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Hakumei
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Noboru Saito
HIKIKOMORI CLEANER
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Tu m'as trouvé. Bravo.
Citation : 心の中に狼を抱えている。
Coucou
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Noboru Saito

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Nanowrimo revisité

Défi numéro 1 Ecrire un post RP en utilisant une personne différente de d'habitude : si vous écrivez originellement à la première personne, essayez la deuxième ou la troisième ; si vous écrivez habituellement à la deuxième personne, rédigez, le temps d'une réponse rp, à la première ou la troisième personne ; enfin, si vous rédigez d'ordinaire à la troisième personne, laissez-vous tenter par la première ou la deuxième personne !

Postez le lien du rp dans lequel vous avez effectué ce défi à la suite de ce post.





Page du journal manquante.

Le procureur, seul dans son bureau, lisant le journal d'Inoue, a écrit:
Et tu secoues la tête. Tu dis quelque chose comme : non, pas de calendrier. Parce que tu sais que tout ne dépend pas de toi. Parce que tu n'as pas l'habitude de travailler avec quelqu'un. Seule, ta vie est réglée comme du papier à musique mais, à deux, c'est une toute autre histoire. Et pourtant le temps manque. Tu ignores à quel point, mais le temps manque ; ton cœur est comme le goulot d'étranglement d'un sablier opaque. Quand se sera-t-il contracté pour ta dernière goutte de sang ? Tu aimerais qu'il ne soit pas trop tard. Mourir avant d'avoir accompli ton magnum opus, ce serait ne point avoir vécu, n'est-ce pas ? Peut-être que tu lui expliques en détail les tenants et aboutissant de vos contraintes temporelles. La courte fenêtre d'action une fois entrée sur place ou quelque précision concernant l'emploi du temps de cet Oshiro-san.

Si tu parles vraiment de la façon dont les personnes de ton entourage le décrivent, alors tu dois lui donner des informations diverses dans le style d'un procès verbal ou d'un rapport de commission de sûreté nucléaire. Est-ce que c'est une autre barrière psychologique que tu as bâtie contre la vacuité désespérée de ta vie ? L'expertise du cabinet d'analyse criminologique n'est pas encore arrivée, mais j'ai déjà hâte de lire ce qu'ils ont à dire après avoir terminé leur dissection post-mortem. Ton cerveau à cœur ouvert. Ton cœur à tête reposée. Les morts ne peuvent se défendre. Qui es-tu, Tanaka-kun. Pourquoi fais-tu cela, exactement ? Et-tu vraiment sincère, entre ces pages ? Es-tu l'athée terrorisée par la mort ? Le génie terrorisé par l'indifférence ? Autre chose ? Mon métier m'a appris qu'il n'y a pas d'idéalistes ; juste des bêtes acculées dos au mur. Quel monstre existentiel a fait de toi un monstre social, Tanaka-kun ? Je le saurais bientôt. Je saurais pourquoi avoir mis feu au Japon.

Ce dont je suis sûr, ce que mon intuition me susurre, c'est qu'il y a ce long moment de silence. Ce long moment sans un mot et que seuls viennent égayer le bruit de vos talons sur le sol, celui des enfants batifolant dans les terrains herbeux, plus loin. Les trilles des oiseaux dans les branches des érables. J'ai parcouru les circonvolutions du parc, ce matin, avant mon déjeuner avec le premier ministre. Manifestement, il ne comprend pas qui tu es ; ou plutôt ce que tu es. Mais moi, j'ai comme la sensation que le rapport d'analyse psychologique ne me fournira aucune surprise. J'ai marché le long des sentiers paisibles du parc et, oui, je pense que tu as osé l'impensable. Plus que n'importe qui tu avais toutes les raisons du monde de ne pas le faire, mais tu avais ce besoin de ne pas te sentir devenir le monstre que tu allais devenir. Tu voulais émerger rien qu'un instant de ces abîmes dans lesquels tu t'es plongée toi-même et, telle une sorcière remontant de ses profondeurs platoniciennes, tu as voulu le temps d'une promenade, revêtir la peau d'un être humain soumis à ses émotions, d'une personne vulnérable que la chaleur du soleil vient caresser, le duvet des bras hérissé comme au passage d'un ange. Oui, tu as laissé place au silence et marché à ses côtés. Il n'y avait plus rien à dire ni à prévoir, alors tu as osé faire ce que personne n'aurait osé faire à ta place : tu as savouré le temps qui passait, sans le mettre à profit.
Car c'est ce que font les gens.
Et tu as ressenti la présence de cet être humain à tes côtés.

Comme lorsque j'ai appris la mort de ma fille dans cette explosion. Dans ce déchaînement de terreur et de mort que tu as provoqué.
A ces moments précis, le temps s'arrête. On n'est plus rien d'autre que sa propre essence : un atome de temps.

Et quand le soleil a réchauffé ta peau, Dieu a dit :
Tu tueras.

Et vous vous êtes simplement séparées.


Fiche de présentationFiche de lien ⁂ Dialogue : #f3efe6

Les deux colombes et la carpe - Page 2 Ngyz
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