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Tsuki Ohno
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En terre inconnue (Shizue)| Mer 22 Juin - 23:01
Début Juin

Comment ?! Comment a-t-elle pu se retrouver dans une situation comme celle-ci ? Devant la porte de la salle de jeu Tsuki n'a qu'une seule envie : celle de s'enfuir à toute jambe. En courant très vite de préférence. Quitte à faire une crise d'asthme au décours. Pourtant, si elle fait ça, ça risque de chauffer quand elle sera rentrée à l'appartement. Prenant son courage à deux mains, elle pousse la porte de l'endroit.

Immédiatement, elle a l'impression d'avoir un panneau clignotant indiquant sa présence au-dessus de son crâne. Dans son jean et son t-shirt blanc, la demoiselle se sent étrangement nue. Comme si on la dévisageait alors que ça n'est pas le cas. Comment Seiji, cet homme qui est soit disant son père, a-t-il pu la mettre dans cette situation ?

Ses yeux inquiets cherchent quelqu'un de la maison pour terminer au plus vite cette tâche ingrate qui lui incombe. Elle se présente à un guichet. Hésitante.

- Bonjour….je viens voir Mr Ootomo. Pour une transaction.

Elle ne sait pas comment appeler la chose autrement. Dans son petit sac, il y a une enveloppe. Elle n'est pas si grande, pourtant c'est comme si elle pèse une tonne. L'homme de l'autre côté du comptoir a un haussement de sourcil. Il lève les yeux de l'écran de son téléphone pour la regarde. Immédiatement, Tsuki se sent juger.

- Tu dois faire erreur trésor. On ne marchande pas avec les enfants ici.

Il y a du mépris dans ces yeux. Il a du mépris dans sa voix aussi. Bien qu'elle tente de faire bonne figure, intérieurement la demoiselle ne fait pas la fière. Elle n'a pas l'habitude de venir à Sanda. Encore moins d'avoir affaire à des personnes plus que louches. Mais la voilà. La voilà ici, face à cet homme, à devoir lui remettre de l'argent que son père a empreinté. A tord. Argent qu'il aurait dû rendre depuis dix jours déjà. Argent qu'elle-même a durement gagné et qu'il a supplier de lui donner pour rembourser ces dettes.

- C'est….de la part de Seiji Ito.


C'est comme s'il l'homme venait de comprendre. Son regard change radicalement à l'évocation de ce nom.

- Ah.

Que dire de plus ? Ses yeux passent à nouveau sur elle. Un son s'approchant du pouffement s'échappe de ces lèvres. Il a pitié ? Il se moque ? La jeune fille a du mal à interpréter la chose. Seiji lui a dit qu'il fallait absolument cet argent. Sinon « ils » risquaient de venir le réclamer à la maison. Mais c'est qui « ils » ? Cet homme face à elle ? Celui qui les regarde un peu plus loin au fond là-bas ? Leur patron ? Elle n'en sait rien. Même si ça lui a fait mal de mettre l'argent de ses propres labeurs dans cette enveloppe elle se dit que c'est pour les protéger. Pour éviter que les problèmes ne s'amplifient d'avantage encore.  

- Viens avec moi.

Quand elle le suit, Tsuki sert son sac en bandoulière, contre son bassin. Il la fait passer par une porte non loin et lui demande de patienter dans un genre de hall ? Couloir ? Elle n'en sait rien. Quoi qu'il en soit il disparaît par la porte par laquelle ils sont arrivés en la laissant en plan. En attendant dans cet endroit Tsuki ne se sent pas en sécurité. Parce qu'elle ne sait pas ce qui peut lui tomber dessus. Parce qu'elle ne sait rien du fonctionnement de ces gens. Et elle aurait préférer ne jamais avoir à connaître leur fonctionnement.
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Re: En terre inconnue (Shizue)| Sam 25 Juin - 21:31

En terre inconnue

Tsuki Ohno

Depuis son éclat de bravoure à la clinique de Koyane, Shizue a l’impression d’être au centre d’un énorme malentendu. Son père, qui a bien sûr eu vent de cette affaire, et son frère semblent persuadés qu’elle a un plan, une sorte de grand projet sur lequel elle travaille en secret et qu’elle leur révélera le moment venu. Et surtout, ils ont l’air de croire que son action, et le plan qu’elle soutient, sont la preuve de son adhésion à leur point de vue quant aux « affaires » (comprenez : « la criminalité à la sauce Sanda »). Ils ne pourraient être plus loin de la réalité.

Difficile, pourtant de le leur faire comprendre. Plus Shizue nie avoir changé ses convictions, plus ils croient qu’elle les mène en bateau. Alors elle a cessé de se battre. Eux n’ont pas cessé de la coller pour autant. Dernière lubie de son père : l’initier à la gestion de sa salle de jeu. Cela fait plusieurs fois qu’il la fait venir à son bureau, soit sous un mauvais prétexte (mais elle ne s’est pas fait avoir longtemps) soit sous l’escorte express d’un de ses sbires. Ce soir, c’est Yuuta qui est venu l’escorter jusqu’à la salle de pachinko. Apparemment, son père veut lui montrer comment il a géré une histoire de suspicion de triche. Shizue s’en moque profondément, mais elle suit de mauvaise grâce. C’est plus simple que de tenir tête.

Elle reste une petite heure à écouter son père se vanter sur la finesse avec laquelle il a géré cette histoire – finesse toute relative, juge Shizue, étant donné que le gars a quand même fini étendu dans une allée avec quelques dents en moins. Puis il insiste pour monter faire une partie de mah-jong avec elle. Shizue a du mal à résister… et finit par céder quand son père lui assure qu’il n’y aura aucun argent en jeu, même pour les deux autres joueurs. Ils finissent leur première partie quand le téléphone de Kiyoshi sonne. Il répond.

- … Je descends, affirme-t-il après quelques secondes.

Il raccroche et se lève.

- On m’attend en bas. Mais tu peux rester, si tu veux.

- Non, je vais rentrer.

Elle n’est qu’une amatrice, comparée à leurs deux partenaires qui semblent être des joueurs acharnés et au style assez agressif.

Elle descend donc aux côtés de son père et s’apprête à le suivre jusque dans son bureau, où elle a laissé ses affaires. Dans le couloir qui y mène, elle n’est pas forcément surprise de voir une silhouette féminine qui semble attendre : elle a déjà eu l’occasion de constater la diversité des profils fréquentant les pachinkos et autres salles de jeu. Mais quand elle s’approche et aperçoit son visage, elle se fige.

- Tsuki ? l’appelle-t-elle.

Elle a prononcé ce nom comme une question mais elle est à peu près sûre d’elle. Tsuki et elle se connaissaient bien, à une époque, une époque qui lui paraît maintenant terriblement lointaine.

- Qu’est-ce qui t’amène ici ?

- Elle est venue me voir, paraît-il, intervient son père en ouvrant la porte de son bureau.

- Tu permets qu’on discute un peu, d’abord ? On a du temps à rattraper.

