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Ashton Miller
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stupid
Citation : When you're ten, they call you a prodigy. When you're fifteen, they call you a genius. Once you hit twenty, you're just an ordinary person.
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Ashton Miller

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« Est-ce que c’est vraiment raisonnable ? »

Tu te retournes vers ta voisine, pendant que tu attends l’ascenseur – enfin réparé ! –, et tu lui offres un sourire sec. ‘De quoi elle se mêle, la vieille ?’ La peau de tes lèvres te tire encore un peu mais ne te fait plus souffrir. Le corps fait des miracles en quoi… une semaine ? Une semaine et demie ? C’est dommage, on aurait presque préféré que tu continues de te tordre de douleur sous les assauts d’un ennemi invisible, logeant dans ton corps et dans ta tête.

« Vous voulez que je sois honnête avec vous ? Non. C’est pas raisonnable. Mais j’ai envie de sortir, alors je le fais. J’en peux plus d’être enfermé. »

Tu te dis qu’elle ne peut pas comprendre, que tu as besoin de ta liberté chérie, de marcher dans les rues juste pour le plaisir de le faire, sentir l’air frais sur ton visage et dans tes poumons, voir la stupide tête des stupides gens, voilà ce qui te manquait, coincé entre les quatre murs de ton appartement. Et bordel, elle est gentille, ta voisine. Elle te sourit gentiment, elle n’a pas remarqué le « lâche-moi la grappe » sous-jacent, tout comme elle ne relève jamais tes phrases à la limite de l’insultant. Gentille et naïve, c’est un combo, une réelle chance pour toi. Elle te dit de faire attention, te donne quelques recommandations comme une maman laisse son fils partir pour la première fois seul à son école. Ton sourire reste poli, mais complètement faux, alors que tu te débarrasses d’elle en entrant dans l’ascenseur, arrivé à point nommé.

Tu n’aurais pas pu prendre l’escalier, même si tu l’avais voulu. Tu claudiques encore, ton entorse à la cheville gauche te fait souffrir, tout comme ta cage thoracique, qui s’expand et se rétracte à chaque fois que tu respires. Et c’est difficile, d’arrêter de respirer. Ton poignet n’était que foulé, ça va déjà beaucoup mieux, mais tu évites encore de t’en servir, c’est psychologique, tu t’attends à te faire électrocuter par la douleur intense qui te poursuivait au départ. Pour ta main droite, tout est bon, niveau douleur : logée dans un plâtre, elle est immobilisée pour au moins un mois. Tu as eu droit à des points de suture, pour les plaies sur ton crâne et ton visage, cachés sous des pansements. D’ailleurs, tu devrais bientôt pouvoir aller les faire retirer.

Distraitement, tu appuies sur le bouton du rez-de-chaussée. Ta perte de mobilité te frustre. Ton corps est la seule chose qui t’appartient entièrement, dans ce monde. Le reste est futile, le reste est éphémère. Ton corps te servira toute ta vie, et il n’y a que sur lui que tu peux compter. Alors, même lorsque lui te fait défaut, tu te sens lesté de quelque chose, alors même qu’un poids ne quitte plus ta poitrine. Tu aimerais pouvoir bouger normalement. Mais c’est ta punition, Ashton, il va falloir t’y faire pour les nombreux jours qu’il te reste.

Un léger soupir naît dans ta poitrine et se laisse expirer entre tes lèvres, le « ding ! » de l’ascenseur précède l’ouverture de ses portes et tu traverses le minuscule hall pour sortir de l’immeuble. Immédiatement, le Soleil vient caresser ta peau et tes lèvres s’étirent en un sourire. Un vrai. Qui aurait cru que tu étais capable de sourire comme ça ? Personne ne me croirait si je le racontais. Tu entames ta promenade, au rythme effroyablement lent, boitant et essayant de te ménager pour ne pas finir essoufflé et risquer de hurler de douleur avec une respiration plus profonde que les autres.

Tu galères, mais c’est une bonne journée pour le faire.


ashton distille son venin en #6699ff.

la belle et le boiteux || ft. elisabeth 9itc la belle et le boiteux || ft. elisabeth 4p2k
Elisabeth Strauss
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Un petit sourire étire mes lèvres alors que je déambule tranquillement dans les rues d'Inari. Je ne devrais pas sourire comme ça, pas avec la raison qui m'amène ici, mais je ne peux m'empêcher de me sentir heureuse, presque à ma place. C'est un quartier pauvre et pourtant respirant de joie de vivre et de générosité. On trouve ici des gens qui ont besoin d'aide, mais qui donne à la place de demander. Pouvoir apporter ma pierre à l'édifice de cette richesse d'âme est pour moi un bonheur et un honneur.

Et comment mieux favoriser l'entraide qu'en aidant ceux qui donne ?

Soigner les plus démunis, c'est ce que j'ai fais durant toutes mes années d'études et pendant mes premières années de pratique une fois diplômé. C'est un public que je connais, je sais à quoi m'attendre autant que je sais à quel point ils peuvent être surprenant. Certains ne voudront pas se faire soigner et verront peut être même ma présence d'un mauvais œil, j'en ai conscience. Mais chaque personne soignée sonnera comme une petite victoire pour la continuité de cette chaine d'entraide qu'il faut préserver. Oui, je me sens vraiment dans mon élément ici.

Je me rappel encore de la tête de Lina lors de notre visio il y a deux jours. Elle a parfois du mal à me suivre et à comprendre pourquoi je tiens tant à aider les gens.

-Faire du bénévolat dans un quartier pauvre en plus de ton boulot en école et en libéral... tu en fait trop ! En plus tu connais même pas se quartier ! Et si tu te faisais agresser ? Ça arrive bien plus souvent qu'on crois !

Il m'a fallu presque un heure pour la convaincre que je ne craignais rien et que de toute façon j'irais qu'elle le veuille ou non. Que peut elle faire contre ça avec un continent qui nous sépare ? Ce souvenir me tire un autre sourire, et les regards scrutateurs de quelques personnes non loin, qui jugent sans pour autant faire de remarque.

Mes pas s’arrêtent finalement devant un petit parc dont l'entrée est bordée d'un banc de chaque coté. Non loin de plusieurs commerces, dont une pharmacie qui pourra être utile si je suis amenée a conseiller des médicaments sans ordonnance, c'est un lieu de passage, donc idéal pour toucher du monde.

Ma matinée est plutôt calme, même si j'ai pus aider deux ainées à soulager certaines douleurs du temps, et ai soignés plusieurs enfants cascadeurs qui ont pris le parc pour un parcours d'obstacles. Rien d'extraordinaire, ni de particulièrement exaltant, mais de simples soins offerts à des personnes qui ne peuvent se permettre de voir un professionnel pour le faire. Des soins que l'on pense pouvoir faire soit même, et que l'on fait, même si on y arrive pas toujours correctement. Cela évite d'avoir à payer un médecin, et permet d'économiser pour des situations d'urgences ou des problèmes plus grave. On oublie souvent qu'une simple blessure mal soigné peut avoir de grave complications. Si je peux permettre à certains d'éviter ça, ma journée aura été fructueuse.

Alors que la journée se fait plus calme, plus qu'elle ne l'était déjà, mon regard se pose sur un homme un peu plus loin dans la rue. Grand blond, mais surtout bien amoché, ça se voit d'ici. Un bras dans le plâtre, des bandages et des blessures un peu partout... Il a du sortir d'une sacré bagarre, ou il s'est fait rouer de coups mais vue sa carrure je ne pense pas qu'il ai été passif.

Intriguée et inquiète aussi, je me dirige tranquillement vers lui, carnet et stylo déjà prêt en main pour communiquer. Je me met dans son champs de vision et lui fait un petit signe de main accompagné d'un sourire pour attirer son attention, avant de lui tendre le bloc note déjà remplit.

