Louise Janssens
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Citation : Oh I've tried so hard to be everybody's heaven but darling, will you be mine ?
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Il va neiger des grenouilles | Sofia & Louise| Jeu 20 Avr - 10:48
N
N. N comme n'importe quoi que je puisse lui dire à ce stade elle le croira sûrement bien plus que la vérité, alors je fais quoi ? Je la regarde dans les yeux et je lui mens éhontément, ou je prends mon courage à deux mains et je lui raconte this shit show of a morning ?Et dire que même cette expression anglaise tu t'en es rappelée sans faire de faute. Aujourd'hui va forcément se passer un de ces trucs qui se passe une fois toutes les dix mille ans, car c'est une journée qui n'a aucun sens.
Mais commençons par le début. Si en ce moment même tu passes la porte du café sous le regard de tes collègues étonnés et de ta manager énervée, rien n'aurait dû se passer comme ça de base.
Ce matin, ton réveil sonne. Au moins ça n'a pas commencé comme dans les films de manière vue et revue, tu n'as pas loupée ton réveil, et tu t'es levée du bon pied. C'est ensuite, que tout est tiré d'une comédie sadomasochiste envers ses protagonistes.
En tant que bonne belge qui se respecte, et non pas en tant que belge complètement égaré qui mange des frites dès l'aurore, tu prends généralement croissant et boisson chaude, quand la paye te le permet. Et là, nous sommes en début de mois, donc la paye le permets. Premier problème de la journée, impossible de trouver les croissants. Tu es sûre et certaine que tu ne les as pas finis, mais visiblement, ils se sont fait la malle. Ils ne sont pas dans le placard, pas dans le frigo, pas même oublié sur la table basse, rien. Au bout d'une vingtaine de minutes, tu abandonnes, tant pis, il te faut commencer à te préparer pour le boulot. Tu pars donc en direction de la douche. Deuxième petite fun fact de la journée, pas d'eau chaude. Nulle part. Tu vérifies le reste de l'appartement dans un souci d'exactitude, et effectivement, il n'y a d'eau chaude nulle part. En vitesse de l'éclair tu pars voir ta voisine d'en face en pyjama, elle non plus, n'a pas d'eau chaude. Par-Fait. C'est donc à l'eau froide avec des grimaces d'une autre planète que tu laves ton corps et tes cheveux, priant pour que la sainte eau chaude soit revenue pour demain.
Mais tous ces mic macs, ça t'a déjà mise en retard. Rien d'irrattrapable, alors tu accélères simplement le pas. Et c'est en passant devant le panier de la porte d'entrée que tu les trouves. Les fameux croissants. Tu questionnes l'univers entier en cet instant, comment ils sont arrivés là ? Mais.. Pourquoi JE les ai mis là ? Tu secoues la tête, pas le temps, tu prends tes clefs dans le panier. Enfin, tu essayes. Mais pas de clefs. Tu regardes le plafond, tu inspires lentement, expires doucement. Demi-tour vers le placard, tu pousses quelques biscuits et pâtes, pour enfin, tomber sur tes clefs. Pas exactement à la place des croissants, mais presque. Tu lèves les yeux au ciel et te juges intérieurement beaucoup trop fort, mais pas le temps de t'auto-sermonner. Les clefs en main, tu repasses devant les croissants, ouvre la porte, et pars enfin.
Arrivée en bas, tu regardes l'heure et commences à calculer comment tu pourrais arriver à l'heure. Il allait falloir faire vite, mais c'était possible. Bien sûr ça pourrait le rester si tu arrêtais de faire n'importe quoi, mais tu fais tomber tes clefs à terre. Tu regardes ton pauvre porte clefs en forme de bonbon maintenant cassé en deux, te demandant ce que tu avais bien pu faire de si méchant dans une ancienne vie pour que tout te retombe dessus aujourd'hui. Tu étais encore en train de te poser la question, à peine avais-tu commencé à te baisser pour les attraper, que tu vis tes clefs partir à vitesse folle dans la gueule d'un petit chien. Il avait une laisse. Personne ne tenait la laisse. Une dame à peine plus petite que toi passas à son tour à côté de toi, essayant visiblement de courir après le chien. Elle s'excusait et te demandait de ne pas lui en vouloir. Mais c'est quoi cette journée ? Il te fallait maintenant choisir entre abandonner tes clefs et aller au travail, ou tenter de les récupérer avant d'y aller mais être quasiment sûre d'arriver en retard.
