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Hakumei
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Logan Rothschild
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Huis clos des âmes | Tsuki| Lun 22 Jan - 21:28
Encore un ivrogne. Le bar où je bosse n’est pas particulièrement malfamé, mais il est fréquenté par son lot de touristes qui, grisés par l’inconnu et la nouveauté, transis par l’alcool et enhardis par leur ego, voient leurs nerfs se fragiliser. Une bagarre est vite arrivée. Un mot de travers, une main baladeuse, et c’est toute une salle qui mue en une sorte de troupeau indistinct, où se succèdent colère et panique. Je sais pas si c’était une de ces histoires, toujours est-il que, derrière mon comptoir, j’entends les choses dégénérer. Des éclats de voix, d’abord ; épars. Et puis la rumeur enfle, le ton augmente, et le serveur est pris dans la bousculade. Devant la scène, je délaisse mes verres et quitte mon comptoir. L’envie, immédiate, doucereuse, me saisit un instant : celle de foncer dans le tas, de choper le responsable et de lui enfoncer le crâne contre l’angle d’une table. Évidemment, j’ai ma réputation d’honnête citoyen à tenir. J’inspire et vais tranquillement m’enquérir de ce qu’il se passe.

« Jeune homme, pouvez-vous quitter l’établissement s’il vous plaît ? »

Je m’adresse à celui qui semble le plus agité, celui contre qui sont dirigés tous les griefs et les insultes. Il titube, la démarche grotesque, ballotant d’un pied à l’autre, le corps pareil à une chaloupe prise dans la houle. « Va chier, connard », vocifère-t-il en me gratifiant d’un bras d’honneur empreint de toute sa détermination, et je réitère ma demande, l’invitant à dégager d’ici. J’essaie d’être courtois. C’est important, la courtoisie, vous savez. Surtout devant autant de témoins. Ils pourront dire que c’est pas moi qui ai commencé. Que c’est lui qui a voulu m’agresser.

Je saisis doucement son bras pour l’encourager à foutre le camp, optant pour l’anglais, car il a l’air d’un touriste incapable d’aligner trois mots en japonais. Il a aussi l’air outré. Outré que je le touche. Son poing rencontre ma figure avec la force d’un bambin, et il grogne tandis que je le pousse vers la sortie. Le serveur me demande si ça va. « Ouais, il m’a pas fait mal », je hausse les épaules. J’aurais encore un bleu, rien de grave.

L’ivrogne, visiblement frustré d’avoir raté son coup, décide d’attraper un verre pour me l’écraser sur le coin de la gueule. La douleur, vive, irradiant avec fulgurance, déclenche un réflexe tout aussi foudroyant : cette fois, je lui colle un crochet du droit avant de lui écraser l’estomac d’un brusque coup de genou. Le type s’effondre. Faut toujours qu’il y ait un connard pour chercher la bagarre. En plus, j’ai mal.

« Tu pisses le sang, Logan. Assieds-toi. »
« Hein ? »

Je porte la main à mon visage : mon arcade sourcilière est pétée, ça saigne abondamment, bref : c’est la merde. Le verre a écorché d’autres parcelles de mon visage : le front, la joue ; je grimace, et le serveur me dit qu’il m’emmène aux urgences. Ok, s’tu veux. « Où est mon portable ? Faut que je prévienne Kate, on devait se voir après le boulot. » Il s’impatiente. « On verra après ! Monte dans la voiture ! » et je le suis en râlant. Derrière nous, le patron appelle les flics. J’ai juste le temps de lui dire que c’est pas la peine avant de monter dans le véhicule, alors que mon collègue, vaguement paniqué, fait de grands gestes pour me faire comprendre que je vais tacher sa caisse avec tout ce sang. Je ricane un peu. Il me traite de con en dissimulant un sourire en coin.

J’aime pas les urgences, j’aime pas les hôpitaux : c’est plein de gens malades, de gens pressés, qui courent ou trottinent, qui gémissent de douleur ou embrouillent les infirmiers par excès d’impatience. Une vraie plaie. Je m’assois là où on me dit, le visage fatigué, la moue blasée, la main tenant un épais tissu collé contre mon arcade sourcilière. Le truc est imbibé de sang. Ça craint. Où est mon portable ?
Faut que je prévienne Kate.