Son ton est clairement sarcastique. Non pas qu’elle n’ait pas envie de rattraper ce temps, mais il s’agit bien évidemment d’une excuse pour que son père ne la bouffe pas toute crue. D’après son langage corporel, Tsuki est tout sauf à l’aise, et peut-être qu’elle, Shizue, peut arranger un peu les choses au préalable. Son père n’est certainement pas dupe, mais il hausse les épaules, rentre dans son bureau et ferme la porte derrière lui, laissant les deux jeunes femmes seules dans ce couloir.

- Tu veux bien me dire ce qui t’arrive ? Qu’est-ce que tu fais dans un endroit pareil ? demande-t-elle doucement.

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Re: En terre inconnue (Shizue)| Lun 27 Juin - 22:43
L'attente lui paraît interminable. C'est comme si elle entendait une horloge dans sa tête. Un décompte avant qu'une catastrophe ne s'abatte sur elle. Est-ce qu'on va lui mettre un sac sur la tête pour l'amener ailleurs ? Est-ce qu'on va la forcer à s'asseoir et lui braquer une lumière aveugle dans le visage ?! Tsuki n'a aucune idée  de comment ça se passe, les transactions avec ce genre de personnes. Les films qu'elle est en train de monter dans sa tête l'angoisse. Son coeur martèle un rythme endiablé dans sa poitrine. Elle croit frôler le malaise en entendant des bruits de pas.

Ça y est. Ça y est on va lui faire du mal. On va lui faire peur. Chercher à l'intimider. Alors qu'elle veut simplement donner cette fichue enveloppe et partir loin d'ici le plus rapidement possible. Sans perdre un seul cheveu de préférence. Quand elle distingue deux bruits de pas, la brunette déglutie. Il est fort possible que ses jambes sont flageolantes. Son corps lui semble être constitué de coton. Ou prêt à se désintégrer. Pourtant elle reste là, dans ce couloir. Parce qu'elle n'a pas vraiment le choix.

Seulement ce qui se produisait ensuite était aux antipodes de tout ce qu'elle avait imaginé. Elle le voit d'abord lui. Un homme d'âge mur, qui ouvre le bureau. « C'est le boss », se dit-elle. C'est à lui que Seiji doit  de l'argent. C'est à lui qu'elle doit donner l'enveloppe. C'est lui qui décidera de son sort. Et puis ensuite elle la voit elle. Ce visage, familier. Et finalement elle se dit qu'elle a déjà vu le visage du boss aussi. Qu'il ne lui ai pas totalement inconnu.

Elle ne s'attendait pas à entendre son prénom dans ce couloir. Mais son prénom, avec cette voix. Tsuki se retrouve projetée quelques années en arrière. Et cela lui procure un étrange sentiment de réconfort. Interdite, les yeux de la demoiselle passe de l'un à l'autre des protagonistes. Jusqu'à ce que celle qui a prononcé son prénom ne prenne les choses en main. Son père rentre dans son bureau l'air affable. Quand elles sont enfin seules Tsuki a l'impression d'avoir retenu sa respiration pendant de longues minutes.

- Shizue...Je...c'est chez ton père ici ?

C'est la première question qui lui vient. Elle si étonnée, si perdue, si surprise que ses idées peinent à se mettre en ordre.

- Je suis venue lui ramener de l'argent...Que Seiji, enfin...mon père...lui doit.

Elle a du mal à dire Seiji est son père. Biologiquement parlant il l'est. Enfant elle l'a considéré comme tel. Un temps. Puis les déceptions se sont multipliées. Et ce sentiments d'appartenance à un lien filiale à diminué drastiquement. D'ailleurs, même si elle n'a aucun mal à lui expliquer la raison de sa présence ici, elle n'en demeure pas moins un peu honteuse. Et qu'est ce qu'elle ressentirai si leur rôle était inversé ? La position de la jeune femme en face d'elle ne doit pas être simple non plus. Car le souvenir qu'elle de Shizue est celui d'une fille intègre et à l'écoute des autres.

- Je suis contente de voir un visage familier…

Elle lui offre un petit sourire timide. En terre inconnue, c'est toujours rassurant d'être avec quelqu'un que l'on connaît. Ça donne quelques points bonus à la confiance en soit. C'est toujours ça de prit !
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Re: En terre inconnue (Shizue)| Lun 11 Juil - 0:09

En terre inconnue

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Tsuki met un moment à réagir à l’entrée de Shizue et Kiyoshi, c’est compréhensible. Le père n’a pas foncièrement dévié de sa voie mais avait gagné en envergure : il y a quelques années, personne ne l’aurait vu responsable de quoi que ce soit, certainement pas de tout un établissement de jeu. Mais c’est bien pour ça qu’il avait quitté le Yamaguchi-gumi. Quant à Shizue, elle avait toujours gardé une certaine distance avec les activités de son père et de son frère, et il est sans doute encore plus étonnant de la voir là.

- Oui, c’est mon père qui a monté et dirige cette salle.  

Elle l’annonce sans aucune fierté, même une sorte d’excuse dans la voix. Si Tsuki s’est laissée prendre dans ces filets… Ce serait étonnant, tout de même : c’est une fille droite et raisonnable, pas le genre à se perdre dans le jeu ! Pour autant que Shizue puisse se fier à ses souvenirs, mais elle vient bien de réaliser que les gens changent, en quelques années…

Mais l’explication que Tsuki lui donne la rassure. Son père, ah ça, lui, ce n’est pas étonnant qu’il soit dans cette situation. Le plus surprenant était sans doute que Tsuki soit encore en contact avec lui, mais là encore, Shizue sait bien qu’on ne se défait pas de sa famille aussi facilement qu’on aimerait parfois.

- C’est le cas de beaucoup de gens, soupire-t-elle.

La situation lui donne envie de sortir tous les pires jurons qu’elle a appris dans les rues de Sanda, et en même temps de les refouler pour n’exposer que la colère froide qui lui paraît tellement plus classe que les vociférations des petits délinquants sans cervelle. Il lui faut toute la douceur du sourire de Tsuki pour réussir à lui en tirer un aussi, un peu tordu mais sincère.

- Et moi je suis soulagée que tu n’aies pas à traverser ça toute seule. Tu ne risques rien avec mon père, mais il va pas te rendre les choses faciles. Il a un rôle à tenir, après tout.

Shizue se tourne vers la porte du bureau et réfléchit un instant.

- Je vais y aller avec toi, c’est même moi qui vais lui donner cet argent, et après on ira boire quelque chose, d’accord ? Pour que tu te remettes de ces émotions avant d’aller voir ton père. D’accord ? Tu es prête ?

Il attend la réponse de Tsuki avant de poser la main sur la poignée de la porte.

- Rappelle-toi : mon père va fouloir te faire peur mais tu ne risques ri7en, je te l’assure, surtout avec moi.

Et quand Tsuki est prête, elle ouvre la porte du bureau. La plus grande partie de la pièce est gardée dans une pénombre théâtrale, la seule lumière vive étant celle de la lampe sur le bureau. Kiyoshi est assis juste derrière, le coude posé sur l’accoudoir de son fauteuil et le menton dans la main, guettant la porte comme un loup attendant l’arrivée de l’agneau.

- Tiens, Tsuki vient t’apporter l’argent de Seiji Ohno, annonce Shizue en s’avançant, l’enveloppe tendue devant elle. S’il manque quelque chose, tu verras directement avec lui, hein.

