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Ashton Miller
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Ashton Miller

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Tu coupes le moteur et le grondement du scooter se tait tandis que tu le stabilises, mais depuis la petite rue dans laquelle tu viens de t’arrêter, tu peux encore entendre le brouhaha festif provenant des plus grandes artères du district. Ça te peine un peu de devoir travailler pendant que beaucoup s’amusent, mais tu te dis que c’est ta dernière livraison et qu’ensuite tu pourras aller traîner un peu, en évitant la place Kiku, comme tout le monde.

L’activité a très vite repris à Uzume et les rues se sont remplies de nouveau après l’attentat meurtrier, mais la place Kiku, centre de la tragédie, a eu du mal à retrouver son ambiance d’antan. Peut-être que ça sera impossible de revenir comme avant, il y aura toujours quelque chose de différent. Les gens sont revenus faire la fête, petit à petit, mais tu connais des gens qui n’osent toujours pas revenir, et tu les comprends. C’est dur. Si tu as le choix, tu prends un détour pour éviter d’y passer, histoire d’éviter de raviver des souvenirs terrifiants. Et ça aurait été encore pire si tu avais été blessé, alors tu devrais t’estimer heureux.
Parfois, tu repenses au policier qui t’a permis de t’enfuir. A la personne qui s’est fait tirer dessus au beau milieu de la place, sans raison valable. Dans ces moments-là, ce n’est plus l’apathie ni la léthargie qui t’envahit dans l’espoir de ne pas céder à la panique, tu as dépassé tout ça, les choses sont rentrées dans l’ordre. Ça te laisse juste avec une sensation bizarre, des fourmillements dans les doigts et des images que tu t’obliges à laisser passer dans ton esprit pour qu’elles se dissipent d’elles-mêmes quelques instants plus tard. Ton psy t’a dit que c’était inutile de lutter contre les images et les pensées, que ça ne faisait qu’empirer les choses, alors depuis, tu appliques ses conseils. Pas tout le temps, bien sûr, parce que ça serait trop beau pour être vrai, mais après presque un an, tu n’as plus de cauchemar, plus de crise de panique, et tu as repris ta vie quasiment normalement – à part l’évitement de la place Kiku. T’es vraiment chanceux, de t’en être si bien tiré.

Retirant ton casque et le plaçant en équilibre sur une poignée, tu sors du sac accroché au scooter une, deux, trois pizzas de taille moyenne et, ne voyant pas d’accès extérieur, tu vas sonner directement à l’entrée du salon de tatouage plongé dans l’obscurité. Tu es déjà passé plusieurs fois devant ce bâtiment, sans jamais vraiment lui prêter attention. C’est discret, mais ça a l’air d’être des personnes de confiance. Tu lèves la tête vers la fenêtre illuminée, à l’étage, te rassurant déjà sur le fait que quelqu’un soit présent. Combien de fois t’est-ce arrivé de débarquer et que personne ne te réponde ? Trop de fois pour toi.

Pendant que tu attends, tes yeux essaient de voir à travers l’obscurité du salon. Tu discernes quelques dessins accrochés au mur, grâce au fond blanc sur lesquels ils ont été réalisés, mais tu n’arrives pas à voir grand-chose d’autre. Un léger sourire étire tes lèvres. Les salons de tatouages te font toujours penser aux dessins d’encre incrustés dans ta propre peau. Tu songes parfois à t’en faire d’autres, mais tu n’as pas vraiment d’idées fulgurantes, et parfois, l’argent te manque. Alors tu te contentes de ce que tu as. Et puis, à quoi ça sert de te faire d’autres tatouages si c’est pour que tu les caches presque systématiquement ? Je sais que tu en as un peu honte, que malgré ce que tu laisses penser, tu n’es pas si imperméable au regard des gens. Tu n’es pas tout puissant au milieu de la foule. Heureusement, de plus en plus de gens arborent leurs tatouages avec fierté, alors tu sors de plus en plus avec des manches courtes, sans craindre les regards en biais et les messes basses. Cependant, ça n’aide pas que ton patron à la librairie t’interdise formellement de les montrer. C’était l’unique condition pour qu’il t’embauche, alors tu as dû t’y plier, à l’époque. Mais tu assumes de plus en plus les motifs colorés sur ton bras gauche, et je suppose que c'est une petite victoire en soi.


ashton distille son venin en #6699ff.

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Ce soir-là Kyô était seule dans l’appartement. Haru était parti rejoindre ses amis au bar, mais elle n’avait aucune envie de sortir. Elle s’était plutôt emmitouflée dans la couverture de son futon et installée par terre pour dessiner. Elle n’avait pas vu les heures défiler et la nuit était tombée depuis longtemps sur la ville, mais elle n’avait toujours pas sommeil. Elle était trop absorbée par ce qu’elle faisait pour penser à dormir, pourtant elle n’arrivait pas à aboutir sur quoi que ce soit de concluent. Des feuilles à moitié griffonnées commençaient à recouvrir le sol. Elle poussa un long soupir. Son esprit s’égarait et elle avait fini par dessiner un peu n’importe quoi.

Elle se leva pour se débarrasser des fourmis qui lui chatouillaient les pieds et fis quelques pas en s’étirant. Son regard s’attarda sur l’une des feuilles par terre, qu’elle ramassa pour l’observer de plus près. Elle fronça les sourcils. Elle avait vraiment dessiné une pizza ? Elle ne s’en souvenait même plus. Elle voulait trouver de nouvelles idées, mais elle était presque sûre que personne ne voudrait se faire tatouer ça. Cependant en revoyant ce dessin, son estomac se manifesta et elle se rappela qu’elle n’avait toujours pas mangé.

Elle se tourna naturellement vers le frigo mais en l’ouvrant, seul restait un pot de mayonnaise et un bocal de cornichons qui se battaient en duel au-dessus de quelques bières. Elle se maudit intérieurement de ne pas avoir été faire de courses plus tôt. A chaque fois elle ne se préoccupait de ce genre de choses que lorsqu’il était déjà trop tard. Son ventre gargouillait, pourtant elle n’avait aucune motivation à sortir acheter à manger maintenant. Elle s’accroupit par terre en ramenant sa couverture autour d’elle et passa plusieurs minutes ainsi, à se lamenter. Peut-être que je vais mourir de faim ici.

Une sonnerie la tira de sa rêverie. Bizarre, elle n’attendait personne pourtant. Haru avait peut-être oublié ses clés. Elle se fit violence pour se lever et aller ouvrir, sans prendre la peine de s’habiller. Elle portait un vieux sweat et un survêtement qui lui servaient de pyjama, et ses cheveux ébouriffés n’avaient pas non plus beaucoup d’allure à cette heure-ci. Elle alluma la lumière en bas avant de descendre les marches sans se presser. Le carrelage froid sous ses pieds nus la fit frissonner, elle resserra contre elle la couverture qu’elle n’avait toujours pas lâchée depuis tout à l’heure. Elle plissa les yeux pour essayer de voir par la vitrine qui était à la porte, mais elle ne distinguait qu’une silhouette floue dans la pénombre. Pas méfiante pour autant, elle ouvrit la porte avec vigueur pour voir à qui elle avait affaire.

