Shintaro

Le petit commence à ressentir la tension qui émane de sa mère ; pauvre enfant… Je n’ai jamais pu me résoudre à avorter et à mettre un terme au seul héritage me venant de Magoichi. Est-ce que j’ai déjà frappé mon époux ? Pourquoi je l’aurais frappé sérieux ? La seule fois, je n’ai même pas mis ma force parce que c’était pour rigoler quand il m’a fait honte devant les déménageurs avec une de mes culottes dans sa bouche.

« Pourquoi l’aurais-je fr… »

Il me prend de court. Pardon ? Pour qui te prends-tu Shintaro Fuma pour oser sortir ce genre de paroles ? Ma main pivota à nouveau instinctivement pour lui mettre une gifle. Tu veux qu’on se batte réellement ou quoi ? Je n’en ai pas l’air mais j’ai pratiqué la boxe, j’en fais toujours et j’ai déjà maté plus grand et plus musclé que moi.

« La vérité qu’il ait trouvé l’amour te fait peur au point de m’insulter ou bien est-ce juste un petit jeu auquel tu aimes t’adonner ? »

L’amour n’est pas seulement vu comme une faiblesse ; elle peut devenir une force. Moi, cela m’a sauvé de mes propres ténèbres, même si malheureusement celles-ci sont revenues à la charge plus forte que jamais. Ah pourquoi les hommes de cette famille veulent-ils tous m’inviter à plonger là où je ne veux pas aller ? Si j’avais du sang sur les mains, je ne serais pas styliste et je ne pourrais encore moins filer ma carrière et être connue sans conséquences derrière.

« Ne savais-tu pas que l’amour est une force, plutôt qu’une faiblesse ? Enfin, je suppose que tu n’as pas encore trouvé la bonne personne pour dire tout cela. Même un cœur de pierre peut se transformer en un joli diamant poli. »

Même le pire des truands, s’il aime quelqu’un de tout son soûl devient pour cette personne une meilleure personne et fait table rase de son passé. Je ne pouvais rien faire pour réellement aider Magoichi par rapport aux triades. On a essayé de profiter de notre vie ensemble comme on a pu. Je sais très bien que le destin nous rattrape toujours à un moment donné ou à un autre. Refaire la même erreur que son frère ? En quoi venir dans ma demeure juste pour boire un verre et discuter est une erreur ? Ce gars juge comme s’il savait réellement toute l’histoire entre son frère et moi. Un coup de foudre, un mariage et une histoire de kidnapping dantesque qui a laissé des marques. Oui, j’en ai vécu des choses depuis que je le connais mais ces choses, j’ai délibérément choisi de les enfouir au plus profond de mon être pour chasser les angoisses qui peuvent y être liées.

Plus je l’écoute parler, plus j’ai envie de lui foutre encore quelques-uns dans la tronche. Si tu n’es pas ici, ni pour moi, ni pour faire partie de mon monde, t’es venu ici pour quoi ? Ou alors tu m’as importuné pour quoi au juste ? Non mais sérieusement, en fait, comme si j’avais que ça à faire. Finalement, c’est très bien qu’il décline mon invitation à venir. Il est désagréable au possible et ne semble pas comprendre certaines choses à propos de son frère. Soit. Et puis comment peut-on dire que l’on aime son frère encore plus depuis qu’il est mort ? Mais c’est juste horrible ! Magoichi doit se retourner dans sa tombe tiens. Lui qui a toujours souhaité au fond de lui avoir une famille, pouvoir chérir quelqu’un. Comme cette fois-là où du coup il m’avait rejoint à l’orphelinat où j’allais avant de temps en temps. Non, vraiment ce type ne sait rien et il ose dire ça.

« Et bah… Si j’avais un frère qui m’aimerait que parce que je suis morte, je crois que je reviendrais le hanter pour le maudire et lui faire la misère. C’est ce qu’on appelle le karma ; un jour, cela te rattrapera sois en sûr Shintaro. »

Je ne sais même pas pourquoi je continue à le tutoyer. Énervée, je me suis toute de même contenue avant de parler par le vouvoiement. Généralement, c’est comme ça que l’on voit que je vais littéralement péter un câble. Je me mets à vouvoyer. Enfin, ma voix est certes calme mais froide en même temps. Je ne vais pas me faire marcher dessus par un inconnu qui ose en plus profaner l’âme de mon époux ! Une once de sympathie que je prends pour ironie alors que nos chemins vont se séparer et ses paroles me font tiquer. Hum… Donc lui aussi. Affilié plutôt à la mafia de ce que mon intuition me dicte. Les parias de Sanda, oui cela ne peut dire qu’une seule chose… Putain, je suis encore tombée dans le mauvais camp.

« Toi aussi donc… Putain mais qu’est-ce qui ne va pas avec cette famille, sérieux ? Y’en a pas un des deux qui pouvait choisir un métier normal, légal et sans risques hein ! Vous me gavez les Fuma. »

J’aurais peut-être dû reprendre mon nom de jeune fille, à savoir Klein. Ça va être encore prise de tête pour savoir comment me sortir de ce pétrin dans lequel je risque à tout moment d’être fourrée. Hum… Non, d’abord, il va falloir que je sache quelle famille il sert. Ensuite, il y a toujours un moyen de négocier une certaine protection. Les triades chinoises fonctionnent différemment de la mafia japonaise et surtout Magoichi était recherché pour trahison, alors je ne pouvais pas être protégée par qui que ce soit. Mais là… La donne risque de changer. La question fatidique, la dernière, celle à laquelle je ne pourrais répondre. Enfin, si, je connais déjà la réponse et je voudrais pouvoir le nier mais je ne le peux pas.

« Quand on en arrivera à ce point-là, on verra. Il n’y a pas qu’avec les armes à feu que l’on peut avoir les mains pleines de sang tu sais. Bref. Bonne fin de journée. »

Le petit s’est remis à chouiner alors je préfère en rester là et m’en aller. Je tournais vivement les talons, m’éloignant du cimetière sans demander mon reste. Je suis assez en colère contre lui ; que je ne le voie plus, que je ne le rencontre plus et encore moins ici. Je n’aurais qu’une envie : le frapper jusqu’à ce qu’il finisse à l’hôpital.

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