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Charles Moretti
barman
Citation :
La paura del buio | Ashton&Charles Xjnq
Citation : Tu portami dove sto a galla
Che qui mi manca l'aria
Tu portami dove sto a galla che qui mi manca l'aria
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Charles Moretti

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I hope you know
When the night of failure cut so deep
There's a place that you can go...

Charles ouvrit la porte de son appartement avec un sourire discret, sentant Iba forcer contre le battant pour se précipiter vers Bianca installée sur le canapé.

« Doucement Iba, laisse-la tranquille... »

Il avait à peine finit de parler que la patte griffue de la chatte frappa le museau du terrier. Les deux se figèrent, se surveillant du regard quelques secondes avant que Bianca ne fuit brusquement le canapé, venant désespérément traîner devant la porte de la chambre. Elle disparu dés que Charles eu commencer à faire glisser le panneau coulissant, venant piétiner sur le lit pendant qu'il rangeait son manteau. Le métis sourit en la voyant faire, et retourna au salon pour s’effondrer sur son canapé, Pia apparaissant de nulle part dans la seconde, et venant s'affaler sur ses genoux. Il posa doucement une main sur son dos, sentant le léger tremblement de son ronronnement, et ferma les yeux, prêt à somnoler quelques minutes avant d'aller arroser toutes les plantes de son appartement.

La vibration contre sa cuisse de son téléphone le réveilla, la bouche presque pâteuse et la nuque légèrement raide. Il tira maladroitement son téléphone de sa poche, tapotant hasardeusement sur l'écran pour arriver jusqu'à ses messages et froncer les sourcils en voyant le nom d'Ashton.

salut charles, j'ai un problème à l'appart, je peux squatter chez toi ce soir ?


Au milieu de sa fin de somnolence, il senti une pointe de panique qui termina de le réveiller, et il se redressa un peu trop vite pour Pia encore sur ses genoux.

Oui bien sûr mais tout vas bien ?

Une minute.
Deux minutes.
Pas de réponse.
Il posa son téléphone à côté de lui, un petit rire mi-nerveux mi-attendrit lui échappant en voyant la patte de Pia se poser son sa main pour le retenir. Des petites griffes s’enfoncèrent dans ses doigts alors qu'il tentait de se dégager, finissant de le réveiller avec un léger sifflement de douleur entre ses dents. Il se leva, et tira doucement sa main, Pia se contentant de s'accrocher plus fermement avec un regard arrondis, semblant décidée à chasser plus qu'à lâcher.
Au même moment, Charles entendit quelqu'un s'arrêter devant sa porte et frapper. Son visage perdit toute expression pendant une seconde, alors qu'il lançait un regard circulaire dans son appartement, cherchant ce qu'il devait encore ranger, Pia toujours accrochée à sa main – la vaisselle était faîte, aucun vêtement ne traînait, il y avait juste un jouet d'Iba trônant au milieu du salon. Il expira lentement, décrochant lentement chaque petite griffe appartenant au museau écrasé ne voulant pas le lâcher, avant de se redresser et de rapidement lisser son col dans des ses gestes nerveux et agacé.

Évidemment, Ashton avait décidé de venir chez lui. Évidemment, Ashton c'était mit en route, et l'avait prévenu après, au dernier moment de préférence, pour le surprendre, rester cette pointe de chaos dans son existence. Parce que évidemment, en un an, Ashton n'avait pas pu entièrement changé, le bateau de Thésée gardant de ses pièces d'origine, et tourmenter le métis était une des pièces fondatrices du navire. Charles aurait mentit s'il disait que ce n'était pas parfois plaisant, gratifiant, un peu d'arôme dans la fadeur rassurante de son quotidien. Mais il aurait aussi mentit s'il disait que ce n'était pas parfois déplaisant, agaçant, le sortant trop de ses habitudes pour qu'il continue de se sentir à l'aise, l'éloignant parfois trop de ses sentiers battus. En l’occurrence, le barman n'aimait pas les passages à l'improviste, il voulait avoir la certitude que son appartement était rangé, accueillant, sauf cas de force majeur.

Les sourcils légèrement forcés et les lèvre inconsciemment tordues dans une moue faisant légèrement ressortir sa lèvre basse, il alla rapidement vers la porte, les pas saccadés par l'agacement. Il n'était pas réellement en colère. Il ne mettrait pas Ashton dehors, lui ferait sûrement même à peine la tête une fois qu'il serait rentré – peut-être juste assez longtemps pour le voir esquisser une de ses clowneries habituelles en marques d'excuse. Mais sa morgue était si irritante, toujours cette sensation qu'il continuait au fond de se croire tout permis, toujours, au fond, cette insécurité d'être un jouet.
Le métis posa ouvrit doucement la porte, son regard planant bas, pour éviter de croiser celui d'Ashton, à peu près au niveau des épaules du blond.

« T'as pas du tout attendu ma réponse pour venir n'est-ce pas ? »

Son ton était mi-dépité, mi-boudeur, alors qu'il se poussait doucement du cadre de la porte pour le laisser rentrer.

« T'es tellement arrogant... »

Dit-il, un début de rire venant éclairer la fin de sa phrase, alors qu'un des commissures de ses lèvres se relevé légèrement en sourire asymétrique et amusé.


Charles fait du café en #66cc66
Ashton Miller
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Citation : When you're ten, they call you a prodigy. When you're fifteen, they call you a genius. Once you hit twenty, you're just an ordinary person.
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Tout est parti d’un simple pari avec Serafim.

« Je parie que tu pourras jamais faire un move sur ton boug.
- Ah ouais ? Et pour combien tu crois ça ?
- J’t’offrirai un joint et une nuit de réconfort lorsqu’il te mettra un râteau.
»

Donc, ouais. Deux crétins au milieu de la nuit, avec un manque de sommeil évident, ce n’est pas la meilleure idée. Mais le mal est fait, et tu as accepté le pari et tu dois maintenant essayer de gagner ton prix. Mais ce n’est même pas vraiment la récompense qui t’intéresse, ce qui t’intéresse, c’est la victoire, c’est pouvoir te foutre de la gueule de Sera, et surtout, c’est pouvoir gagner du terrain sur Charles.

Charles, qui depuis le grand tournant dans leur relation bancale, n’a pas tant changé que ça. Toujours un peu réservé, toujours un peu distant la plupart du temps. Il y a juste ces moments un peu étranges, un peu déroutants, mais d’une certaine façon très satisfaisants, où il flirte avec l’ambiguïté, cette même ambiguïté qu’il n’a jamais aimée. Tu le laisses te toucher, et tu ne dis jamais non à ses demandes d’attention et de tendresse. Tu le laisses croire que c’est que de la fraternité, oui, tu sais ce qui se passe dans sa tête, tu t’es persuadé qu’il ne t’aime pas comme toi tu l’aimes, mais c’est pas grave. Tu te répètes que c’est pas grave, une fois que tu es rentré chez toi, une fois que sa chaleur n’est plus là, une fois qu’il s’est de nouveau retiré dans son précieux cocon d’hétéronormalité.

C’est un peu triste, c’est ton tour de te faire manipuler, de te faire utiliser, et si tu en as l’habitude avec certaines personnes car c’est basé sur de la manipulation mutuelle, le fait que ça soit Charles, ça te fait parfois un peu mal. Alors tu sors, tu fumes, tu te remets à draguer n’importe qui et ça te va. Cet espoir brûlant d’il y a un an, tu l’as gardé, il s’est un peu étouffé mais les signaux mixtes que Charles t’envoie contribuent à le garder vivant. Tu aimes te faire du mal, hein ?

Enfin bref. Tu t’es mis en route, direction l’appartement de Charles à Uzume. Tu n’as aucun gêne et ce n’est qu’à quelques minutes de chez lui que tu penses à lui envoyer un message. Quand même, il faut prévenir, hein ? Tu souris devant ton écran alors qu’il te répond, mais tu n’envoies rien en retour. Ça ne sert à rien. Tout va bien.