- Oh, c’est marrant ça.

Il avait beau faire noir, l’apparence de son invité mystère l’avait tout de suite frappée et une petite remarque lui avait échappé, comme bien souvent. Il n’avait rien de japonais, au contraire ses cheveux blonds ondulaient le long de ses tempes et la lueur dorée de ses yeux éclairés par la lumière jaunie des lampadaires le rendait encore plus irréel. Elle était sûre qu’elle ne l’avait jamais vu, elle s’en serait souvenue. Ce n’était pas non plus un ami d’Haru, il lui en aurait parlé. Elle croisait les doigts pour qu’il parle japonais, car ses derniers cours d’anglais remontaient à bien des années.

- Hello. Désolé mais on est fermé. Vous cherchez quelqu’un ?

Elle le scrutait toujours, d'un air inexpressif. Il ressemblait à un acteur américain. Peut-être qu’on tournait un film dans sa rue. Incroyable, personne ne l’avait prévenu. Elle jeta des coups d’œil à droite et à gauche, mais rien. Pas de caméras. Ses yeux s’attardèrent sur le scooter garé à côté d’eux et sur les cartons que portaient l’inconnu, et tout lui parut soudain plus clair. L’odeur qui commençait à parvenir à ses narines la fit saliver.

- Ah j’ai rien commandé, vous avez dû vous tromper d’adresse.

Que le destin était cruel. Il s’était trompé de porte pour la narguer. Et elle était trop honnête pour s’approprier ces petites pizzas alors que quelqu’un d’autre les attendait sûrement avec impatience. Enfin, c’était surtout que l’idée de mentir pour les récupérer venait tout juste de lui traverser l’esprit. Trop tard, dommage.

- Enfin, moi ça me dérange pas, mais bon…

Elle ne plaisantait qu’à moitié…
Ashton Miller
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La lumière s’allume et quelqu’un apparaît dans ce qui semble être un pyjama. Le temps qu’il s’approche, tu jettes un coup d’œil dans la rue vide, juste pour faire passer le temps, puis ton regard revient sur ce tu penses être un jeune étudiant à l’apparence négligée. Normal, vu l’heure qu’il est.

Il ouvre la porte et vous vous observez un moment.
Le « Hello » est hésitant et tu crains un instant qu’il n’essaie de baragouiner quelques mots en anglais, ce que tu aurais détesté, mais il continue sa phrase en japonais et ton sourire se fait plus vrai, plus sincère, avant de retomber légèrement tandis que tu le regardes chercher des indices. Tu ne veux pas le faire poireauter plus longtemps, surtout que tu sens que vous partez sur une erreur de commande. Quelle merde.

« Je suis livreur, y’a quelqu’un qui a commandé des pizzas. »

C’est un peu ridicule d’expliquer l’explicite, mais ça ne sert à rien de s’éterniser. Le gars lorgne ton scooter, puis ce que tu tiens dans la main, et te confirme ce que tu pensais depuis qu’il est apparu : c’est pas la bonne adresse. Tu soupires légèrement.

« Ah bordel… Y’a personne d’autre dans ce bâtiment ? »

Tu vérifies quand même avec lui l’adresse : c’est la bonne adresse sur le papier, mais il semblerait que la personne se soit trompée en remplissant les coordonnées sur internet – ou bien, c’est le petit gars de l’accueil qui s’est encore foiré en répondant au téléphone. Tu le maudis intérieurement et tu offres un sourire à l’étudiant présumé, laissant même un rire t’échapper à sa remarque. Son absence de gêne t’amuse mais tu dois rester à peu près droit dans ton taf, alors tu t’éloignes en lui demandant de t’excuser quelques instants.
Tu appelles le numéro fourni avec la commande mais personne ne répond et tu tombes sur un répondeur impersonnel qui te claque un BIIIIP dans les oreilles te faisant légèrement grimacer. Tu raccroches et tu lances un regard au gars, toujours dans l’encadrement de la porte, accompagné d’un petit sourire et d’une expression un peu désespérée. Au fond, tu es juste blasé. C’est le genre de trucs qui arrive trop souvent à ton goût et qui te fait perdre ton temps. Après, c’est pas comme si t’en avais beaucoup à perdre, vu ce à quoi tu te livres durant ton temps libres.

Tu regardes ton téléphone, pesant le pour et le contre. Je crois que le petit ange sur ton épaule a été tué il y a bien longtemps par le démon qui prend de plus en plus de place, qui devient de plus en plus lourd. Tu abandonnes.
Tu reviens vers le jeune homme et, soulevant légèrement les pizzas que tu tiens dans ta main, tu lui offres un sourire commercial.

« C’est déjà payé et personne ne répond. Je crois que vous pouvez les embarquer, du coup, ça tuera personne. En plus vous avez l’air d’être affamé. »

Ton expression se fait discrètement moqueuse et tu lui tends les pizzas, mais tu perds un peu de ton attitude goguenarde alors que ton ventre décide d’entrer en scène et de gargouiller. Tu gardes contenance et tu lui fais un sourire qui signifie « moque-toi si tu veux, j’en ai rien à battre ». Tu penses à ce qu’il y a dans ton frigo, mais ça ne te plaît vraiment pas, alors tu songes à te faire payer un amuse-gueule par une personne modérément ivre, dans un des bars du quartier. Ça te remplira assez le ventre pour continuer ta nuit.


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Le livreur commençait à sembler aussi confus que Kyô, ça sentait l’embrouille. Elle afficha une moue dubitative alors qu’elle jetait un œil à l’adresse qu’on avait donnée au livreur. C’était la sienne, mais elle doutait fort que qui que ce soit ait voulu lui faire une surprise en lui faisant livrer des pizzas à cette heure-ci. Une erreur de commande alors, vraiment ? C’était trop beau pour être vrai. Enfin, ça l’aurait été si elle se l’était approprié sans vergogne. Elle se maudit intérieurement de ne pas y avoir songé plus tôt.

- Si mais c’est à mon numéro pourtant, c’est bizarre…  


Alors que le livreur s’éloignait pour passer un coup de fil, elle leva la tête pour jeter un œil sur son immeuble, mais à travers les fenêtres elle ne vit personne qui aurait eu l’air d’attendre impatiemment une livraison. D’ailleurs très peu de lumières étaient encore allumées dans les appartements à cette heure-ci. Son regard se reposa sur le livreur. Plus elle le regardait et plus elle le trouvait intriguant. Elle avait envie de scruter dans les moindre détails son visage qui lui semblait bien exotique, sans songer une seconde que ça pourrait vite paraître malsain. Elle se demandait bien comment quelqu’un comme lui avait pu finir livreur de pizza ici, alors qu’avec sa tête il aurait pu passer à la télé.
Kyô poussa un soupir faussement embêté en le voyant revenir bredouille. Plus le temps passait et plus elle se disait qu’elle avait une chance de retourner la situation à son avantage. La faim la tiraillait toujours et le livreur semblait bien l’avoir compris. Une étincelle s’alluma dans les yeux de Kyô en entendant sa proposition généreuse. Sa petite remarque de tout à l’heure semblait avoir payé, bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Et c’était gratuit en plus.

