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Ashton Miller
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Ashton Miller

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Le courant ne passe pas, cette fois. Kyô évite de te regarder et l’atmosphère change très légèrement pendant quelques instants. Tu as envie de faire la moue et de bouder un peu devant l’échec de ton entreprise mais tu sais que ça ne serait pas approprié. Peut-être qu’il n’est pas intéressé par toi. Peut-être qu’il n’est pas intéressé par les hommes. Tu pensais pourtant, avec ces regards plein de curiosité qu’il t’a lancé, que ça fonctionnerait. Se taper un tatoueur – ou un frère de tatoueur, ça aurait peut-être conduit à une réduction sur le prix d’un tatouage, qui sait ? Enfin bon.

Tu l’écoutes parler tout en réfléchissant à quoi faire ensuite. Tu te dis qu’il est trop tôt pour retenter quelque chose, et c’est sûrement plus sage de juste profiter de la soirée. Tu ne comptes pas rester très longtemps si tu ne peux pas tirer quelque chose de Kyô, mais en même temps, sa présence a quelque chose de sympathique et c’est agréable de lui parler. Tu as quelques connaissances avec qui tu vas prendre un café, parfois, et c’est un peu la même chose : tu ne les laisses pas gratter plus loin que la couche superficielle qui te recouvres, et tu les laisses tranquille aussi. Tout le monde est gagnant, tout le monde est content.

« Spontané ? Je ne vois pas de quoi tu parles. C’est pas comme si tu avais invité un parfait inconnu dans ton appart en pleine nuit pour bouffer des pizzas. »

Tu lâches un rire amusé, un poil moqueur mais sans réel jugement. Il aurait pu tomber sur mieux, mais il aurait aussi pu tomber sur pire. Tu es un bon intermédiaire.
Tu te retiens de grincer des dents alors qu’il reporte la conversation sur toi, mais tu gardes une expression neutre. Ce n’est pas que tu n’aimes pas parler de toi, au contraire, ça flatte toujours ton ego de le faire, mais parfois, tu dois te construire un petit mensonge, puis un autre, et au fil du temps, c’est difficile de se rappeler tout ce que tu as dit, et tout ce que tu as passé sous silence. Mais souvent, tu ressors les mêmes choses, des informations basiques dont tu te souviens, donc ça reste assez gérable. Et puis, c’est pas comme s’il te posait des questions vraiment précises et personnelles, tu peux t’en sortir assez facilement.

Tu rigoles à la fin de sa phrase et tu hausses les épaules.

« Je fais livreur que la nuit, donc ouais, ça craint un peu dans certains quartiers mais ça reste assez cool la plupart du temps. Les gens me font pas trop chier. »

Tu souris et tes doigts rencontrent le froid de la canette, la condensation laissant de l’eau sur ta peau.

« Ca m’arrive pas si souvent que ça, si tu veux savoir. Fin, les pizzas abandonnées, ouais, ou sinon en sonnant à quelques portes, je retrouve la personne qui a commandé. Ou alors je rentre et je les partage avec des collègues. C’est rare, les gens comme toi qui ouvrent leur porte, mais ça fait plaisir. Normalement, on est plutôt prudent et sur ses gardes. Puis, j’suis un gaiijn aux yeux de beaucoup, donc ça aide pas. »

Ce n’est pas une généralisation. Certains adorent les étrangers, mais d’autres sont plus méfiants. C’est comme ça partout.
Tu finis ton thé et tu t’essuies les doigts sur ton pantalon, y laissant une trace humide qui sèchera rapidement.

« Après, j’te cache pas qu’il y a des gens qui ont essayé de me draguer. C’est super gênant, parce que beaucoup sont juste bourrés. Y’a aussi un groupe de jeunes qui avait commandé des pizzas et quand je suis arrivé, ils étaient complètement torchés, ils ont essayé de me faire rejoindre leur fête, ils ont voulu me faire boire et me caser avec quelqu’un mais j’avais encore du travail, donc j’ai du partir. J’crois c’était des gens d’Amai, y’avait pas mal d’étrangers qui parlaient vraiment bien japonais. »

Ce ne sont pas des anecdotes vraiment spécifiques, et ce sont des choses qui auraient pu arriver à n’importe quel livreur. Les gens ivres seront toujours désinhibés et auront toujours ce genre de réactions en voyant quelqu’un avec un faciès agréable.

« T’as pas des anecdotes à me raconter, du salon de tatouages ? »


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Kyôko Arashi
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Les anecdotes du livreur de pizza amusèrent Kyô qui l’écoutait en esquissant un sourire. L’atmosphère était à nouveau détendue et elle en profita pour siroter les quelques gorgées de bière qu’il lui restait. Même si elle ne se sentait pas vraiment fiévreuse, le haut de ses joues et le bout de ses oreilles commençaient à prendre une teinte légèrement rouge. Elle avait décidé d’en rester là pour ce soir, consciente qu’une deuxième canette pourrait lui faire un peu trop relâcher son attention. Elle préférait éviter d’être trop désinhibée, ce serait trop gênant tant pour elle que pour Ashton qui n’avait rien demandé. Malgré tout, elle se sentait un peu plus libérée que d’habitude.

Elle se pencha en arrière pour prendre une position plus confortable, mais aussi plus négligée. La main droite en appui par terre, ses jambes étaient vaguement repliées en tailleur, et elle s’amusait à imaginer la dernière scène décrite par Ashton. Il semblait avoir du succès, et Kyô comprenait facilement pourquoi. Après tout comme il l’avait fait remarquer, elle aussi l’avait fait rentrer chez elle sans se faire prier. Il avait tout de suite dégagé une aura de sympathie qui semblait naturelle et son sourire vendeur y contribuait sans doute pour beaucoup. Alors pourquoi s’était-elle sentie si tendue tout à l’heure ?

- T’as vraiment la cote alors ! Et en plus tu peux manger des pizzas régulièrement. Je vais peut-être me reconvertir.

Elle resta pensive un instant avant qu’Ashton ne lui retourne la question. Des anecdotes, elle en avait à la pelle mais elle prit quelques secondes pour y réfléchir. Bien sûr, la plupart des clients étaient adorables et elle aimait échanger avec eux, un peu comme elle le faisait ici avec Ashton. Mais les salons de tatouages avaient tendance à attirer les esprits les plus… excentriques, c’était indéniable.  Et c’était toujours de cette minorité dont on se souvenait le mieux. L’avantage, c’est que ça faisait des choses à raconter.