Tu arrives devant sa porte et tu toques. Tu t’attends un peu à te faire réprimander, mais tu sais que ça ne durera pas. A ton grand plaisir, Charles ne semble pas pouvoir te faire la gueule plus de cinq minutes. Peut-être que tu as changé, à ses yeux. Peut-être que c’est lui qui a changé, tu ne saurais pas le dire, mais toi, ça t’arrange. Ça t’arrange et ça fait flamber ton espoir, malgré ton cœur de pessimiste, malgré la petite voix dans ta tête qui ne se tait jamais vraiment.

La porte s’ouvre, tu souris. Je sais qu’il t’a manqué. Tu peux l’admettre, allez.

« Non, t’es bien trop gentil pour me laisser dormir dehors. »

Il se décale pour te laisser passer et tu rigoles à sa phrase. Toi, arrogant ? Carrément. Son sourire te serre un peu le cœur, d’une bonne façon, alors tu t’avances, et alors que tu le croises, tu places une main sur sa joue, légère et délicate, pendant que tu lui colles un baiser sur la tempe, chuchotant un « Merci » un peu sincère, un peu moqueur, un peu des deux.

Tu le délaisses un instant, t’avançant dans la pièce, pour t’accroupir et caresser Iba qui s’est levé de son panier pour te dire bonjour. Pia arrive quelques instants plus tard, se frottant à toi avec une affection toute féline. Tu as réussi à les apprivoiser après toutes ces fois où tu as squatté chez Charles, et on peut dire que tu en es très fier. Les animaux ne t’ont jamais aimé, en général, alors te faire accepter de ceux de Charles ? Un exploit. Il n’y a que Bianca qui est encore un peu craintive par moment, mais tu finiras par la séduire complètement elle aussi.

Souriant sans vraiment y penser, tu te relèves et tu laisses ton sac glisser sur le sol à côté du fauteuil avant de t’installer sur le canapé. Comme si tu étais chez toi. C’est comme ça avec toi, tu sembles t’approprier tous les espaces dans lesquelles tu te trouves, et cette aisance peut être aussi impressionnante qu’énervante. La nonchalance qui accompagne chacun de tes gestes n’aide pas.

Pia saute sur le canapé et s’installe comme une princesse sur tes jambes. Machinalement, tu te mets à la caresser et elle commence à ronronner, paisible.

« Du coup j’peux dormir où ? T’as un futon en plus ? Ou tu me fais de la place dans ton lit ? »

Un sourire étire tes lèvres. T’as décidé que puisque t’es venu ici dans l’optique de faire un move sur Charles – squatter pour la nuit, autant ne pas minimiser tes efforts, et flirter un peu. Pour le plaisir de voir Charles rougir, pour le plaisir de l’entendre balbutier. Pour nourrir l’espoir que tout n’est pas mort, pas encore.


ashton distille son venin en #6699ff.

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Charles Moretti
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Hopin', I keep hopin' that I stay open
Even when it's odd between us

Ne regardant pas le blond, la main qui monta jusqu'à sa joue le fit sursauter, et il tenta de rentrer la tête dans les épaules en sentant sa tête prise entre la paume et les lèvres d'Ashton, ses joues et son cou s'enflammant, le bout de ses doigts s’alourdissant.  Ses lèvres se pincèrent et il ferma les yeux avec un froncement de sourcils plus gêné qu'énervé, un frémissement lui échappant quand la main sur sa joue glissa et disparu. Le barman referma rapidement la porte, posant un instant son front contre le battant froid, le visage brûlant et une pression autour du cœur. Ce serait ce genre de soirée donc : pas celles angoissantes où l'un d'eux n'allait pas bien, et où l'autre se sentait inutile et incapable.

« De rien... »

Croassa-t-il, le rouge de ses joues refluant doucement.

Charles se retourna avec un sourire amusé en voyant le blond s'accroupir près d'Iba. Apparemment il n'y avait pas de besoin de demander : tout aller bien. Il plaça ses mains de chaque côté de son cou en retournant doucement vers le salon, ses lèvres toujours redressées en une expression douce alors qu'il regardait Iba piétiner autour du canapé pour attirer l'attention d'Ashton, et Pia s'installer sur ses genoux, toujours aussi sans gêne. Ashton était un peu devenu une pièce du puzzle, s'accrochant sans accroche au reste du tableau. Même sa tendance à agir comme s'il était chez lui, le barman n'y prêtait plus vraiment attention, sachant que ce n'était pas totalement faux au fond : il préférerait toujours que le blond vienne ici plutôt que d'aller chez lui, n'ayant pas vraiment réussit à se familiariser avec l'appartement district Inari. Et puis la grande silhouette d'Ashton trouvait toujours une place parfaite sur le balcon, entre deux plantes.

Charles se tendit légèrement à  la plaisanterie – si c'en était une – du blond. Il avait conscience ne pas faire partie des plus concernés ou cultivés sur le sujet, le fameux dont il fallait mieux ne même pas penser le nom. Mais il espérait aussi ne pas faire partie des pires. Il avait des à-priori, des malaises, des réflexes de fuite, mais il ne s'était jamais dit que Ashton pourait être une menace physique. C'était peut-être idiot, c'était peut-être naïf, et peut-être que c'était ainsi que le monde marchait, de la même façon qu'une fille aurait du faire attention avec un homme, il devait faire attention avec le blond. Mais ça ne collait pas avec la main qui avait glissé sur sa joue à l'entrée d'Ashton, ni avec les baisers qu'il glissait parfois dans ses cheveux, ou les miettes de tendresses au romantisme à peine voilé qu'il acceptait de lui céder.

Pour autant, il préférait qu'Ashton et lui ne se retrouvent pas dans le même lit. Il s'agissait plus d'avoir perdu l'habitude de dormir avec quelqu'un et de tenir à son intimité, que de ne pas avoir confiance. Et Charles n'était pas idiot. Il savait quel jeu il jouait parfois, même s'il préférait ne pas trop y réfléchir, l’ambiguïté qui pouvaient se tisser entre eux à certains moment. Peut-être qu'il valait mieux ne pas pousser cette ambiguïté trop loin – pas au-delà des limites de Charles, pas hors de la forme que Charles lui avait donné.

« J'ai un canapé. Tu es assis dessus d'ailleurs. »

Il désigna le canapé sombre avec un mouvement vague de la main, allant doucement vers la cuisine pour ouvrir un placard.

« Par contre il y a toujours un peu de lumière dans le salon. Si ça te dérange on peut inverser. Tu veux une tisane ? Tu as eu le temps de manger ? »


Charles fait du café en #66cc66
Ashton Miller
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Tu le vois se tendre, t’as envie de rire mais tu commences à le respecter assez pour avoir la décence de ne pas le faire. Se moquer ouvertement de lui est une chose dangereuse à faire et il est sage de le faire avec parcimonie, préférablement quand il est de bonne humeur.

Tu l’observes, tu essaies de deviner ce qui se passe dans sa tête mais parfois c’est obscur, enfin, ça l’a toujours été mais à certains moments, il semble encore plus difficile d’entrer dans sa tête. C’est un peu le bordel dans son crâne. Il finit par te répondre et tu rigoles, réellement amusé par ce qu’il vient de dire. Le canapé ça sera. Tu te contentes de peu, et tu te demandes même si le canapé de Charles n’est pas plus confortable que ton lit à Inari. Triste pensée.

Tu le suis du regard alors qu’il travers la pièce pour aller dans la cuisine, et tu secoues la tête même s’il ne peut plus te voir.

« J’ai eu le temps de manger, ouais. Et je veux bien une tisane. S’il te plaît. »

Tu es sage, trop sage, comme un enfant de chœur, comme un ange innocent. Je ne dirai pas que ça ne te va pas, ça serait faux. Tu es si beau, assis sur le canapé, paisible et dénué de toute attitude offensive. Tu n’es pas là pour chercher le conflit, tu en as déjà assez eu avec Charles, et toutes ces fois où vous vous êtes engueulés t’ont suffi. Ton cœur a l’habitude des coupures et des coups, mais ça fait quand même mal, alors autant éviter de trop faire le fou avec.