Tu commences à courir, et tu te rappelles que sport n'a jamais été ta matière préférée. C'est fou comme on court rarement quand on n'y est pas obligé. C'est là que tes pensées te réprimandent car si tu prends des cours d'auto-défense, il serait bien que tu puisses courir aisément et tenir sur la longueur. Histoire de pouvoir semer ce qui attente à ta sécurité, tout bêtement. Tu secoues une nouvelle fois la tête pour faire partir les pensées hors contexte. Tu n'es plus si loin du chien, tu remercies l'inconnu qui lui avait barré le passage en essayant de lui faire la leçon pour avoir abandonné son maître. Tu arrives devant lui, récupères tant bien que mal tes clefs de la gueule du petit malin, avant de souffler un petit " merci " et de te mettre à trottiner dans l'autre sens. Si tu n'aimais pas courir, tu n'aimais pas faire faux bond non plus, et tu n'avais plus le choix que d'accélérer grandement le pas.
C'est à mi-chemin de retrouver ton parcours initial que tu entends crier ton nom. Perturbée, tu te retournes. C'est un élève à qui tu as donné déjà quelques cours qui te dis bonjour et lève la main bien haut pour que tu le vois. Ce garçon, il est adorable, mais en français c'est vraiment pas une flèche. Mais comment résister à un gamin qui te demande de lui expliquer une règle de grammaire du dernier cours avec les yeux doux car il ne comprend pas ? En-tout-cas toi, tu ne résistes pas.
Et c'est comme ça, après toutes ces péripéties que tu arrives au travail avec plus d'une heure de retard. Tu auras beau esquisser ton meilleur sourire, peu sont les chances qu'elle veuille bien croire à l'enchaînement d'événements qui te sont tombés dessus.
Tu regardes alors ta supérieure, et lui souffle,
❝ Désolée... ? ❞
04 05 22
elirose
Sofia Álvarez
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Citation : Je n'ai pas encore de citation, c'est triste !
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Re: Il va neiger des grenouilles | Sofia & Louise| Jeu 20 Avr - 17:20
Elle fait les comptes. Soigneusement. Les yeux braqués sur le petit amoncellement de yens, petites breloques sans valeur, percées de part et d’autre et sertis de drôles de symboles, Sofia, ce matin, fait les comptes. 100 yens, 200 yens, énumère-t-elle avec découragement, la main fichée dans sa chevelure en bataille, même pas de quoi m’acheter un onigiri dans un konbini miteux. Elle a bien quelques billets, ceux que les policiers lui ont filé en récompense de son boulot officieux d’indic, mais cet argent-là, la jeune femme le réserve pour les imprévus, les coups durs ou du sort. D’aucuns lui répondraient que sa situation actuelle relève en elle-même d’un coup dur. Sofia soupire lourdement.
Elle se lève et se dirige vers la salle de bain ; un trajet de cinq mètres, tout au plus, qui s’achève sur une pièce exiguë, dotée d’un petit évier et d’une douche. Comme tous les matins, elle débutera sa routine en s’admirant devant le miroir, entrera dans la cabine de douche pour y pleurer un bon coup, tout en s’appliquant à se marteler qu’elle est moche et bonne à rien, avant de sortir, de sécher son corps, ses larmes, se poster devant le miroir embué comme ses yeux, et dégainera sa trousse à maquillage. Un peu d’anticernes, pour dissimuler ses insomnies ; un trait d’eye-liner, un soupçon de mascara. Elle tentera de dompter sa frange, puis, la serviette enroulée autour d’elle, quittera la salle de bains pour s’habiller.
Un petit haut en dentelles, hors de prix, un pantalon en simili cuir pour le contraste, une paire de bottines, Sofia fourre ensuite les quelques billets de yens dans sa poche arrière et quitte son appartement après avoir récupéré ses clefs et son smartphone.
Dans la rue, la scène est surréaliste. À peine a-t-elle quitté son quartier qu’un chien déboule d’un pâté de maisons en faisant un bruit curieux : une sorte de cliquetis aigus, un bruit de métal qui s’entrechoque. Cet animal a visiblement choisi d’offrir à une jeune femme un footing improvisé, car il est poursuivi par une tête brune, qui finit par récupérer ce qu’il lui avait vraisemblablement volé. Un chien voleur, on aura tout vu !
Sofia reste immobile quelques secondes, médusée par un spectacle aussi incongru, et reprend finalement la route. Le soleil est de la partie, mais la jeune mannequin préfère se cacher de lui et entrer dans un salon de thé qui, quand elle n’est pas aussi à cheval sur ses économies, est un établissement qu’elle fréquente de temps en temps.
Ainsi, elle pousse la porte du salon, et découvre la jeune femme de tout à l’heure, devant le visage courroucé de ce qu’elle devine être sa supérieure hiérarchique.