- Voyons voir… Ah, je me souviens d’un petit couple tout mignon qui était venu se faire tatouer chacun le nom de l’autre. Mauvaise idée comme je t’ai dit, évidemment. Le garçon est passé en premier, et pendant qu’il se faisait tatouer, sa copine a commencé à crier et ils se sont disputés sur le style de tatouage qu’il avait choisi. Au final ils ont rompu en plein milieu de la séance, je crois que le pauvre gars n’a eu le temps de se faire tatouer qu’un seul kanji…

Cette scène s’était déroulée il y a plusieurs années, mais elle s’en souvenait toujours clairement et la ressortait cette anecdote de temps en temps. Ce jour-là elle avait observé la situation sans intervenir, laissant lâchement son frère se débrouiller. Elle avait toujours été une assez mauvaise médiatrice et fuyait les disputes même dans sa vie. Elle se redressa en s’accoudant sur son genou avant de continuer à raconter des anecdotes plus générales.

- Sinon comme tu peux l’imaginer, il y a de temps en temps des gens bourrés qui viennent nous partager leurs supers inspirations. En général, je leur dis de revenir m’en parler le lendemain mais je ne les revoie jamais. Et puis, quelques personnes ont déjà demandé à se faire tatouer à des endroits assez… Spécifiques… Ou des idées… Vraiment surprenantes ? Bien pire que ce que tu as vu tout à l’heure, pour te donner une idée. Un mec pas net m’a déjà demandé des trucs abjects juste pour me provoquer, comme si c’était une technique de drague qui allait marcher. Je t’épargne les détails parce que je voudrais pas que tu me fasses une syncope.

Sa bouche se tordit en un petit rictus moqueur à la fin de sa phrase. S’il avait failli s’étouffer rien qu’en regardant ses dessins, il devait être loin de s’imaginer les idées surprenantes de certains clients. A vrai dire, elle-même était gênée en repensant à certaines demandes. Même s’ils pouvaient être très explicites, ses dessins relevaient selon elle d’un certain sens de l’esthétique. Mais lorsqu’il s’agissait de représenter des choses purement graveleuses ou dégradantes, elle était bien plus réticente.

- Enfin je te rassure, c’est pas tout les jours comme ça. Et je rencontre aussi pleins de gens marrants, comme toi. Ah, mais tu sais ils ont pas tous la chance monter ici, heureusement que tu avais des pizzas…

Elle leva les yeux vers le plafond, en laissant sa phrase en suspens comme si elle avait oublié où elle voulait en venir.
Ashton Miller
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Tu ne peux t’empêcher de rire à son anecdote. Tu es contre l’idée de sacraliser le moment où on se fait tatouer, mais d’un autre côté, c’est une chose à ne pas prendre à la légère. Bien sûr, les tatouages peuvent être retouchés, modifiés, même parfois retirés, mais la plupart du temps, c’est pour la vie, alors autant choisir quelque chose qui dure pour l’éternité.

Tu observes son expression moqueuse et tu ressens l’envie de l’effacer de son joli visage, mais tu te contentes de lâcher un petit rire. Ne pas réagir aux railleries est quelque chose que tu as mis du temps à apprendre et à mettre en pratique, mais au moins maintenant, tu ne sautes pas à la gorge de ton interlocuteur lorsqu’il se moque de toi. Un très grand progrès.

« Des endroits spécifiques ? Eh, t’es tatoueuse, alors l’entièreté du corps est la toile sur laquelle tu peux exprimer ton art, non ? »

Remarque inutile que tu avais quand même envie de sortir. Tu appuies tes mains derrière toi et, tendant les bras, tu te penches un peu vers l’arrière, le regardant. Te retrouver là, dans son appartement, c’est comme une pause dans ta vie. Tu es entré dans une petite bulle isolée du monde et ça te fait étrangement plaisir.

Tu hausses un sourcil.

« Moi, marrant ? On a tendance à me dire que je suis agaçant, mais j’accepte le compliment. »

Tu souris, amusé.

« Et si tout ça était un plan ? Je me fais passer pour un livreur avec des pizzas abandonnées, dans le but de m’introduire chez toi, gagner ta confiance et te tuer. Bien sûr, si j’étais un tel psychopathe, je t’aurais rien révélé. »

Tu le regardes, toujours souriant. Tu n’as pas envie de jouer au gars moralisateur toute la soirée, mais le sous-entendu est là : ce n’était vraiment pas prudent de t’inviter à manger. Bien sûr, toi tu es heureux qu’il l’ait fait, mais quelle idée de faire entrer un parfait inconnu chez soi ? Tu ne dis rien d’autre, cependant. Tu ne veux pas passer pour le chieur de service.


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Kyô haussa les sourcils, à la fois surprise et amusée par la dernière remarque d’Ashton, qu'elle prit immédiatement pour une plaisanterie. Ce scénario lui rappelait les séries policières qui passaient à la télé le soir, mais en les regardant jamais elle ne s’était imaginée à la place de la victime. Et puis, Ashton n’avait pas non plus l’allure clichée du criminel.

- Ah, mais quelle idée ! Tu vois que t’es marrant. Qui t’as dit que t’étais agaçant ?

      Jusque-là, elle l’avait trouvé de bonne compagnie et il lui avait même arraché quelques sourires, alors ne voyait vraiment pas pourquoi ce qu’on pouvait lui reprocher. Sa nuit ennuyante et solitaire était devenue une soirée assez intéressante, et ce n’était pas seulement grâce aux pizzas.

Elle redressa la tête et le scruta droit dans ses yeux ambrés pour s’expliquer du ton le plus sérieux du monde.

- J’avais faim. Tu aurais pu être un extraterrestre, je t’aurais quand même fait entrer je crois.  

             C’était aussi simple que ça. Comme toujours, elle n’avait pas vraiment posé de questions et avait seulement fait ce dont elle avait eu envie sur le moment. Une pizza. Et par simple curiosité, le livreur qui allait avec. Par chance cette fois-ci, cela ne lui avait pas causé de tort. Mais elle se mit quand même à envisager le scénario d’Ashton. Un peu flippant. Mais en même temps, il ne lui faisait pas peur. C’était amusant d’imaginer qu’il ait pu mettre tout ce stratagème en place, mais elle ne pouvait pas le prendre au sérieux.  

- Ça me ferait plaisir que tu te sois donné tout ce mal, mais ça me semble pas être le plus efficace des plans, si tu veux mon avis. Et puis d’abord pourquoi un livreur voudrait me tuer ? Je suis plutôt sympa.

             Elle pouvait se montrer assez naïve et si quelqu’un en avait après sa vie il n’aurait sans doute pas tant d’efforts à faire pour l’assassiner. En plus, elle n’estimait pas qu’Ashton représente directement une menace. En regardant ses tatouages tout à l’heure, elle s’était faite une idée de son gabarit. Ses bras lui avaient paru plutôt minces, et il semblait globalement assez svelte. Même s’il était plus grand qu’elle, elle avait toutes ses chances. Elle le fit remarquer, comme pour retourner la situation et s’amuser encore un peu.