« Et le canapé me convient, je dors toujours avec un peu de lumière de toute façon. »

Oui, à cause de cette stupide phobie du noir. Enfin, phobie modérée, faut pas déconner. Mais suffit que tu sois dans une mauvaise passe pour que les ombres grandissent, s’étirent et t’enveloppent, et que tu finisses par étouffer dans leurs bras, ne trouvant plus ton souffle dans la pièce qui t’avale, entre les silhouettes noires qui s’approchent et qui te veulent du mal.

Tu continues de caresser Pia, confortablement installée sur toi. Elle ne range pas souvent ses griffes et tu aimerais vraiment qu’elle le fasse dans les moments comme ça, où tu peux les sentir traverser le tissu de ton pantalon pour venir tester la résistance de ta peau en dessous. Tu la regardes et tu lui chuchotes :

« T’aimes bien faire la chieuse, hein ? On est pareil, toi et moi. Mais t’es une bonne fille, toi. Une bonne fille. »

Tu souris et tu te plies en deux un instant pour enfouir ton visage dans la fourrure de la chatte grise, le temps qu’elle commence à te bouffer des mèches de cheveux, le temps que tu sentes ton âme s’alléger un peu, puis tu te redresses, te remettant à la caresser gentiment. Elle te regarde bizarrement mais se remet à ronronner et ses yeux ronds se closent à moitié, faisant durer le sourire qui étire tes lèvres.

Par terre, Iba s’est enfin couché et il t’écrase même un des pieds, mais tu t’en fiches. Je crois que tu viens aussi souvent chez Charles à cause de ses animaux de compagnie. Ces petites bêtes, ça soigne un cœur, ça apaise et ça met un peu de scotch sur les egos brisés. Tu aurais peut-être aimé avoir un animal, mais ton immeuble ne les autorise pas, et puis, comment t’occuper d’un autre être vivant alors que tu as du mal à te gérer toi-même ? Alors tu te contentes de traîner chez Charles pour profiter de la chaleur et de l’amour inconditionnel de ses chats et de son chien. Et surtout pour profiter de la présence du barman, faut pas te voiler la face.

Tu entends le bruit de l’eau qui entre en ébullition et tu grattes Pia derrière les oreilles, apaisé par le ronronnement qui envoie de légères vibrations dans ton propre corps. C’est thérapeutique. Tu lances, espérant qu’il t’entende depuis l’autre pièce :

« J’espère que t’avais pas de trucs de prévus ce soir. Genre sortir avec des amis ou quoi. »

Tu dis ça juste pour le faire un peu chier, parce que tu peux être sûr que ce qu’il est en train de penser au moment où il entend tes mots, c’est « il ne manque pas de toupet, celui-là, à débarquer à l’improviste puis à s’inquiéter de mes plans ». Tu l’entends d’ici.
L'embêter, c'est devenu une de tes activités préférées à faire avec lui. Tu le vois en plus, que ça l'amuse, surtout que tu as posé une limite sur les blagues que tu peux faire, alors c'est la plupart du temps bon enfant. Et puis, dès que tu vois qu'il commence à en avoir marre, tu redeviens le gentil chiot qui agite la queue, difficile à engueuler, impossible à détester.

Mais tu dois l'avouer, tu adores aussi lorsqu'il devient câlin, lorsqu'il a besoin que tu le rassures, lorsqu'il s'oublie un peu et que tu peux le prendre dans tes bras sans problème, que tu peux laisser une traînée de baisers sur son visage sans qu'il ne te repousse, lorsqu'il laisse le bout de ses doigts effleurer les contours de ton visage puis se perdre dans ton cou, te faisant frémir à chaque fois. Tu adores et tu détestes ces moments, parce que ça veut dire qu'il y a quelque chose, mais après coup, tu te rends compte que tout est oublié, tout est mis de côté et qu'il n'y a rien de tangible pour t'accrocher. Mais à chaque fois tu recommences, à chaque fois tu inspires son odeur, et à chaque fois tu fais taire la petite voix qui te dit que ça ne sert à rien.


ashton distille son venin en #6699ff.

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Can’t be the only one
I know that carrying
The weight along the way
Is such a strain

Charles sortit deux mugs et une boîte, et commença à regarder les différents compartiments en bois, cherchant un assemblage. Pas de théine, quelque chose pour aider à s'endormir.

Le discret commentaire du blond resta dans son oreille, suspendant même quelques instant son geste, des feuilles de tisane coincées entre les bouts de ses doigts. Il notait beaucoup de petits détails sur Ashton depuis quelques mois. C'était un mécanisme à la fois naturel, l'anglophone se rappelant à lui dans des moments inattendus – à la pose cigarette de sa collègue qui fumait elle aussi des seven stars – que conscient, alors qu'il remarquait ces évocations qui le crispaient ou l'affolaient parfois. Parce que après un an, les attentats étaient toujours dans leurs têtes, différemment, et alors que le blond tentait de les laisser derrière lui, Charles y pensait toujours en sa présence. Ce n'était pas vraiment naturel et sûrement pas sain, une attention et une inquiétude anormale, carburant à la culpabilité alors que le métis échouait à se pardonner son manque de compassion il y avait un an. Dans un éclat de colère, Ashton avait finit par lui dire, qu'il n'avait pas tant aidé que cela, et peut-être fait plus de mal que de bien. Et puis le barman avait pu voir de lui-même ce qu'il restait des attentats, immergés mais prêts à ressortir au mauvais stimulus.
Alors il faisait attention, n'oubliait pas certains détails, et même s'ils n'étaient pas utiles, c'était agréables de les retrouver, d'embêter Ashton en évoquant un sucre dans un thé et de le voir légèrement plisser le nez de dégoût. Peut-être que le noir complet était un autre de ces mauvais stimulis.

Charles entendit le commentaire du blond en retirant les infuseurs des mugs, et fronça les sourcils. Il était agacé, et il l'était encore plus de savoir que c'était exactement comme ça qu'Ashton le voulait. Le métis retourna au salon avec un sourire asymétrique et pincé, un mug dans chaque mains et un peu de sarcasmes formant une fossette sur son menton.

« Heureusement pour toi j'avais rien de prévu, mais je vois quand même un ami au final... Tiens. »

Dit-il en se penchant légèrement pour poser une tisane devant Ashton, désinvolte et naturelle autant qu'il était capable de l'être, un léger froncement de sourcils restant sur son visage. Peut-être qu'il arriverait à déconcerté le blond.

« Cerise, pomme, coquelicot, et amacha. »

Précisa-t-il avec un léger rougissement, et un reste de froncement de sourcils. Si ses centres d’intérêt avaient déteint sur son choix d'études, ses études avaient finit par déteindre sur lui, et il c'était retrouvé à s’intéresser à tout ce qui s'approchait de prêt ou de loin à la cuisine. Au retour d'Italie, il s'agitait dés qu'il pouvait en parler, dés qu'il était en présence de quelqu'un qui aurait pu lui apprendre une nouveauté, ses mains voletant autour de lui. Mais il avait vite vu son comportement faire tâche, et c'était remit aux normes japonaises, agissant plus que parlant, se proposant de cuisiner dés qu'il pouvait, et prenant soin d'en parler avec retenu quand il pouvait. Avec Ashton, c'était un peu différent, peut-être parce qu'ils avaient tous les deux une grande part de culture Européenne, et que Charles n'avait jamais à s'inquiéter d'être le plus étrange ou excentrique de la pièce quand ils étaient ensembles. Et puis peut-être qu'il n'aurait pas osé si le blond n'avait pas plaisanté qu'il devrait s'inviter plus souvent à dîner chez le métis, mais ça ne l'avait pas gêné, au contraire, il avait rougit comme il rougissait quand les mains d'Ashton glissaient sur sa mâchoire, parce que qui ne serait pas heureux de se sentir approuvé dans ce qui les passionnait ?
Alors en silence et discrètement, il avait tenté d'amener cette part de lui aux yeux du blond. Listant les ingrédients des entrées, parlant des recettes des plats, et osant demander si l'anglophone aimait les déserts. Il essayait d'en faire une routine entre eux, de ne pas devenir trop envahissant avec ça, mais de la même façon qu'il trouvait important de savoir qu'Ashton aimait les classiques littéraires, ou jouait parfois un peu de piano, il avait envie que le blond sache ça de lui. Et quand l'anglophone lui envoyait un lien vers une recette pas toujours inspiré, à deux heures du matin alors que lui-même dormait, il se disait qu'ils s'étaient comprit au moins sur ça.