- Je veux pas que vous ayez de problèmes, mais une proposition comme ça ça se refuse pas…


Son ton gêné sonnait un peu faux, une pointe de malice résonnait dans sa voix. Elle était trop heureuse d’avoir réussi son coup. Mais alors que sa phrase était à peine terminée, le bruit d’un gargouillement lui répondit. Pendant quelques secondes, le silence retomba jusqu’à ce qu’elle comprenne que ce bruit ne venait pas d’elle. Elle jeta un œil sur les pizzas qu’il lui tendait en hésitant soudain. Il était bien généreux, alors qu’il aurait pu les garder pour lui en prétextant avoir retrouvé le bon client.

- Comme vous êtes sympa et que moi aussi, je veux bien partager. Vous êtes pas trop occupé j’espère ?


Cette rencontre impromptue lui donnait envie d’en savoir plus, mais en même temps ce gars avait peut-être d’autres livraisons qui attendaient… Elle lui ouvrit quand même la porte en grand pour l’inviter à entrer avant même d’avoir entendu sa réponse et prit l’air le plus chaleureux qu’elle pouvait, on pouvait deviner un sourire sur le bout de ses lèvres. Avec tous ces efforts elle serait très vexée qu’il refuse.

- Vous aurez qu’à dire à votre patron que vous avez été pris en otage.


S’il avait vraiment des obligations elle serait sûrement plus clémente par la suite, mais elle tenait à ce qu’il prenne au moins une part. Sans lui laisser le temps de changer d’avis ils traversèrent le salon de tatouage jusqu’à l’escalier qui se trouvait au fond. En haut s’offrit à leur vue le spectacle d’une pièce parsemée de feuilles de brouillons. Kyô avait oublié ce détail. Elle entreprit de les rassembler rapidement dans un coin en les poussant avec ses pieds. Elle balança la couette qu’elle n’avait pas lâchée depuis tout à l’heure sur son futon et se retourna vers son invité pour lui indiquer la petite table au centre de la pièce.

- Bon, tant pis pour les formalités. Fais pas attention au bazar, on peut se mettre ici. Tu veux de la bière ?


Elle n’avait pas grand-chose d’autre à offrir mais sur ce coup, elle était bien contente qu’il lui reste au moins cela.
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Faire le bonheur de quelqu’un ne te fait rien. Tu ne connais pas ce gars, tu ne le reverras jamais. Sa satisfaction à ta proposition ne te fait ni chaud ni froid, tu te dis juste « c’est bien pour lui » et tu t’apprêtes à t’éloigner et à rejoindre ton scooter, faisant déjà mentalement le trajet jusqu’à la pizzeria, où tu le déposeras, puis à pied ou en bus jusqu’à un bar pas trop miteux où y’aura, avec un peu de chance, des connaissances qui seront plus qu’enclines à t’offrir à bouffer. Le gars te coupe dans ton élan. Tu le regardes.

Un sourire fleurit sur tes lèvres. Quel genre de personne invite un livreur à bouffer dans son appartement ? Tu te passes une main dans les cheveux, regardes à gauche puis à droite, et une petite voix te glisse « pourquoi pas ? ». Tu songes à la façon dont le gars te regarde. Bien sûr que tu l’as remarqué, c’est une chose à laquelle tu es sensible : c’est comme ça que tu repères les bonnes personnes. Cependant, tu n’arrives pas encore à en être sûr avec celui-là, alors tu te dis qu’un dîner ne te ferait pas de mal. Les pizzas, ça rapproche, après tout.

« Ça marche. »

Tu rigoles à sa remarque, n’ajoutant rien. Tu tâtes le terrain, tu ne sais rien de lui, mais lui ne sait rien de toi non plus, alors ça te rassure. Il pense sûrement que tu n’es qu’un inoffensif livreur de pizza, et il ne serait pas vraiment loin de la vérité, après tout. Tu es inoffensif, lorsque tu le veux.
Tu le suis à travers le salon de tatouage, et tu as à peine le temps d’en enregistrer la composition que vous atteignez les escaliers et que la lumière s’éteint. Ne reste que la clarté qui diffuse depuis l’étage. Vous montez, tu sens ton ventre vide se tordre un peu mais cette fois, aucun son n’en sort. Arrivé en haut, tes yeux se posent sur un pièce à vivre jonchée de feuilles. Tu fronces les sourcils, mais tu as appris à ne pas trop poser de questions, surtout lorsque tu es invité et qu’il y a de la bouffe gratuite. Bouffe dont tu aurais besoin dans l’heure qui suit, car ta tête est parfois trop légère et tu sens un léger frémissement secouer tes mains, d’une façon perceptible que par toi. Tu devrais manger plus.

« Je ne bois pas, merci. »

Tu t’assoies à la table.

« C’est sympa, ici. Le bazar, ça donne de la vie à une pièce. »

C’est ce que tu dis, mais chez toi, tu préfères avoir un espace propre. Tu n’as pas tant d’affaires que ça, mais ton appartement est presque toujours en ordre. On pourrait y entrer et penser que personne n’y vit. Tu ne penses pas que ça soit un peu triste, toi ?

« C’est quoi ton prénom, d’ailleurs ? Moi c’est Ashton. »

Tu es bien, par terre. C’est plus convivial. Et puis, une grande table et des chaises, ça prend de la place. Pourtant, tu en as, dans ton appartement. Tu ne sais pas pourquoi. Tu ne t’y installes pas si souvent que ça, en plus. C’est peut-être juste pour avoir l’impression d’être normal. De gérer ta vie d’adulte. Ça a servi quand Charles est venu, mais ce jour-là, tu as boudé comme un petit enfant et tu l’as renvoyé chez lui sans une once de gratitude. Tu balayes ces pensées et tu te concentres sur ton hôte.

« C’est à toi, le salon de tatouage en bas ? J’ai vu des dessins, la personne qui les a faits a beaucoup de talent. »

C’est peut-être lui. Ce n’est peut-être pas lui. Mais tu sais reconnaître le talent quand tu le vois, sans pour autant avoir la bonté de faire part de ton admiration à chaque fois. Tu choisis tes personnes, tu choisis tes mots. Tu devines à quelles personnes il convient de jeter des fleurs, à cirer gentiment les pompes. Les personnes qui auront quelque chose à te donner. Ton regard tombe sur le gars. Peut-être qu’il aura quelque chose à te donner.


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Kyô sortit une bière du frigo et la décapsula. Elle n’avait malheureusement pas grand-chose d’autre à offrir au jeune homme. Elle but une gorgée en s’adossant au réfrigérateur. Ses gènes japonais ne lui permettaient pas de résister très longtemps à l’alcool mais elle n’avait pas l’intention de s’enivrer au-delà du raisonnable, surtout si son invité passait son tour. Elle voulait seulement se détendre un peu après sa soirée infructueuse. De plus, on lui disait souvent que l’alcool la rendait plus expressive ce qui n’était pas pour lui déplaire. Mais en contrepartie, ça la rendait aussi encore plus franche que d’habitude. Pas sûr que cela soit si bénéfique que ça à cette nouvelle rencontre. Tout dépendrait de comment son invité était du genre à prendre les choses. En tout cas jusque-là, il n’avait pas l’air difficile. Il semblait très bien s’accommoder de son bazar, ou alors il était juste poli. Difficile à dire.