- Seiji Ohno ? Je ne connais pas de Seiji Ohno, proteste Kiyoshi, avec pourtant un grand sourire. Qui es-tu, jeune fille, et pour qui viens-tu ?

- Ne fais pas… commence Shizue.

- Tss tss tss, Shizue, c’est à mademoiselle que je parle. Tu prétends que c’est pour un monsieur Ohno, mais je ne connais pas cette personne donc tu fais visiblement fausse route. Laisse donc ton amie m’expliquer, elle saura sans doute mieux le faire que toi.

Shizue aurait aimé être la seule à prendre la parole, ne pas avoir à infliger ça à Tsuki, mais là, elle n’a pas la réponse. Est-ce que son père joue, en prétendant ne pas connaître ce nom ? Elle n’en est pas sûre.

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Re: En terre inconnue (Shizue)| Lun 11 Juil - 21:35
Inutile de dire qu'aucune des deux ne s'attendait à tomber sur l'autre. Passée l'effet de surprise, Tsuki prend le temps de s'imprégner des nouveaux traits de la demoiselle en face d'elle. Il est vrai qu'elles n'ont pas radicalement changées. Sinon ils ne se seraient pas reconnues avec une telle facilité, si ? Néanmoins elle croyait discerner une certaine maturité dans les mimiques de son amie. Une maturité désabusée. Dure est la réalité de la vie. La brune en connaît quelque chose.

Il s'agit donc bien de son père. Tsuki ne sait pas si cette information la rassure ou l'inquiète d'avantage. Au déjà de sa crainte d'être ici, se retrouver face à quelqu'un qui la « connaît » n'a rien de plaisant. Cet homme n'avait sans doute pas fait de lien entre Seiji et elle. En même temps...elle n'était qu'une petite chose insignifiante issue de l'enfance de sa fille. Autrement dit : rien du tout. Maintenant cependant, il allait en savoir bien plus sur eux qu'elle ne l'aurait voulu. Mais il est trop tard pour faire marche arrière.

Elle écoute les « recommandations » de Shizue pour l'échange qui va avoir avoir lieu. Au moins, elle ne la laisse pas seule. La perspective d'un rafraîchissement ensuite lui donne un peu de courage. Elle espère simplement que ce moment arriverait le plus rapidement possible. Elle tend avec soulagement l'enveloppe à la demoiselle.

- D'accord.

Elle est prête. Ou pas vraiment. Peut-on réellement l'être ? Sans doute pas. Seulement elle ne fait rien pour empêcher Shizue d'ouvrir la porte de « l'antre ». L'ambiance générale est sombre, intimidante. Même s'il ne lui en fallait pas beaucoup pour l'impressionner à ce stade. Son amie entame rapidement les hostilités. Bien qu'elle l'entende parler, Tsuki garde ses yeux rivés sur l'homme qui lui fait face. Car il la regarde aussi. Avec son sourire, la jeune fille a l'impression qu'il la déshabille. Qu'il peut voir toute ses failles. Elles sont si nombreuses.

Le silence arrive rapidement après l'échange entre père et fils. Toute l'attention est braquée sur elle. Tsuki reste de marbre pendant plusieurs secondes. Le temps de reprendre le fil de ses pensée et de répondre à l'interrogation sur l'identité du client qui l'a missionné pour payer cette dette.

- Ito.

Sa voix est faible. Presque inintelligible. C'est comme si le son avait été dévoré par la pièce. Alors, elle se force à répéter avec une tonalité légèrement plus élevée.

- Mon père s'appelle Seiji Ito.

Ils ne portent pas le même nom. Shizue l'ignorait. La plupart des gens l'ignore. Il n'y a pas de quoi s'en venter. Et elle n'aime pas spécialement qu'on lui pose des questions à ce sujet.

- Il n'était pas présent à ma naissance.

Elle précise plus pour son amie que pour son paternel. Il n'était pas là. Il ne l'a pas reconnu. Il l'a fait pour Haru qui porte donc son nom. Elle, porte le nom de sa mère. Et ça lui convient aussi bien ainsi.

- Il est souffrant ces jours-ci. Alors….je viens apporter ce qu'il vous doit pour qu'il n'y ai pas...de retard.


Et qu'il n'y ai pas de représailles surtout. C'est ce qu'elle craint. Pour sa sœur, pour sa mère, et pour elle-même. Elle ne souhaite pas qu'il arrive malheur à Seiji non plus. Elle n'a jamais été ce genre de personne. Mais ce n'est pas pour lui en premier qu'elle fait tout ça alors que ça la terrifie.

Est-ce que maintenant qu'il a ces informations en sa possession il va s'e amuser ? La torturer ? Il pourrait le faire juste pour se moquer et se divertir. Tsuki a la sensation qu'elle pourrait tomber dans tous ces pièges.
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Re: En terre inconnue (Shizue)| Sam 16 Juil - 17:41

En terre inconnue

Tsuki Ohno

Shizue ne connaissait pas l’histoire familiale de Tsuki, en tout cas pas dans les détails. Elle avait compris que c’était un sujet délicat et n’avait donc jamais cherché à en savoir plus. Aussi, ça ne l’étonne pas d’apprendre que son père n’a pas reconnu Tsuki. Et son père a ainsi une bonne excuse pour ne pas avoir reconnu le nom qu’elle lui a annoncé. Enfin, en y repensant, il avait dû reconnaître Tsuki, qu’il avait déjà croisée à Inari, puisqu’il ne s’est pas étonné que Shizue la connaisse, et il aurait donc pu faire le lien… À condition de savoir que Seiji, quel que soit son nom, était son père, certes, est obligée de lui accorder Shizue. Elle décide finalement de ne pas attribuer une quelconque mauvaise foi ou intention de taquinerie malsaine à son père. Enfin, en dehors de ses jeux de pouvoir habituels.

- Souffrant, hein ? répète-t-il sur le ton de celui qui n’en croit pas un mot.

Pendant une seconde, Shizue craigne qu’il ne pousse l’interrogatoire mais enfin, il se tourne vers elle pour lui faire signe d’apporter l’argent. Elle vient déposer l’enveloppe sur son bureau, la faisant claquer en un geste de défi. Son père fait mine de l’ouvrir, de regarder dedans, pour finalement la déposer dans un tiroir.

- Je fais confiance à Seiji. Il ne voudrait pas essayer de me flouer, n’est-ce pas ?

Depuis quand son père a appris à manier ainsi la menace déguisée ? Parce qu’il s’agit bien de ça. Sa question en sous-entend une autre, « Il sait ce qu’il risque s’il essayait de me flouer, pas vrai ? », et que la réponse ne plairait à personne. Shizue aurait envie d’entrer dans son jeu pour éventer son bluff mais pas devant Tsuki. Et pas au risque de découvrir que son père a continué à s’endurcir. Elle sait qu’il a changé depuis l’invasion d’Aono par les yakuzas et la mise au ban de son groupe, elle n’est pas sûre de vouloir constater à quel point.

- Si c’est réglé, nous allons te laisser. Bonne soirée, Papa.

Et elle tourne les talons, s’éloigne à grands pas…

- Shizue !

Elle se fige, comme frappée physiquement par la voix de son père qui claque comme un fouet.

- Tu oublies quelque chose.