Le métis prit une gorgée de tisane avant de la poser sur la table basse, repartant à la cuisine et revenant avec un verre doseur remplie d'eau. Il commença à inspecter les plantes dont il n'avait pas pu s'occuper ce matin, commençant par celles installer le plus près d'Ashton.

« Qu'est-ce qu'il c'est passé à ton appartement ? Ça ira pour toi demain ? »


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Comme prévu, ta petite remarque a fait mouche et Charles revient avec cette expression que tu aimes tant, l’expression qui te dit d’aller voir ailleurs s’il y est, l’expression qui te dit que tu as visé juste, l’expression qui te souffle qu’au fond, il n’est pas si agacé que ça.

Tu commences à sourire, puis il prend la parole et ton visage se fige dans la progressive compréhension de ses mots et tu ne trouves rien à répondre parce que tu ne veux pas l’admettre mais ça te fait plaisir. Parce que quoi, vous étiez presque ennemis à un moment de votre stupide relation et maintenant, il te dit que vous êtes amis ? Tu acceptes juste la tasse avec un hochement de tête, répétant les mots dans ta tête et contrôlant chaque fibre de ton visage pour ne pas laisser sortir le sourire sincèrement joyeux que ton corps veut exposer au monde entier.
(ça te fait aussi un peu de la peine qu’il ne te considère que comme un ami, mais tu te dis que c’est déjà bien, que c’est mieux que rien, et c’est rare que tu penses de cette manière – tu cherches normalement toujours plus, tu ferais tout pour obtenir ce que tu souhaites, mais là, non, avec Charles tu te contentes de peu, et peu c’est déjà beaucoup.)

Charles te liste la composition de la tisane et tu lèves tes yeux vers lui avec un léger sourire. Tu adores lorsqu’il fait ça, même si tu n’as pas de réel intérêt pour tout ce qui est cuisine, pâtisserie ou herboristerie, bref, tout ce qu’aime Charles, en somme. Ça ne t’ennuie pas, mais tu ne cherches pas à t’éduquer sur le sujet seul, ça ne t’apporte rien personnellement, et tu peux survivre sans.

Cependant, Charles adore ça, alors tu ne pouvais que l’encourager à t’en parler, c’était même plus fort que toi. Voir ses yeux s’animer, ses mains bouger et avoir l’impression de pouvoir accéder à ce qui se cache sous son crâne sous la forme du flot de paroles qui sort de sa bouche – ça te fait plaisir et ça t’énerve que ça te fasse plaisir, mais tu continues de l’écouter quand même, tu continues de le complimenter sur sa cuisine parce que oui, quoi, il est vraiment doué et toi tu manges mal chez toi, alors autant dîner chez Charles dès que vous êtes tous les deux disponibles, physiquement et mentalement.

Les dîners se déroulent souvent sans accroc, et parfois tu pars immédiatement après, et parfois il te garde près de lui et tu ne dis pas non et tu profites de chaque miette qu’il te laisse picorer et tu n’as jamais osé tenter plus qu’il ne l’autorise parce que tu sais que vous êtes en terrain miné et qu’une erreur plus une erreur plus une erreur, ça finira par te coûter cette amitié qui s’est enracinée dans ton être et qui sera sans doute bien trop difficile à arracher, à présent.
(c’est ça, tu as fait le choix de rester auprès de lui, tu as fait le choix de t’attacher et maintenant tu dois préserver cette relation douceâtre et tout faire pour ne pas lui faire du mal, car par extension, ça ne ferait que te blesser stupidement. On te dit sans empathie mais te rendre compte que tu as fait du mal à Charles, ça te mine beaucoup plus qu’on ne pourrait le croire.)

Tu te penches, Pia miaule brièvement le temps que tu attrapes la tasse et tu te recolles au dossier du canapé, continuant de caresser la petite princesse qui s’est prise d’affection pour toi, et qui revendique la place sur tes jambes à la seconde où tu poses tes fesses sur ce canapé. Tu souris et tu souffles doucement sur la surface du liquide avant d’en prendre une petite gorgée.

« C’est bon, j’aime bien le goût. »

Tu ne mens jamais quand il s’agit de donner ton avis sur ce que Charles te donne. Ça peut sembler un peu contradictoire avec ton attitude habituelle, mais faut dire qu’il t’a fait comprendre que jouer la comédie avec lui, ça serait une très mauvaise idée pour votre amitié. Alors tu as arrêté de faire semblant, tu as troqué l’air doucereux et le ton mielleux pour un visage plus sincère, parfois en désaccord mais toujours le plus honnête possible. Ça t’a coûté, un peu, la peur de te faire détester pour ce que tu dis, mais ça va. Ça va.
Tu continues cependant de cacher certaines choses derrière un masque, la dernière barrière, le dernier poste de contrôle, celui qui te permet de cacher les sentiments croissants que tu as pour lui. T’es quasi piqué, Ashton, et ça, ton barman ne doit surtout pas le savoir.

« Dans mon appart ? Oh, rien d’important, le seul problème, c’est que tu n’y étais pas. »

Tu caches ton sourire amusé derrière ta tasse alors que tu reprends quelques gorgées, savourant le liquide chaud qui laisse ses saveurs rondes et légèrement acidulées sur ta langue. Ta main dans la fourrure grise ne bouge plus, il ne reste plus que tes doigts qui grattent gentiment derrière les oreilles de l’exotic shorthair qui ronronne, les yeux mi-clos.

« Je me suis dit que ça serait mieux que je vienne, plutôt que je te demande de venir. Et puis, ça me permettait de voir Pia. »

Iba laisse échapper un petit ronflement au parfait moment et tu lâches un petit rire.

« Et Iba. Et Bianca, qui ne semble toujours pas m’aimer comme celle-là m’aime. Je me demande cependant si elle ne m’aimerait quand même pas plus que son humain… »

Tu lui lances un regard amusé, l'observant arroser ses plantes.
Tu taquines, tu flirtes avec la limite, cette fine ligne sur laquelle tu as tant de fois dansé, mettant parfois un pied de l’autre côté pour voir ce que ça faisait, et te reculant juste à temps pour ne pas tout gâcher, te ravisant alors de jouer avec le feu pour les quelques fois suivantes avant de recommencer, quelques temps plus tard, essayant de savoir si la frontière a bougé, ne serait-ce que de quelques centimètres. Quelques millimètres. Rien qu’un peu.


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Have you run your fingers down the wall
And have you felt your neck skin crawl
When you're searching for the light?

Charles senti ses joues brûler au commentaire, la gêne se disputant à la colère dans sa tête, avec tout au fond ce mélange d'amusement et de bonheur, quand Ashton agissait ainsi. Il se tourna dos au blond, faisant mine de s'occuper d'une plante en pleine forme.

« Tu aurais du venir plus tôt alors, on aurait dîné ensemble... »

Dit-il avant de s'éloigner un peu, partant vers les plantes derrière le canapé.
Parfois il se demande si ce que le blond lui avait présenté comme « rien », n'avait pas évolué dans la mauvaise direction, et si le jeu qui s'était tissé entre eux en était vraiment un. Si Ashton avait encore un espoir, et s'il aurait mieux fait de mettre des limites claires, de ne pas laisser cette ambiguïté  entre eux prendre place. Il ne pourrait jamais aimer le blond de la même façon, c'était impossible. Lui et un homme, c'était impossible. Et s'il avait été juste, s'il avait été consciencieux, oui, il n'aurait pas accepter ces moments étranges qui étaient arrivés plusieurs fois, où la peur de n'être en effet « rien » pour Ashton, pas même un ami, le poussait au contact contre le blond, qui ne refusait pas. Il les aurait rejeté en bloc, pas pour les attirances marginales d'Ashton, mais pour l'épargner, épargner ses espoirs, s'assurer que le feu s'éteigne sans brûler plus. Mais il était trop égoïste. Cette petite pointe de bonheur, là, qui flottait derrière l'envie de râler contre le blond, devenait trop forte pour qu'il y renonce, comme les contacts ambiguës, et il voulait garder ça.