- Ouais on peut dire ça. Sers-toi, tu as aussi faim que moi je crois. J’ai du thé sinon. Ou alors il y a un distributeur dans la rue.


Elle vint s’asseoir en tailleur en face du blondinet alors qu’il se présentait, réalisant par la même occasion qu’elle avait oublié de le faire en premier. Une fois par terre, elle posa sa bière avant d’avoir une seconde de flottement. Elle avait été distraite et n’était pas sûre d’avoir bien compris son prénom. Ach… Atsh… on ? Un truc dans le genre.
En faisant mine de rien, elle posa les boîtes de pizza entre eux deux et pris une part. Dès la première bouchée, elle laissa échapper un petit soupir de satisfaction. Elles étaient délicieuses en plus, elle était vraiment bien tombée.  

- Moi, c’est Kyô. C’est surtout mon frère qui est tatoueur et moi je l’aide avec les dessins parfois. Et toi, euh… Atchon ? C’est original ça. Tu viens de loin ? Qu’est-ce que tu fais ici à part détourner des pizzas ?


Le compliment du jeune homme avait plaisir Kyô même s’il cela ne se voyait pas forcément sur son visage. Qu’il ait vu l’un de ses dessins ou l’un de ceux de son frère, cela lui importait peu car pour elle, ils formaient une équipe. Cependant quelque chose la préoccupait toujours depuis tout à l’heure. Elle n’arrivait pas à savoir s’il était sympa avec elle par simple politesse ou s’il était vraiment sincère. Certes il lui souriait volontiers et il était tout à fait avenant, mais même s’ils venaient à peine de se rencontrer elle voulait être sûre qu’il se sente vraiment à l’aise. Elle se gratta le menton et une idée lui traversa l’esprit pour détendre l’atmosphère. L’arrivée inattendue de ces pizzas l’avait décidément mise de bonne humeur pour qu’elle élabore un plan pareil.
Elle se releva pour aller s’accroupir près du tas de feuilles qu’elle avait formé et farfouilla dedans jusqu’à trouver le dessin de pizza qu’elle avait remarqué tout à l’heure. A y regarder de plus près, elle n’en était vraiment pas fière. C’était un simple gribouillage encore au stade de croquis, qui n’avait rien de spécial. Une part de pizza que presque n’importe qui aurait pu dessiner. Peu importe, c’était même mieux comme ça pour ce qu’elle comptait en faire.

- Ça tombe bien que tu aimes parce que je t’en ai fait un justement.


Elle vint s’agenouiller près d’Atchon et tendit la feuille devant elle, jetant des coups d’œil successifs à son dessin et au jeune homme comme pour confirmer son idée. Ça pouvait marcher. Elle tourna la feuille vers lui pour qu’il puisse la voir de plus près. Il allait falloir en rajouter une couche pour pouvoir vraiment jauger sa réaction.

- Je me disais que sur ton front ça rendrait bien. Regarde, t’en penses quoi ?


Même si la plaisanterie était évidente, Kyô semblait très sérieuse. Avec ça au moins elle serait fixée. S’il lui répondait encore poliment que c’était super, il n’y aurait plus rien à faire pour lui… A part prendre rendez-vous avec son frère. Et après tout, ça pourrait être tout aussi amusant.
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« Je veux bien du thé, s’il te plaît. »

Il pose une canette devant toi pendant que tu attrapes une part de pizza et que tu en prends une miraculeuse bouchée pendant qu’il te répond. C’est donc une entreprise familiale, et le gars y participe. Le gars. Kyô. Tu souris, amusé, lorsqu’il écorche ton prénom mais tu le laisses finir sa phrase.

« Je vis à Kobe aussi. Et c’est Ashton, pas Atchon. »

Tu te doutes qu’il t’interroge sur tes origines et ton pays natal, qu’il est curieux du pourquoi du comment tu t’es retrouvé au Japon, et bien sûr, suppose que tu as un travail en dehors de livreur de pizza. Heureusement que tu as un travail en dehors de livreur de pizza. Néanmoins, tu ne réponds pas à ses questions, tu n’aimes pas révéler trop de choses, et surtout pas à des inconnus qui n’ont pas encore assez de gramme d’alcool dans le sang, des inconnus qui peuvent se souvenir de toi et des détails de ta vie. Alors tu laisses ton histoire personnelle de côté et tu le laisses fouiller dans ses dessins, te disant qu’il n’insistera pas.

Il revient vers toi et tu fronces légèrement les sourcils à ce qu’il dit. Tu comprends immédiatement qu’il est en train de plaisanter et tu laisses un sourire planer sur tes lèvres alors que tu l’observes jouer la comédie. Pas mauvais. Peut mieux faire, mais il a un niveau satisfaisant.

Tes yeux tombent sur le dessin et tu laisses échapper un rire amusé. Rien de très exubérant, bien sûr, tu as appris à tout contrôler, et encore plus depuis que tu es au Japon, mais la juste quantité d’amusement perce dans ton attitude, dosée à la perfection.

« Sur mon front ? »

Tu te demandes à quoi il joue, quel est son but, et tu en viens rapidement à la conclusion qu’il veut juste installer une atmosphère détendue et paraître bon enfant. Pourquoi ? Tu fais semblant de réfléchir, ton regard posé sur le dessin, puis tes yeux remontent sur le visage de Kyô. Un visage presque brut, donnant un sentiment d’honnêteté et de droiture, des vestiges blancs de cicatrices le parsemant et lui donnant un niveau de profondeur et amenant à s’interroger sur la provenance de ces marques.

« Un seul tatouage au milieu du front, c’est un peu triste, il en faudrait d’autres, voyons. T’es sûr que t’es dans le milieu ? Parce que là, tu me le vends très mal. »

Tu lui offres un sourire malicieux et tu finis ta part de pizza, le frémissement dans tes mains disparaissant et le début de mal de tête tournant déjà les talons. Une putain de bonne bouffe. Tu ouvres ta canette de thé glacé, y buvant une gorgée avant de la reposer sur la table, tes yeux cernés revenant sur ton hôte.

Drôle de gars. Laisser un inconnu entrer chez soi, le traiter d’office comme un ami – ou du moins une connaissance proche – et être aussi désinvolte… Tu ne peux t’empêcher d’être amusé : la description te correspond également, même si vous ne semblez en rien similaires.

Tu attrapes une autre part, et avant d’y mordre, tu fais un geste pour désigner le dessin.

« T’as autre chose à me montrer ? Un truc un peu plus élaboré qu’une pauvre pizza, non pas qu’elle soit mal faite, au contraire. »

Ça t’intéresse réellement et c’est rare que tu feignes la curiosité lorsque tu tombes sur des artistes. Ils ont toujours quelque chose de passionnant à te montrer et au plus profond de toi, ça te ravit, alors que pour d’autres passe-temps, tu ne montres qu’un intérêt poli qui passe pour quelque chose de sincère à leurs yeux. Kyô a de la chance : au lieu de juste manger, le remercier et repartir, tu as désormais envie de le connaître un peu plus. Enfin, je ne sais pas si on pourrait appeler ça de la chance.