Bonjour, je m'appelle Elisabeth. Je suis infirmière libérale et je donne une permanence bénévole dans le quartier aujourd'hui. Si jamais vous avez besoin, je me suis installée à l'entrée du parc.

Je lui montre le banc sur lequel j'ai poser mes affaires, l'insitant à passer sans l'y obliger.
Ashton Miller
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Le quartier ne t’a jamais paru aussi beau. Ce même quartier sur lequel tu crachais, au fin fond de ta routine et de ton ennui maladif. Le Soleil brille et tape sur les murs, sur le sol, sur les arbres qui ornent les trottoirs, il parvient presque à faire oublier qu’il s’agit du district le plus pauvre de Kobe. Du district où tu habites, faute de moyens, faute de responsabilité, faute de bon sens. Ce bon sens que tu ne peux t’empêcher de réduire en miettes, à la moindre occasion, avant de le reconstituer pour mieux pouvoir le pulvériser la prochaine fois.

Le cadre pseudo-idyllique apaise un peu tes souffrances. Le poids du plâtre te dérange, mais tu parviens à l’oublier pendant quelques instants, alors qu’un couple d’oiseaux prend son envol depuis un poteau électrique, que tu dépasses peu de temps à près, toujours en claudiquant. C’est fou comme un corps en bonne santé et en bon état, ça change tout. Tu te dis que tu n’oublieras pas cette frustration de ne pas pouvoir marcher, courir, sauter, comme tu le souhaites, mais comme tous les autres – parce que tu n’es pas si différent de ceux que tu abhorres – tu finiras par oublier, tu mettras la reconnaissance de côté, et ta vie suivra son cours, tu finiras par, de nouveau, détester ce qu’elle a de plus beau à t’offrir, et que tu contentes de balancer sur le côté sans t’en soucier. Les êtres humains sont tous les mêmes. Avides de ce qu’ils n’ont pas, mais pleins de dédain dès qu’ils ont tout en leur possession, si vite lassés, si hâtifs d’oublier la misère dans laquelle ils étaient plongés.

Tu continues ta promenade, une petite voix au fond de toi songeant déjà à retourner dans ton appartement pendant que ton besoin de liberté la combat hargneusement. Soudain, une petite chose blonde pénètre dans ton champ de vision. Ton regard glisse sur les longs cheveux d’un blond platine surligné par les rayons du Soleil, il remonte sur le visage de poupée qui te fait face, se plonge un instant dans les iris bleus qui s’offrent à lui, caresse les lèvres rosées étirées en un sourire qui se veut simple mais agréable, puis se met au point pour prendre la jeune femme dans sa globalité. C’est ainsi que tu te rends compte qu’elle tient un carnet à la main, bloc note qu’elle te tend. Tu inclines la tête sur le côté, intrigué, et la compréhension prend peu à peu place dans ton esprit alors que tu lis le message écrit sur le papier. Tu t’en sors étonnamment bien, en lecture de caractères japonais, mais après ces années passées sur l’archipel, c’est une chose que tu as eu le temps de maîtriser et de perfectionner.

Tu hoches la tête à l’intention de la jeune femme, pour lui signifier que tu as fini de lire, puis, réfrénant une hésitation que tu ne comprends pas, mais qui est celle qu’éprouvent les gens en face d’une personne qui ne peut leur répondre de la même façon qu’eux s’expriment, tu lui souris gentiment et tu sors quelques mots, d’un ton neutre, quoique légèrement doux.

« Merci beaucoup. Je vais accepter votre offre et m’installer sur le banc, quelques instants. »

Lorsque tu marchais seul, cela ne te faisait rien de claudiquer. Mais là, accompagné de quelqu’un, ça te frustre. La vitesse, la douleur, ça te donne envie d’envoyer tout valser et de crier ton désespoir. ’Injuste… C’est tellement injuste !’ Tu te contentes de laisser échapper un soupir agacé, alors que, la patte un peu traînante, tu arrives enfin au banc, sans accepter une quelconque aide de la part de qui que ce soit. Tu as trop de fierté pour cela, de toute façon. La dernière fois, tu t’es laissé soigné parce que ton état ne te permettait pas de faire quoi que ce soit, et que tu t’es vu obligé d’accepter l’aide du médecin. La situation n’est pas la même ici. Le cul enfin posé sur le banc, tu la regardes de nouveau.

« Je reste là pour pas longtemps, juste le temps de me reposer. Hm… Vous entendez ce que je dis, au fait ? J’vous ai pas demandé c’était quoi votre handicap. »

Tu aurais pu lui demander dès le début, mais tu brilles parfois par ton manque de jugeote dans les situations les plus simples. En effet, devoir écrire sur un carnet n’est pas un signe de simple incapacité de parler primaire : les personnes non entendantes ne sont parfois pas, elles non plus, capables de communiquer verbalement, et sont dans l’obligation d’utiliser un autre moyen pour se faire comprendre. Si tu ne pensais pas qu’à toi, tu te serais posé la question un peu plus tôt, Ashton.

Une fois sa réponse donnée, tu enchaînes sans lui laisser le temps d’ajouter quoi que ce soit sur son bloc not.

« Vous faites quoi ici ? Vous êtes payée, mademoiselle ? Vous n’avez pas peur d’être seule dans ce quartier ? Bien sûr, c’est pas Inari, mais quand même… Rien qu’en vous regardant, vous êtes une miss des beaux quartiers, vous n’avez pas votre place dans ces ruines. »

Tu commences fort. Tu veux la voir réagir, tu veux te délecter des expressions qui défilent sur son visage parfait. Et, bien entendu, tu te sens avantagé parce qu’elle ne peut pas te couper ou répliquer oralement. Tu peux diatriber autant que tu le veux, tu peux lui confisquer son bloc note, tandis qu’elle ne peut pas ignorer les mots qui coulent à flot de ta bouche, comme l’eau impure se déversant hors de la canalisation qui l’a portée jusque-là.


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Conservant une attitude calme et posée, bien loin du tumulte intérieur qui m'agite, je laisse l'homme prendre connaissance des mots sur le papier. Je suis asses impatiente de connaître sa réponse, mais exprimer ce sentiment ne servirait à rien, à part peut être l’agacer.

Il hoche la tête pour me signifier qu'il a fini de lire et je ramène le carnet vers moi en attendant une autre occasion de le noircir. Sa réponse suis avec un léger temps d'hésitation, à peine perceptible. Je suis heureuse de l'entendre approuver ma proposition, du moins parti puisqu'il ne parle que de s'assoir. Mais c'est déjà un début, le reste viendra peut-être après.

Nous nous avançons donc vers le banc précédemment désigné par mes soins pour nous y installer. Ma démarche est lente essayant de me caler sur la sienne. Je n'ai rien qui me presse, je ne vois donc pas d’intérêt à le dépasser. Tout dans son attitude m'indique clairement la frustration qu'il éprouve à ne pas pouvoir se mouvoir à sa guise, mon frère avait le même type de comportement quand il rentrait à la maison amoché. De plus, aller plus vite serait lui exposer ma validité et le ramener davantage son infirmité temporaire. Un comportement qui sonne presque mesquin à mes oreilles.

Il s'assoit finalement lorsque nous arrivons et je le rejoint rapidement sur le banc, tirant au passage mon sac prêt de moi. Je reste à distance acceptable de lui, ni trop loin ni trop prêt. De quoi tenir une conversation sans paraître intrusive.

J'entends sa voix s'élever de nouveau, m'expliquant qu'il ne se pose que quelques instants à mes cotés et me demandant plus d'informations sur mon handicap. Cela me tire un sourire amusé. La plupart des gens ne peuvent s'empêcher de poser la question, sans prendre le temps d'analyser nos premières interactions. Il n'est pourtant pas difficile de déduire mon handicap avec mon attitude, si je répond aux paroles que l'on m'adresse, c'est que je les entends. Je peux cependant concevoir que ne pas avoir de réponse verbale puisse porter à confusion. De plus, certains mal entendant ont cette incroyable capacité de lire sur les lèvres. Une compétence que je ne maitrise pas du tout.