- En plus j’en ai peut-être pas l’air mais je sais me défendre tu sais. Je pense même que je gagnerai largement contre toi. Donc… c’est plutôt toi qui devrais avoir peur.  

            Son ton était resté aussi imperturbable que d’habitude et elle semblait sereine, mais sa provocation n’était qu’à moitié assumée. Elle ne se battait pas non plus tous les jours et qui sait ce qu’elle aurait pu faire contre un vrai psychopathe qui aurait eu l’idée de prendre autre chose que ses poings pour l’attaquer. De toute façon elle n’avait aucunement l’intention de massacrer Ashton, elle s’était plutôt engagée dans un concours puéril de force digne d’un enfant voulant prouver à ses copains que c’est lui le meilleur.
C’est lui qu’a commencé, après tout.
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Tu hausses les épaules à sa question. Tu n’as personne en tête sur le moment, mais tu sais que tu as irrité plus d’une personne dans ta vie, alors tu optes pour une réponse simple.

« Mon patron. Quoi que j’fasse, il va pester et me trouver trop arrogant, trop compliant ou trop agaçant. »

Dans un coin de ta tête, tu penses aussi à Charles, qui en a sans doute eu plus d’une fois marre de toi. Qui d’autre ? Elisabeth, peut-être, bien que tu la trouves pareillement agaçante, donc c’est un match nul. En réalité, tu essaies d’être agréable et sympathique la plupart du temps, parce que tu trouves toujours quelques à tirer de tes connaissances. Un endroit où dormir quand ton appartement te fait suffoquer ou que les ampoules ont grillé. Un repas offert lorsque la fin du mois est difficile. Un coup d’un soir lorsque la frustration se fait sentir et que tu as besoin de te défouler.

Tu souris aux paroles de Kyô et tu ne peux que y réagir avec humour.

« Donc tu réfléchis avec ton ventre, et pas avec ta tête ? Tout s’explique. »

Tu lâches un petit rire moqueur, mais pas méchant. Ce n’est pas l’heure d’être méchant.
Kyô se cerne plutôt bien. « Plutôt sympa ». C’est assez représentatif, tout en restant peu spécifique. Plutôt sympa, c’est ce qu’on peut dire d’un collègue de travail, ou de l’ami d’une amie, ou encore d’une personne que l’on vient de rencontrer. Ce que l’on pourrait dire de toi, même après t’avoir vu plusieurs fois. Tu gardes cette surface lisse, difficile à déchirer, à travers laquelle il est presque impossible de discerner quelque chose. Tu es juste plutôt sympa, et rien d’autre. Ça te suffit.

La remarque suivante te fait carrément éclater de rire. Il vise dans le mille et ça fait un peu mal à ton ego, mais tu sais toi-même que tu n’as que de la peau sur les os. Franchement, je pense que tu devrais te mettre au sport, mais tu abandonnes à chaque fois. C’est d’une tristesse…

« Moi ? Peur de toi ? N’importe quoi. »

Toujours appuyé en arrière sur tes bras, tu secoues la tête avec un air amusé sur le visage. Tu as arrêté d’avoir peur des gens et des coups. Bien sûr, ça te paralyse un peu lorsque c’est tout un groupe de mafieux qui t’encercle et qui te passe à tabac, mais dans les autres cas, c’est surtout l’excitation qui prédomine. « Comment me sortir de là ? », dessiner des ébauches de plan dans ta tête et finir par devoir tout modifier parce que les humains ne sont pas si prévisibles que ça, c’est exaltant, c’est l’euphorie, l’adrénaline qui coule dans tes veines à ces moments est la meilleure chose que tu puisses ressentir. Et puis tu te fais frapper, et tu te dis « dommage, je ferai mieux la prochaine fois » mais c’est faux, tu ne fais pas mieux, mais tu continues quand même. Parce qu’il n’y a maintenant plus beaucoup de choses qui te fassent ressentir quelque chose.

« Mais t’as raison, tu pourrais me mettre à terre super facilement. J’suis un poids plume et j’ai pas de force. »

Tu lui souris.

« Mais tu voudrais pas abîmer ce visage, quand même ? »

Tu te pointes du doigt en riant, presque charmeur avec une fausse candeur qui te va étrangement bien. Tu veux savoir ce que Kyô pense de toi, au-delà du « marrant » ou « sympa » qu’on te colle sur le front quand on te rencontre. Tu adores et détestes ça, l’opinion que les autres ont de toi, et toujours, toujours, tu dois savoir. De toute façon, la finalité reste la même : tu t’en fiches. Tu n’en as rien à faire, parce qu’ils finiront par sortir de ta vie – faut-il seulement qu’ils réussissent à y entrer. Par exemple, Kyô a à peine posé un pied dans ton monde. Tu te tâtes encore à le garder : il pourrait consister en une gentille distraction les soirs où tu n’aurais personne à voir, mais garder trop de personnes dans ce cercle de connaissances est parfois trop embêtant. Certains t’appellent pour sortir, pour s’amuser, mais ça t’énerve, alors tu finis par les ghoster et te trouver d’autres personnes. Parce que tu te lasses. Tu as besoin de nouveauté, de renouveau, même si ça signifie te retrouver dans le lit d’un parfait inconnu un soir sur deux, ou finir alité pour côtes fêlées.


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Kyôko Arashi
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La réaction d’Ashton ne fut pas celle escomptée. En bon enfant contrarié, la bouche de Kyô se tordit dans une moue désabusée. Elle ne lui faisait pas peur. Et à la façon dont il l’avait dit, elle ne devait pas faire peur à grand monde. Là, elle était super vexée. Heureusement avant qu’elle n’ait le temps de réfléchir à un plan pour prouver que c’était bien elle la plus forte, il rectifia le tir en reconnaissant sa faiblesse d’une façon plus qu’assumée. Les traits de Kyô se détendirent immédiatement et elle retrouva son habituel air serein, avec peut-être un brin de malice en plus dans le regard. Bien sûr qu’elle le mettrait KO sans problèmes. C’était elle la plus forte après tout.

Mais son relâchement laissa vite place à une pointe d’hésitation face à la dernière question d’Ashton. Sous son air innocent, il avait l’air d’attendre une réaction de sa part. Bien sûr, il était beau ça sautait aux yeux. Mais est-ce qu’elle le trouvait à son goût ? Elle n’y avait pas réfléchi. Quand il s’était approché tout à l’heure, elle avait eu une impression bizarre qu’elle n’arrivait pas exactement à définir. Elle l’avait longuement observé et ça avait fini par la mettre mal à l’aise. Elle jeta à nouveau furtivement un coup d’œil vers lui pour réessayer d’en définir la cause.