Le métis esquissa un sourire belliqueux en allant vers le balcon, lançant au passage une œillade en coin à Ashton et Pia sur ses genoux.

« Qui se ressemble s'assemble, vous vous entendez bien entre chieurs. »

Avec un grand sourire mal retenu, il partie sur le balcon, surveillant la réaction d'Ashton d'un coin  de l’œil par dessus son épaule, avant de commencer à s'occuper des plus grandes plantes sur son balcon. Il entendait en contre-bas les moteurs et les conversations des bars dans une rue parallèle, voyait une voisine fumer deux balcons plus loin – et il pensa rapidement qu'il aurait aimé voir Ashton arrivait avec son paquet à la main. Mais il avait aussi envie d'avoir ce moment seul, mélancolique mais apaisant.
Le métis finit d'arroser un côté du balcon, et se tourna vers l'autre en même temps de toute la rue s'éteignit.

« Qu- ! »

Le verre doseur tomba d'entre ses mains avec un bruit cristallin, et il resta immobile pendant plusieurs secondes, le temps de comprendre que le courant de la rue entière venait de sauter, et qu'il avait intérêt à bouger doucement s'il ne voulait pas s'ouvrir le pied à travers ses chaussettes.
Presque à tâtons mais surtout de mémoire, une main longeant le mur, il réussit à passer la porte-fenêtre et à la refermer derrière lui, restant autant que possible devant et bloquant l’accès avec ses pieds pour empêcher Pia de se faufiler sur le balcon. Dans le salon tout était noir, et il entendit les autres appartements s'agiter, Iba se relever et battre de la queue avec un couinement inquiet.

« Y'a du verre cassé sur le sur le balcon, fais attention. Je dois avoir des bougies à la cuisine ou dans ma chambre... »

Certaines étaient des cadeaux, d'autres des oublies de sa sœur, d'autres encore devaient dater de l'époque de Lorelei – des petits bougies rondes et bleus, parce qu'elles lui avait rappelé les cheveux de l'astrologue – qu'il n'avait pas envie de ressortir. Ça lui semblait déplacé et malvenu de sortir quelque chose lié à quelqu'un qu'il avait aimé en présente d'Ashton, alors qu'il savait que ce ressentait l'anglophone.
Charles tenta un pas à l'aveugle avant de s'arrêter. Quelque chose n'allait pas.

« … Ash? »

Et puis il se rappela que Ashton a dit dormir avec toujours un peu de lumière.


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La porte du balcon s’ouvre et tu laisses échapper un rire qui s’enfuit dans la nuit alors que Charles abreuve d’eau les plantes à l’extérieur. Oui, Pia et toi êtes semblables, un peu trop pour le bien du barman qui doit parfois vous supporter tous les deux en même temps, dure tâche qui te fait rire et qui te donne envie d’en faire plus à chaque fois. Rien que pour le faire chier. Rien que pour le voir essayer de t’ignorer avec son air buté, se détourner à chaque fois que tu essaies de revenir dans son champ de vision, et l’effort visible pour continuer à t’ignorer lorsque tu récites son nom comme une prière, le rire contenu dans ta voix qui se fait néanmoins plus douce, sa main qui s’échappe de la tienne lorsque tu essaies de l’attraper et, finalement, la noisette de ses yeux qui s’accrochent à l’ambre des tiens après que tu lui aies demandé comment te faire pardonner. Et ce n’est pas une routine, heureusement pour lui – parfois tu le pousses à bout jusqu’aux cris qui te font tressaillir et te retirer de ce début de dispute comme un chien que l’on aurait grondé, mais la plupart du temps, tu ne vas jamais trop loin. Ça te coûte trop. Ça lui coûte trop. Et user ce lien fragile qui vous relie n’est vraiment pas une bonne idée.

Tu le regardes se pencher vers les pots accueillant ses colocataires chlorophylliens, et accoudé au canapé, tu ne peux empêcher le bien-être se diffuser dans ton corps qui se détend. Tu ne penses à rien d’autre qu’au moment présent, qu’à cette douceur de vivre et ce statut quo qui te fait soupirer de contentement. Le chemin n’a pas été simple pour arriver jusque-là, et tu as dû faire beaucoup trop d’efforts selon toi. Faut dire que tu n’en as jamais fait beaucoup dans ta vie, que tout a été toujours très naturel pour toi : les bonnes notes à l’école, la vengeance sur tes camarades, et ton règne en carton qui dure depuis ce jour. Tout s’est fait sans que tu ne le contrôles vraiment, on peut dire que c’était l’instinct de survie, ou autre chose encore, mais toujours est-il que tu n’as jamais eu à te battre autant contre toi-même que durant ces derniers mois.
(il faut dire que la partie pourrie de ton être dont tu n’as jamais voulu te débarrasser prend trop de place, et tu vis avec sans soucis depuis tout ce temps, alors que Charles arrive et te dise de te maîtriser, d’arrêter de faire le con, c’est difficile, tu étais bien, toi, à jouer un jeu dont personne ne connaît les règles, à te reposer sur la fange et à te complaindre dans ta comédie fallacieuse.)

Tu le regardes, illuminé par la lumière qui vient de l’intérieur, et d’un coup, tu ne le vois plus.

Et tu ne vois plus rien.

Et ta main se crispe sur la fourrure de Pia, alors que le bruit du verre qui se brise te déchire les oreilles, et elle te mord et s’enfuit de tes jambes, parce que tu n’es plus l’accueillant étranger qui la caresse et lui donne de l’amour, tu es la statue inhumaine et figée qui se met à trembler sous son habit de pierre et on te regarde en ne sachant pas vraiment quand ta carapace va se craqueler, on sait juste que ça ne sera pas long avant que tout s’effondre.

Et toi tu regardes autour de toi mais tu es devenu aveugle et tu es loin et tu as peur, et la pierre qui te recouvre se fend et tu te lèves sans considération pour Iba qui s’ôte de ton passage avec incompréhension et tu te diriges vers l’interrupteur le plus proche – qui est pourtant si loin, près de la porte d’entrée, tu y vas à tâtons, te cognant contre la table basse sans un bruit, le souffle court et le cœur battant à la chamade. Tu t’écrases finalement contre la porte, la poignée te rentrant dans les côtes, et ta main fébrile appuie appuie appuie sur l’interrupteur qui ne répond pas, qui cliquète dans le vide et le silence de l’appartement où même le frigo a cessé de ronronner.

Et tu te dis qu’il suffit que tu sortes. Qu’il suffit que tu retrouves la lumière de la lune. La poignée est à portée de main, mais Charles a fermé la porte pour la nuit et dans la panique, rien en te semble logique et tu abaisses la poignée avec cet effroi glaçant, celui d’être enfermé dans le noir, celui d’être pris au piège, et il te semble même entendre le rire de tes anciens camarades de classe qui s’éloigne le long du couloir du gymnase, et tu restes coincé de l’autre côté, le plic plic de l’eau chutant du pommeau de douche comme seul compagnon, alors tu te laisses glisser au sol, ignorant Iba qui couine en faisant des allers-retours du canapé à toi, ignorant Charles qui revient dans l’appartement, ignorant tout de la réalité qui continue sans toi alors que tu es coincé dans ta tête sans aucun moyen d’en sortir. (et pourtant, une petite lueur de lucidité ne s’éteint pas, tu n’es pas complètement happé par ce flashback, tu as toujours la vague conscience de ne pas avoir onze ou douze ans, de ne pas être en Angleterre mais chez Charles, mais c’est flou et tu as peur.)