Récupérant rapidement mon stylo, je recommence à écrire rapidement sur les pages de mon carnet, afin de lui donner une réponse plus satisfaisante que de simple expressions.

Je vous entends parfaitement bien, pas d'inquiétude. Seule ma voix me fais défaut.


Je lui montre les fines ligne courbes ornant maintenant la feuille. Sa lecture terminé il reprend la parole afin d'en apprendre plus sur ma présence ici. Tout d'abord étonné par ses préjugés, même si j’admets volontiers que mon apparence puisse s'y prêter, c'est rapidement l'amusement qui prend le dessus. Un petit sourire flotte sur mes lèvres alors que je retiens un rire de s'en échapper. J'ai connu des situations bien pires et je suis toujours là.

Stylo entre les doigts, j’entreprends de répondre à ses questions.

Comme je vous l'ai précédemment noté, je suis ici pour donner des soins de première nécessité aux personnes qui en ressentent le besoin. Je fais cela de façon bénévole, donc non, je ne suis pas payé. Je suis ici parce que j'en ai envie, c'est la seule raison. De plus, le quartier ne me fait pas peur, j'ai connu des personnes plus pauvres et des zones plus dégradées et dangereuses qu'ici au cours de mon travail. Je vous remercie cependant de vous en inquiéter. Au vue de vos blessures je peux comprendre ce sentiment, vous semblez avoir eu de mauvaises expériences ici. Asses en tout cas pour pour ne pas vous sentir très rassuré apparemment.

Mon sourire reste doux et agréable, malgré mon amusement clairement visible, pendant que je lui tend ma réponse. S'il cherche à me faire peur ou à me faire partir il a rater son coup. Je sens cependant que ce petit échange va pimenter ma journée. Je sais aussi jouer avec les mots si nécessaire et j'ai mes propres méthode pour attirer l'attention.
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Elle sourit et tu te dis immédiatement qu’elle n’a de chétif que l’apparence. Tu ne dis rien, un peu soufflé par son aura, alors qu’elle se met à écrire. Elle doit avoir l’habitude et sa main glisse avec vitesse sur la page, elle manie sans doute le stylo comme une épée. Souvent, les gens trouvent bien quelque chose pour contrebalancer l’absence d’une certaine aptitude, et ceux qui se relèvent se sont fréquemment modelé un caractère assez fort pour survivre dans cette société où la normalité se tient sur deux pieds faits de chair, parle d’une voix claire, sourit, entend et voit sans devoir recourir à un quelconque artifice. Une société où l’hétéronormalité prime, où la cis-normalité en écrase tant, et où les enfants qui lisent une histoire sans illustration, imaginent le protagoniste avec un corps fin et la peau blanche. Parce que cette société est pourrie, et que tu pourris avec elle Ashton, et que ta première pensée en voyant la jeune infirmière était ‘Elle n’a pas sa place ici’.

Il est cependant difficile de changer ton esprit. Au fond, elle restera une chose fragile, une poupée en porcelaine, tu te dis qu’elle a l’air bien trop faible pour être infirmière, et qu’en plus, avec son handicap, elle devrait juste trouver un mari riche et se la couler douce pour le restant de ses pauvres jours.

La page s’est noircie durant tes divagations internes et tu lis alors qu’elle te tend le carnet. Tu lâches un rire amusé à l’avant-dernière phrase, ignorant la douleur, et tu secoues lentement la tête, lui rendant son bien de la main gauche.

« Ah, mademoiselle, vous vous trompez. Ce n’est pas ici qu’on m’a fait subir tout ça. »

Tes yeux ne peuvent s’empêcher de glisser sur son visage fin, de l’admirer comme on admire une œuvre d’art. La nature l’a bien faite, cette petite, et on aurait presque envie de la mettre dans une vitrine en verre pour ne pas qu’elle se casse. Presque. Un humain reste un humain, et il n’y a aucune raison d’objectifier une personne. Le comprends-tu, Ashton ? Trop souvent, tu regardes quelqu’un et tu le classes en une catégorie précise, tu mets les gens dans des boîtes, trop petites cependant pour contenir l’entièreté de leur âme ou la grandeur de leur esprit. Ni même la douceur de leur cœur.

Enfin. Tu ne laisses pas le suspense s’installer trop longtemps, ça nuirait à l’effet dramatique.

« On m’a passé à tabac à Aono, dans la ville à côté. »

Ça a parfois du bon, de se prélasser dans la misère, de jouer la victime, de recevoir de la compassion. Mais tu sens qu’elle ne sera pas comme ça. Que la poupée de porcelaine ne jouera pas au même jeu. Ou peut-être bien que oui, qui sait ? Tu hésites légèrement sur la stratégie à employer, cependant, rien ne s’affiche sur ton beau visage.

« C’est drôle, que vous fassiez ça. Je veux dire, aider les gens gratuitement. Je pensais que la plupart des médecins ou des infirmiers avaient choisi leur métier que par amour pour l’argent, et pas pour autrui. »

Tu adores miser sur tout ce qui fait polémique, danser sur la ligne entre l’acceptable et l’indignant. Les gens pensent que tu es con par nature, que tu ne le fais pas exprès, que c’est dans ton éducation. Mais non. Ton éducation a été parfaite. Même après la mort de ton père, ta mère a essayé de continuer à t’inculquer des valeurs morales qu’elle aurait espéré voir subsister en toi tout au long de ta vie. Mais c’était plus difficile. Tu étais moins atteignable, moins présent. Toujours gentil, mais ton esprit n’était pas avec elle : il dînait avec l’amertume et passait la nuit avec la haine. C’est alors difficile de dire si tu le fais exprès, ou si c’est l’environnement, tes amis et la société qui t’ont planté ces graines de préjugés dans le cerveau. Sans doute un peu des deux.

Un subtil trait d’esprit sur les prostituées et le besoin de se faire de l'argent vient te tenter mais tu te dis que tu récolterais sans doute une gifle pour une remarque du genre, et que tu as déjà beaucoup à faire avec tes actuelles blessures. Tu n’as aucun intérêt à finir avec la joue brûlante.

« Mais je trouve que c’est beau. C’est bien de faire ça, oui. Alors, c’est quoi ces soins de première nécessité ? Comment est-ce que vous êtes accueillie par les habitants ? J’ai l’impression que les gens ne se ruent pas vers votre banc, mais je ne voudrais pas vous décourager, vous faites du si bon… travail. »

Tout y est. La fausse sympathie. La curiosité, cette fois non feinte. La petite pause. Et le sourire amical. Tu doses tout à la perfection.


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J'attends calmement qu'il lise les notes que je lui tend, observant sa réaction pour patienter, curieuse de voir comment ses expressions vont évoluer. Son avis sur moi changera t'il ? Pas aussi facilement je pense, de simple mots ne sont que ça, des mots. C'est facile de jouer avec et de modifier la vérité dans nos paroles. Il faudra plus pour le convaincre de changer son opinion de moi. Mais peut être cela lui permettra-il au moins de garder l'esprit ouvert au fait que tout le monde n'est pas ce qu'il paraît. Peut être.