Il avait raison. Qui voudrait abîmer ce visage ? Il avait l’air aussi irréprochable qu’un enfant de cœur avec son air ingénu, mais ça allait aussi au-delà de ça : tout dans son comportement respirait l’exemplarité. L'aura qu'il lui renvoyait l'impressionnait sans doute un peu, ils étaient assez différents et même s'ils s'entendait bien elle avait l'habitude de côtoyer des personnes plus ordinaires. Avenant, mais aussi sûr de lui et charismatique. Une vitrine impeccable. Elle ne le connaissait pas assez pour deviner si l’arrière-boutique était aussi bien rangée ou pas.

- Hum, ça me dérangerait pas en fait… T’es un peu trop beau là.

Comme elle n’était pas du genre à rire aux éclats à la moindre remarque amusante, elle avait répondu spontanément ce qui lui était passé par la tête pour ne pas laisser un silence gênant s’installer. Mais en réalisant ce qu’elle avait dit sur ce ton on ne peut plus réfléchi, elle préféra détourner les yeux un instant pour regarder le sol. Visiblement, la surprise l’avait rendu encore plus franche que d’habitude.

- Enfin, je pense que par exemple une belle cicatrice bien placée, ça pourrait te donner un charme plus particulier... C’est ce que je voulais dire. Mais bon, j'ai cru comprendre que t'avais déjà assez de succès comme ça. 

Son ton se fit un peu plus léger sur la fin, comme pour faire passer sa maladresse pour une plaisanterie. Mais c’était peut-être pire qu’avant. Comme elle n’avait pas envie d’affronter l’indéfectible sourire d’Ashton, elle regarda par la fenêtre en faisant mine d’être très concentrée alors même que la rue était toujours déserte. Elle aurait peut-être dû prendre une deuxième bière finalement, elle aurait été plus détendue.
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Tu le regardes t’observer, tu l’imagines penser mais Kyô est trop singulier pour que tu puisses deviner la moindre de ses pensées à ce moment précis. Tu peux peut-être en discerner les contours, mais c’est difficile de savoir exactement ce qui se trame dans sa jolie tête. Tu te contentes d’esquisser un sourire, attendant sa réponse.

Celle-ci ne se fait pas attendre et tu éclates de rire, un rire comme un ballon rempli de joie que l'on transpercerait d'une aiguille. Il détourne les yeux et tu continues de rire, à un volume plus modéré que l’éclat spontané qui t’a échappé. Entendre les gens parler de toi, de ton charme, de ta beauté, ça te rendra toujours aussi heureux qu’un gamin. Ça confirme ce que tu penses et c’est cette approbation que tu as toujours adorée. Surprendre des regards intimidés sur toi, les voir détourner les yeux avec gêne, les entendre te complimenter… ça te fait toujours effet. C’est vain et stupide, mais ça fait parfois l’affaire.

Kyô continue sur sa lancée et essaie de se rattraper. Tu fais la moue un instant lorsqu’il parle de cicatrices – ce n’est pas vraiment à ton goût, surtout que tu en as déjà quelques-unes – puis un nouveau rire t’échappe à sa dernière remarque. Du succès ? Ouais, c’est sûr que tu en as. T’es bon comédien, donc les gens pensent que tu es ce gentil agneau aux yeux doux mais en réalité, la patte blanche que tu montres dissimule une saleté impossible à nettoyer.

Tu souris, moqueur, alors qu’il détourne de nouveau le regard. L’atmosphère est toujours assez détendue, mais tu sens qu’il n’est pas exactement à l’aise. Et oui, c’est toi qui le rends inconfortable, et non, tu ne devrais pas être fier de toi.

« Je pense que t’as pas regardé assez attentivement, j’ai déjà des cicatrices sur le visage. »

Cependant, les lignes blanches restent fines et discrètes. Aussi fauché que tu puisses être par moment, tu ne te refuses jamais de passage aux urgences de l’hôpital lorsque que ton visage porte une plaie un peu trop profonde. Pour le reste, tu te débrouilles comme tu peux avec des strips, ça fait l’affaire. Si tu arrives à cacher des tatouages, tu peux aisément dissimuler les cicatrices un peu moches qui parsèment ton corps.

Tu te laisses aller en arrière encore un fois, tes mains te servant d’appui, et tu regardes le plafond. Celui-ci est immaculé, surtout quand tu le compares au tien à Inari. Tout l’appartement est globalement en bon état, et comme à chaque fois que tu es confronté à un environnement plus salubre que celui dans lequel tu vis, tu es silencieusement frappé par le décalage entre les autres et toi. Et pour ton plus grand plaisir, tu te sens en droit de te lamenter sur ta situation, de jouer un mélodrama dans ta tête et de te donner une petite tape sur l’épaule pour te féliciter de ta résilience, dans cette situation dans laquelle tu restes coincé sans rien faire pour t’en extirper.

« Du coup, c’est quoi ton type ? »

S’il te répond « de quoi ? de Pokémon ? », tu consens à le garder juste pour te marrer.


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Comme elle l’avait craint, le rire innocent d’Ashton résonna dans la pièce. Evidemment, ses remarques l’avaient amusé, mais elle n’était pas convaincue que sa tentative de faire passer sa franchise pour une plaisanterie avait marché. Difficile de dire s’il riait sincèrement Kyô continuait à fixer le sol comme si elle comptait les nattes du tatami sur lequel elle était installée lorsqu’Ashton lui fit remarquer qu’il avait bien des cicatrices. Même si n’avait pas vraiment envie de le vérifier, elle se força quand même à le regarder, mais pas de trop près non plus.  Son sourire était aussi moqueur qu’elle se l’était imaginé et ça ne l’aidait pas à se détendre mais elle essaya de répondre sans en tenir compte pour ne pas plomber l’ambiance et passer à autre chose.

- J’imaginais quelque chose de plus imposant. Quelque chose qui se verrait de loin et qui ferait peur aux petites filles.

Même si son teint n’était pas parfait, il fallait vraiment s’approcher pour le remarquer. Il avait quand même une tête de gendre idéal, et ce n’était pas quelques égratignures qui lui allaient lui donner une allure gros dur. Pour plaire à Kyô, il fallait bien plus que ça. Minimum un œil en moins. Avec un cache-œil de pirate, il ne verrait peut-être plus grand-chose mais au moins il aurait la classe.

Mais à bien y réfléchir, le nombre de cicatrices sur le visage d’Ashton était quand même curieux. Elles avaient l’air de petites coupures et certaines ressemblaient à celles qui apparaissaient sur le visage de Kyô lorsqu’elle se prenait un coup mal placé en boxe.