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Aujourd’hui, comme quelques autres jours dans l’année, on lui a demandé de venir en renfort aux urgences. Les équipes ont besoin de soutient. Et même si elle préfère prendre de soins des patients dans son service habituel, parce qu’elle a le temps de prendre le temps justement… Tsuki sait que beaucoup refusent de venir en renfort dans ce service. Le rythme, les pathologies, les prises en charges, n’ont rien à voir avec ce qui se passe dans les étages. Bien qu’elle ne s’imagine pas y être tous les jours, Tsuki sait aussi que son aide est précieuse. Alors, elle fait de son mieux pour soutenir ses collègues quand ils en ont besoin. Et pour que certains puissent prendre des vacances, il faut des remplaçants.

Depuis le matin déjà, et jusqu’à tard ce soir, elle court entre les box d’examen. Dans sa poitrine, son petit cœur s’agite quand une nouvelle ambulance arrive. Installation des patients, prise de constante, accompagnement pour des examens, elle s’attèle à toutes les tâches qu’on lui incombe.

- Ohno, tu peux aller en salle 2 pour commencer à nettoyer les plaies ? Préviens le patient que ça peut être long, on est débordés.
- Oui docteur.

En salle de soins, Tsuki prend le temps de regarder les quelques informations dont elle dispose pour prendre tout le matériel dont elle a besoin. L’agent d’accueil a notifié des plaies au visage avec possiblement des morceaux de verres. En voyant le prénom du patient, Tsuki est troublée. Un prénom étranger qui la replonge bien des années en arrière.

Logan. Ce prénom a la saveur de l’Angleterre. Celle des scones, de la bruine matinale, et du thé noir. Le nom de famille par contre, est différent de celui du Logan qu’elle a pu connaitre. Il lui semble d’ailleurs bien compliqué à prononcer. S’extirpant de ses souvenirs, la demoiselle sort des compresses, des princes, bandes, et eau stérile. Elle dispose tout sur un plateau et sort de la salle de soins pour se rendre dans la salle d’examen. L’homme a été installé par l’agent d’accueil il y a déjà une dizaine de minute

- Bonjour monsieur. Je suis aide-soignante. Je vais prendre vos constantes, quelques informations et commencer à nettoyer les plaies en attendant qu’un médecin puisse venir vous examiner.

Elle sourit. Dans sa tenue vert pale, les cheveux ramenés en une queue de cheval, ses billes noires se posent sur l’homme qui est sur le brancard. L’espace de quelques secondes, elle est troublée. Troublée par ces yeux. Ce bleu.

- Je vais commencer par prendre vos constantes.

Elle pose son plateau sur un petit chariot à disposition et va mettre le brassard à tension autour d’un de ses bras. Elle place au bout de son index l’appareil qui servira à prendre sa saturation en oxygène ainsi que sa fréquence cardiaque.

- Avez-vous des soucis de santé particulier monsieur ? Des allergies ? Des médicaments que vous prenez quotidiennement ?

D’un clic, elle envoi les constantes sur l’ordinateur, ainsi ses collègues, plus compétent peuvent déjà vérifier les premières informations à disposition. Si elle n’est pas habilitée à beaucoup de soin, elle sait malgré détecter une tension trop basse ou trop haute qui nécessite qu’elle alerte un médecin.

Une fois cela fait, elle tire un tabouret et approche son chariot avec son matériel. Elle commence à ouvrir plusieurs paquets de compresses. Elle ne pourra pas faire aussi bien qu’une infirmière mais elle va déjà essayer d’avancer ses collègues en en faisant un maximum.

- Comment vous vous êtes fait ça alors ?

La demoiselle offre un sourire. Personne n’est jamais heureux d’être là, alors, elle tente de toujours paraitre avenante et positive. Pour que le séjour, court ou long, soit un peu moins désagréable.
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Re: Huis clos des âmes | Tsuki| Jeu 15 Fév - 20:23
La douleur pulse avec une application toute particulière. J’attends sagement sur mon brancard en me demandant où est parti mon collègue — je suppose qu’il doit passer un coup de fil au patron, estimant que je suis un assez grand garçon pour survivre à quelques points de suture. Certes, ce n’est pas une première. Mais j’aurais apprécié un peu de compagnie. Heureusement, si je suis quelqu’un de particulièrement impulsif, je ne suis pas connu pour mon impatience, et attendre dans une salle inondée par l’éclat des néons ne me pose pas de problème. Au moins, ici, c’est relativement silencieux. Et ça fait du bien après la cacophonie du bar.