« Ah, mademoiselle, vous vous trompez. Ce n’est pas ici qu’on m’a fait subir tout ça. »

Vraiment ? Je serais curieuse d'en apprendre plus alors. Ou a t-il été trainer pour finir dans cet état ? Il semble cependant ne pas vouloir répondre à cette interrogation sur l'instant.
Je le laisse m'observer bien que cela me mette mal à l'aise. Il a ce regard qu'on certaines personnes, qui me donne l'impression d'être un objet. Je suis observé comme une peinture ou une statue, on me touche avec les yeux, c'est tout. Je suis une jolie femme, je le sais, j'en suis plutôt fière même par certains aspects, mais je déteste que l'on me considère comme une chose. Heureusement cela ne dure jamais très longtemps, j'ai asses de caractère pour faire comprendre aux gens que je ne me laisse pas faire.
Dans ce cas cependant, mon rôle d'infirmière me restreint dans mes actes. Il ne faut pas frapper les patients.

« On m’a passé à tabac à Aono, dans la ville à côté. »


L'information ne m'étonne pas plus que ça. Le quartier est dangereux certes, mais rien ne prouve que ce jeune homme ne se déplace pas ailleurs, dans des endroits tout aussi dangereux. Bien que je dois avouer qu'il est plutôt courageux, ou fou, de se promener à Sanda. J'ai entendu parler de mouvements de violences la bas, de quoi freiner les plus audacieux.

Je comprend mieux son état maintenant, mais je n'approuve pas du tout son comportement. Bien sur je n'ai pas mon mot à dire sur ses choix de vie, cependant se promener à Sanda par les temps qui courent est stupide et suicidaire.

Ho ! Vous l'avez chercher alors. Quelle idée de se rendre à Sanda. Vous avez récoltés les conséquences de votre imprudence.
Je pense chaque mots que je griffonne, mais je lui tend mon carnet avec un sourire toujours aussi bienveillant. Parce que je suis infirmière et que mon rôle est d'aider, pas de juger. Même si c'est stupide. Il reprend la parole, changeant de sujet pour revenir à ma présence ici.

« C’est drôle, que vous fassiez ça. Je veux dire, aider les gens gratuitement. Je pensais que la plupart des médecins ou des infirmiers avaient choisi leur métier que par amour pour l’argent, et pas pour autrui. »

Je lève les yeux au ciel en riant. Enfin ce qui se rapproche d'un rire étant donné que je ne suis pas capable de faire de son. Nous voici de retour dans le monde merveilleux des préjugés. De l'ignorance aussi dans ce cas. Une réponse rapide noircie de nouveau mon carnet, que je tend ensuite vers lui en le fixant, mes yeux pétillant d'amusement.

Sachez que le métier d'infirmière est terriblement mal payé. Il s'agit avant tout d'une vocation, pas d'un gain financier. Je ne me prononcerais pas pour les médecins cependant, on trouve de tout.

Je crois que je commence à l'apprécier, d'une certaines façon il me rappel mon frère. Sans l'agaçant coté surprotecteur. Cet idiot me manque des fois... mais comme Ashton il a eu ce qu'il mérite et paye pour ça.

« Mais je trouve que c’est beau. C’est bien de faire ça, oui. Alors, c’est quoi ces soins de première nécessité ? Comment est-ce que vous êtes accueillie par les habitants ? J’ai l’impression que les gens ne se ruent pas vers votre banc, mais je ne voudrais pas vous décourager, vous faites du si bon… travail. »

Mon regard sur lui se fait étonné. Il semble vraiment être intéressé pour le coup et j'apprécie qu'il ne fasse pas semblant. Je crois en tout cas. Bien que je ne puisse m'empêcher de lever les yeux à la fin de sa tirade.
Ma réponse se fait plus longue a venir, je prend mon temps, essayant de répondre avec simplicité et justesse.

Je vous remercie. Les soins dépendent des personnes et de leurs besoins. Dans ce cadre je vais plus m'orienter sur du soin physique, des plaies ou autres blessures, vérifier l'état de santé général. Prodiguer des conseils, faire de la prévention pour prendre soin de soit et éviter de tomber malade ou de se blesser. Si besoin j'oriente la personne vers un médecin, après libre à elle d'y aller ou non. Pour le moment je n'ai que peu de visite c'est vrai. Les gens ne me connaissent pas, ils ont peur de venir, c'est normal. Si je veux vraiment avoir un impact il me faudra au moins deux mois pour me faire accepter dans le paysage. Seulement après les gens commenceront à venir. Mais vous êtes là, c'est déjà un pas en avant, même si vous ne cherchez pas réellement de soins.

Je vérifie ma réponse avant de la lui tendre, lui laissant le temps de lire. J'en profite pour observer la rue un moment. Les gens passent et nous regardent curieusement ou nous ignore. Oui, tout cela est trop nouveau pour eux, trop étrange, mais je suis sur qu'avec le temps ma présence sera considéré comme utile.
Ashton Miller
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Tu clignes des yeux, un peu étonné devant le rire sans son qu’elle t’offre. Singulier, mais rien de surprenant, si on additionne les faits. Enfin, tu pensais la faire réagir, mais pas de cette façon. Tu te rembrunis un peu, mais son expression est quelque peu apaisante, alors tu abandonnes ce visage boudeur pour reprendre un air agréable, cette fois un peu plus sincère. Tu ne l’avouerais pour rien au monde – et surtout pas dans l’immédiat – mais tu as une impression de calme et de douceur, là, assis sur ce banc avec elle. Ça n’a rien à voir avec son physique de poupée de porcelaine, mais plutôt avec cette aura qu’elle dégage mais que tu n’arrives pas à percevoir, aveugle aux choses les plus belles mais ressentant néanmoins leurs effets.

Tu hausses les sourcils à sa réponse écrite. Terriblement mal payé, rien que ça ? Tu fais semblant d’être surpris, rien que pour jouer au comédien un peu plus longtemps, mais tu le sais. Ils le clament depuis toujours, tout autour de la planète. Il faut juste tendre l’oreille pour entendre leurs revendications et leurs cris de colère. Tu aimerais croiser les jambes, bouger légèrement pour mieux t’installer sur ce foutu banc, mais tu as peur qu’un orage de douleur ne se mette à éclater dans tout ton corps, alors tu restes immobile, c’est mieux pour toi. Tu t’autorises à t’humecter les lèvres et à soupirer doucement, c’est désagréable mais tu as désormais l’habitude de cette sensation lorsque tu respires.

La dernière réponse qu’elle t’offre, elle met du temps à l’écrire. Tu vois la page se noircir, et un sourire involontaire s’affiche sur ton visage. Un peu de pitié, c’est vrai, tu te dis que ça doit être difficile de devoir communiquer comme ça, débattre devient tout une épreuve. ’Heureusement que je ne suis pas comme ça.’ Pensée douloureuse pour celui qui l’entendrait, mais tu la gardes pour toi, la pitié n’a jamais été bien accueillie et tu as fini par le comprendre. Alors parfois, tu en joues, mais aujourd’hui, tu n’oses pas. Quelque chose dans les yeux de l’infirmière t’a appris qu’elle n’est pas une gentille brebis qui broute docilement dans le pré.

De ta main valide, tu attrapes le carnet. C’est surtout informatif, tu retiens la moitié des choses tout en oubliant le reste, ça ne t’intéresse que partiellement mais tu dois avouer que tu ne connaissais rien à tout ça, alors tu as quand même le respect de tout lire jusqu’à la fin. C’est alors que tu te dis que c’est un métier drôlement ingrat. Tu rends le bloc-notes à la demoiselle, l’observant de nouveau. Ton regard a légèrement changé, il y a cet intérêt qui y brille. Intérêt de quoi, pourquoi ? Tu ne sais pas vraiment. Elle semble avoir tellement de choses à dire et à exprimer, tout en restant d’un calme apaisant. Tu repenses un instant à Shizue, surtout à cause de la mention des professions de la santé, mais tu préfères reporter ton attention sur la jeune femme assise à tes côtés.