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La réaction détendue d’Ashton amusa Kyô qui esquissa un sourire. Elle était plutôt contente de son coup, et rassurée de découvrir un peu plus à qui elle avait affaire. S’il entrait dans son jeu, il était surement digne d’intérêt. Pourtant, elle ne savait toujours pas vraiment qui elle avait fait entrer chez elle puisque son petit manège semblait l’avoir distrait des questions qu’elle lui avait posé juste avant pour en savoir plus sur lui. Vu comme il semblait à l’aise désormais, elle doutait qu’il ait simplement répondu à côté de la plaque car il n’avait pas compris sa question. Peut-être qu’il voulait se la jouer mec mystérieux, mais elle était toujours curieuse de découvrir son identité secrète. Mais comme dans ce genre de contexte détendu Kyô n’était pas du genre très méfiante, elle n’avait pas insisté. Pour cette fois. Il allait falloir trouver une bonne fenêtre de tir pour sa prochaine tentative de le percer à jour. Peut-être que c’était le prince d’Angleterre en visite au Japon sous couverture.

- Remettre en cause mon sens esthétique comme ça… T’es dur.

Puisqu’il ne semblait étrangement pas convaincu par sa première proposition, il allait falloir lui montrer autre chose. Ce coup-ci, il semblait plus franchement intéressé. Il voulait en voir plus, et cela n’avait pas l’air d’être pas simple politesse. Kyô estima donc que cela valait la peine de se relever pour aller chercher dans ses collections plus sérieuses.

- Bon, je vais voir ce que je peux te proposer pour compléter alors.

Cette fois, il ne s’agissait pas d’aller farfouiller dans une pile de papier froissés. Elle sortit du tiroir de son bureau l’un des classeurs qui lui servait de book pour se présenter aux clients. Elle avait pris le premier qui lui passait sous la main sans se poser trop de questions, n’ayant aucune idée de ce qu’Asthon préférait. Mais rien qu’à en juger par le grain du papier et l’épaisseur des feuilles à l’intérieur, on comprenait tout de suite que ces créations-ci étaient sérieuses. Elle possédait une bonne dizaine de ce genre de classeurs remplis, dans lesquels elle répertoriait soigneusement les dessins qu’elle préférait, de préférence dans un ordre cohérent visuellement pour que rien ne jure lorsqu’on les parcourait du regard. Cela lui arrivait de s’essayer à différents styles graphiques, mais comme ces classeurs étaient censés donner un aperçu de ses propres techniques tous les dessins qui s’y trouvaient étaient réalisés dans son style de prédilection, qu’elle avait construit et affiné au fil des années. Il était très largement inspiré des techniques japonaises de l’Irezumi qu’elle avait apprises en observant son frère dessiner et tatouer, mais les sujets qu’elle représentaient étaient plus variés que ce qui se faisait conventionnellement. Elle pouvait dépeindre des paysages urbains comme des personnages de la pop-culture qu’elle stylisait à la manière de ces estampes traditionnelles. On pouvait aussi y apercevoir occasionnellement des scènes obscènes et des corps dénudés, autour d’éléments plus conventionnels comme des dragons ou des fleurs. Les pages étaient très chargées et différents sujets s’y entremêlaient, colorées à l’encre de Chine ou avec des couleurs vibrantes et peu d’espaces blancs visibles, dans la continuité de ce qu’avait dû apercevoir Ashton lorsqu’ils avaient traversé le salon en bas tout à l’heure.
Kyô retourna lui donner ce classeur pour qu’il puisse le parcourir à sa guise pendant qu’elle reprenait un peu de pizza. Cette fois, il allait pouvoir la juger sérieusement.

- J’avoue, la pizza c’était plutôt expérimental. Là, c’est plus ce que j’ai l’habitude de faire. Si tu trouves ton bonheur je te ferai un prix. Enfin, si tu as assez de place sur le front pour ça…

Elle était très curieuse de savoir ce qu’il en penserait. Avoir un regard extérieur sur son travail était toujours intéressant, surtout lorsque celui-ci venait d’au-delà des mers. D’ailleurs c’était peut-être l’occasion de retenter d’en savoir plus sur Ashton et ses origines.

- J’utilise des techniques anciennes, ça va peut-être te paraître un peu barbare… Mon frère s’en tient souvent aux motifs traditionnels mais moi j’aime bien représenter un peu de tout. Je sais pas si ce style est très répandu d’où tu viens. Enfin, tu as l’air de t’intéresser un peu au tatouage quand même. Tu en as ?

Ça c’était subtil, il n’allait se douter de rien. Même si à première vue Ashton n’était pas tatoué, elle pouvait toujours avoir des surprises. Il préférait peut-être les cacher lorsqu’il travaillait en tant qu’honnête livreur de pizza.
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La plaisanterie continue mais prend des accents un peu plus sérieux. Tu le regardes t’apporter un classeur à l’aspect plus officiel qu’une simple feuille de papier, et tu le réceptionnes avec un certain respect, pendant que Kyô se rassoit pour piquer une autre part de pizza.

Sa remarque te tire un rire et tu ouvres le classeur, posé sur tes jambes. Le style te saute tout de suite aux yeux, avec des dessins élaborés et plus détaillés les uns que les autres. Tu ne peux t’empêcher de sourire, admiratif, donnant à chaque page une attention particulière, car chacun des dessins mérite qu’on s’y attarde.

A ta grande surprise, les choses représentées sont diverses et variées, bien loin des traditionnelles carpes, dragons et fleurs de cerisier qui sont normalement des éléments récurrents de ce style particulier. Un style qui, après avoir tourné plusieurs pages, semble n’être qu’inspiré de la technique de l’Irezumi, et non pas identique.

Tu lèves les yeux vers ton hôte. Un sourire s’affiche sur ton visage.

« Tu t’es forgé un joli style. Et ouais, j’en ai. »

Tu reportes ton attention sur le classeur, retournant dans un silence assidu. Tu sais que tu as éveillé sa curiosité, et tu n’ajoutes rien de façon volontaire, ne répondant pas non plus à ses questions s’il t’en pose. Le sweat bleu marine que tu portes couvre ton bras gauche où tous tes tatouages attendent patiemment d’être exhibés, et le col couvre partiellement celui que tu as à la base du cou. Pour ceux sur ta main, ils ne sont pas vraiment camouflés, mais étant droitier, tu la mobilises moins et elle est ainsi moins remarquée.

Tu attrapes ta canette et tu en bois une gorgée, tournant une autre page. Sur celle-là, pas de place pour le doute : c’est un joli plan à trois. Tu te dépêches de déglutir le thé, ce qui résulte en une pseudo fausse route qui t’oblige à poser la canette et te fait tousser, te rendant hilare. Le liquide finit par quitter ton larynx pour repartir dans le bon tuyau et tu t’essuies les yeux, mouillés à cause de l’effort de toux.

« J’ai- J’ai rien contre ton dessin hein, ça m’a surpris et j’ai eu envie de rire mais j’étais en train de boire et j’voulais pas tout cracher sur ton classeur donc- ouais voilà. »

Tu lui offres un sourire amusé et tu continues de tourner les pages, délicat mais désinvolte.