Une jeune femme entre dans la pièce ; chétive, petite, des traits vaguement familiers, elle m’adresse un sourire. Un peu crevé par ma soirée mouvementée et accablé par une certaine lassitude — celle de devoir composer avec des ivrognes un soir sur deux —, je soulève à peine la commissure de mes lèvres pour lui retourner la politesse, préférant lui adresser un signe de la main. J’ignore pourquoi, mais apercevoir cette brindille me fait soudain penser que je devais envoyer un message à Kate. « J’aurais droit à des pansements cools ? », dis-je, la voix traînante, pendant qu’elle place un brassard autour de mon bras. « Je veux dire, ceux avec des dessins dessus. » Quitte à m’être fait péter la gueule, autant rendre ça marrant. Ce serait trop bête si je me mettais à pleurer sur mon sort pour quelque chose d’aussi futile.

« Non, je pense pas avoir de problème de santé. Pas d’allergie », sauf aux humains, « pas de médoc non plus. »

Les seuls problèmes que je suis susceptible d’avoir se situent dans ma tête de taré notoire. L’aide-soignante tire un tabouret et entreprend d’ouvrir son matos. Je la regarde faire sans mot dire, peu désireux de la déranger pendant qu’elle bosse. C’est étonnamment elle qui lance la conversation, et je soupire en remontant le fil de la soirée dans ma tête. « Je travaille dans un bar, et y’avait un gars qui commençait à s’en prendre à des clients ». Ils sont légion, ceux qui boivent trop, qui restent jusqu’à la fermeture et qui, imbibés d’alcool jusque dans la moindre de leur cellule, commencent à emmerder ceux qui veulent juste s’amuser. « J’ai voulu le faire sortir du bar mais il a pas aimé. Alors il m’a frappé avec une bouteille, ou un truc du genre. Peut-être que c’était avec une pinte qui traînait sur une table. »

Je sais plus exactement, mais c’est pas important. L’important, c’est que je l’ai assommé la seconde d’après. Il dormira bien cette nuit. « Désolé, je viens pour pas grand-chose. Mon collègue a insisté. » Je m’excuse sans m’en rendre compte, ayant intégré depuis longtemps que ma présence dérange nécessairement partout où je mets les pieds. Je me dis que ma blessure tient davantage du bobo que de l’urgence, même si le sang qui macule ma tempe et mon t-shirt peut avoir quelque chose d’impressionnant pour mon collègue de travail. « Vous pensez qu’il faudra des points de suture ? »  On ne peut pas dire que je sois particulièrement enchanté à cette idée ; ça additionné à mon air renfrogné et ma dégaine de racaille, les habitants de Koyane risquent définitivement de me prendre pour un voyou. Pas qu’ils aient tort, mais ce serait mauvais pour ma tranquillité d’esprit.


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Quand son patient lui demande s’il aura droit à des pansements sympa, Tsuki se demande quelques secondes s’il se moque d’elle. Mais vu qu’il ajoute une précision, la demoiselle doit se rendre à l’évidence : cet homme, parce qu’il n’a rien d’un adolescent ou enfant en bas âge, veut un pansement avec des licornes. La jeune femme ne peut réprimer un rire.

- Je dois pouvoir vous trouver ça oui.

Cette plaisanterie a l’avantage de détendre l’atmosphère. Tsuki se met au travail pour inspecter et nettoyer les plaies le sourire aux lèvres. Quand il lui explique qu’il a fait ça pour défendre un client dans le bar où il travaille, elle ne peut que se désoler pour lui.

- Je vois…

On ne peut mieux même.

- J’ai déjà bossé dans des bars… Et il n’y a pas toujours une personne courageuse pour remettre ceux qui perdent le contrôle à leur place.

Elle les revoit. Ces clients qui veulent un verre de plus. Un verre de trop. Qui pensent qu’ils ont le contrôle, alors qu’ils l’ont déjà perdu depuis au moins une dizaine de gorgée. Le lobe frontal, saturé par l’alcool, n’est plus capable de jouer son rôle de filtre social. Il laisse tout passer, à l’excés. Les mots, les insultes, les gestes. Mains aux fesses. Paroles véhémentes à ceux qui tentent de les raisonner, pour peu qu’il y en est.