Tu inspires lentement, l’air empli tes poumons et le diamètre de ta cage thoracique augmente, te lançant un peu, comme à chaque fois, puis tu expires profondément. C’est drôle, mais tu ne trouves plus rien à dire. Plus rien d’insolent, plus rien de provocant. Vos regards se rencontrent de nouveau et tu réfléchis, perdu dans ses yeux bleus. C’est impossible qu’elle ait éradiqué toute malignité de ton être en si peu de temps – et est-ce possible d’effacer tout cela, même en ayant à disposition l’éternité ? – mais elle semble avoir apaisé la chose, ça te trouble un peu mais tu n’en montres rien.

« Pourtant, c’est votre jour de congé, non ? Vous n’avez rien de mieux à faire ? Vous amuser, voir des amis, vous détendre ? C’est un peu déprimant, d’être là toute seule. »

Tu te fais la réflexion qu’elle n’est plus seule, puisque tu es avec elle, mais tu passes outre. Tu as enfin retrouvé ta langue, et si les questions peuvent paraître à la limite de l’insolence, tu ne l’as pas réellement fait exprès, cette fois. Tu ne peux pas comprendre ce genre de mode de vie. Toi, lors de tes congés, tu restes dans ton lit, ou tu vas t’amuser dans les bars et les boîtes de nuit. Tu ne vas pas faire des heures supp non payées à la librairie. Ça ferait plaisir au vieux, mais ça te ferait vraiment chier.


ashton distille son venin en #6699ff.

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Ashton récupère mon carnet pour lire ce que je lui ai noté. Il prend le temps de lire, ça me fait plaisir de voir qu'il s’intéresse aux réponses que je lui donne. En attendant qu'il ai fini je porte mon attention sur le parc derrière nous où se font entendre quelques cris d'enfants entrains de jouer. Ils sont jeunes et innocent, contrairement aux adultes qui nous regardent d'un mauvais œil, eux nous portent parfois des regards curieux. La plupart du temps il oublient complétement notre existence et tout ce qui ne concerne pas leur moment d'amusement.

Mon attention se reporte sur les pages qui me sont rendu, le jeune homme ayant fini de lire. Je les récupère pour les poser sur mes genoux en attendant qu'Ashton prenne la parole. Je perçois son inspiration qui semble un peu douloureuse et me demande si ses blessures n'ont pas touchées sa cage thoracique. Les poumons ne sont pas touchés c'est sur, il serait surveillé sinon, mais un cote mal ressoudé ou en cours de guérison pourrait expliquer cet éclair d'inconfort que j'ai perçu. Je n'ose cependant pas lui demander pour le moment, je ne suis pas sur qu'il soit asses ouvert pour m'en dire d'avantage à ce sujet.

Nos regards se rencontrent un instant et je lui souris avec douceur. Je ne sais pas ce qui lui traverse l'esprit mais je ne compte pas l’interrompre. En plus il a de joli yeux lorsqu'il ne sont pas remplit d'insolence et de taquineries.

« Pourtant, c’est votre jour de congé, non ? Vous n’avez rien de mieux à faire ? Vous amuser, voir des amis, vous détendre ? C’est un peu déprimant, d’être là toute seule. »


Je le fixe avec une pointe d'étonnement, la question me prend un peu de court. Elle porte tout de même à réflexion. Bien sur je sais pourquoi je fais ça, sinon je ne serais pas là, mais ça me rappel tout de même que parfois, il est bon de lever le pied et de prendre du temps pour soi.

Je reprend carnet et stylo pour lui répondre. Cette fois ci cependant je me tourne un peu de façon à ce qu'il puisse lire pendant que j'écris si il le veut. Ça doit être long d'attendre à chaque fois que j'ai fini d'écrire pour avoir une réponse.

En effet, c'est mon jour de congé et je pourrais certainement trouver d'autres choses à faire, bien qu'une grande partie de mes amis se trouvent en France. Mais je me plais ici, à donner des soins à des gens qui ne peuvent se permettre de les prendre en temps normal. Voir le sourire d'une personne à qui l'on accorde cinq minutes d'attention alors qu'elle en a si peu en temps normal. Le soulagement d'un blessé incapable de changer seul ses pansements usagés. Le rire d'un enfant après un bobo vite oublié. Je conçois que ça peut paraître étrange, mais se sont des instants de bonheur que je n'échangerais pour rien au monde.

Un sourire tendre fleuris sur mes lèvres alors que mon regard se perd dans le vague. Permettre aux gens d'aller bien, soulager les blessures, voir des yeux briller de bonheur, c'est pour tout ça que j'ai choisi d'être infirmière et de me consacrer aux autres. Bien que certains jours soient plus difficiles que d'autre, pour le moment je ne regrette rien. Le fait qu'Ashton soit toujours là, à parler avec moi et qu'il me lit avec attention, alors que son but était à la base de m’embêter, me prouve encore une fois que j'ai fait le bon choix.

Mon attention se reporte sur le blond et sur mon carnet, que je noirci à nouveau. ça présence me réconforte dans le fait que je peux agir ici, et parler avec lui est agréable, il faut donc alimenter un peu la conversation si je veux le garder encore un peu sur ce banc.

Et vous? Que faites vous de si beau et intéressant pendant vos jours de congés? Quand vous n'êtes pas blessé bien sur.
Ashton Miller
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Elle te lance un regard où flotte ce qui semble être de l’étonnement. Tu l’as prise par surprise, ce n’était sans doute pas la question à laquelle elle s’attendait. Tu souris, fier de la réaction que tu lui tires : c’est autre chose que de la bienveillance qui donne la nausée tellement elle est saturée de bons sentiments. Elle semble réfléchir quelques secondes mais elle finit par reprendre son stylo en main, et se place de telle sorte que tu puisses lire en même temps qu’elle rédige sa réponse. Cette fois, ton sourire change légèrement, tu apprécies son geste, bien que minime. Tu n’as qu’à te pencher légèrement vers elle pour parfaitement déchiffrer son écriture. Tu étires ta cage thoracique qui te lance un instant, mais tu ne laisses rien paraître – juste une petite crispation de tes muscles – et tu te mets à lire.

Tu enregistres les informations, les mettant de côté le temps de tout parcourir, pour pouvoir les analyser ensuite. Ton esprit fait déjà quelques connexions de son côté, tu le laisses faire, tu as toujours fonctionné comme ça. C’est comme lorsque les profs à l’école disent de d’abord lire les questions avant de commencer quoi que ce soit du test : permettre à son cerveau de faire des liens et de réfléchir en avance aux problèmes rencontrés.

Ton regard glisse de la feuille à son visage, et tu fronces les sourcils pendant une fraction de secondes, puis ton visage redevient comme il était :légèrement sympathique, un poil sarcastique. Mais, ce sursaut de sincérité, cette expression qui a échappé à ton contrôle, c’était l’inquisition de « pourquoi a-t-elle l’air aussi heureuse ? Pourquoi est-elle aussi douce, alors que les gens la regardent de cette façon ? » et, pendant un très bref moment, ton esprit a posé l’affirmation la plus étrange que tu aies pu jamais avoir. « Elle mérite mieux que tout ça. » Mais tu effaces toutes ces traces de gentillesse de ton être – ou du moins, tu essaies –, on dirait un enfant qui fait la tête et qui essaie de s’empêcher de sourire lorsque ses parents s’approchent pour essayer de le faire rire.

Tu te dis qu’il faut que tu raconter quelque chose, ou ça sera bizarre, alors tu sors une banalité teintée d’une légère méchanceté avant que la panique ne te gagne.