- Mais c’est vrai que tu en as pas mal, ça vient d’où d’ailleurs ? Tu as l’habitude de te battre en fait ?

Il n’avait pas vraiment la carrure à pratiquer un sport de combat, alors elle avait un peu de mal à y croire mais c’était la première explication qui lui était passée par la tête. Si Ashton s’était déjà battu, elle aurait payé cher pour voir à quoi ressemblait son adversaire, et surtout pour savoir qui avait gagné. Alors qu’elle retrouvait sa sérénité, la dernière question d’Ashton la fit hésiter. Elle ne voyait pas où il voulait en venir, et elle ne se savait pas s’il valait mieux répondre sérieusement ou esquiver en mentant ou en plaisantant.

- Mon type ? Euh…

Même en y réfléchissant, elle n’avait pas l’impression d’avoir de type en particulier. Cela lui arrivait de trouver attirants certains skateurs aux cheveux décolorés qui traînaient le soir à Uzume, tout comme elle admirait la beauté des jeunes filles qui sortaient à Fujin en kimono pour fêter leurs 20 ans au mois de janvier. Mais même si certaines personnes pouvaient lui plaire physiquement, elle restait le plus souvent désintéressée. Elle regardait leur beauté d’un œil admirateur et distant, de la même façon qu’elle observerait une toile au musée.

Pourtant lorsqu’Ashton lui avait posé la question, l’image du coach de son club de boxe lui avait tout de suite traversé l’esprit. Un grand brun qui avait au moins dix ans de plus qu’elle. Il était inhabituellement musclé pour un japonais, son visage plutôt carré avait toujours un air sérieux et… Stop. Elle répondit après quelques secondes de réflexions pour balayer cette pensée de son esprit.

- Disons que je préfère les gens qui sortent du lot. Pourquoi, ça t’intéresse ?

La peur de revoir un sourire moqueur s’afficher sur le visage d’Ashton l’avait encouragé à être évasive pour qu’elle ne reste pas trop longtemps le sujet de leur conversation.
Ashton Miller
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Il te demande si tu te bats, et tu hésites à lui dire la vérité, mais celle-ci serait trop complexe, il ne comprendrait pas. Même toi, tu ne saisis pas toujours bien les raisons de ces élans quasi suicidaires, alors bon, ça ne servirait à rien.. Et aussi futile soit ta vie, tu n’aimes pas vraiment t’attarder sur des choses inutiles. Tu hausses juste les épaules et tu optes pour une réponse évasive. Rester dans le vague, flirter avec le flou, c'est plus simple.

« La rue regorge de personnes mal intentionnées, et travailler de nuit n'aide pas toujours. »

Tu ne lui laisses pas le temps de réellement rebondir sur cette réponse sans doute peu satisfaisante, et tu enchaînes sur ta question, posée par simple curiosité et amusement. Ça t’intéresse vraiment de le savoir, parce que ça flatterait donc ego de te dire que tu pourrais l’attirer. Et en même temps, tu n’en as rien à faire, parce que tu ne le connais pas et qu’il n’a rien à faire dans ta vie. Ta dualité m'agace, mais sans elle, tu ne serais pas toi - mais serait-ce une perte, de toute façon ?

Tu lui lances un regard, le visage toujours un peu levé vers le plafond, et tu le vois hésiter. Ah ? Tu ne peux t’empêcher de sourire, ça te donne envie de le faire chier. Ça se voit qu’il pense à quelqu’un, qu’il essaie de trouver une réponse convenable, mais est-ce que ça existe, ça ? Tu continues de l’observer, cherchant à suivre son train de pensée mais encore une fois, c’est difficile, il n’est vraiment pas assez expressif et ça pourrait être frustrant, si tu ne t’étais pas déjà bien marré avec ses précédentes réactions.

A sa réponse, tu te redresses et tu inclines la tête sur le côté, comme inquisiteur. Des gens qui sortent du lot ?

« Donc le gars qui t’a demandé de se faire tatouer des trucs dégueu, il t’intéressait ? »

Et d’un coup, ça te frappe. Le doute. Tu le regardes. Il t’a dit qu’un mec avait tenté de le draguer, dans le salon de tatouage. Tu résistes à l’envie de te mordre la lèvre inférieure, gardant une expression neutre sur le visage pendant que ton esprit fonctionne à une vitesse folle. C’est rare, les gens au Japon qui assument leur attirance pour le même sexe. Ça existe, bien entendu, et tu en as déjà croisé, mais le doute plane quand même, et tes yeux qui parcourent son visage ne te donnent aucun indice. Tu te traites de con, et moi ça me fait rire.

« Blague à part, ouais ça m’intéresse. J’trouve ça toujours intéressant de savoir ce genre de chose, ça permet de cerner un peu les gens, bien que ça ne fasse pas tout non plus. »

Tu plisses brièvement les yeux, et t’accoudant à la table, tu finis par poser la question qui te brûle les lèvres. Tant pis si tu passes pour un con, ça te démange vraiment d’avoir une réponse, et comme ça, pas plus de confusion, bien qu’au fond du fond, ça ne te change rien. Son sexe n’est pas une condition pour que tu lui parles ou que tu essaies de coucher avec, et ça ne l’a jamais été pour aucune autre personne avant lui. Reste encore à savoir ce qu’il adviendra de votre non-relation.

« T’es un gars ou une fille ? »

Tu n’as même pas honte. Tu le regardes droit dans les yeux, l’air pour une fois sérieux, attendant sa réponse, sa réaction. Tu l’entends déjà rire, tu le vois déjà secouer la tête, lire dans ses yeux un « putain qu’il est con » qui ne te fera ni chaud ni froid. Peut-être un peu tiède, à la rigueur, parce qu’il te reste assez d’amour-propre pour avoir un peu mal lorsque les autres se foutent de ta gueule, mais sinon, rien. S’il ne compte pas pour toi, son avis non plus. C’est plus simple comme ça, c’est pour ça que tu évites de rester trop longtemps avec quelqu’un, parce que malgré toi, tu finis par t’attacher, et une fois la limite passée, ça commence à faire trop mal. Alors il faut toujours s’en aller avant l’irréparable, c’est la règle de base !


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Kyôko Arashi
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Ashton continuait de blaguer, et Kyô commençait de plus en plus à croire qu’il cherchait à lui faire dire quelque chose depuis tout à l’heure, avec son air railleur et ses remarques faussement anodines. Mais qu’est-ce qu’il voulait exactement ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Mais elle resta quand même décontractée, répondant légèrement à sa remarque.

- J’ai oublié de préciser « civilisé ».