L’air qui était resté bloqué dans ses poumons sort d’un coup, accompagné d’un soupir de soulagement. Son sac à main. Celui pour lequel elle était descendue avec son père en premier lieu. Elle réussit à sourire tandis qu’elle se retourne et revient sur ses pas pour attraper ses affaires tendues par Kiyoshi.

- Merci.  

Mais le sourire qu’elle reçoit en retour finit de faire voler en éclat son self-control. Cette fois, elle s’enfuit presque, attrapant la manche de Tsuki au passage, et claque la porte derrière elles. Le bruit de cet excès de violence la ramène à la réalité.

- C’est fini, tu n’as plus rien à craindre.

Elle non plus, pense-t-elle, et avoir besoin de se le dire lui met un goût amer dans la bouche. Elle n’a jamais eu peur de son père, n’a jamais voulu le voir que comme un rêveur qui avait plus d’ambition que d’envergure, un presque-raté. Elle ne pensait pas qu’un électrochoc même d’une telle violence pourrait en tirer de telles ressources. Et tout à coup, elle est plus consciente que jamais que tout retour en arrière, à Kobe, est définitivement impossible.

- Allez, on va le boire, ce verre ? Mais on va sortir de ce quartier. On trouvera des coins plus sympas à Sanbu. Si ça ne te dérange pas de marcher un petit peu ?

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Re: En terre inconnue (Shizue)| Dim 24 Juil - 12:37
Il fait confiance à Seiji. Ce n'est pas le cas de Tsuki. Elle aimerait lui dire, qu'il ne ferait mieux pas. Seulement le contexte actuel ne s'y prête pas du tout. Au contraire même. Les yeux de la demoiselle reste fixer sur lui tandis qu'il range l'enveloppe sans en vérifier la somme exacte. Il n'essayerait pas de le flouer. A la question elle hoche négativement de la tête.

- Non monsieur.

Il ne serait pas assez bête pour le faire. N'est-ce pas ? Tsuki ne peut en être certaine. Il lui a donner le montant de ces dettes. Seulement, il pouvait très bien lui mentir. Et espérer que cet homme ai pitié en voyant la jeune fille envoyait au front sans arme. Mais ces hommes-là éprouvent-ils de la pitié pour quiconque ? Le doute est permis.

Quand Shizue décide qu'il est temps pour elle ne prendre congés, Tsuki s'incline poliment pour saluer l'homme derrière le bureau. Alors qu'elle s'apprête à emboiter le pas à la demoiselle il interpèle cette dernière. Sa salive lui paraît acide. Elle a mal au ventre. Est-ce qu'il va demander à sa fille de compter l'argent finalement ? Pour lui montrer qu'elle ne ferait mieux pas de rester avec elle. Mais finalement il ne fait que lui rendre son sac à main.

Ce n'était rien. Et en même temps cela signifiait tout. Parce qu'elle a vu comme le corps de son amie était tendu. Elle l'a ressenti elle-même, cette tension. L'attente de la sentence. Alors qu'il n'y avait pas de menace réelle. L'intonation de sa voix, les mots choisis, tout lui a fait ressentir un danger.

Une fois le sac récupéré elles se dépêchent de quitter les lieux. « Tu n'as plus rien à craindre ». Ces simples mots ne font qu'appuyer un peu plus ces sensations précédentes. Si à présent elle est en sécurité, c'est qu'il y avait un danger réel dans ce bureau. Néanmoins elle sourit à Shizue.

- Ton père est impressionnant...merci d'être restée.

Est-il impressionnant réellement ? Ou était-ce elle qui était simplement facilement impressionnable. Sans doute un peu des deux.

Quand elle lui propose d'aller boire un verre ailleurs, elle opine du chef, peut-être avec un peu trop d'enthousiasme.

- Non ça ne me dérange pas, j'ai la journée devant moi !

Elle était de repos. Sinon ces horaires ne lui aurait pas permis de venir. Ou alors seulement si elle était postée de nuit. Quoi qu'il en soit elle avait la chance d'avoir la journée de disponible pour se remettre de ces émotions. Prendre le temps d'aller boire un verre lui permettrai aussi de laisser décanter ce sentiment d'animosité puissant qu'elle ressent à l'égard de Seiji en sortant cet endroit. Elle n'aime pas être en colère contre quelqu'un. Mais chaque fois, la déception est un peu plus grande. Pourquoi n'arrive-t-elle donc pas à se détacher de lui ? A ne plus lui laisse aucune place dans son coeur. Elle a déjà vécu sans père. Alors pourquoi ce dernier petit fragment d'attache et si résistant ?

- Je suis contente de te revoir...ça fait tellement longtemps.

Quelques années. Elles ont quittées l'adolescence pour devenir des jeunes femmes. Elle travaille. Elle a le souvenir d'une Shizue plutôt brillante. Elle l'imagine faire de grande étude, ou bien être déjà dans la vie active à un poste palpitant.

- Du coup tu...tu travailles avec ton père ? Ou bien...tu lui rendais visite ?

La question est sans doute maladroite. Elle ne l'accuse pas de faire partie de l'obscur travail de son père. Elle a le droit de lui rendre visite. Car visiblement leur lien familial semble bien différent du sien. Mais si elle travaille pour ou avec lui….Est-ce que ça changera quelque chose… ?
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Re: En terre inconnue (Shizue)| Jeu 28 Juil - 18:22

En terre inconnue

Tsuki Ohno

Shizue ne fait pas ça pour être remerciée, ni son boulot de bobologue ni de soutenir Tsuki. Elle accueille néanmoins son « merci » avec un sourire ravi. Parce que ça, oui, ça lui a fait plaisir de le faire. Elle s’est enfin sentie utile, après des semaines de « m’ci Doc ! » lancés sans grande sincérité et après des actions sans vraie implication émotion. Cette fois, Shizue sait qu’elle peut être fière de ce qu’elle accompli et elle se complait une seconde dans ce sentiment.

Leurs premières phrases échangées, une fois sorties de la salle de jeu et qu’elle se dirigent vers Sanbu, sont d’un banal réconfortant.

- Je suis contente de te revoir...ça fait tellement longtemps.

- Oui… Depuis la fin du lycée et mon entrée à Amai, je crois… Ou non, on s’est croisées l’été suivant, à l’o-bon1, non ? En tout cas, oui… Ça fait trop longtemps.

Mais bien vite, une question bien moins banale arrive. Une question logique, mais désagréable.

- Non, je ne travaille pas avec lui, assure-t-elle immédiatement, faisant de son mieux pour dissimuler le dégoût que lui inspire cette idée. Lui, il aimerait bien, mais ce n’est pas mon intention, vraiment pas. Je suis… Enfin, j’étudie la médecine.

Un mensonge. Elle ne l’avait jamais prononcé. Pour la première fois, elle n’avait pas le courage d’assumer sa situation. Elle n’en a jamais été fière, mais raconter même brièvement sa déchéance était aussi un moyen d’exprimer à haute voix sa rancœur envers son père et son frère, peut-être même d’attirer la sympathie sur elle. Mais elle ne voulait pas de la pitié de Tsuki : face à elle, elle aurait voulu pouvoir affirmer qu’elle avait réussi, qu’elle aidait les gens et pourrait s’extraire de leur quartier d’enfance.