« En tout cas j’te pensais pas être du genre à dessiner ça. Y’a vraiment des gens qui veulent des personnes en train de ken immortalisées sur leur peau ? »

C’est quelque chose qui ne te serait jamais venu à l’esprit, mais il en faut pour tous les goûts, non ?
Après quelques minutes, tu arrives à la fin du classeur et tu le lui rends. L’admiration brille au fond de tes yeux, chose plus fréquente qu'on ne le penserait.

« C’est cool, tu fais des trucs sympas. En Angleterre, y’avait déjà quelques tatoueurs avec ce genre de style bien spécifique, mais je pense qu’il y en a beaucoup plus à présent. »

Tu reprends une part de pizza avant que l’autre ne mange tout, puis au milieu du triangle qui n’en est plus un, tu le regardes, finit ta bouchée, et sourit.

« Au fait, tu veux voir mes tatouages ? »

hop là les tatouages du môsieur :


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Kyô ne lâchait pas Ashton du regard pendant qu’il parcourait les pages de son classeur. Elle voulait saisir la moindre expression qui pouvait lui donner un indice sur ce qu’il en pensait. Jusque-là, elle était plutôt rassurée, il avait l’air d’aimer et d’être intéressé. Il ne tarda pas à lui confirmer cela oralement, avouant même qu’il était tatoué. Cela piqua évidemment au vif sa curiosité, et elle commença alors à passer en revue chaque millimètre carré de peau qu’elle pouvait entrevoir. Elle finit par repérer l’encre sur sa main gauche, et alors qu’elle s’apprêtait à lui demander d’en voir plus, elle fut interrompue dans son élan par la quinte de toux soudaine d’Ashton.
Elle ne comprit pas tout de suite ce qui s’était passé, ne sachant pas trop s’il riait ou s’il s’étouffait. Il lui fallut quelques secondes pour réagir, elle s’approcha de lui en lui jetant un regard inquiet, mais se rassura un peu en constatant qu’il reprenait ses esprits sans avoir besoin de son intervention. Son sang ne fit qu’un tour à l’idée qu’il ait pu détremper son classeur en recrachant son thé dessus, heureusement il n’en était rien, il avait seulement avalé de travers.

« Ah, tu m’as fait peur ! Heureusement les dessins sont sauvés. Enfin, et toi aussi bien sûr… ça va mieux j’espère. »

S’il ne lui avait pas sorti ce sourire innocent, elle aurait surement tenté de lui reprendre délicatement le classeur. A la place, elle prit simplement l’air le plus détendu possible, mais une pointe de stress transparaissait dans sa voix. Elle ne voulut pas regagner sa place, préférant rester près de lui pour pouvoir intervenir juste au cas-où une nouvelle catastrophe se produirait. Il avait l’air attentif et ça lui faisait trop plaisir pour qu’elle lui reprenne le classeur des mains.

Elle jeta un œil au dessin qui semblait avoir tout déclenché. C’est vrai que celui-ci n’était pas le plus raffiné qu’elle ait pu faire, pourtant elle l’aimait beaucoup quand même. Elle ne savait pas expliquer précisément pourquoi ce genre de dessin représentant des corps entremêlés de son lui plaisait, mais elle leur trouvait une certaine franchise, un caractère direct qui était très intéressant. Loin des symboliques et des interprétations nécessaires à la compréhension des dessins plus traditionnels. Là, tout était clair et détaillé. Trop détaillé ? Elle se dit qu’elle aurait peut-être dû le prévenir qu’il pouvait tomber sur ce genre de choses. Elle se sentit soudain gênée de l’avoir surpris ainsi, mais tenta de se reprendre pour expliquer sa démarche.

« Oh, c’est pas ce qu’on me demande le plus mais ça arrive oui. Je fais aussi ça parce que j’aime bien. Euh, enfin… Je trouve ça joli, et j’aime leur spontanéité. C’est inspiré des shunga, c’était populaire il y a longtemps… »

L’explication était un peu bancale, elle ne voulait pas l’assommer sous trop d’explications ou donner l’impression de se justifier. Heureusement, Ashton venait justement de finir de feuilleter le classeur et lui rendit, ce qui finit de faire redescendre son niveau de stress. Lorsqu’elle le repris elle le serra inconsciemment contre elle, comme pour le mettre en lieu sûr.

Elle se détendit enfin en entendant Ashton parler des tatoueurs anglais. Son plan avait marché finalement, elle avait réussi à lui faire avouer son pays d’origine. Alors qu’elle se rappelait soudain qu’avant toute cette agitation il venait de lui confier qu’il était tatoué, voilà qu’une nouvelle occasion de l’interroger se présentait. Cette fois-ci, c’était presque trop facile, elle n’allait pas passer à côté.

« Bien sûr. Alors, tu viens d’Angleterre c’est ça ? C’est là-bas que tu les as faits aussi ? A t’entendre ça fait un moment que tu es ici, ils doivent dater. Qu’est-ce qui t’as décidé à en avoir ? Je veux tout savoir. »

Kyô était convaincue que les tatouages en disaient souvent beaucoup sur la personne qui les portait et elle était bien décidée à en apprendre plus sur Ashton par ce biais. Pour l’instant, elle n’avait pu apercevoir qu’un petit aplat de couleur bleue sur sa main, mais elle spéculait intérieurement sur ce qui pouvait encore lui être caché.
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Joli… Tu ne sais pas si le sexe, c’est joli. Pour toi, ce n’est rien d’autre qu’une façon de te soulager, de faire taire la solitude, de te défouler quand le besoin se fait sentir. Tu souris. Non, pour toi, ce n’est pas joli. C’est sale, mais ça te va, parce que les pulsions qui vivent en toi le sont aussi.

Kyô te donne une réponse positive, ça ne te surprend pas. La curiosité fait discrètement pétiller son regard, c’est quelque chose que tu sens et qui t’amuse. Mais il y a autre chose. Une autre sensation, sur laquelle tu n’arrives pas à mettre la main malgré tous tes efforts. Ça te chatouille l’esprit et tu l’observes sans en comprendre la signification.

Les questions sont posées les unes après les autres et tu laisses échapper un rire sincèrement amusé. S’il a l’air plutôt placide au premier abord, le garçon dévoile peu à peu d’autres pans de sa personnalité. Derrière la façade presque désinvolte se cache une passion brûlante pour ce qu’il fait, et c’est ce genre de choses qui fait dire que tous les hommes ne sont pas foncièrement mauvais. Il y a encore cette beauté qui subsiste.

« Ouais, c’est en Angleterre que je les ai faits, quand j’ai fini le lycée. »

La fin du lycée, c’était la fin des galères, la fin des années sombres de ta jeunesse. Et pourtant, tu n’étais pas soulagé, pas même heureux. Tu n’arrivais plus à retirer le masque que tu t’étais fabriqué sur mesure, et pour ne pas étouffer, tu as décidé de continuer de te prêter au jeu, c’était beaucoup plus simple comme ça. Mais je ne dirais pas que les tatouages sont dus à ça. C’était un peu sur un coup de tête.