Il finit par lui répondre de manière plus sérieuse. Et à l’en croire, il avait posé la question pour mieux la cerner. Alors c’était ça qu’il cherchait à faire depuis un moment ? Mais dans quel but alors ? Le mystère s’épaississait.

- Ah bon, tu crois ? Et pour toi alors, c’est quoi ?

Elle ne se l’était pas demandé jusque-là, mais elle était curieuse de voir si lui retourner la question allait vraiment l’aider à mieux le comprendre, comme il le prétendait. Pour l’instant il lui avait paru sociable, charismatique et peut-être un poil narquois. Mais même en essayant de l’imaginer, elle n’avait aucune idée du type de personne qui pouvait l’intéresser, et de ce que le savoir allait lui apprendre de plus. Son manque de perspicacité en matière de relations sociales se faisait sentir. En général elle se laissait plutôt emporter par le fil de la conversation sans chercher à l’analyser ou à l’interpréter au-delà de l’explicite. Elle se contentait des évidences.

Soudain, la question d’Ashton sur son genre qui semblait sortie de nulle part la tira par surprise de ses réflexions. D’habitude, soit les gens se braquaient et lui demandaient d’emblée d’éclaircir de point, soit ils essayaient poliment de trouver un moyen détourné pour le déduire au fil de la conversation. Mais que quelqu’un de sobre lui pose la question d’une manière aussi directe, sans aucune gêne, c’était une première. Il avait même réussi à arracher une expression mi-étonnée, mi-amusée à Kyô.

- Quoi ? Attends… C’est que maintenant que tu te demandes ça ?

Même si elle n’avait pas été posée d’une manière très délicate, cette question était loin de la contrarier. Elle savait très bien que son apparence était ambigüe et elle aimait en jouer en faisant exprès de toujours laisser planer le doute tant qu’on ne lui demandait pas clairement. Elle aimait voir l’air confus des gens à qui le savoir importait, et qui essayaient de choisir leurs mots avec soin pour ne pas la vexer. Mais même s’ils se trompaient, elle ne se vexait pas. En réalité elle n’en avait rien à faire, cela lui arrivait même de mentir lorsque ça pouvait l’arranger.

D’ailleurs, elle n’avait pas spécialement envie de faciliter la tâche à Ashton. Si elle avait l’occasion de prendre sa revanche sur son sourire moqueur de tout à l’heure et le mettre un peu mal à l’aise, elle allait au moins essayer. C’était à son tour de s’amuser, et rien que le fait de le voir plisser les yeux à la recherche d’indices, son sourire enfin effacé, était une petite victoire. Elle pencha la tête d’un air naïf en réponse à son expression sérieuse, osant à nouveau soutenir franchement son regard. Le menton posé dans sa main, elle était prête à voir comment il allait se sortir de cette situation, et ne comptait pas en rater une miette.

- Puisque visiblement tu essaies de me cerner, tu dois bien avoir une petite idée. Alors, à ton avis ?

Au-delà de leur petit jeu, elle était sincèrement curieuse de connaître l’opinion qu’il avait eu d’elle jusque-là. Elle ne s’était clairement pas présentée sous son meilleur jour, en pyjama, les cheveux négligés et avec une mine qui laissait sans doute transparaître un peu de fatigue. Il était tard lorsqu’elle lui avait ouvert, et encore plus maintenant, alors elle se demandait bien quelle impression elle renvoyait dans cette situation inhabituelle ou elle avait fait encore moins d’efforts que d’habitude pour être présentable.
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Sa question te prend de court et tu esquisses un léger sourire. Ton type ? Tu fais mine de réfléchir, mais une réponse toute faite attend déjà de satisfaire sa curiosité. Tu n’es pas drôle, Ashton, tu devrais être un peu plus sincère parfois.

« Quelqu’un de drôle. Et quelqu’un qui saurait me supporter. »

Et pourtant, tu as quand même parfois le béguin pour des gens qui ne peuvent pas te blairer. C’est facile d’avoir le béguin, mais ça devient plus compliqué quand on s’aventure un peu plus loin sur le chemin des sentiments. Mais au moins, avec ces gens-là, c’est facile de t’éloigner. Ils ne t’aiment pas, tu les aimes un peu, ils ne t’aiment toujours pas, tu sens que tu perds ton temps et tu fais tes adieux. C’est juste que ça te fait rire de voir les gens essayer de te repousser, ça t’amuse d’essayer de te faire apprécier. Et en même temps, peut-être que ça te fait un peu mal.

Kyô réceptionne ta question d’une façon assez admirable, sans pour autant cacher son étonnement. Tu ne peux t’empêcher de sourire légèrement à son expression, il est beau d’une façon qui ne t’attire pas mais que tu ne peux qu’admirer. Tu hausses les épaules.

« Bah je sais pas, je pensais que t’étais un mec au départ mais j’ai eu un doute en plein milieu. »

Tu observes sa réaction, mais elle ne traduit que de l’amusement, puis une naïveté qui est joliment feinte mais qui ne te berne pas. Tu lâches un petit rire. Kyô a du charme et ça ne t'étonnerait pas qu'une poignée de prétendants se pressent à ses pieds.

« Tu me testes ? C’est pas cool. »

Tu secoues la tête. Si tu lui as demandé, c’est que tu hésites et que tu n’as rien pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Utilise donc tes méninges, Ashton, et peut-être que tu trouveras la bonne réponse. En attendant, tu peux essayer d’examiner ses vêtements mais ils sont si unisexes que c’est impossible de tirer des conclusions juste avec ses habits.

Tu te mets à genoux et tu baisses les yeux sur ses mains et, avec un simple « Tu permets ? » tu les attrapes dans les tiennes, les parcourant délicatement. La pulpe de tes doigts trace des lignes imaginaires sur les doigts de Kyô et tu réfléchis. Ne lui lâchant toujours pas les mains, tu reprends la parole, continuant de les examiner.

« Tu sais, on peut cerner les gens, leur caractère et tout ça, mais deviner le genre de quelqu’un… Avec les normes sociétales et la construction sociale, on peut bien sûr remarquer des choses inhérentes à l’homme et inhérentes à la femme mais de nos jours, tout ça se brise et c’est une bonne chose, mais Kyô, je ne peux pas deviner à tes simples réactions si tu es une meuf ou un mec. »

En parlant, tu as lâché une de ses mains et, te redressant légèrement, tu as porté la tienne à son visage, le prenant en coupe d’un seul côté. Tu le maintiens ainsi face à toi, ayant le loisir de l’examiner d’un peu plus près. Tu hésites un instant mais tu te dis que tu es là pour t’amuser de ses réactions donc tu passes doucement ton pouce sur sa lèvre inférieure, lui offrant un léger sourire, avant de te reculer, lâchant tout et te rasseyant en tailleur.