« Effectivement, vous êtes étrange, mais je suppose que c’est la solitude qui vous a faite ainsi. »

Tu fais référence au fait qu’elle t’ait écrit que peu de ses amis se trouvaient ici, au Japon. Mais qui es-tu pour parler de solitude, Ashton ? Ne fais pas le malin, ça pourrait se retourner contre toi. Tu détournes les yeux pour quelques secondes, histoire de pouvoir tout remettre en ordre, et pour ne pas penser à ta propre situation – si pitoyable, n’est-ce pas ? – puis ton regard revient sur ton interlocutrice, qui s’est remise à écrire. Ton regard se trouble un instant, mais tu te dis que tu dois jouer le jeu. Tu as toujours ton talent d’acteur, tu peux aisément mentir si tu le souhaites, alors tu ne paniques pas, pas encore. Tu essaies d’oublier ses yeux sur toi tandis que tu fixes les mots inscrits sur la page, mais inconsciemment, tu éprouves le désir de ne pas passer pour un cas social, tu ne veux pas qu’elle te considère comme quelqu’un de complètement taré, ou quoi que ce soit de ce genre. Tu n’as pas envie de trouver au fond de ses beaux yeux la déception – mais pourquoi serait-elle déçue ? Elle ne te connaît pas. Tu déglutis.

« Je lis, ça m’occupe même lorsque je ne suis pas blessé. »

Tu n’arrives pas à continuer, tu n’arrives pas à inventer, tu te contentes de taire le fait que tu t’enivres de l’ivresse des autres, la nuit, que tu ailles chercher des noises aux gens louches dans les ruelles juste pour le plaisir de ressentir quelque chose, que tu passes des heures dans un certain bar juste pour contempler ton barman préféré. Pathétique. Tu ne dis rien de plus, tu aimerais bouger tes membres comme tu le souhaites pour pouvoir te débarrasser de cette désagréable sensation, mais ça te ferait trop mal de simplement respirer trop fort, alors tu restes immobile, ça te frustre encore plus, mais tu ne peux rien y faire, tu dois subir, te faire contrôler par ton corps et non plus l’inverse. Pathétique.

« Si vous voulez savoir, je lis de tout. Il faut connaître un peu de chaque chose, quand on travaille dans une librairie. »

Et voilà que tu lui racontes ta vie, à présent. Tu ne t'étends pas, tu ne préfères pas dire quelque chose de trop qui titillerait sa curiosité. Là, tu as fait exprès d’évoquer ton boulot pour qu’elle te pose des questions dessus, si elle le souhaite. Ton travail en tant que libraire, c’est safe, archi safe. Tu es sauvé, tu es un génie.


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Une fois mes notes terminées, je garde mon stylo en main et joue tranquillement avec en attendant une réaction ou une réponse de la part d'Ashton. Mon regard reste posé sur lui, espérant capter une information utile. Je vois un sursaut d'incompréhension, de curiosité dans son regard, mais c'est fugace et l'expression sarcastique et amusée qu'il affiche depuis le début de notre conversation revient rapidement. C'est si rapide que je ne sais pas vraiment comment l’interpréter. En dehors du fait qu'il doit me trouver étrange bien sur, mais c'est asses réciproque il faut bien l'avouer, alors je ne lui en tiens pas rigueur.

J'en viens tout de même a me demander ce qu'il fait là, enfin ce qu'il continue à faire là. Au début il voulait juste m'embêter, voir m'agacer, et même si je n'en comprend pas la raison ça restait plutôt évident. Après il y a eu la curiosité bien sur, il ne m'aurait pas poser autant de question sinon. Mais la curiosité est-elle suffisante pour pousser un homme a rester aussi longtemps sur un banc avec quelqu'un de totalement opposé, sous le regard de tous, au risque de se faire mal voir dans son propre quartier ? J'avoue que j'ai des doutes. Pourtant je ne vois pas d'autres explications à son comportement, à moins qu'il ai des penchant masochistes ? Qui sait. Je ne vais cependant pas m'en plaindre, car ça reste toujours un premier par pour toucher les autres habitants et ça, c'est essentiel.

Sa voix emplit l'air a nouveau. Je me reconcentre alors sur ses paroles et non ses expressions.

« Effectivement, vous êtes étrange, mais je suppose que c’est la solitude qui vous a faite ainsi.»

Je me contente de lever au ciel, me retenant de le frapper avec mon carnet, juste pour le plaisir de voir son air choqué et son expression douloureuse. J'en profiterais ensuite pour lui faire la moral sur les préjugés et le fait de parler trop vite. Ce serait très agréable j'en suis sur, mais je serais étonné qu'il me lise et cela ne me serait d'aucun avantage sur le long terme, ce qui est bien dommage. De plus, si il reste là a discuter avec moi, c'est qu'il ne doit pas avoir énormément de proches non plus dans la coin à aller voir pour le moment.

Et je vous retourne le compliment

J'en profite pour ajouter cette petite phrase taquine après lui avoir demander ses propres loisirs. Juste pour lui rappeler que je ne suis pas dupe, même si je ne cerne pas tout.

« Je lis, ça m’occupe même lorsque je ne suis pas blessé. »


J'avoue que je suis un peu surprise de sa réponse. Pas par le fait qu'il aime lire, des tonnes de gens aiment lire, ça n'est pas une goût réservé à un type de personne prédéfini. Non, c'est plutôt le fait qu'il l'avoue si facilement. Je sais que je rentre surement moi même dans le préjugé en pensant ça, mais je l'imaginais plus comme une personne qui mettrait en avant des loisirs courageux et stupides pour se faire mousser et qui tairait son coté posé et réfléchit. Il faut croire que je me suis trompé, ce qui est une bonne chose.

Je ne doute pas un seul instant qu'il ai un don pour s'attirer des ennuis et se mettre dans des situations compliqués, ses blessures suffisent à le comprendre. On se casse rarement des côtes en tombant à cause du tapis du salon. Il a cependant asses de finesse pour savoir adapter son discours à la personne en face de lui. De plus il ne parle que de lecture et pas d'autres occupation, son silence et son comportement me laissent à penser qu'il préfère éviter de parler du reste de son temps libre avec moi et qu'il ne doit donc pas forcement être des plus reluisant.

« Si vous voulez savoir, je lis de tout. Il faut connaître un peu de chaque chose, quand on travaille dans une librairie. »

Forcement, s'il travail dans une librairie c'est qu'il doit trouver un minimum d’intérêt aux livres, voir bien plus si je m'en fis a ses dires. Il semble même être très ouvert d'esprit, mais ça par contre je m'en doutais déjà, ne serait-ce que parce qu'il est encore la à me parler au lieu de me regarder de haut en passant son chemin.

Vous avez un emploi agréable, cela doit être chouette de travailler entourer de tous ces livres ! Vos journées doivent être tranquille non ?

Je suis asses curieuse de savoir comment se déroule une journée dans un tel travail. Je ne doute pas que ce doit être moins rythmé que le mien, mais surement tout aussi intéressant à sa façon. Avant qu'il n'ai eu le temps de me répondre je recommence à écrire.

Cela doit compenser vos temps libre qui semblent tout aussi déprimant que les miens.

Mon regard croise le sien alors qu'un sourire narquois étire mon visage. Il ne s'agit que d'une simple pique, pour lui montrer que je ne suis pas dupe face a ses réponses, mais je n'ai pas l'intension d'aborder le sujet si lui n'en a pas envie, cela ne me regarde pas après tout.
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Tu ne peux pas t’empêcher de sourire devant sa question. Elle est attendrissante, même si tu ne veux pas l’admettre, ça serait une défaite : venu la faire chier, et finalement, conquis par sa bouille mignonne et sa gentillesse. Surtout sa gentillesse, qui t’enveloppe d’une chaleur douce et rassurante, une gentillesse accompagnée d’une fermeté qui te rappelle plus globalement ta mère. Elle te manque, mais en même temps, tu es heureux qu’elle ne voie pas dans quel état tu es. Oh non, pas forcément recouvert de blessures, mais de façon plus générale : ton appartement, ce quartier, ton comportement… Elle n’aurait rien dit, mais tu aurais pu deviner une certaine déception, quelque chose comme « J’aurais souhaité tellement plus pour mon fils ». Quelque chose qui t’aurait brisé le cœur.