Tu retires ton sweat que tu poses à côté de toi sur le sol. Sur ton corps fin flotte un simple t-shirt gris, et sur ton bras gauche défilent les tatouages colorés que tu gardes cachés la plupart du temps. Les dessins doivent capter son regard et tu t’amuses à l’observer t’observer alors que tu lui montres chacun de tes tatouages en commentant à chaque fois.

« C’est un peu old school. C’est les flammes que j’ai imaginées en premier, avec les barbelés. Je sais pas, j’aimais bien l’idée. Comme les flammes d’Hadès, tu sais ? Je sais pas si t’es très Disney. »

Tu lâches un rire. Les flammes qui brûlent en profondeur, les flammes étroitement liées à la mort et au supplice sans fin. Très joyeux, comme signification, mais disons que tu n’étais pas dans la meilleure phase de ta vie, malheureusement. Enfin, ça reste toujours un peu emo quand on y pense, surtout les crânes ricanant. Ils rient de toi, quoi que tu fasses, mais au final, tu les aimes bien quand même.

« Et puis le reste, c’est pour ma famille. Cliché, hein ? »

Tu hausses rapidement les sourcils avec un air amusé, avant de baisser les yeux sur ton bras. Tu passes tes doigts sur le soleil, avec le M au centre. Pour ta mère, qui a toujours illuminé ton quotidien. Tes doigts tracent un chemin jusqu’aux yeux et au « Mannock ». Pour ton père, qui a toujours admiré ce pilote. Ce sont des mots que tu ne veux pas dire. Ce sont des choses que tu ne veux pas révéler à un simple inconnu, aussi sympathique soit-il.

Tu relèves la tête vers Kyô et tu lui souris, attrapant une autre part de pizza, posant ton bras gauche sur ta jambe repliée contre ton corps, l’autre sur le sol. Tu es détendu, malgré l’exhibition de ton squelette. Ça doit être cette pièce en bazar, cet hôte accueillant, et la fatigue qui menace de te terrasser mais que tu as toujours su garder à une distance raisonnable.

Ton regard glisse sur son sweat large et son jogging, un regard plein de curiosité.

« T’as des tatouages ? »

Un tatoueur à la peau immaculée, ça serait incongru.

et d'autres images de ses tatouages si besoin ! :


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Les dessins sur la peau d’Ashton se révélaient petit à petit au regard inquisiteur de Kyô, qui n’en manquait pas une miette. Elle voulait les observer sous toutes les coutures, presque un peu frustrée qu’il ait gardé son t-shirt qui coupait en deux partie les motifs qui s’inscrivaient pourtant dans une même continuité. Dans un élan irréfléchi elle s’apprêta à lui dire de l’enlever juste avant de se raviser. Elle avait un peu trop l’habitude de voir des clients se dévêtir, mais comme là le contexte était assez différent, elle n’osa pas lui demander. Elle se contenta alors de rapprocher son regard indiscret à une dizaine de centimètres de la peau du jeune homme en plissant les yeux, comme si elle essayait de déchiffrer une écriture illisible. De si près, elle voyait même son grain de peau et se rendait compte qu’il était beaucoup plus mince et élancé qu’elle ne l’aurait pensé.

Elle scrutait le bras d’Ashton sous tous les angles en écoutant attentivement ses explications. Les couleurs vives qu’elle découvrait étaient une agréable surprise, elle avait toujours pensé que les tatouages monochromes manquaient d’un petit quelque chose. Les différents motifs aussi lui plaisaient bien, même s’ils étaient très différents de ce qu’elle avait l’habitude de faire. Comme leur style était similaire, ils formaient un ensemble cohérent parcourant son bras et son épaule. Les flammes bleues qui consumaient sa peau avaient un air fantomatique qu’Ashton compara à Hadès. Sans être une experte en film Disney, Kyô avait la référence.

« Ah ouais, je vois. Ils sont vraiment cool, j’adore les couleurs chaudes et froides qui se compensent. La disposition que tu as choisie est aussi bien équilibrée je trouve. Et puis, les crânes et les barbelés, ça te donne un air de bad boy. »

Elle prononça sa dernière remarque d’un ton un peu espiègle, mais sans moquerie. Elle ne s’était pas naturellement imaginée qu’il choisirait ce genre de motifs assez sombres, mais cela révélait peut-être un autre aspect de sa personnalité qu’elle ne connaissait pas. Le reste de ses tatouages était apparemment dédié à sa famille. Kyô ne pouvait que respecter cela, même si elle n’était pas sûre de comprendre exactement ce que signifiaient les mots qu’il avait choisis.

« Un peu de cliché de temps en temps c’est pas si mal. Tant que c’est pas le prénom de ton ex. »

Elle finit par s’éloigner un peu d’Ashton, satisfaite de son inspection, alors que celui-ci amena un sujet qui fâche dans la conversation. Elle avait toujours voulu se faire tatouer mais son frère n’avait jamais accepté de le faire. Avant, il lui disait que c’était parce qu’elle était trop jeune et maintenant qu’elle était majeure, il était plus vague, remettant toujours cela à plus tard en se cachant derrière des excuses bateau. Cela la frustrait beaucoup, elle avait l’impression d’être encore une gamine à qui on refuse une sucette. Pourtant en général, il ne lui imposait son avis sur aucun autre sujet. Quelque chose lui échappait mais elle n’avait jamais réussi à lui faire avouer ses raisons. Elle soupira en repliant ses jambes contre elle.

« M’en parle pas… Disons que j’en ai pas encore, mais ça va venir. Quand mon frère se sera décidé. Il veut pas m’en faire, non mais tu te rends compte ? Alors que j’ai pleins d’idées. Mais bon, il va finir par changer d’avis. »

Il encore falloir attendre, et persévérer. Elle n’arrivait pas à se résoudre à les faire faire par quelqu’un d’autre, parce qu’elle n’avait pleinement confiance qu’en lui mais aussi par fierté. Elle n’était pas du genre à lâcher le morceau lorsqu’elle avait décidé de quelque chose.

« Je voudrais commencer par mon dos… ou les bras, comme toi. Je voudrais mettre pleins de fleurs, et des oiseaux, et aussi peut-être un démon ou un squelette, et euh… En fait j’ai un peu trop d’idées, j’ai du mal à me décider. »

Elle essayait souvent de dessiner ce à quoi elle voulait que ses futurs tatouages ressemblent, mais elle finissait toujours par y apporter des modifications et n’était jamais complètement satisfaite du résultat.

« Ah, mais je peux te montrer mes piercings, c’est sympa aussi. Regarde, ça c’est le dernier que j’ai fait. »

Elle souleva les mèches brunes qui lui retombaient sur le front pour lui montrer la petite boule argentée surmontant son sourcil droit. Elle en avait aussi plusieurs sur chaque oreille, et un autre à gauche de sa lèvre inférieure. En matière de piercing non plus ce n’étaient pas les idées qui lui manquaient, et elle ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin.
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Tu lâches un rire amusé. Tu n’es pas du genre à mettre le prénom de ton petit ou de ta petite amie. Tu considères que tu n’en as jamais vraiment eu, en plus, alors l’idée ne t’a même jamais traversé l’esprit. Les gens qui font ça sont de doux optimistes et te font rire, attendri par leur naïveté.