Charles t’appelle mais tu ne l’entends pas, tes doigts se glissent dans tes cheveux et se crispent sur ton crâne tandis que tu sombres et que ta fréquence respiratoire ne fait qu’empirer, ton corps cherchant l’air dont il pense manquer et tu sens ton cœur pulsant dans tes oreilles menacer de sortir de ta poitrine. L’odeur de la sueur et des produits ménagers te fait suffoquer, parce qu’une partie de ton cerveau croit que tu es encore là-bas, coincé dans les toilettes des vestiaires, parce que l’obscurité est la même partout, alors tout se mélange et tu te mets à pleurer parce que tu as l’impression confuse de redevenir le garçon que tu pensais avoir laissé derrière toi, loin derrière, effacé et enterré – mais il est là, il vit en toi et restera à tes côtés, que tu le veuilles ou non.

Les larmes chaudes se mêlent sur tes joues et laissent sur tes lèvres un goût de sel, tes épaules se secouent silencieusement et tu oscilles entre l’adulte que tu penses être et l’enfant que tu es toujours, et tes ongles griffent ta peau et tu te sens comme de la merde, mais au moins tu sais que tu es revenu dans l’appartement du barman, tu sais que tu n’es pas coincé dans cet endroit sans lumière qui t’a hanté pendant trop longtemps, tu sais que tu es au Japon et que tu n’es pas en danger. Mais si ton cerveau l’a compris, le reste de ton corps, lui, ne veut pas suivre le mouvement du chef d’orchestre. Alors ton cœur ne ralentit pas. Ton souffle vient à manquer, encore. Et tes yeux papillonnent et laissent échapper les perles limpides qui roulent sans discontinuité sur tes joues mouillées, parce que même si tu es revenu, les émotions ne partent pas. Elles restent avec toi, lovées au creux de ta cage thoracique, comprimant poumons et cœur, remontant pour attaquer à l’aiguille ton sternum et ta mâchoire, assénant des coups de marteau sur ton crâne démuni.


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Sometimes when you're scared to take a look
At the corner of the room
You've sensed that something's watching you

Il lui avait semblé un jour avec lu que l'humain pouvait sentir la peur, et ça ne lui avait jamais semblait plus véridique qu'à l'instant, avec cette sensation d'une main venu empoigner dans les organes dans son ventre pour les compresser en nœud froid et dense. Il entendit  une respiration désaccordée et des tous petits bruits de panique dans l'appartement, et chercha d'un regard écarquillé la silhouette d'Ashton,  avec un croissant de lune caché entre les immeubles comme seule lumière. Et finalement c'est Iba qui lui fit deviner que ce qu'il discernait à peine, recroquevillé contre la porte, c'était Ashton, et les pleurs, c'était Ashton, et l'odeur de peur se sentant jusque dans le ventre, c'était Ashton aussi.

« Ash, Ashton, parles-moi, j'suis là... »

Chuchota-t-il nerveusement en navigant aussi vite que possible entre le canapé, la table basse, et Iba couinant et paniqué. Son genoux heurta de plein fouet le coin de la table, envoyant une douleur électrique dans toute sa jambe, et il cru entendre un feulement suivit d'un grognement quelques part vers sa chambre, mais il pu enfin s'effondrer à côté d'Ahston, posant ses mains sur lui au hasard, sentant sous sa paume une épaule maigre qui sursauta au contact.

« C'est Charles, c'est Charles Ash ! »

Ses murmures paniqués lui échappaient sans que lui-même ne sache ce qu'il disait, occupé à passer ses bras autour des épaules d'Ashton pour le tenir fermement contre lui, et d'une main, tenter de décrocher les doigts ressemblant maintenant plus à des serres, que le blond avait refermé sur ses cheveux.

« Ash, Ash, c'est rien, on a des bougies, on a nos téléphones, le courant va revenir bientôt ça va aller... »

Chuchota-t-il, réussissant à apaiser le rythme et le ton de sa voix. Le métis abandonna l'idée de décrocher les doigts d'Ashton, et commença à le bercer en douceur, déposant parfois un baiser sur ses cheveux, en interlude à l'observation du coin de l'appartement, cherchant à comprendre pourquoi Ashton était venu ce recroqueviller ici. Ses yeux enfin habitués à l'obscurité devinèrent la forme de la poignée de porte au-dessus de la tête du blond, et une de ses mains passa en caresse sur sa nuque.

« Tu voulais sortir ? J'peux ouvrir la porte, okay ? On peut ouvrir, tu peux sortir... »

Un frisson rampa rapidement le long du dos  du métis quand il pensa à Ashton, assez paniqué pour vouloir fuir l'appartement, forcer et tirer sur la poignée d'une porte fermée à clé, la peur dans laquelle il avait du s'enliser, jusqu'à s'effondrer. Et Ashton au fond du gouffre, c'était toujours aussi étrangement, aussi faux, encore plus douloureux que la dernière fois, sur la plage, dos à un ciel en feu. Il  chercha à tâton sa clé dans ses poches, expirant d'infimes « attends » en tenant le blond contre lui d'un bras, manquant pendant une seconde perdre l'équilibre, avant de sentir le bout de métal sous ses doigts. Il vint doucement prendre une main d'Ashton pour y glisser le trousseau, refermant les doigts du blond dessus, et garda sa poigne dans la sienne, enveloppant difficilement ses stupides doigts de pianiste.

« T'es pas bloqué, tu peux sortir Ash, ça va... Ça va, t'es pas impuissant... »

Murmura-t-il, cherchant du même coup le regard du blond entre ses mèches blondes,  se tordant le cou dans le mouvement.

« … Tu veux bien me regarder ? S'il te plaît... »


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C’est drôle, on aurait pu croire que les animaux te détestaient tous, qu’ils sentaient ces émotions tordues, qu’ils reniflaient tes pensées les plus malsaines et qu’ils te rejetaient systématiquement. Et pourtant, Pia t’adore. Et pourtant, Iba pleure doucement avec toi, allant et venant sans trop savoir quoi faire. Et j’aurais aimé que tu sois assez lucide pour t’en rendre compte, j’aurais aimé que tu voies que tu n’es pas une cause si perdue que ça.

Mais tu es embourbé dans ta tête, dans les émotions qui ont fini d’enfler sans dégonfler, alors tu étouffes encore, tu cherches l’air, le front sur tes genoux et tes mains reviennent dans tes cheveux après avoir laissé des lignes rougies sur leur dos et sur tes joues humides. Les larmes coulent silencieusement, à un débit que l’on pourrait qualifier de modéré, surtout quand on regarde le cataclysme qui a tout envoyé valser en toi.

Mais écoute, Ash, c’est Charles qui arrive. Ecoute, Ash, il te parle, il te rassure, il veut que tu sortes de ta prison, il veut que tu le reconnaisses, il attend un signe, n’importe quoi, qui lui donnerait la confirmation que tu es là, avec lui, que tu sais que c’est lui. Il te fait peur, ses mains qui t’accrochent te surprennent et te font te recroqueviller dans la direction opposée mais il est partout, il est partout et il te serre contre lui, il est partout et il ne te laisse pas t’échapper.

Alors tu te laisses étreindre, tu laisses cette chaleur douce se transférer de son corps au tien, tu fermes plus fort les yeux, les paupière serrées et le visage crispé, tu aimerais t’abandonner à ses bras, tu aimerais fondre dans le contact qu’il t’impose et que tu acceptes sans vraiment broncher, mais c’est si difficile de lâcher prise, c’est si difficile de relâcher tes muscles, de délaisser les souvenirs qui te hantent depuis bien trop d’années.

Alors tu restes centré sur toi, tu ne peux pas faire autrement, et pour une fois, je ne t’en veux pas. Mais écoute les mots de Charles, Ash. Ecoute ses mots qui se veulent rassurants, il te parle de bougies et de téléphones, il te parle de lumière mais pour toi trop tard, tu ne vois que des étoiles brillantes derrière tes paupières collées, et tu préfères ça à la sensation panique de devenir aveugle, les yeux grand ouverts à chercher une quelconque source de lumière. Tu préfères ça à l’impression de redevenir gosse, de chercher l’issue à tâtons, la vue ne servant à rien dans ce stupide vestiaire fermé.