- J’essaie de me tenir loin de ce que fait ma famille, tu sais. Je n’approuve pas vraiment. Mais depuis que j’ai dû quitter Inari, je n’ai personne d’autre sur qui je puisse compter.

Cette partie, au moins, est parfaitement vraie. C’est un peu pathétique de le dire, mais après tout, la famille a toujours été sa valeur refuge. Avec ses faiblesses, ses défauts, ses lâchetés, mais toujours présente. Pour le meilleur et pour le pire. Et comme pour le moment, elle est plutôt poussée à penser au pire, Shizue préfère dévier le sujet.

- Mais toi, alors ? Et ta sœur, et ta mère, comment vont-elles ?

Elle ne les connait pas aussi bien que Tsuki mais elle les appréciait. Et elle sait qu’elles comptent pour Tsuki, donc demander de leur nouvelle est à la fois la moindre des politesses et une possible indication de comment va son ancienne amie en ce moment.

- Et ton père, il… Il est un peu plus stable, à présent ? Enfin, « présent », je veux dire ?

S’il avait de telles dettes envers son paternelle à elle, « stable » n’était peut-être pas le meilleur mot. Et même « présent » était sans doute optimiste.

1 Sorte de « festival des morts » japonais, célébré généralement à la mi-août.

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Re: En terre inconnue (Shizue)| Mar 2 Aoû - 22:26
Maintenant qu'elle le dit, il est vrai qu'elles se sont déjà recroisés. Mais bien trop brièvement pour réellement discuter. Cela c'était arrêté à une salutation, et milles questions dans tête de la demoiselle sur ce qu'elle était devenue. Aujourd'hui il sera sans doute possible de rattraper ce retard. Sa comparse lui indique ne pas travailler avec son père. C'est étrange mais Tsuki ressent une forme de soulagement. Comme si une part d'elle se disait que ça n'était pas possible que Shizue soit devenue une...Une quoi au juste d'ailleurs ? Une Yakuza ? Elle ne pouvait prononcer ce mot.

Son amie lui expliquer étudier la médecine. Un sourire ravi et empli d'admiration illumine le visage de Tsuki.

- Oh waouh ! Tu as toujours été une tête ! Incroyable ! Peut-être qu'un jour on travaillera dans le même hopital...Je suis aide soignante maintenant. Je suis sûre que tu feras un très bon médecin et ça serait un plaisir de travailler avec toi en tout cas !

Elle le souvenir d'une Shizue assidue et bonne en classe. Une fille à l'écoute des autres et avec la volonté de les aider. Comme elle l'a fait avec elle aujourd'hui. Même s'il s'agissait de son père diront certain. Il est possible que justement, ça ai été encore plus difficile car il s'agissait de son père.

En tout cas sa vocation lui correspond et les compliments que lui fait Tsuki sont parfaitement sincère. Elle s'entend en général bien avec les équipes de l'hopital. Ses collègues aides soignantes ou infirmièr.es. Les médecins, pour la plupart, sont sympathiques aussi. Bien qu'elle soit une petite main. En fonction des caractères ils ont plus ou moins de considération à son égard.

- La famille ce n'est pas toujours facile...Mais ils restent notre famille quand même. Je te comprends.

Mieux que personne sans doute.

Finalement, elle l'interroge à son tour sur sa famille, évidemment. Presque immédiatement Tsuki sort son téléphone pour aller dans la pellicule photo.

- Haru a beaucoup grandit, tient regarde les photos si tu veux ! Elle rêve d'aller à Amai, parle de travailler dans le droit...Elle est bonne élève alors j'espère qu'elle y arrivera.

Tout en parlant elle met l'appareil dans les mains de Shizue pour qu'elle puisse voir par elle-même. Haru est une adolescente joyeuse est souriante. Elle a les cheveux qui lui arrive aux épaules, le visage un peu plus rond qu'elle. Mais elles ont le même nez aquilin. Sur beaucoup de clichés elles sont toutes les deux. Il y a parfois leurs mères. Seiji n'apparait nul part. Elles semblent heureuses sur les images.

Elles le sont, ensemble.

- Pour maman et...mon père c'est…

C'est quoi ? Compliqué ? Désolant ? Aucun mot ne lui vient. C'est comme si on venait de fermer sa bouche à clé. Il n'y a qu'un soupir qui lui échappe avant qu'elle ne parviennent à retrouver le fil de ses penéses.

- Je n'ai pas vraiment les mots en fait. Il est présent depuis la naissance d'Haru. Sauf qu'il a perdu son travail quelque temps après...Il était très stressé et il a commencé à boire un peu, pour tenir le coup. Sauf que parfois c'était au travail alors son patron l'a renvoyé sans chercher à comprendre pourquoi il faisait ça…. Et maman...Maman avait déjà un certain penchant pour la boisson avant.

Est-ce qu'elle est sérieusement en train de lui chercher des excuses ? Encore. C'est possible. Elle préfère ses bercer avec ces excuses. Parce que c'est moins honteux à expliquer la vérité. Même si elle n'en est pas certaine. Il y a la vérité de Seiji, celle qu'il leur a raconté. Il y a aussi celle des autres, celle qu'on lui murmure. Et puis il y a la vraie vérité. Celle dont elle se doute mais dont elle ne peut avoir la certitude.

Quand à sa mère...Tsuki a de la peine pour elle. Quelque part elle se demande si ce n'est pas de sa faute. Si tout n'a pas commencé à dérailler pour elle quand elle est née. Parce que quand sa mère lui parle de sa « jeunesse » elle a l'impression que la récit de sa vie s'arrête au jour de sa naissance. Comme s'il n'y avait plus grand-chose d'interessant à raconter ensuite. A part Haru, il n'y a rien de très reluisant à raconter de plus sur sa famille. Elle espère que Shizue ne va pas la prendre en pitié. Elle lui parle avec sincérité car elle sait que son amie connaît déjà, en partie, sa situation.

- Enfin voilà. J'essaye de mettre de l'argent de côté pour qu'Haru puisse faire les études qu'elle souhaite ! Aujourd'hui c'est le droit mais peut être que demain elle te rejoindra sur les bancs de la médecine !

On change d'avis à son âge encore. Quoi qu'elle fasse elle sera fière d'elle de toute manière. Quand elle parle de sa sœur Tsuki a souvent un sourire niais sur le visage. Comme à l'instant présent. Ça la rend heureuse. Et dieu sait qu'elle en a besoin !
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Re: En terre inconnue (Shizue)| Sam 20 Aoû - 14:50

En terre inconnue

Tsuki Ohno

La réaction sincèrement enthousiasmée de Tsuki face au mensonge de Shizue lui brise le cœur et surtout, ravive sa frustration quant à sa situation. Oui, elle ferait un très bon médecin, elle en est convaincue, mais elle a préféré l’oublier quand elle a vu cet avenir lui échapper. Se l’entendre rappeler, ce n’est qu’un rappel de son échec. Mais ce n’est pas comme si elle pouvait dire ça à Tsuki, alors elle ravale la boule amère dans sa gorge et force un peu plus son sourire.