« Bon, j’ai une chance sur deux, non ? Mais j’ai quelques soupçons… M'en veux pas si je me trompe. »

Tu inclines la tête d’un côté avant de sourire un peu plus largement. La drague par le gars dans le salon de tatouage, l'attitude un peu protectrice du grand frère, les mains aux doigts plutôt fins... Tout ça ne veut rien dire, mais tu te décides à suivre ton intuition.

« … Une fille ? »


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Kyôko Arashi
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La réponse d’Ashton à sa question n’en était pas vraiment une. C’était tellement banal que ce genre de description pourrait correspondre à à peu près n’importe qui. Un peu sceptique, Kyô prit quelques secondes de réflexion. Elle lui avait demandé ça pour en apprendre plus sur lui, mais au final qu’est-ce qu’elle en avait tiré ? Absolument rien. Est-ce qu’il l’avait fait exprès ? Difficile à dire. Une réponse si insipide venant de quelqu’un d’aussi déconcertant que lui, c’était bizarre. Plus leur conversation avançait et moins elle était sûre de ses intentions.

Puis, il lui avoua qu’il l’avait prise pour un homme au début, même s’il n’avait plus l’air sûr de lui désormais. Mais même s’il prétendait que ce test ne lui plaisait pas, son visage semblait indiquer tout le contraire. Son rire venait de traverser la pièce, et même s’il prenait un air sérieux il avait toujours l’air de s’amuser comme si le sentiment de gêne qui aurait envahi la plupart des gens dans cette situation lui était étranger.

Il la regardait, sans doute de nouveau à la recherche d'indices puis vint s’agenouiller devant elle avant même d’avoir répondu à sa devinette. Ce n’était pas la réaction qu’elle espérait, et en le voyant se rapprocher ainsi, l’inquiétude la saisit. Il avait déjà fait quelque chose comme ça tout à l’heure, et elle en était ressortie perturbée.

Avant qu’elle ne comprenne ce qu’il lui voulait cette fois, il lui demanda une permission qu’il s’accorda sans attendre sa réponse, en prenant ses mains dans les siennes. Le temps et son cœur semblèrent s’arrêter. Elle se figea alors que les doigts du jeune homme s’attardaient sur les siens. Il les observait, alors elle baissa aussi les yeux pendant qu’il lui faisait son petit exposé de sociologie. Mais elle ne l’écoutait que d’une oreille distraite, trop occupée qu’elle était à tenter de garder un semblant de contenance. Si elle se dérobait maintenant, elle aurait l’air encore plus bête. C’était elle qui lui avait posé cette devinette parce qu’elle voulait faire fondre l’aura de confiance qui l’entourait mais maintenant la situation lui échappait. D’un côté, elle ne voulait pas qu’il la voit douter alors elle faisait de son mieux pour rester imperturbable, mais d’un autre elle maudissait sa passivité en se demandant s’il ne valait pas mieux réagir et couper court à cette mauvaise comédie.

Par rapport aux siens, les doigts d’Ashton avaient l’air un peu plus longs, et ses mains étaient un peu plus larges que les siennes. Elle n’aimait pas être mise ainsi face au fait qu’elle était plus petite que lui et elle n’aimait pas se sentir vulnérable face à son attitude oppressante. Elle n’aimait pas qu’on s'immisce aussi insidieusement sur son corps, sur son territoire. Elle n’aimait pas cette chaleur étrangère qui lui picotait la peau là où les doigts s'étaient attardés, comme si leur présence persistait pendant plusieurs secondes après leur passage.

Elle crut enfin pouvoir s’esquiver lorsqu’il lui lâcha une main, mais c’était pour mieux répliquer. Elle sentit sa main se déposer sur sa joue avec une douceur agaçante et s’efforça de soutenir son regard alors qu’il l’observait, jusqu’à ce qu’elle sente son doigt glisser sur ses lèvres. Cette fois, elle ne put s’empêcher d’avoir un mouvement de recul après son passage. Lui aussi se rassit calmement peu après, comme s’il avait eu ce qu’il cherchait. Cela se confirma lorsqu’il finit par lui donner sa réponse, amèrement exacte.

Kyô se mordit la lèvre un instant pour faire disparaître la sensation désagréable du doigt qui l’avait effleuré. Un peu vexée qu’il ait vu juste, elle laissa planer un silence quelques secondes. Elle n’avait pas envie de lui donner raison, elle aurait largement préféré qu’il se trompe pour pouvoir le chambrer. Elle aurait voulu lui faire ravaler son sourire, mais ça semblait impossible. Alors elle se demandait s’il valait mieux admettre sa défaite et lui dire la vérité, mentir éhontément ou même laisser planer le doute. Quoiqu’elle fasse, il avait toujours l’air d’avoir un coup d’avance, il avait peut-être même déjà eu sa réponse rien qu’en regardant sa mine contrariée. S’il lui faisait remarquer, elle ne ferait que s’enfoncer encore plus.

- Quelle perspicacité, bravo.

Sa voix trahissait une pointe d’ironie, comme si elle était trop mauvaise perdante pour pouvoir se rendre humblement. Il s’était quand même planté pendant un bon moment à son propos. En plus, il avait utilisé des méthodes à la limite de la triche, elle ne s’était pas imaginé qu’il irait aussi loin pour arriver à ses fins.

- J’espère que ce n’est pas trop décevant, tu avais l’air de bien t’amuser. Je ne sais pas à quoi tu joues mais je comprends mieux pourquoi on te trouve agaçant maintenant.

Même si elle s’efforçait de garder son calme, ces mots lui laissaient un arrière-goût amer. Elle en était sûre maintenant, quelque chose n’était pas net chez Ashton, même si elle n’arrivait pas exactement à définir quoi. Il n’avait pas l’air sincère, comme s’il cherchait à s’amuser avec elle, et elle lui avait tendu la perche en croyant pouvoir l’arrêter.
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Elle est perturbée, ça se voit. En même temps, franchir les limites, t’introduire dans son espace personnel et faire fi des conventions sociales, ce n’est pas sans conséquence. Et même si elle semble un peu moins réservée que la plupart des Japonais, elle reste l’une d’entre eux, trop respectueux pour toucher la peau de l’autre, trop gêné pour le supporter sur la sienne.

Tu ne peux t’empêcher de sourire, amusé, alors que tu peux lire sur son visage la réponse à ta question. Est-ce que ça t’amuse, de faire chier les gens ? Enfin, inutile de te demander cela, je connais déjà la réponse. Plutôt, pourquoi est-ce que tu fais ça ? Ne pourrais-tu pas simplement être agréable, gentil, sans sous-entendu, sans intention malicieuse ? Pourquoi est-ce que tu veux toujours faire du mal ? Pourquoi est-ce que tu gâches toujours tout ?

