Bastian à l'air bien plus dépité que moi devant cette situation qui me fait plutôt rire. Il est presque trop sérieux, mais ça le rend aussi attachant. J'admets que se retrouver dans un cul de sac est embêtant, mais en comparaison à ma chute, ce n'est qu'un contre temps minime, alors forcément, je relativise.

-J’espère que t’es pas en train de rire de moi? Comment tu fais pour avoir toujours le sourire aux lèvres? J’aimerais bien savoir ton secret un jour.

En entendant son inquiétude, je secoue la tête doucement avec négation. Si j'avais voulu rire de lui, je l'aurai au moins fais avec plus de discrétion, pour qu'il ne le remarque pas. De plus je n'ai aucune raison de le faire.

Sa question me fait réfléchir un instant. A vrai dire je ne m'étais jamais vraiment posé la question, peut être que j'ai vécu des choses bien plus difficile dans le passé, et qu'en comparaison tout me paraît ridicule maintenant. Ou bien peut-être suis-je tout simplement trop positive. Je n'ai pas la réponse. J'avoue en plus n'avoir ni le temps, ni l'envie de me poser la question pour le moment.

Je me contente de hausser les épaules en réponse au blond, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre,et ne pouvant de toute façon pas faire plus. Le mouvement me fais grimacer un peu, avant eu le réflexe de bouger les mains et d'écarter les doigts, tirant un peu sur me plaies.

En tout cas, mon amusement semble le détendre, c'est déjà ça. Nous faisons demi tour tranquillement, et arrivé au croisement, il prend de nouveau la parole.

-Ton appartement est à Koyane? On pourrait diner ensemble un soir, ce serait plus tranquille qu’ici et au frais. Enfin, si tu veux bien sûr. Je pourrais te présenter Josh, mon copain.

Son invitation me fait plaisir et je hoche la tête vivement pour approuver l'idée. Je serais très heureuse de le côtoyer dans un autre cadre et j'avoue être curieuse de rencontrer la personne qui partage sa vie. Cependant nous ne somme pas dans le même quartier de résidence et je grimace quand il parle de Koyane pour lui faire comprendre. Je me stop un instant, réfléchissant à un moyen de lui faire comprendre où j'habite, avant de bouger mon pied pour creuser le sol et y tracer le mot Uzume. Enfin, en soit faire le trajet entre ces deux zones ne me dérange pas, il existe en plus tout un tas de moyen de transport, j'accepterais donc de venir avec plaisir.