Ce n’est pas parler de sa famille à elle qui va l’aider à détendre les traits de son visage. Pour cela, il lui faut bien l’enthousiasme de Tsuki quand elle lui montre les photos de Haru et l’air ravi que les deux sœurs affichent. Elle attrape le téléphone sans se faire prier pour parcourir ces preuves de bonheur. Elle entend, en même temps, Tsuki lui confier les difficultés avec ses parents, mais elle préfère garder le regard fermement posé sur ces clichés, dont l’immobilité réussit à presque à faire oublier la fugacité de la joie représentée. Elle ne peut cependant pas rester parfaitement muette face à ces douloureux aveux.

- Je ne m’en rendais pas compte… souffle-t-elle en glissant le téléphone de Tsuki dans la main de sa propriétaire. Je suis désolée pour ça. Et pour ton père, aussi. Ce n’est pas normal que tu aies à supporter ainsi le poids de toute ta famille, tu es impressionnante. Avec une sœur pareille, je suis sûre que Haru pourra entrer à Amai.

Elle s’interrompt le temps de se concentrer sur la rue qu’elles ont à traverser, avant de reprendre :

- N’oublie pas qu’ils offrent des bourses, aussi ! N’hésite pas à me demander, pour le dossier, puisque je suis déjà passée par là. Il n’a rien de si compliqué, puisque j’ai pu le remplir toute seule, mais on peut être un peu submergée par toute la paperasse qu’ils demandent.

Un court silence succède à cette affirmation. Shizue a du mal à enchaîner après quelque chose d’aussi froidement factuel, comme si elle avait remis un peu de distance entre Tsuki et elle après un instant de confessions aussi personnelles – peut-être un moyen de défense inconscient. Mais le silence en elle-même ne la dérange pas : Tsuki fait partie de ces gens avec qui elle ne ressent par forcément le besoin de mots pour avoir l’impression d’interagir. Les trottoirs sont assez larges et peu occupés pour leur permettre de marcher côte à côte, et Shizue s’est approchée juste assez de son amie pour qu’elles ne se frôlent pas à chaque pas.

- On va tourner là, dit-elle après un petit moment, en montrant la prochaine rue à droite. Et le bar sera juste à l’entrée de la prochaine rue à gauche. Il ne paie pas de mine mais il est sympa.

Et surtout, il est assez peu fréquenté et juste assez à l’écart d’Aono pour que Shizue puisse s’y rendre facilement sans craindre de croiser qui que ce soit de son quartier.

- Y’a même un cinéma, un peu plus loin. Enfin, je sais pas, peut-être que tu travailles tôt demain…

Mais elle n’a pas vraiment envie de laisser Tsuki repartir après juste un verre ou deux. Elle a retrouvé un petit bout de son passé, elle n’est pas prête à s’en séparer trop vite.

- Inari me manque, laisse-t-elle échapper à mi-voix.

Réalisant le côté incongru de ce qu’elle vient de lâcher, Shizue a un petit rire.

- Y’a pas grand-monde qui dirait ça, hein ? C’est loin d’être le pied, ce quartier, mais comparé à Aono… Ici, tu pourrais crever la gueule ouverte au bord de la rue, on te lancerait pas un regard. Je suis même sûre que quelqu’un se pencherait pour te faire les poches. Inari, au moins, on savait qu’on pouvait compter sur ses voisins…

Peut-être la nostalgie et sa haine pour sa vie actuelle biaisent-ils sa vision de son ancien quartier ; certainement, même. Mais au-delà d’une vérité objective, ce sont bien ses sentiments qu’elle veut exprimer, ce dégoût pour l’individualisme ambiant, ces sentiments d’abandon et d’impuissance… Elle se rend compte qu’elle s’ouvre plus qu’elle ne l’aurait voulu, mais elle n’arrive pas à trouver de parade pour écarter cet aveu involontaire. Alors elle essaie de rester stoïque, le regard porté sur leur destination, en attendant de voir si Tsuki s’engouffrera dans la brèche ainsi ouverte.

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Re: En terre inconnue (Shizue)| Dim 21 Aoû - 10:53
« Ce n'est pas normal ». L'entendre de la bouche de Shizue procure à Tsuki un sentiment de réconfort. Que sa situation déplorable saute aux yeux d'autrui lui permet de continuer à avancer pour s'en sortir. Certaine de ne pas faire fausse route. Parler de l'éventuelle future admission à Amai d'Haru permit de rapidement chasser les nuages noirs en train de s'amonceler au dessus de leurs petites têtes.

- Oui ! Nous ferons très certainement les démarches nécessairement pour en demander une ! Je saurai que je peux te contacter en cas de problèmes ! Autant mettre toutes les chances de notre côté !

Sans bourses ce serait difficile de payer les ouvrages et le matériel nécessaire à une année en toute sérénité. Une bourse pourrait peut être même lui permettre de se louer un petit studio ou une chambre étudiante. Ce ne serait pas forcément le luxe, mais ce sera un environnement moins nocif et plus propice au travail. Tsuki entend déjà les vagues sous entendus que font parfois ses parents face à l'âge d'Haru. Elle pourrait travailler durant les congés. Tsss. Bien décidée à ce que sa sœur puisse plutôt profiter avec ces amies, elle chasse en général l'idée en changeant immédiatement de sujet. Elle ne perd pas espoirs pour que les deux adultes ait un sursaut d'ici à ce qu'elle puisse entrer à Amai et que leur situation change. Mais ils sont assez minces.

Shizue lui propose d'aller voir un film un peu plus tard. Une proposition à demi mot. La demoiselle comprend bien qu'elle cherche déjà à prolonger d'avantage ces retrouvailles. Ça la fait sourire.

- Ne t'inquiète pas, je peux rester pour voir un film, si tu en as envie.

Elle ne va pas souvent au cinéma. Elle n'a d'ailleurs aucune idée de ce qu'il y a à l'affiche en ce moment ! Ça pourrait être sympa de s'y rendre une fois qu'elles se seront rafraîchies.

Quand Shizue lui parle d'Inari, Tsuki sent poindre la nostalgie en elle. Son interlocutrice semble ensuite devoir se justifier. Il est vrai que peu de gens ont envie de vivre à Inari. Les gens qui y vivent, eux, font de leur mieux s'en sortir. La plupart aspire à une vie meilleure, plus reluisante, ailleurs à Kobe. Néanmoins les argument qu'avance Shizue sont concret et elle ne peut s'y opposer. En dépit du triste état des lieux les habitants sont assez solidaires et ne cherchent pas à se nuire mutuellement. Cela ne ferait que rendre encore plus misérable leur vie.

- Le quartier n'a pas énormément changé depuis ton départ...Mais je ne suis pas sûre que ça soit une bonne chose. La plupart des bâtiments avait déjà besoin de travaux à ce moment-là...Autant te dire que ça n'a pas été en s'arrangeant. Ça fait un peu de peine à voir.

Beaucoup même. Les politiques semblent assez peu intéressés par leur sort, comme toujours. Les travaux nécessaires sont tellement importants que ça doit les effrayer. Ils faudraient sans doute tout détruire pour tout rebâtir.

- Mais je comprends ce que tu veux dire.