Sa réponse est sèche, un peu amère. T’as vraiment envie de rire devant sa mine contrariée, tu ne sais pas si c’est avoir deviné qui l’irrite autant, ou si elle se cache derrière ce masque agacé pour dissimuler sa gêne et sa confusion. Dans tous les cas, ça te permet de la comprendre un peu mieux, et déjà, tu as une liste de tout ce qui pourrait la faire sortir de sa zone de confort, de ce qui la déboussolerait et de ce qui l’emmerderait.

Elle ajoute quelques mots, quelques phrases, et tu te mordilles la lèvre sans pouvoir retenir un pouffement amusé, passant une main dans tes cheveux. Elle a fini par comprendre que tu n’étais pas le petit ange tombé du ciel, que l’agneau qu’elle a laissé entrer dans la bergerie n’était qu’un loup trop bien déguisé. Au final, tu as un peu pitié d’elle et tu es attendri par son air presque renfrogné. Cependant, tu ne regrettes pas tes actions, tes mots, tes gestes, et la voir réagir de la sorte t’emplit d’une joie simple et tordue.

« Oui, cette petite devinette m’a diverti, merci. Et tu vois ? Tout le monde cache bien son jeu. Essaie de pas faire confiance au premier venu la prochaine fois. »

Tu lui souris, elle doit te détester mais toi tu l’adores. Comme un petit animal que l’on tourmente, tu aimerais la serrer fort contre toi et lui frotter la tête, lui dire que tu l’aimes et continuer de la faire chier, comme un chat avec une souris, sauf que la finalité de tes actes n’est pas la mort de l’autre personne. En tout cas, pas de façon directe, et surtout pas dans cette situation présente. Tu ne veux pas que Kyô crève, elle est bien trop adorable.

« Du coup, désolé de m’être trompé sur ton genre au début. Mais vu ta réaction, je suppose que ça t’arrive assez souvent. »

Est-ce que tu es vraiment en train d’essayer de faire la conversation sur un ton léger et amical ? Est-ce que tu es vraiment en train de faire comme si rien ne venait de se produire ? Est-ce que t’es vraiment un connard ou tu le fais exprès ?

Tu commences à fatiguer, tu ne sais pas quelle heure il est mais tu sais que tu travailles demain. Cependant, tu ne veux pas t’extirper de ce nid douillet, tu veux encore parler avec Kyô, l’emmerder, la voir détourner les yeux, remarquer les traits de son visage se crisper et avoir la certitude que tu l’ennuies profondément. Il faudra quand même bien que tu t’en ailles. Tu ne sais pas si elle est du genre à jeter les gens dehors, mais si ce n’est pas le cas, ce petit jeu pourra durer longtemps.


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Une salle, deux ambiances. De son côté Kyô restait interdite et ravalait son agacement. Mais de l’autre côté, rien ne semblait avoir changé. Égal à lui-même Ashton semblait toujours auréolé d’une joie enfantine.  

Jusque-là, elle avait tout fait pour rester calme mais lorsqu’il réprima un rire en l’entendant parler, une pulsion de rage lui traversa tout le bras, partant de son épaule et irradiant jusqu’au bout de ses doigts. Il ne regrettait rien. Au contraire, il continuait de faire le malin. Elle lui aurait bien mit son poing en pleine figure, là. Pile dans le nez juste pour le faire chier. Elle avait la scène parfaitement en tête. Il aurait valsé en arrière et se serait éclaté par terre dans un bruit sourd. Délivrance.

Mais à la place, la frustration lui nouait toujours la gorge. Elle s’était retenue, bien sûr on ne doit pas frapper les gens même s’ils sont insupportables. Bien sûr. Mais comme pour en rajouter une couche, il se mit à lui faire la leçon. Ne pas faire confiance aux inconnus. C’était risible. “Peu importe à qui tu fais confiance tant que tu peux lui casser la gueule s’il en abuse.” Ça, c'était un bon proverbe. Pourquoi elle se retenait déjà ? Dernier avertissement.

- Si tu tiens vraiment à ton beau visage, tu ferais mieux de la fermer.

S’il avait moins fanfaronné, elle aurait pu être plus subtile. Mais il avait reconnu sans gêne qu’il s’était bien amusé. Il ne faisait même plus l’effort de feindre l’innocence. Il était écœurant. Kyô se laissa tomber en arrière et sa tête se posa durement sur le tatami. Ce serait plus facile de se retenir de lui en mettre une comme ça. Même si ça aurait été jouissif sur le coup, elle ne voulait pas se retrouver avec un Ashton blessé sur le dos. Puisque la ruse n’avait pas marché, elle voulait juste lui faire un peu peur. Elle n’allait pas vraiment le faire, non. Probablement pas.

Allongée sur le dos, les jambes repliées, ses yeux se perdaient dans le vide au-dessus d’elle. Regarder le plafond était toujours plus intéressant que de voir sa tronche. Elle aurait aimé pouvoir fermer les yeux et que ça suffise à le faire disparaître de la pièce et de sa vie.

Il osa reprendre la conversation comme si de rien n’était, s’excusant même pour son erreur. Ridicule. Ce n’est pas de s’être trompé qu’il aurait dû être désolé. Il le savait, il le faisait exprès. Elle en était sûre. Elle répliqua plus calmement mais en lui laissant à peine le temps de finir sa phrase, les yeux toujours froidement fixés sur le plafond.

- Je m’en fiche.

Je me fiche que tu te sois trompé. Je me fiche de tes excuses. Je me fiche de ta petite conversation.

C’était tout ce qu’elle avait à lui dire. Elle laissa le silence s’installer, sans aucune gêne. Il allait peut-être finir par comprendre tout seul qu’il était de trop dans cette pièce ? Ce serait trop beau.

- Tu te prends pour qui ?  

Cette question tournait en boucle dans sa tête depuis tout à l’heure, mais elle ne savait même pas pourquoi elle lui avait échappé. Manifestement, ça ne servait à rien de discuter avec lui, il renchérirait toujours avec une remarque plus énervante. Mais elle avait quand même tourné les yeux vers lui pour vérifier s’il se pavanait toujours. Comme s’il y avait toujours un espoir. Est-ce qu’il allait la lâcher à un moment, ou est-ce qu’il fallait lui dire encore plus explicitement qu’il n’était plus le bienvenu ? Pourtant au fond d’elle, elle avait encore envie de lui faire ravaler sa fierté avant de le virer. C’était peut-être pour ça qu’elle lui avait posé sa question. Pour vérifier une dernière fois si c’était possible.
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