Tu t’apprêtes à répondre mais elle se remet à écrire, alors tu gardes les lèvres scellées et tu jettes un coup d’œil à la page noircie. Tu manques de t’étouffer avec ta propre salive et tu rigoles en toussotant. Une grimace vient barrer ton visage alors que la douleur irradie de ton thorax et que les plaies sur ton visage te tirent. Tu maudis ton corps et tu te calmes, un léger sourire sur les lèvres. Elle est amusante. Tu n’es pas vexé, non, ça ne te ressemble pas.  Tu la regardes un instant, elle te rend ton regard. Tu te dis qu’elle est curieuse, une petite souris blonde qui viendrait fourrer le bout de son nez dans les affaires des autres.

Ça te fait étrangement plaisir. Tu adores que l’on s’intéresse à toi, à condition de ne pas pousser le bouchon trop loin. Tu aimes parler de toi, sur des sujets que tu maîtrises. Tu ne t’éloignes pas du chemin, tu restes sur le sentier connu. Inutile de s’enfoncer trop loin dans la forêt, entre les arbres épais et les buissons épineux. Même toi, tu n’oses pas t’y aventurer.
« Vous êtes bien railleuse, d’un coup. Mes provocations ont fait mouche ? »
Ce n’était pas une réelle question, alors tu poursuis sans lui laisser le temps d’écrire quoi que ce soit sur son carnet. D’ailleurs, tu veux l’embêter un peu plus, alors tu lui piques son stylo de ta main valide – celle qui n’est pas plâtrée, mais qui est toujours sensible – et tu le fais tourner sur ton index, évitant cependant de faire bouger ton poignet. Le stylo effectue des tours sans que tu ne le regardes : tes yeux sont plutôt en train d’observer les environs. Les gens passent, continuent de vous lancer des regards, accélèrent et disparaissent au coin de la rue. Tu souris.
« J’aime bien mon travail, oui. Les journées passent vite, je parle avec les clients, je les conseille, c’est intéressant. Il y en a qui sont cons, mais bon, ça, on peut rien y faire. »
Tu laisses un ricanement t’échapper et tu te dis que la jeune femme n’aurait jamais de réflexions du genre. Elle est trop gentille pour ça, trop bienveillante. L’écart se creuse entre vous, mais tu ne pars pas. Tu adores les gens différents, et puis, ça serait un cauchemar de rencontrer quelqu’un qui t’est similaire. Deux Ashton ? Non merci.
« Je ne voudrais pas faire de compétition, mais votre temps libre est bien plus déprimant que le mien. Moi, je sors, je rencontre des gens – qui m’aiment ou ne m’aiment pas – et je fais des choses qui m’amusent. Vous, vous travaillez, tout le temps. C’est pas une vie, mademoiselle. »
Tu la regardes, narquois à ton tour, mais tu grimaces de nouveau en lâchant un grognement et, dans le même temps, le stylo, qui tombe à terre. Tu as mobilisé sans y réfléchir ton poignet, et la douleur, bien que sourde, t’a surpris, et c’est plus par réflexe que tu as laissé échapper le stylo et grimacé. Tu le regardes, sur le sol à tes pieds, puis tes yeux se reposent sur l’infirmière, un air désolé, à moitié sincère, sur ton visage.
« Désolé. Je peux pas le ramasser, j’ai trop mal. »
Et c’est à ce moment-là que tout le monde s’écrie, « MAIS QUEL GAMIN ! ».


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Un sursaut me prend en l'entendant rire et tousser en même temps. Je n'arrive pas a savoir si il s'agit d'un rire ironique ou d'un réelle amusement suite à mes mots. En même temps je doit avouer être trop inquiète pour sa santé pour faire vraiment attention à la signification de son rire. Je trouve qu'il tousse beaucoup. Il semble cependant être habitué à cette réaction de son corps, car il s'en remet rapidement et affiche un nouveau sourire.

Je me rend alors compte que dans la surprise et la peur je me suis penché vers lui, au cas où il ai besoin d'une aide rapidement. Mes joues se colorent légèrement alors que je me redresse, embarrassé par ce manque de contrôle. Mes réflexes me suivent décidément partout.

« Vous êtes bien railleuse, d’un coup. Mes provocations ont fait mouche ? »

Je lève les yeux au ciel à ses paroles, accompagné d'un léger soupir, bien qu'un rictus amusé étire également mes lèvres. Chassez le naturel et il revient au galop. Il ne prend même pas le temps de se remettre complétement de sa quinte qu'il recommence les sarcasmes.

C'est un peu dépité que je le regarde me prendre mon stylo et jouer avec. Celle là je dois avouer que je ne m'y attendais pas. Pendant quelques instant je fixe l'objet tournoyer sur son doigt sans trembler en me demandant comment Ashton peut faire ça. Je parle autant de la rotation que du vol de mon stylo. J'admet que les deux me dépitent. Lui il regarde dans le vague avec un sourire.

« J’aime bien mon travail, oui. Les journées passent vite, je parle avec les clients, je les conseille, c’est intéressant. Il y en a qui sont cons, mais bon, ça, on peut rien y faire. »

Je lui répondrais bien que ce sont des choses qui arrivent, que j'ai aussi mon lot d'élèves agaçant et de patients récalcitrant que j'ai envie de mettre dehors a grand coup de pieds même si je ne peux pas. Le stylo toujours dans sa main m'en empêche pour le moment. J'ai l'impression qu'a ses yeux je suis douce comme un agneau, il pourrait être surpris je crois. En tout cas il répond à ma question et semble apprécier son travail, c'est déjà ça.

« Je ne voudrais pas faire de compétition, mais votre temps libre est bien plus déprimant que le mien. Moi, je sors, je rencontre des gens – qui m’aiment ou ne m’aiment pas – et je fais des choses qui m’amusent. Vous, vous travaillez, tout le temps. C’est pas une vie, mademoiselle. »

Sa réflexion m'amuse plus qu'elle ne m'agace. Il n'a pas totalement tord, mais il n'a pas raison non plus. Je vois des gens quand je travail, je créer des liens, et surtout j'aide les gens, rien ne me rend plus heureuse. En fait je ne considère pas vraiment cela comme un travail, aussi fatiguant cela puisse être certains jours.

Je m’apprête à récupérer mon stylo pour lui répondre, quand je vois celui-ci chuter après un grognement de la par du blond. Je retiens un soupir désespéré, quel idiot, s'il a mal au poignet il aurait du s'y attendre. Mon corps commence à basculer pour aller prendre l'objet, quand je capte son air désolé, un regard qui ne l'es pas autant que sa bouche la prétend.

« Désolé. Je peux pas le ramasser, j’ai trop mal. »

Mon geste se suspend et plus rapidement que je ne le laisserais à penser, je récupère mon carnet pour frapper Ashton sur le crâne. Pas asses fort pour lui faire réellement mal, mais asses pour lui tirer une grimace. Bien sur, s'il avait été au mieux de sa forme je ne doute pas qu'il m'aurait facilement arrêté, mais je profite honteusement du fait que son corps soit ralenti pour me venger.

Je le fixe fermement, lui faisant comprendre que je ne crois pas une seule secondes à ses excuses. Que la chute soit un accident, aucun doute, mais ses hanches et ses jambes fonctionnent bien, c'est ailleurs qu'il est blessé, il n'aura donc aucun mal à aller chercher mon stylo. Je désigne celui-ci du menton pour lui faire comprendre qu'il a intérêt à le récupérer et que je suis prête à attendre le temps qu'il lui faudra pour qu'il l'atteigne.