Ses grands-parents sont vieillissants. Si elle fait de son mieux pour les soutenir, certaines voisines lui viennent en aide en les aidant à faire leur ménage notamment ou parfois vont en courses avec eux. Son quotidien serait encore plus compliqué s'il n'y avait pas quelques gentilles personnes sur qui se reposer.

Elles arrivent enfin au café, Tsuki ouvre la porte pour laisser entrer son amie la première. L'endroit est petit, assez cosy. Elles s'installe à une table un peu à l'écart, bien qu'il n'y ai actuellement pas grand monde à l'intérieur.  

- C'est vrai qu'on se sent bien ici.

Il n'y a aucune ambiance pesante. Les conversations sont discrètes. Ses yeux se posent sur la carte et elle choisit rapidement de commander une simple limonade.

Quand on leur ramène leurs boissons Tsuki hésite à lui poser une question. Finalement, elle s'y risque, pour essayer de comprendre un peu mieux où en est son amie.

- Dis moi Shizue….Si tu ne te sens pas bien ici, pourquoi restes-tu ? Pour être...proche de ta famille ?

Peut-être se trompe-t-elle. Mais elle a perçu sa tristesse dans sa voix avant qu'elle n'entre. Si elle n'aime pas vivre ici, pourquoi rester ? Elle comprendrai qu'elle veuille être proche de sa famille. Parce que c'est le cas pour elle aussi. Malgré leurs tout leurs défauts….
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Re: En terre inconnue (Shizue)| Sam 27 Aoû - 17:13

En terre inconnue

Tsuki Ohno

Tsuki aurait pu se moquer de Shizue, elle n’en aurait pas été tant vexée que ça. Elle aurait peut-être même préféré ça, en un sens. Qu’on lui renvoie l’absurdité de ses propos, pris au pied de la lettre, aurait permis d’écarter le sens plus profond qu’elle a mis dans ces aveux et de continuer à les enfouir, comme elle le fait si bien la plupart du temps. Malgré l’absurdité et le côté profondément malsain de ce déni, il reste le moyen le plus simple de continuer à faire face à son quotidien, loin devant l’idée d’envoyer tout ça valser pour essayer de se construire une autre vie ailleurs.

Mais la moquerie ne semble pas faire partie de la personnalité de Tsuki, à moins qu’elle soit simplement plus sage qu’elle et se refuse à écarter les sujets douloureux. Shizue lui est tout de même reconnaissante de ne pas trop s’y attarder.

Leur entrée dans le café leur donne la bonne occasion de changer de sujet. Ni la carte ni la décoration ne sont extravagantes mais elles permettent quelques commentaires anodins qui allègent l’atmosphère. Malheureusement, alors que Shizue est sur le point de prendre sa première gorgée de thé hôjicha, Tsuki revient à un sujet plus grave. Shizue soupire, hésite, repose sa tasse. Elle se mord la lèvre, le regard fuyant. Elle ne peut pas en vouloir à son amie de poser une telle question : il y a effectivement de quoi s’interroger, et à sa voix, elle s’inquiète pour elle. Mais ce qu’elle remue…

- Je n’ai pas l’impression d’avoir bien le choix, répond-elle enfin sans lever les yeux. Où est-ce que je vivrais ? Avec quoi, quelle source de revenus ? Et puis, je ne me sens plus en sécurité, à Kobe. Enfin, je n’arrive pas à être sûre que je puisse l’être.

Finalement, elle la prend, cette gorgée de thé. Sa gorge s’est soudain asséchée, et elle a besoin de retrouver un peu ses esprits si elle ne veut pas en dire trop et éventer elle-même son mensonge précédent quant à ses études.

- Après la défection de mon père et de Nao, j’ai essayé de rester là-bas, mais j’ai été menacée. Je ne peux pas bien leur en vouloir : les femmes sont censées suivre les hommes, chez les yakuzas, non ? Comme si je ne pouvais pas me détacher d’eux et penser par moi-même… Mais à côté de ça, il y a deux ans, c’est bien un membre du Yamaguchi-gumi qui m’a sauvée, au milieu d’une fusillade, alors je ne sais pas…

Elle ne mentionnera pas son rôle dans l’initiation des bouleversements à la tête de la clinique d’Uzume, ne sachant toujours pas si le groupe verrait cette action comme bénéfique ou intrusive. Au départ, elle s’était lancée dedans avec la certitude que personne ne pourrait lui reprocher d’avoir démasqué un homme agissant pour son propre intérêt avant celui du groupe. Il lui était apparu plus tard, juste trop tard, qu’impliquer des médias et le public n’était peut-être pas la bonne méthode… À moins d’arguer que cela avait permis au Yamaguchi-gumi de démontrer sa bonne foi en prenant les mesures qui s’imposaient ? C’est une question très épineuse.

- J’ai pensé un temps à carrément quitter la région, aller, je sais pas… à Tokyo ? Ou ne serait-ce qu’à Kyôto – Osaka, c’est encore trop proche. J’ai eu une bourse une fois, je pourrais en obtenir une autre. Mais il y a toujours cette impression de… d’être retenue par quelque chose. Par ma famille, par leur histoire, par le grapin que ce foutu quartier semble avoir mis sur moi. L’impression que je ne pourrais jamais fuir assez loin pour échapper à tout ça.

« J’espère ne pas paraître trop paranoïaque, à parler comme ça, modère-t-elle avec un petit ricanement clairement forcé. Excuse-moi la fatigue me rend un peu pessimiste.

Une excuse facile. Quelle fatigue ? De la lassitude, plutôt. Celle à laquelle la révolte fait place, après s’être exténuée à combattre l’injustice et la frustration. Mais ce mot a l’avantage de pouvoir être interprété bien plus largement : la fatigue d’une mauvaise nuit, ou plusieurs ; d’un travail éreintant ; de n’importe quelle activité en fait, simplement pratiquée avec une intensité inhabituelle. Tsuki y verra la raison qu’elle désire.

- Parlons de choses un peu plus roses, d’accord ? Tiens, d’histoires de cœur, par exemple. On est deux filles en train de boire du thé et de la limonade, on est censée discuter de ça, non ? Alors dis-moi : tu n’as personne, dans ta vie ?

C’est hasardeux, comme diversion. Elle n’a aucune idée de combien temps cet sujet pourra les occuper mais la moindre seconde de répit sera la bienvenue.

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Le récit de Shizue est comme un coup de poignard. On lui a enfoncé la lame dans le ventre et on tourne dans la plaie pour bien lui en faire ressentir la douleur. La violence la cruelle vérité dans son récit la cloue sur place, sans qu'elle ne sache quoi dire. Cette fille, en face d'elle, avec qui elle partagée les bancs de l'école, lui paraît soudain si proche de tout ce qu'elle tente désespérément de fuir. La violence. Les trahisons. Le monde des yakuzas. Elle parle de fusillade, des Yamaguchi-Gumi, de son père, de son frère...De ce monde dans lequel elle doit vivre alors que ce n'est pas ce qu'elle désire.

La réalité, effacée le temps de quelques minutes de marche à l'extérieur, la rattrape soudain, assise dans ce petit café. Ses yeux sombres se penchent sur sa limonade dont la surface est calme. Contrairement au raz de marée émotionnel qui la submerge soudain. Est-ce que c'est ça ? Est-ce que c'est ce qu'elles sont condamnées depuis leur naissance à suivre un chemin qu'elles tentent pourtant de fuir ? Et est-ce qu'il en sera de même pour Haru ? Est ce que, même si elle fait de son mieux, sa sœur ne pourra s'éléver plus haut et sortir de la lie de l'humanité ?