« Oh. »
Sofia se sent comme un intrus devant une scène qu’elle n’aurait pas dû voir. Mais elle ne se démonte pas : d’un point de vue extérieur, Sofia n’est pas cette pauvre fille engloutie dans une précarité pathétique, mais cette femme aisée aux valeurs inébranlables, qui force le respect par un certain charisme et une indéniable droiture d’esprit.
« Bonjour », commence-t-elle sobrement, « Vous avez réussi à récupérer vos clés ? À qui était ce chien, d’ailleurs ? »
Elle adresse un sourire contrit à l’inconnue, et s’assoit à une table sans plus s’attarder sur cette scène. S’il y a bien un rôle qu’elle sait jouer, c’est celui de la bourgeoise insupportable ; elle est donc ravie de revêtir ce costume pour sortir l’employée de son mauvais pas.
« Je ne pense pas qu’il soit judicieux de réprimander cette jeune femme, d’autant que je l’ai vue battre le record du cinq cents mètres pour se rendre à son travail malgré son imprévu. J’aimerais une tasse de thé noir, s’il vous plaît ; votre thé noir de Nilgiri, sans sucre. Je vous en remercie. »
Sofia déteste ce personnage guindé, mais à cet instant, elle doit bien l’avouer, jouer ce rôle l’amuse particulièrement.
Elle se lève et se dirige vers la salle de bain ; un trajet de cinq mètres, tout au plus, qui s’achève sur une pièce exiguë, dotée d’un petit évier et d’une douche. Comme tous les matins, elle débutera sa routine en s’admirant devant le miroir, entrera dans la cabine de douche pour y pleurer un bon coup, tout en s’appliquant à se marteler qu’elle est moche et bonne à rien, avant de sortir, de sécher son corps, ses larmes, se poster devant le miroir embué comme ses yeux, et dégainera sa trousse à maquillage. Un peu d’anticernes, pour dissimuler ses insomnies ; un trait d’eye-liner, un soupçon de mascara. Elle tentera de dompter sa frange, puis, la serviette enroulée autour d’elle, quittera la salle de bains pour s’habiller.
Un petit haut en dentelles, hors de prix, un pantalon en simili cuir pour le contraste, une paire de bottines, Sofia fourre ensuite les quelques billets de yens dans sa poche arrière et quitte son appartement après avoir récupéré ses clefs et son smartphone.
Dans la rue, la scène est surréaliste. À peine a-t-elle quitté son quartier qu’un chien déboule d’un pâté de maisons en faisant un bruit curieux : une sorte de cliquetis aigus, un bruit de métal qui s’entrechoque. Cet animal a visiblement choisi d’offrir à une jeune femme un footing improvisé, car il est poursuivi par une tête brune, qui finit par récupérer ce qu’il lui avait vraisemblablement volé. Un chien voleur, on aura tout vu !
Sofia reste immobile quelques secondes, médusée par un spectacle aussi incongru, et reprend finalement la route. Le soleil est de la partie, mais la jeune mannequin préfère se cacher de lui et entrer dans un salon de thé qui, quand elle n’est pas aussi à cheval sur ses économies, est un établissement qu’elle fréquente de temps en temps.
Ainsi, elle pousse la porte du salon, et découvre la jeune femme de tout à l’heure, devant le visage courroucé de ce qu’elle devine être sa supérieure hiérarchique.
« Oh. »
Sofia se sent comme un intrus devant une scène qu’elle n’aurait pas dû voir. Mais elle ne se démonte pas : d’un point de vue extérieur, Sofia n’est pas cette pauvre fille engloutie dans une précarité pathétique, mais cette femme aisée aux valeurs inébranlables, qui force le respect par un certain charisme et une indéniable droiture d’esprit.
« Bonjour », commence-t-elle sobrement, « Vous avez réussi à récupérer vos clés ? À qui était ce chien, d’ailleurs ? »
Elle adresse un sourire contrit à l’inconnue, et s’assoit à une table sans plus s’attarder sur cette scène. S’il y a bien un rôle qu’elle sait jouer, c’est celui de la bourgeoise insupportable ; elle est donc ravie de revêtir ce costume pour sortir l’employée de son mauvais pas.
« Je ne pense pas qu’il soit judicieux de réprimander cette jeune femme, d’autant que je l’ai vue battre le record du cinq cents mètres pour se rendre à son travail malgré son imprévu. J’aimerais une tasse de thé noir, s’il vous plaît ; votre thé noir de Nilgiri, sans sucre. Je vous en remercie. »
Sofia déteste ce personnage guindé, mais à cet instant, elle doit bien l’avouer, jouer ce rôle l’amuse particulièrement.