Parfois, il n’y a personne pour les mettre dehors ou simplement les faire redescendre en pression. Alors, il n’y a plus qu’à attendre et subir. Lui, a évité cette peine aux autres clients et collègues. Mais il en paye le prix fort.

- C’est le médecin qui le décidera. Mais votre plaie à l’arcade est quand même profonde… Pour le reste ça a l’air assez superficiel. Je vais encore prendre le temps de bien nettoyer pour être certaine qu’il ne reste plus de verre.

Car il y aurait un risque d’infection. Le médecin vérifiera la plaie plus en profondeur si nécessaire mais elle veut lui avancer au maximum le travail.

- En tout cas votre collègue a eu raison de vous amener. Les plaies par verre sont toujours délicates à traiter ! Il vaut mieux ne pas prendre de risque.

Nettoyer ce genre de plaie seul peut s’avérer dangereux. Au risque de laisser un petit morceau. Ou de se blesser d’avantage. Alors, sourcils froncés, les billes noires de Tsuki se concentrent sur son travail.

- Peut-être que je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais…Avez-vous prévenu la police ? Vous avez quand même été blessé sur votre lieu de travail.

Et elle trouve ça extrêmement injuste qu’il puisse garder une cicatrice sur le visage et que l’auteur de ces blessures s’en sorte sans rien. Parce qu’il recommencera. Dès demain peut-être ! Et il n’y aura pas toujours quelqu’un pour jouer les héros sur son passage.
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La demoiselle a l’air un instant surprise par ma demande toute particulière mais consent finalement à me trouver des pansements sympas. J’esquisse un sourire, et j’avoue que j’ai hâte de voir quels genres de pansements elle peut bien avoir. « J’pourrais les choisir ? », dis-je très sérieusement, quoiqu’avec une pointe d’enthousiasme ; et la perspective de décorer ma tronche avec autre chose que des pansements ternes qui auraient achevé de faire fuir les passants, j’avoue, me permet de me tenir tranquille. En attendant, l’inconnue commente ma regrettée intervention dans ce bar. J’hausse les épaules, désinvolte, tandis que la scène se joue de nouveau quelque part dans le coin de ma tête. Avec ma carrure d’armoire à glace, c’est plutôt facile de prendre les devants, et j’en veux pas à ceux qui n’osent pas intervenir. Dans mes mauvais jours, je les traiterais sûrement de moutons léthargiques, la tête engoncée entre leurs pattes, mais je suis trop las, ce soir, pour leur porter un quelconque jugement. Parfois, y’a des choses qui nous retiennent et avortent toute tentative d’agir.  

« C’est pas évident de raisonner les ivrognes. Y’a peu de gens qui s’y risquent. »

De toute façon, le plus souvent, y’a rien à raisonner du tout. Il n’y a plus âme qui vive dans la tête de ces gens-là. Tant pis.
Un bout de verre logé un peu plus profondément que les autres me tire une grimace de douleur, lorsqu’il est délogé par l’aide-soignante. Les traits de mon visage se froissent un instant, et je me dis que j’aurais décidément bien mérité mon pansement coloré. « Pardon, j’ai bougé », je réalise qu’elle travaille sur mon visage et que je devrais arrêter de grimacer comme ça.

« Non, non. Pas les flics. Je veux pas causer de problème à ce type. »

Cette réponse à sa question est une demi-vérité. Je ne veux surtout pas avoir affaire à cette bande de poulets, voilà la raison pour laquelle je les garde loin de ce genre d’altercation. Moins ils se souviennent de ma tronche, mieux c’est. Du reste, ce gars ivre, il avait pas l’air foncièrement méchant. Juste profondément torché. Et c’est pas bien. C’est chiant pour tout le monde. Mais je suis pas sûr qu’ajouter des problèmes à sa vie de merde soit une bonne méthode pour l’adoucir. En fait, j’ai du mal à comprendre ce que vient faire mon état dans l’équation. J’ai été blessé. Et alors ? Je cherche le regard de mon interlocutrice, sans comprendre.

