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Hakumei
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Ashton Miller
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stupid
Citation : When you're ten, they call you a prodigy. When you're fifteen, they call you a genius. Once you hit twenty, you're just an ordinary person.
asshole
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Ashton Miller

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Ta remarque semble être accueillie comme une alarme de rappel et elle sort son téléphone. Tes lèvres s’étirent en un sourire amusé tandis que tes yeux suivent ses gestes et essaient de décrypter les émotions sur son visage.

De nouveau, tu te surprends à l’observer avec attention. C’est le genre de personne que l’on pourrait admirer pendant si longtemps. Ses cils recourbés surplombent ses yeux plus beaux que le ciel, sa peau semble promettre une douceur irréelle à quiconque oserait l’effleurer, tandis que ses lèvres jointes dans une moue concentrée savent se transformer en un joli sourire. Ses cheveux blonds sont beaucoup plus splendides que les tiens, et encadrent son visage de façon à le sublimer. Un ange. Une poupée. Un être humain dont la douceur est presque trop bonne pour ce monde.

Elle finit d’écrire et tu sors enfin de ton observation. Pendant que tu lis, tu sens son regard sur toi et tu dévies un peu le tien pour croiser ses yeux. Son expression est amusée, tu souris, incertain, et tu continues de lire. La réponse à ta question silencieuse arrive bien vite et l’amusement se peint bien vite sur ton visage, à ton tour. Tu secoues la tête et tu rigoles brièvement.
« Vous vous sentez si seule que ça, sur ce banc, que vous demandez à un pauvre gars comme moi de vous tenir compagnie ? »
Tu es railleur, rien que pour cacher cette sorte d’embarras qui te prend, un embarras teinté de plaisir. Quelqu’un veut te revoir malgré le mauvais côté que tu as montré. Quelqu’un veut te revoir, même si ce quelqu’un t’a vu recouvert de bandage, avec un plâtre, grimaçant de douleur. Tu la regardes de nouveau, songeur. De nouveau, cette envie de se blottir contre elle te saisit le cœur et tu repousses cet élan de tendresse en détournant le regard. Les passants se font de plus en plus rare, mais d’ici une heure, les rues seront de nouveau remplies, à l’heure où les gens sortent du boulot et se retrouvent dans la rue, faute de moyens pour aller dans les bars.

Tu n’attends pas de réponse de sa part, ta question n’en était pas une, alors tu te lèves. Tu ventiles comme tu peux en essayant de tenir la douleur éloignée, et tu finis par te retrouver sur tes deux pieds, plus stable que tu ne le pensais. Tu lances un regard à la demoiselle et un vrai sourire finit par trouver le chemin de tes lèvres. Ça te tire, mais tu t’en fiches. Elle mérite un peu de sincérité.
« Je vous laisse. Essayez de vous reposer, quand même. Enfin bon, sur ce… »
Tu te racles la gorge et tu commences à t’éloigner en boitant. Tu aimerais lui dire « à la semaine prochaine », mais tu restes silencieux. Tu ne sais pas quelles seraient les conséquences d’une rencontre hebdomadaire. Au fond de toi, ça bouge et ça a peur. Et si tu finis par t’attacher à elle et qu’elle décide de plier bagage et d’arrêter de se casser le cul à Inari ? Le vide te menace déjà alors tu ne veux pas y penser. Ces angoisses et ces interrogations restent au fond de toi, tu ne les laisses pas remonter à la surface.

Alors tu ne dis pas « à la semaine prochaine ». Tu agites juste la main, et tu t’éloignes sans d’autres mots. Qui sait, peut-être que tu seras là, mardi prochain.


ashton distille son venin en #6699ff.

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Elisabeth Strauss
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Elisabeth Strauss

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« Vous vous sentez si seule que ça, sur ce banc, que vous demandez à un pauvre gars comme moi de vous tenir compagnie ? »

Un sourire amusé étire mes lèvres à cette remarque. Je m'attendais plus ou moins à quelque chose du genre venant d'Ashton, il ne peut pas s'empêcher de se moquer, mais je sens qu'au font ce n'est en rien méchant. Il se cache, il déguise des sentiments, comme il le fait depuis le début de notre rencontre, c'est une façon de se protéger, rien d'autre. Ça a un petit coté mignon finalement, mais je ne suis pas sur qu'il apprécie si je le lui dis.

Il ne reprend pas tout de suite et je n'ai rien à rajouter non plus pour le moment, je me demande juste si oui ou non il sera la la semaine prochaine, et si il compte m'en prévenir ou pas. Dans tous les cas je finirais par le savoir quand je reviendrais ici. Je le laisse prendre son temps, cacher ses émotions a ma vue, observer ce qui nous entoure, faisant de même. Les rues sont calme, presque vide par rapport à l'agitation qu'il y avait quand je suis arrivé un peu plus tôt, mais ça laisse le temps de réfléchir et de parler tranquillement, c'est agréable.

Finalement il se lève, avec un peu de difficultés d'ailleurs. Je vois bien qu'il est au moins gêné, mais je pense qu'il le prendrait mal si je cherchais à lui venir en aide, ça me semble bien trop tôt au vu de son sale caractère. Je me contente de le surveiller du coin de l’œil, juste au cas où. Cela me permet de voir le sourire qui étire son visage, un vrai sourire, ou du moins celui ci le semble à mes yeux. Il réchauffe un peu mon cœur, me donne l'impression que tout s'est bien passé, que le blond à apprécié ce moment malgré ses sarcasmes. Il ne m'en faut pas plus pour égailler ma journée et me prouver que venir ici était une bonne idée.

« Je vous laisse. Essayez de vous reposer, quand même. Enfin bon, sur ce… »

Je me lève à mon tour, je n'ai pas l'intention de partir tout de suite, mais c'est une façon de l'accompagner, un peu comme on raccompagne un invité à la porte lorsqu'il rentre chez lui. Un geste de politesse en somme. Il s'éloigne en claudiquant, visiblement tiraillé par ses blessures mais trop fière pour le dire. Je lève les yeux au ciel face à se comportement qui me semble si enfantin. Il ne se retourne pas et me fait un simple signe de la main pour au revoir. Je le lui rend, même si je sais qu'il ne peut pas me voir, mais peu importe.

Au final je ne sais pas si je le reverrais la semaine prochaine, ni même un autre jour d'ailleurs. Ma demande reste en suspend. Ce n'est peut être pas plus mal comme ça, être dans l'attente, dans l'interrogation, ça va me tenir en halène toute la semaine, un peu comme l'attente de la suite d'une série. Que va t'il se passer la prochaine fois ? Me voilà maintenant excité comme une enfant dans l'attente de ma prochaine venue ici alors que je n'en suis même pas encore parti.
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