Mon intention n'est pas qu'il se face d'avantage mal, je reste donc en alerte pour l'aider si jamais il en a besoin. Cependant je n'ai pas l'intension de le laisser se jouer de moi, même si c'est pour quelque chose d'aussi futile qu'il stylo au sol.
Ashton Miller
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Citation : When you're ten, they call you a prodigy. When you're fifteen, they call you a genius. Once you hit twenty, you're just an ordinary person.
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Ashton Miller

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Elle est plus vive que tu ne le pensais, et moins compliante à tes moindres désirs, contrairement à l’archétype stupide de l’infirmière qui prend soin de ses patients, hein ? Mais tu aurais dû t’en douter. Tu aurais dû voir cette belle lueur au fond de ses yeux, mais tu as été trop rapide dans ton jugement, dans ton analyse. Ça arrive. Tu n’es pas infaillible, sans surprise.

Le carnet contre te crâne te tire un petit cri de surprise, mais pas de douleur, les plaies sur ton crâne étant déjà plutôt bien cicatrisées, sous les pansements. Tu lui lances un regard étonné, qui rencontre le sien, ferme. Tu lâches un rire mais tu ne peux pas lui donner de suite, ton corps te fait trop de mal. Pourtant, tu aimerais bien. Cette jolie poupée de porcelaine, comme tu aimes la qualifier dans ton esprit, n’a pas une once de crédibilité. Enfin, un peu. Juste un peu. Son regard fixe te rappellerait, de nouveau, presque ta mère, mais tu tiens bon et ton sourire amusé reste bien en place.
« Si vous vouliez me faire mal, il aurait fallu y aller un peu plus fort. »
Tu hésites à la laisser en plan, là, sans ramasser son stylo. Mais tu n’as pas envie de partir. Pas envie de laisser cette fille toute seule sur son banc, dans un quartier où les gens n’accueillent pas à bras ouverts les personnes comme elle. Pourquoi ? Tu ne veux pas le formuler volontairement, ni même consciemment. Je m’en chargerai donc : y’a cette douceur qui t’enveloppe dans un cocon presque maternel, la Elisabeth ne s’en rend sans doute pas compte, mais même sans rien faire, elle a cette aura paisible qui donne envie de s’allonger et de déposer sa tête sur ses jambes. De juste être là, de profiter de cette présence rassurante. Ta mère te manque trop, mais tu ne veux pas l’avouer. Tu ne veux pas avouer que tu as presque honte d’avoir fui l’Angleterre, que tu as presque honte de lui donner des bribes de nouvelles sans jamais t’attarder plus de dix minutes au téléphone avec elle. Tu ne veux pas avouer que tu n’as pas assez de thune pour te payer un aller-retour en avion jusqu’à ton pays d’origine, et que tu n’as surtout pas le courage d’affronter ta mère et son regard, ta mère et son intuition. Tout simplement, ta mère, dans son intégralité. Mais en même temps, tu as si peur de la perdre, que la mort apparaisse sans prévenir et te fauche la seule personne qui n’a jamais autant compté pour toi.

Mais tout ça, tu ne le dis pas, tu ne le penses pas. Tout ça est contrôlé, calmé, sous ta main de fer. Tu ne ressens pas. Tu ne pleures pas. Tu souris et tu te divertis.
« Vous pouvez arrêter de me fixer, je vais le ramasser, votre stylo… »
Tu bougonnes, tu es bon comédien, tu grimaces en te penchant. Tu sais qu’elle te voit, qu’elle t’observe, qu’elle est trop gentille pour te laisser te tordre de douleur. Mais elle est infirmière, et aussi bon comédien que tu sois, tu ne trompes pas ses yeux expérimentés. Tu n’as pas mal. Au pire, ça te tire un peu, mais tu ne souffres pas le martyr. Tu sens le stylo sous tes doigts et tu le récupères, avant de le rendre à sa propriétaire sans oublier de – aussi surprenant soit-il de ta part – l’essuyer sur son jean, enlevant la poussière qui s’y serait déposée.
« Voilà votre Saint-Graal, mademoiselle. »
Ton sourire est sarcastique, mais elle devrait avoir l’habitude, à ce train-là.
« Jusqu’à quand comptez-vous rester sur ce banc ? J’aimerais savoir si je dois vraiment m’inquiéter pour votre cas ou non. »


ashton distille son venin en #6699ff.

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Il ronchonne un peu quand je le frappe, plus pour la forme que par douleur, je le sais bien, j'ai veillé a ne pas y aller fort. Il semble avoir la tête dure en plus. En revanche il paraît surpris, ce qui me tire un sourire de satisfaction. Il est entrain de se rendre compte qu'il m'a jugé un peu rapidement on dirait. Tant mieux, même si ce n'est pas méchant, je préfère qu'il comprenne tout de suite que je ne me laisse pas marcher dessus.

« Si vous vouliez me faire mal, il aurait fallu y aller un peu plus fort. »

Je lève les yeux au ciel, ne pouvant pas vraiment réagir autrement pour exprimer mon exaspération tant que mon stylo est par terre. Pas de doute que l'a remarque est la juste pour le plaisir de me faire râler, mais j'aurais quand même apprécié qu'il s'abstienne, juste deux minutes. D'une certaine façon il me rappel mon frère, avec cette manie de vouloir m'embêter tout le temps, d'avoir le dernier mot et de ne pas savoir s’arrêter, je suis sur qu'ils s'entendraient bien tout les deux. Il me manque cet idiot, si il ne s'était pas fourré jusqu'au cou dans les ennuis on se verrait plus souvent.

« Vous pouvez arrêter de me fixer, je vais le ramasser, votre stylo… »

Sa remarque me sort de mes pensées et je souris fièrement, contente d'avoir réussi à le convaincre de se bouger. Je me retiens de rire en le voyant faire sa comédie, jouer le grand blessé qui se force à obéir. Il n'a pas mal, je le vois, mais il ne peux s’empêcher d'en rajouter quand même.

« Voilà votre Saint-Graal, mademoiselle. »

Je récupère rapidement l'objet, gratifiant au passage Ashton d'un sourire de remerciement, que je retranscris très vite à l'écris. Je suis rassuré de sentir le crayon sous mes doigts, me permettant de communiquer avec les gens facilement. Sans lui je suis perdu la plupart du temps, ne pouvant pas converser avec un grand nombre de personne. Le langage des signes est trop peur maitrisé malheureusement.

Merci de m'avoir épargné l'effort intense de me baisser malgré vos graves blessures.
Un sourire innocent étire mes lèvres, bien que la remarque ne le soit pas du tout. Il aime m’embêter, mais j'avoue que j'aime bien le lui rendre aussi. Cela met un peu de piquant dans notre conversation, sans en être méchant pour autant.

« Jusqu’à quand comptez-vous rester sur ce banc ? J’aimerais savoir si je dois vraiment m’inquiéter pour votre cas ou non. »

Sa remarque me fait tiquer et je ne peux m'empêcher de sortir mon téléphone afin de vérifier l'heure. Avec étonnement je constate qu'il est plus tard que ce que je pensais, même si j'ai encore du temps devant moi. J'ai une permanence à Amai un peu plus tard et si je veux déposer mes affaires avant d'y aller il me faudra un peu de temps.

A vrai dire plus très longtemps pour aujourd'hui, une demi-heure tout au plus je dirais, je travail après. Mais si notre conversation vous à plus à ce point ou que vous avez mal, vous pourrez revenir me dire bonjour mardi prochain, je vous accueillerais sur ce banc avec grand plaisir.

Je le regarde avec amusement, me demandant si il le fera ou non, s'il est intéressé par l'idée déjà. Après tout il peut avoir apprécié la conversation sans pour autant vouloir recommencer. C'est agréable d'avoir un peu de compagnie et j'aimerais le revoir à l'occasion, ne serais-ce que pour m'assurer qu'il guérit bien. Et puis qui sait, sa présence régulière mettra peut être en confiance d'autres personnes ? Je peux toujours espérer en tout cas.
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