Elle se refuse à le croire.
Ses doigts viennent effleurer ceux de Shizue sur le bord de sa tasse.

- Non c'est….C'est simplement que je n'avais pas idée de tout ce que tu as du traverser. Je ne sais...même pas quoi te dire...A part que je te trouve extrêmement courageuse.

Cela forge un peu plus son admiration. Car même si elle se retrouve là, elle continue de se battre pour avancer, pour ces convictions. Beaucoup auraient déjà laissé tomber. Se seraient laissé entrainer puis porter par la vague. Ils seraient rentrer dans le rang, en se pliant aux ordres. Elle, continue de garder la tête haute. C'est ce qui fait d'elle une personne admirable.

Alors, quand elle change de sujet Tsuki n'oppose pas de résistance. Elles ne se sont pas vues depuis trop longtemps pour son amie reparte de cette entrevue en étant triste.

- Ah les histoires de coeur c'est...compliqué. Je n'ai personne.

Entre ses doigts, elle fait tourner le verre. La surface de la limonade s'agite légèrement. Elle la contemple un moment, se demandant ce qu'elle pourrait bien ajouter. Shizue cherche simplement à savoir comment est sa vie, à elle. Est-elle réellement plus rose ? Sans doute un peu plus facile que la sienne. Une gorgée avalée, elle regarde à nouveau son interlocutrice. Gênée et amusée d'avoir ce genre de discussion anodine.

- Même si..Je crois que j'aimerai bien. Mais jusqu'ici on ne peut pas dire que j'ai été attirée par les bonnes personnes….Je me fais trop facilement avoir. Et j'ai tendance à m'emballer un peu trop vite aussi je crois…Est-ce que c'est grave docteur ?

Oui. Elle aimerait bien. Avoir quelqu'un sur qui se reposer de temps en temps. Quelqu'un avec qui partager des moments simples de bonheur. Une personne avec qui elle pourrait s'échapper quand elle sent que le quotidien l'étouffe de trop. Bien sûr elle a ses amis. Mais ça serait différent. Jusque là, elle a essayé. Mais ça n'a jamais fonctionner. Elle attend trop. Sans doute trop vite. Parce qu'elle se sent capable de toute donner, entièrement. Elle se sent prête à être là pour quelqu'un d'autre. Mais, les personnes pour qui elle s'est sentie prête, n'étaient pas prêtes pour elle.

Elle connaît ses défauts. Ça ne l'empêche pas de récidiver dans ses tords, hélas. Un jour, peut-être, parviendra-t-elle à retenir la leçon. Le rose aux joues, son attention revient vers la demoiselle en face d'elle.

- Tu as quelqu'un toi ?!

Quel genre de personne aime-t-elle ? A-t-elle cette personne sur qui elle peut compter en chaque moment ? Elle le lui souhaite en tout cas.
Shizue Ootomo
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Shizue Ootomo

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En terre inconnue

Tsuki Ohno

Shizue n’avait pas raconté tout ça pour se faire plaindre ou admirer. Devant d’autres, surtout à ceux qui participent à la difficulté de sa situation, elle n’hésite pas à les mettre face à leurs actions et à la merde dans laquelle ils la mettent – non pas qu’ils s’en préoccupent beaucoup, pour la plupart. Mais Tsuki n’a rien à voir avec cette histoire et il est hors de question qu’elle s’en mêle, physiquement ou même émotionnellement. Shizue regrette d’en avoir tant dit et d’avoir sans doute inquiété son amie : personne ne devrait s’en faire pour elle, personne d’autre que ceux qui peuvent – et devraient – faire quelque chose pour elle. C’est aussi pour ça qu’elle change de sujet un peu en panique, avant même de réaliser qu’elle aurait pu trouver mieux.

Heureusement, Tsuki, plus ou moins naïve, se prête à ce jeu. Elle semble même faire un effort pour étoffer sa première réponse, qui s’était révélée assez brève. D’après son regard et son expression, elle ne semble pas vraiment croire qu’elles ont ce genre de conversation mais Shizue y trouve une banalité rassurante. Alors elle répond très sérieusement à sa question – ou du moins, aussi sérieusement que si elles étaient vraiment deux amies proches dont les problèmes de cœur étaient les plus gros soucis, et non une simple diversion.

- C’est ce qui fait la beauté de la chose. La spontanéité, un peu d’aveuglement… Juste ce qu’il faut, pour ne pas se laisser abattre par les petits désagréments, sinon on ne vivrait jamais rien… L’idéal serait de retrouver la vue face à ce qui est important, mais si c’était aussi simple…

Oh oui, si l’amour était aussi simple ! Qu’il venait avec un bouton « on/off » qu’on pourrait toujours garder à portée de main, pour profiter de la naïveté bienheureuse qu’il offre tout en évitant ses pièges ! Mais Shizue n’a jamais cru que l’amour était simple. Elle comprend ce travers que reconnaît Tsuki et l’envie, en un sens.

- Je n’ai personne, reconnaît-elle à son tour d’un ton faussement léger. Je suis plutôt dans l’inverse de ce que tu me racontes : j’ai peut-être raté une ou deux opportunités parce que c’est compliqué pour moi de fermer les yeux sur de potentiels dangers. La faute à d’où on vient, je suppose. Et maintenant, je dois être plus sur mes gardes que jamais. Mais je ne désespère pas, un jour, de tomber sur la fille qui me…

Elle s’interrompt soudain, réalisant ce qu’elle vient de lâcher. Non pas qu’elle cherche à cacher son homosexualité : elle est parfaitement à l’aise avec cette idée et est prête à rembarrer toute personne faisant des remarques à ce sujet. Mais généralement, fatiguée d’avance par la perspective de devoir discuter avec des personnes stupides et obtuses, elle préfère éviter le sujet. D’ailleurs, ses parents ne sont toujours pas au courant. L’idée ne leur a sans doute jamais traversé l’esprit. Naonobu se doute peut-être de quelque chose mais il n’a jamais confronté sa sœur à ce sujet. Ça viendra certainement lorsqu’il aura plus de billes. Shizue n’est pas pressée que ça arrive mais elle s’y est déjà résignée.

Aujourd’hui, face à Tsuki, elle ne regrette pas forcément ce lapsus. Elle a confiance en son amie pour ne pas les lancer dans le genre de débats que Shizue veut éviter. Elle sera peut-être étonnée, posera peut-être quelques questions mais elle est certainement assez sensible pour réfléchir avant de parler et garder pour elle tout ce qui serait susceptible de blesser Shizue. Du moins, c’est ainsi que la voie la jeune femme.

- Oui, donc, sur une fille — cette fois, elle insiste légèrement sur le mot pour faire comprendre que ce n’était pas une erreur, et qu’elle l’assume – qui me fera oublier mon surplus de prudence. Mais vraiment juste le surplus. Et je ne sais pas si je suis tant pressée, je t’avoue. L’idée de perdre le contrôle pour quelqu’un me paraît assez… effrayant. Pas à toi ?

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