« On s’en fout que je sois blessé, non ? C’est pas la première fois. C’est pas grave. »  

Il n’est pas question de moi. Il n’a jamais été question de moi, de toute façon ; d’aussi loin que je me souvienne. Je la regarde, pensif, et garde le silence. Si elle me répond, je suis trop distrait pour m’en rendre compte. Finalement, je lance, sans trop y penser : « Le vert pâle, c’est tristounet. Ils devraient proposer des tenues plus colorées pour le personnel de l’hôpital. Vous trouvez pas ? Un joli patchwork coloré. »


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Les ivrognes ne sont pas à raisonner. Sans doute parce que l’alcool rend hermétique aux bonnes idées chez certains. Tsuki n’a jamais été ivre à ce point -là. A-t-elle seulement déjà été ivre en réalité ? Très certainement que non. Mais elle ne peut que s’accorder avec son patient, peu de gens ont le courage d’affronter les autres dans ces moments-là. Parce qu’ils peuvent être dangereux et sans plus aucun frein de bonne conduite.

- C’est vrai.

Elle poursuit son travail avec concentration. En attrapant un bout de verre elle est obligée de tirer un peu plus fort. Le morceau est plus grand qu’elle ne l’avait imaginé. Le geste arrache une grimace à son patient. Surprise, elle sent son cœur s’emballer quelque peu. Ce ne sont pas des gestes qu’elle a l’habitude de faire dans son service habituel, alors, la situation est un peu stressante pour elle aussi. Bien qu’elle tente de ne rien en montrer.

Il lui rétorque qu’il ne veut pas en parler à la police. Qu’il ne veut pas causer de problème à cet homme ? Tsuki aurait envie de lui dire que lui, lui en a déjà causer du tort. En le blessant. En l’obligeant à quitter son service. Il en ainsi causé aussi à ses collègues ! Mais ce qu’il ajoute en plus l’attriste d’autant plus. On se fiche qu’il soit blessé ? Comment peut-il penser ça ?

- Moi je trouve que c’est grave…


Elle répond à voix basse. Presque un chuchotis. Parce qu’elle sait bien qu’il ne lui posait pas réellement la question. Et qui était-elle pour se permettre de faire des remarques sur sa vie. Mais ces situations la révolte. Elle se sent impuissante.

Le ton redevient plus léger. Est-ce une façon de détourner la conversation de ce qu’ils viennent de dire ? Peut-être. Elle saisit la perche tendue pour ne pas insister.

- A la maternité ils ont des tenues roses… J’aurai bien aimé avoir cette couleur aussi !

C’est beaucoup plus joyeux. Ce côté délavé donne un air légèrement maladif et peu rassurant. Ce n’est flatteur au teint pour personne. Alors qu’elle termine son travail, un des médecins finit par entrer dans le box d’examen.

- Bonjour monsieur, je suis le médecin, je vais jeter un œil à vos plaies.

Tsuki s’écarte pour lui laisser la place. Elle se tient en retrait, attentive aux gestes du médecin qui examine une à une les plaies et posent quelques questions supplémentaires. Elle retient un peu son souffle. Comme si elle était encore une étudiante prête à se faire juger sur un travail. C’est un peu le cas, mais il faudrait vraiment qu’elle apprenne à se faire un peu plus confiance.

Après un examen minutieux il retire ses gants et se met derrière l’ordinateur pour y mettre une observation et imprimer une ordonnance.

- Bon, on va faire une radio pour être sûr qu’il n’y a rien de plus. On pourra ensuite refermer les plus grosses plaies pour avoir les cicatrices les plus discrètes possibles.

Il tend l’ordonnance d’imagerie à Tsuki qui s’empresse de récupérer le papier.

- Tsuki, je te laisse l’amener jusque là-bas et tu pourras préparer un kit de suture en revenant. Merci.

Le ton peut paraitre assez sec, mais l’activité laisse peu de place aux tournures alambiquées.

- Bien docteur.

D’un geste de tête il la remercie et quitte le box pour les laisser à nouveau seuls. Elle se tourne vers son patient, son sourire aux lèvres.

- Venez, je vais amener à la radio. Ensuite je crains qu’il ne faille encore patienter un peu pour que le médecin regarde vos résultats et viennent réaliser les sutures. Mais on pourra regarder ensemble les pansements pour les plaies qui ne nécessitent rien de plus.

Ça le fera patienter un peu. Elle attend de voir s’il est capable de se lever sinon elle ira chercher un fauteuil, en cas de vertiges ou autre. Avec son gabarit, elle ne sera pas capable de le rattraper s’il chute. Après tout ça, il pourra rentrer chez lui.
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