Et pourtant, y’a des brèches dans le mur, des failles dans les souvenirs, et la voix de Charles passe au travers, et sa douceur te donne envie de pleurer un peu plus, et les mots dont le sens t’échappe glissent sur toi et se déposent comme une couverture, et tes doigts emmêlés dans tes cheveux se font moins rigides et tu te laisses bercer, tu laisses ses lèvres se perdre dans tes cheveux, et ça aurait merveilleux si tu n’étais pas si distrait par ton esprit, ça aurait été merveilleux que tu voies qu’il tient à toi. Et d’un autre côté, est-ce que ça ne t’aurait pas miné encore plus, à la longue ? De te dire qu’il tient à toi et de le voir agir de cette façon à certains moments, pour ensuite te demander si tu as rêvé le jour suivant lorsqu’il est plus distant que jamais ?

Mais pour l’instant tu ne te soucies pas de ça. Tu ne penses pas à ça. Tout ce que tu fais, pour le moment, c’est essayer de t’extraire des limbes de ton esprit, alors tu te laisses faire lorsqu’il t’attrape la main pour y glisser le trousseau de clés donc le métal glacé te fait sursauter de nouveau. Tu te colles à Charles dans une réaction instinctive, réaction de régression, glissant contre son corps pour oublier le tien, et tu secoues légèrement la tête aux mots qu’il te chuchote et dont la signification semble se frayer un chemin dans ton cerveau endommagé.

Et puis il te dit de le regarder, mais tu ne sais pas si tu peux ouvrir les yeux, tu ne sais pas si tu peux affronter l’obscurité au-delà de tes paupières, tu préfères rester contre lui, tu préfères qu’il continue de te bercer, c’est mieux, c’est plus simple. Rester comme ça jusqu’à ce que la lumière revienne. Rester comme ça, dans la sécurité de ses bras, entouré par son corps qui te protège de toutes les mauvaises choses du monde extérieur, mais qui peine encore à te protéger de ce qui grouille à l’intérieur de toi, qui peine encore à te protéger contre toi-même. (mais est-ce vraiment son rôle ? Ashton, tu devrais prendre la responsabilité d’assurer ta propre protection. D’entamer toi-même ta guérison, ne serait-ce qu’un minuscule pas en avant, ne serait-ce que la volonté d’aller mieux.)

La respiration haletante mais presque silencieuse, tu serres le trousseau de clés sans pouvoir réellement bouger, sans pouvoir réellement te relever, mais y’a son odeur qui traîne autour de toi, y’a sa voix qui subsiste dans tes oreilles, y’a son contact que tu as détesté mais que tu ne peux qu’embrasser à présent. Alors la tempête se calme, ton cœur ralentit légèrement et tu perds cette sensation d’urgence, de panique pure, te laissant dans un état de faiblesse qui te fait tellement chier mais dont tu ne peux te défaire pour le moment.

Ta main libre se fraye un chemin entre les replis de vos corps enlacés et elle s’accroche au dos de son t-shirt tandis que ton buste retombe légèrement dans sa direction, ton visage se nichant dans le creux de son cou alors que tu essaies de rassembler le courage nécessaire pour te relever, pour ouvrir les yeux, pour affronter le monde. T’es redevenu un enfant qu’il faut rassurer, calmer, chouchouter, et c’est chiant mais Charles le fera, on sait qu’il prendra soin de toi – mais n’en profite pas trop.

« Charles… »

Un filet de voix rauque s’échappe de ta bouche asséchée par la panique, le prénom glisse sur la peau de l’autre pour imprégner le t-shirt sur lequel ta joue est posée. Tu ne sais pas quoi dire. ‘Aide-moi’ ? C’est difficile pour toi d’admettre que tu as besoin d’un coup de main, ne serait-ce que pour ouvrir une porte. Mais tu n’es capable de rien pour le moment, et oui, tu en as besoin, de son aide. Et pourtant, tu restes là, passif et craintif, jouant involontairement à l’enfant apeuré.


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La paura del buio | Ashton&Charles Xjnq
Citation : Tu portami dove sto a galla
Che qui mi manca l'aria
Tu portami dove sto a galla che qui mi manca l'aria
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Never thought that I would feel like this,
Such a mess when I'm in your presence

Tu as l'air de te calmer, c'est infime mais j'ai l'impression que ton souffle ralenti, que tes inspirations sont moins frénétiques. Je ne sais pas ce qui a marché dans tout ce que j'ai pu faire et dire, entre l'évocation des bougies ou l'étreinte, ou même le trousseau de clé que je n'ai pas entendu tomber de ta main. Mais tu me tires et tu t'échoues contre moi, alors c'est ce qu'il doit te falloir, une présence, la certitude que tu n'es pas seul, et en terrain ami. Mon bras autour de tes épaules te serre un peu plus, et je me retrouve maladroitement à ne pas savoir quoi faire de ton poing dans mon autre main. Je pourrais te lâcher pour passer mon autour bras autour de tes épaules, mais ma poigne en bouge pas, j'ai l'impression que lâcher ta main c'est te lâcher.

Et c'est un peu ridicule, et j'en ai tellement conscience que ça me brûle le visage, mais je reste comme ça, je ne bouge pas sauf pour tapoter légèrement ton dos. J’attends que ça aille un peu mieux encore, je répond quand tu m'appelles, en essayant d'éviter ces phrases toutes faîtes, et parfois je parle trop près de ton visage et une friction se crée, sur ta joue ou ta tempe, pas complètement accidentelle mais pas complètement réfléchis non plus – j'évite d'y penser, à ça et d'autres choses.

« Oui, je suis là, t-tu veux qu'on aille chercher ton téléphone ? Le mien ? »

D'un coup je vois ton visage à la place d'une masse d'ombre, quelques secondes avant de fermer les yeux avec un grommellement, la lampe du salon me brûlant la rétine. Et c'est bien, c'est la lumière qui est revenue, c'est ta peur qui va partir, mais j'aurais préféré voir ton sourire de con me narguer, que deux yeux rougit derrière tes mèches, et des traces sèches sur tes joues. La tristesse ne te vas pas Ashton. Je ne suis pas assez bête pour penser que le reste du temps tu vas bien, mais tu arrives au moins à faire semblant, à porter un masque et à t'amuser du chaos que tu crées chez les autres. Sous la carapace, la chair est fragile, et le constater est à chaque fois un peu plus désagréable – surtout quand c'est ma faute.

« Ca va aller Ash, le courant est revenu ça va aller... »

Iba piétine autour de nous, couine et s'inquiète, envoyant quelques coups de museau au hasards et manquant me faire perdre l'équilibre. Je me rattrape d'une épaule au mur et replie une jambe sous moi, resserrant ma prise sur tes épaules par réflexe.


Charles fait du café en #66cc66
Ashton Miller
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Citation : When you're ten, they call you a prodigy. When you're fifteen, they call you a genius. Once you hit twenty, you're just an ordinary person.
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Et d’un coup, la lumière qui revient, tu t’en rends compte derrière tes paupières fermées, c’est comme le trait de lumière sous la porte, alors tu redresses un peu le haut de ton corps tandis que tes paupières papillonnent sous la lumière crue se diffusant depuis le plafonnier.

C’est comme si tu étais tiré d’un rêve, d’un voyage nocturne et limbique, et la lumière qui t’inonde est comme un souffle d’air frais pour ton esprit emprisonné, pour tes poumons contractés. Ta respiration ne s’apaise pas totalement mais elle ralentit, et ton cœur cesse de se malmener pour rien, il veut prendre du repos lui aussi.

Et tu voudrais toi aussi te reposer, tu es vidé. Tu sens à peine le reste des larmes sur tes joues, tu clignes des yeux sans prendre garde à leur gonflement, et entre tes doigts est encore serré le trousseau de clés que tu ne penses pas à lâcher. Tu ne penses à rien, tu as juste envie de dormir. T’écrouler, te recroqueviller sur toi-même, oublier ton être de chair et t’enfoncer dans un sommeil confortable.