Tu l’observes après avoir posé ta question. Tu grignotes la croûte de la pizza qu’il te reste, l’écoutant avec attention, une expression amusée sur le visage. Ah, le grand frère protecteur. Tu secoues la tête, comme si tu n’en revenais pas, habitué à essayer de te faire apprécier des autres en adhérant à leurs idées, en appuyant leur opinion. C’est presque automatique, à présent, hocher la tête, sourire, rire au bon moment, exprimer sa stupeur et son désarroi quand la situation le demande.

La croûte disparaît dans ta bouffe et tu essuies tes doigts pelliculés de gras sur une serviette en papier avant d’attraper ta canette de thé, en sirotant une gorgée en l’écoutant décrire ses futurs tatouages. Tu hoches la tête, réellement intéressé, puis tu rigoles de nouveau alors qu’il fait part de son indécision.

« Tu sauras le moment venu. Ou alors, continue d’améliorer ce qui se passe dans ta tête, jusqu’à être satisfait. »

Tu le regardes, tu essaies d’imaginer son corps couvert de tatouages. Ça devrait faire joli, tu en es sûr, tu as toujours aimé les tatouages un minimum artistiques, pas les cœurs avec écrit « mommy » ou les prénoms avec un « pour toujours ». Non merci.  

Tu hausses un sourcil alors qu’il te propose de te montrer ses piercings. Tu vois déjà celui sur sa lèvre, et tu as pu en deviner une rangée sur chaque oreille, derrière les mèches de cheveux. Ces trucs-là, ça t’attire un peu moins, mais tant que ça reste juste sur les autres, ça te convient.

Tu te redresses et tu te rapproches de lui pour regarder le piercing au niveau de son sourcil, puis tu te permets de dégager ses oreilles du bout de tes doigts pour admirer ceux sur ses oreilles. Tu inclines la tête d’un côté, puis de l’autre, lui donnant toute ton attention, puis tu te recules en souriant.

« J’aime bien, ça te va bien. Tu voudrais en faire d’autres ? »

Tu te réinstalles bien à ta place pendant qu’il te répond, volant une autre part de pizza. Tu n’as bientôt plus faim, ton estomac est aussi petit que celui d’un moineau depuis que tu ne grandis plus, donc depuis un bon petit moment. Et malgré les cochonneries que tu bouffes, le gras te fuit. Tu devrais sans doute te mettre au sport, pour au moins avoir des muscles, mais ta motivation ne dure jamais très longtemps.

Tu regardes autour de toi.

« Du coup tu vis avec ton frère ? Vous vous entendez si bien que ça ? ‘Fin je veux dire, ça doit être galère de vivre avec son frère, vous devez vous disputer à force de vous côtoyer non-stop. »

Tu t’en fiches un peu, mais c’est juste histoire de faire la conversation, et de centrer celle-ci sur Kyô. C’est plus confortable de poser des questions sur les autres et de les écouter répondre. Ça te permet d’essayer de deviner des choses sur tes interlocuteurs, de faire des suppositions, d’en apprendre plus. Le gars devant toi a réussi à instaurer une ambiance détendue et bon enfant, avec très peu d’effort, et c’est pas tous les jours que tu peux passer du temps avec quelqu’un d’aussi naturellement sympathique.


ashton distille son venin en #6699ff.

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Kyôko Arashi
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Kyô observa le visage d’Ashton qui se rapprochait pour mieux voir le piercing qu’elle lui montrait. Sa peau était lisse et uniforme, elle avait l’air douce et souple comme celle d’un bébé. Elle fut un peu surprise lorsqu’il effleura ses tempes pour regarder les piercings de ses oreilles, mais elle resta placide et concentrée. Ses traits étaient fins et ses yeux luisaient de reflets ambrés qui dansaient, entrainés par l’ombre dessinée par ses cils. Tout était parfait en somme. Sans qu’elle ne sache pourquoi, elle se sentit soudain mal à l’aise, comme s’il avait un peu trop pénétré son espace vital. Ou peut-être était-ce visage trop parfait qui l’incommodait. C’était difficile d’expliquer exactement cette sensation.

Elle fronça les sourcils, un peu confuse, et passa une main dans ses cheveux épais pour les remettre vaguement en place lorsqu’il s’éloigna. Comme d’habitude, ils retombèrent de façon assez chaotique sur son front, sans qu’elle ne s’en soucie vraiment. Elle reporta plutôt son attention sur la question qu’on lui posait, l’air de rien.

- Oui quelques-uns au moins. Sur la langue, ça a l’air marrant.

Elle lui avait dit ce qui lui passait par la tête sans trop réfléchir, mais c’était vrai.  La seule chose qui la retenait de se faire des piercings un peu partout, c’était qu’elle devait les enlever à chaque fois qu’elle voulait faire de la boxe et qu’elle devait faire attention pendant la cicatrisation. C’était trop contraignant. Mais parler de ça lui avait au moins permis de se changer les idées et elle avait presque déjà oublié le malaise qui l’avait envahi. Maintenant qu’il s’était éloigné, elle se sentait mieux. Elle baissa les yeux vers sa bière alors qu’Ashton lui posait une nouvelle question, préférant largement focaliser son attention sur celle-ci.

- Oh non, c’est pas si terrible que ça. C’est vrai que c’est pas très grand ici, mais lui il passe beaucoup de temps en bas et moi je vais souvent dessiner dehors. Et puis en fait, à part pour les tatouages, il est plutôt cool avec moi. Il est du genre force tranquille tu vois, donc il est pas difficile à vivre. C’est plutôt à lui qu’il faut demander en fait, comme moi je suis plutôt euh… spontanée non ? En fait, je m’attire souvent des ennuis, je sais pas trop pourquoi.

Elle haussa les épaules d’un air désinvolte. C’est vrai que parfois, elle agissait ou parlait avant de réfléchir, ce qui pouvait amener à des problèmes et des disputes qui auraient pu être évités. Mais en général, elle préférait remettre ça principalement sur le compte de la malchance.

Son regard fuit vers les boites de pizzas, désormais vides. Ils avaient bien mangé, elle en avait même un peu perdu la notion du temps. En tout cas, sa faim avait été rassasiée. Par la fenêtre, seul l’éclat de la lune et les lointaines lumières jaunies des bars des rues avoisinantes éclairaient faiblement la ruelle. Heureusement, à l’intérieur l’atmosphère chaleureuse était rassurante. Elle releva les yeux vers lui, se repensant soudain au moment où ils s’étaient rencontrés, dehors. Il l’avait quand même bien sauvé, avec ces pizzas.

- D’ailleurs, tu travailles souvent le soir ? Ça craint pas trop de se promener comme ça la nuit tout seul ? Enfin, ici ça va encore mais tu rentres chez la première personne venue en plus, c’est pas très prudent…

Elle réalisa en parlant que ça pouvait être un peu flippant de laisser cette phrase en suspens. Loin de vouloir lui faire peur, elle termina dans sa lancée sur une note plus légère :

- Ah, je t’ai fait bonne impression c’est ça ? Ou alors… T’as l’habitude de te faire inviter par les clients ? Ça m’étonnerai pas. T’as sûrement des anecdotes à raconter, non ?
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