Mais il y a quelque chose d’autre qui est confortable, qui te rassure, et c’est Charles qui est toujours là, ton bras contre son flanc, ta main toujours accrochée à son t-shirt – alors tu desserres les doigts et tu la laisses retomber contre toi. Il semble avoir perdu l’équilibre, et sa jambe est contre la tienne, et son corps est si prêt, et tu ne penses pas

tu ne penses pas parce que tu as besoin de contact, encore, de cette chaleur humaine qui te réchauffe le cœur, d’une peau contre la tienne comme pour te dire que tout va bien, d’une façon que les mots ne peuvent pas bien expliquer – alors tu passes tes bras de chaque côté pour le ramener contre toi pendant que tu te ramènes à lui dans un mouvement contraire. C’est pas précipité, ni même brusque, ce n’est qu’un peu nerveux, un peu fébrile, presque dans la panique mais pas tout à fait.

Ton visage se retrouve de nouveau contre son t-shirt, ta pommette frottant contre sa clavicule, et tes mains se serrent un peu contre le tissu.

« Reste avec moi. J’ai pas… j’ai pas envie d’être seul. On dort ensemble. Me laisse pas seul. »

Ouais. On ne va pas se le cacher : tu en profites un peu. Tu en profites un peu mais en même temps, tu en ressens le besoin, parce que ce n’est pas sûr que tu puisses t’endormir seul sur le sofa, surtout si on te laisse le temps de te poser, le temps de cogiter. Et lorsque tu commences à penser, tu as besoin de quelque chose pour te distraire, il te faut quelque chose à tout prix, alors tu finirais par quitter l’appart en douce pour trouver quelqu’un, n’importe qui, pour t’ôter ces pensées de la tête.

Alors tu te dis instinctivement que si tu es avec Charles, ça ira. Malgré tous les sentiments ambivalents qu’il crée chez toi, malgré ses plus gros défauts – ça ira si tu es avec lui. Parce que malgré tout ça, il a été si souvent là, présence réconfortante dans sa familiarité, dans son tempérament qu’il essaie toujours de cacher, dans son amour pour tant de choses – excepté toi. Alors tu te serres contre lui parce que tu ne veux pas qu’il parte, parce que même si la lumière est revenue, il y a certains souvenirs qui te hantent toujours.

« … S’il te plaît. »


ashton distille son venin en #6699ff.

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Charles Moretti
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Now that light is so I can take
This storm brings strange loyalties and skies

Un hochement de tête réflexe échappa à Charles, son menton frottant doucement contre la tempe de l'anglophone. Les bras autour de son torse le serrèrent un peu plus alors il glissa une main dans les mèches blondes d'Ashton, la retombée d'adrénaline éloignant les pensées habituelles - celle qui lui disaient que c'était étrange, qu'il faudrait bientôt fuir parce qu'Ashton avait tout le potentiel d'une Lorelei au masculin. Il y avait juste ce calme après la tempête, le paysage un peu dévasté mais maintenant étrangement silencieux et Charles trouvait aussi sa part de réconfort dans la sensation des cheveux presque mi-longs d'Ashton traînant dans son cou, l'odeur légère de tabac froid et de café qui avait remplacée celle de la peur.

« On dort ensemble Ashton, t'inquiètes... »

Murmura-t-il à moitié contre le crâne du blond, le bout de son nez trouvant une place entre deux mèches ébouriffées par la panique. Il n'avait pas non-plus prévu de laisser Ashton dormir seul. Mais ce n'était pas si grave si le blond ne l'apprenait jamais. En redressant la tête, Charles considéra un instant la masse de cheveux blonds qui résumaient l'anglophone toujours calé entre son torse et son cou, pinçant les lèvres avec hésitation avant d'oser les poser au sommet de son crâne puis sur sa tempe. En espérant qu'Ashton en sera plus apaisé, mais qu'il l'oubliera au milieu du souvenir imprécis de panique. Il continua de fredonner un « t'inquiètes, t'inquiètes... » tout doucement contre l'hélix du blond, finissant par se taire en laissant le silence s'étirer au rythme d'un mouvement de balancier les berçant mutuellement.

Après des minutes qu'il n'avait pas comptés, il finit par proposer dans un chuchotement:

« Ça va mieux ? Tu veux qu'on y aille ou... O-on peut rester encore un peu là si tu veux. »

Ses genoux le brûlaient et ils était ridicules, tous les deux recroquevillés dans un coin de l'appartement, entre la porte, un mur et le sol, mais il ne voulait pas bousculer Ashton.


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La fatigue est comme un brouillard qui envahit ton esprit déglingué par la panique, comme une chape de plomb sur tes membres bientôt courbaturés par la tension qui s’y est installée, comme le sable du marchand qui vint fermer les yeux des enfants les plus turbulents.

La fatigue anesthésie la honte, la douleur, la frustration. Elle te rend plus docile qu’un agneau, efface le loup en toi, te laisse à la merci du barman.

La fatigue garde tes paupières closes, elle te berce,

non, ça, c’est Charles.

Charles qui dépose ses lèvres sur tes cheveux, puis sur ta peau, et tu ne bouges pas, mais ton cœur sursaute, tu te contentes un bref rire si faible qu’on ne l’entendrait pas si la pièce n’était pas si silencieuse. Tu es trop vidé pour t’en réjouir, trop vidé pour t’abandonner en pleine conscience aux bras de celui qui t’a trop torturé, que tu as trop emmerdé.

Son souffle contre oreille te fait frémir, et même lorsqu’il arrête de parler, sa respiration caresse ta peau et tu te demandes dans quel monde tu viens d’atterrir. Mais le poids des clés dans ta main toujours serrée, les dents en métal s’enfonçant dans ta paume, ces sensations te permettent de rester ancrer dans la réalité.

L’air dans tes poumons que tu retiens sans en y prendre garde veut sortir. Un soupir t’échappe. Ta gorge sèche n’est pas satisfaite de la salive qui tente de la tapisser, mais à la simple idée de boire de l’eau, ton estomac proteste, ta gorge se noue, non, non, ne pas vomir, non.

Un autre soupir. Tu ne te sens pas capable de bouger. Si tu le pouvais, tu resterais là, devant la porte, tu te roulerais en boule et tu dormirais en attendant que le jour se lève. C’est ce que tu fais, chez toi. C’est le plus simple. Pas besoin de se lever, de marcher, de faire tout ce chemin jusqu’à un lit.

Mais Charles est là, et malgré le brouillard mental, tu as la certitude qu’il ne voudra pas dormir ici. Il voudra te relever, il voudra te traîner jusqu’à un endroit fait pour dormir, te border dans un lit avec une couverture. Tu l’aimes et tu le détestes.

« On peut… y aller. »

Apathie. Fatigue. Au final, tout se mélange, plus rien n’a d’importance. Plus rien ne compte, sauf la chaleur d’un corps contre le tien, la douceur des mots contre ton oreille, les mains qui t’aident à te remettre sur tes pieds, qui t’aident à ne pas retomber, la voix qui te demande si ça va, si tu peux avancer, et toi,

toi,

toi qui sais que tu n’as jamais su avancer dans ta vie, que tu es coincé quelque part dans ton passé, mais Charles ne parle pas de ça, non, il te demande si tu peux mettre un pied devant l’autre et arrêter d’être un putain de fardeau, alors tu dis oui, oui tu peux avancer, tu lui montres, un pas après l’autre malgré tes jambes en coton, et vous arrivez dans la chambre, et tu restes planté là, contre le mur, un peu vacillant, le cœur en miette, le cerveau en compote, attendant qu’il te dise quoi faire, parce que tu es un enfant, parce que tu es un adulte qui n’a pas grandi, parce que tu viens d’avoir la pire attaque de panique depuis plusieurs mois, parce que tu ne sais pas quoi faire de ton corps qui t’encombre, qui te pèse.


ashton distille son venin en #6699ff.

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